« Alors Guillaume, cette soirée ? »
Jean-Marc, mon collègue et ami était déjà bien beurré.
Il faut dire que cette petite soirée de fête d’entreprise, au siège de la CMS (Computer Monitoring Society.) était une réussite.
Le « Big boss » avait voulu quelque chose de convivial et de bien arrosé, pour lâcher la pression et nous remercier d’avoir obtenu le contrat pour la nouvelle application de Microsoft !
Nous, les salariés de la petite startup française d’une centaine de personnes.
Ah oui ! Nous étions fiers !
— Tu imagines Guillaume, le nouvel ordinateur quantique que les yankees ont lancé, eh bien il peut faire en 20 minutes ce que le dernier ordinateur binaire ferait en 84000 ans ! Putain tu te rends compte 84000 ans !
— Ben à vrai dire Jean-Marcpas trop. Tu sais moi mon truc, c’est la vente de services, de prestations et de matériel informatique. Pour moi, vendre de l’application informatique ou des machines à laverc’est du pareil au même !
— Bon alors il faut que je t’explique le " chat de Schrödinger " .
— Le quoi de quoi ? Tu fais dans l’animalerie maintenant ?
Putain, son haleine !
« Par piiitié, Jean-Marc, ne me souffle plus dessus et fous moi la paix avec tes ordis quantiques, tes chats de « je ne sais plus quoi » et tout le bordel, j’attends un SMS, bon sang! », pensais-je.
Mais Jean-Marc continuait ses divagations :
— Alors imagine une boite, il y a un chat dedans, on sait pas s’il est mort ou vivant ? (sa diction et son élocution ne s’arrangeaient guère)
— Tu te fous de moi ?
— Non non, c’est la théorie de la physique quantique. Le chat, il est mort et vivant en même temps Appliqué aux ordinateurs, ça veut dire qu’au lieu d’avoir un processus binaire 1 ou 0, tu as 1 ET 0 en même temps ! Alors tes calculs atteignent des vitesses exponentielles !
Un bip sur mon portable, je l’ouvre :
Message de Coralie : « Viens dans ton bureau ! »
« Tu m’excuseras Jean-Marc, une urgence », et je me casse.
Tiens au fait, au lieu du " chat de Schrödinger ", ils n’auraient pas pu l’appeler " la chatte de Coralie " ?
« Est-ce que le héros de l’histoire, moi en l’occurrence, va le lui mettre ou non ? »
Excité comme un fou, je monte les escaliers quatre à quatre.
J’ouvre la porte et j’assiste à un spectacle fascinant!
La jolie Coralie, petite brunette aux yeux bleus, cheveux courts, est nue, assise sur mon bureau les jambes croisées, gainées de soie.
Mon Dieu, mais c’est champagne et porte-jarretelles, comme dans « Le diner de cons » J’espère simplement que François pignon, ce ne sera pas moi !
Elle lève sa flute de champagne, la bouteille est posée à coté d’elle, et me dit :
« Guillaume, tu sais que je suis une lesbienne !? Et bien aujourd’hui, je vais faire exception à mon grand principe de vie, je vais coucher avec un homme ! Et tu sais la bonne nouvelle ? C’est toi que nous avons choisi ! »
« Nous ?, pensais-je, mais qui est l’autre ? », je n’eus pas 2 secondes pour le savoir.
Deux mains se posent sur mes yeux, et une voix sensuelle me dit :
« Devine qui c’est, et pas de triche, je ne retire pas mes mains tant que tu n’as pas trouvé ! »
Tandis qu’un corps que je devine nu, se frotte contre mes fesses.
— Florence ?
— non
— Hélène ?
— non
— Béatrice ?
Mince alors toutes les filles de la boite entre 20 et 45 ans allaient y passer !
— Allez, petit indice je suis très proche du « Big boss ».
— Claire ? Non je ne le crois pas ! (La secrétaire personnelle du patron, blonde aux longs cheveux raides, très féminine)
— Ben si ! On a pas mal bu avec Coralie, et comme elle m’a proposé un petit stage d’initiation saphique, je n’avais encore jamais fait l’amour avec une femme, on s’est dit qu’avec un mec, et pas mal en plus, ce serait encore mieux !
Elle relâche son étreinte, se plante devant moi et me roule une pelle très longue et très profonde.
Me prenant par la main elle me dirige vers Coralie, qui, en me regardant venir vers elle, une étincelle lubrique dans le regard, écarte ostensiblement les cuisses, découvrant son petit coquillage brillant avec sur le pubis, le petit ticket de métro de poils bruns bien taillés, de rigueur.
« Je suis sûre que tu es brulante de désir ma chérieje vais refroidir tes ardeurs ! »
Disant cela, Claire prend la bouteille de champagne, la secoue un peu et pinçant le goulot de ses doigts, lâche une giclée sur son amie.
Coralie éclate de rire, se lèche les lèvres, puis saisissant l’un de ses seins, qu’elle a très gros, se met à le sucer pour en recueillir le précieux liquide, tandis que des gouttes de champagne s’écoulent de son visage et de son cou.
Je suis en lévitation, j’ai deux superbes femmes à ma disposition, excitées comme des puces et un peu éméchées. Je n’ai pas encore tenté le triolisme, maisje crois que c’est pour bientôt !
