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Dix-sept heures trente – Chapitre 5




CHAPITRE 05:00

Durant cette période, il y eut Delphine. Delphine avait été une fille de ma promo de licence. Je ne sais pas pourquoi, mais il savéra que je lui plaisais. Je ne sais pas ce quelle me trouvait, surtout que jétais au plus mal à cette époque. Je ne parlais à personne, je ne mintéressais à rien. Jétais plutôt en mode zombie : je marchais parmi les autres mais je me sentais mort à lintérieur. Je prenais des notes pendant les cours sans vraiment entendre ce que le prof nous dictait. Jagissais comme un automate, complètement vide à lintérieur.

Quant à elle, Delphine était une fille plutôt plaisante et agréable. Loin dêtre un canon de beauté, elle ne manquait cependant pas de charme avec sa petite frimousse enfantine, ses yeux rieurs et sa coiffure toujours indomptable. Il est vrai que je lavais déjà remarquée auparavant ; son côté malicieux me rappelait un peu ma sur. Elle était dotée aussi dun humour des plus percutants et sétait ainsi entourée de beaucoup de monde.

Bref, il savéra que lors dune soirée, Delphine mavoua son intérêt pour moi et moffrit une fellation. Elle voulut sortir avec moi. Jacceptai en pensant que cela maiderait à oublier Charlotte. Alors je jouai le petit-ami, mais ce rôle ne combla pas le vide en moi. Les premiers jours, cela ne fonctionnait pas trop mal ; Delphine semblant insatiable, nous consacrâmes donc tout notre temps libre au sexe. Nous découvrîmes ainsi le corps de lautre dans les moindres détails. Jappréciais de pouvoir enfin me vider la tête le temps de quelques corps-à-