Et puis, une larme de champagne qui s’écoule des yeux de Coralie, me tétanise.
Je repense à la scène pénible, hier dans la chambre à coucher avec ma femme. Celle-ci pour la énième fois, refusait de faire l’amour avec moi.
Très en colère, et humilié, je quittai la chambre, laissant ma femme en pleurs sur le lit, et me retournant pour lui lancer une repartie cinglante avant de refermer la porte, je restai atterré et profondément touché par ses larmes
Et en voyant cette goutte de champagne glisser le long de la joue de Coralie, ce sont les larmes et la tristesse de ma femme qui me reviennent à l’esprit !
Eh oui, je peux être commercial et « bourrer le mou » à mes clients (les embobiner), je n’en reste pas moins très fleur bleue.
Comme une douche froide, l’amour que j’éprouve pour ma femme me revient dans la figure, le serment que je m’étais juré de ne pas trahir, ma dignité d’homme et de marije débande aussi sec !
Très embêté par la situation dans laquelle je me trouve, j’arrive à dire aux deux jeunes femmes :
« Écoutez les filles, je suis flatté, mais ce n’est pas le bon moment, je viens d’avoir une scène de ménage très traumatisante avec Céline, et je n’ai pas tous mes moyens. Tu comprends Coralie ?
— Je comprends que tu vas nous laisser en plan, petit " branlotin ", mais je ne t’en veux pas Guillaume, c’est même tout à ton honneur.
Allez, va-t’en avant de changer d’avis, beau mec !
— oui mais moi je ne suis pas d’accord ! »
C’est Claire, qui se tenait derrière moi. Me poussant, elle m’envoie directement entre les cuisses de Coralie.
Je me retrouve le bassin en contact avec l’entre jambes grand ouvert de la jeune femme, alors que pour recouvrer mon équilibre, je lui entoure la taille et pose ma tête sur son épaule.
Éclatant de rire, Claire s’écrie alors : « Souriez, vous êtes filmés ! »
Un peu vexé, je quitte les deux jeunes femmes, prends ma voiture, démarre sur les chapeaux de roue et roule comme un dératé jusqu’à mon domicile.
Une petite diode rouge clignote, me signalant la nécessité de refaire bientôt le plein.
Alors mon cur manque un battement, je file un grand coup de patin et me retrouve sur le bas coté, essuyant les invectives du conducteur de la voiture derrière moi.
« Putain et merde, merde, merde ! Les connes, elles ont placé une Go-pro sur l’étagère derrière mon bureau. La putain de diode rouge qui clignotait derrière Coralie c’était ça ! Bordel de Dieu ! Et la fine allusion de Claire disant qu’on était filmés ! »
Je ne parle pas fréquemment tout seul, ni ne jure, mais là, cela avait été plus fort que moi.
Je donne de grands coups de poing sur le malheureux volant.
Si un petit malin vient à trouver cet enregistrement, ça peut être très compromettant pour moi, même si je n’ai pas consommé.
Évidement cela parait tiré par les cheveux, mais dans ma boite il y a une telle jalousie entre les agents commerciauxSurtout que mes résultats dépassent souvent ceux des autres, créant une jalousie bien naturelle.
Un peu parano tout ça me dis-je
Le lendemain, je suis chez moi, dans mon bureau, en fin d’après-midi.
Je reçois un e-mail de Claire, la secrétaire du patron, intitulé : « Divine surprise ! »
Je l’ouvre, et là, horreur ! Je vois défiler sur mon écran toute la scène de sexe de la veille !
D’abord les deux filles qui font l’amour sur mon bureau, avant mon arrivée.
Puis ma venue dans la pièce et l’accueil chaleureux des deux jeunes femmes.
Le baiser très langoureux de Claire, lorsqu’elle me prend à pleine bouche, par surprise.
Lorsque Claire me propulse entre les jambes de Coralie, vu de l’angle de la Go-pro, on a vraiment l’impression que je possède la jeune femme !
Heureusement que mon départ de la pièce est bien filmé, ce qui ne laisse aucune équivoque sur ma fidélité !
Je m’apprête à supprimer le dossier embarrassant, je vais appuyer sur la touche « suppr », quand j’entends un gros boum devant le jardin de notre maison, je jette un coup d’il par la fenêtre ouverte.
Ma femme vient d’emboutir le portail métallique, en voulant rentrer trop vite dans le jardin en voiture. « Femme au volant », non je plaisante, je ne suis pas macho !
En tout cas, ma femme a l’air choquée en sortant du véhicule.
Je me précipite dehors, laissant la porte de mon bureau ouverte, et l’ordinateur toujours allumé.
A peine sorti de la maison, j’entends la voix de Damien, mon fils :
« Papa où t’es ? Papa où t’es ? »
Il faut dire que mon grand est un fervent adepte de " Stromae " !!
En tout cas, après la découverte qu’il va faire dans mon bureau, il va me trouver beaucoup moins « Formiddaaabbblllleeee ! »
Il va se dire qu’il comprend à présent pourquoi : « Si papa trompe maman, c’est que maman vieillit! Tiens ! »
Mais, non, j’ai supprimé la vidéo compromettantedu moins je pense l’avoir fait ? Sinon je risque de me retrouver « fort minable ! »
Mais tout ça je ne le saurai que dans 2 mois
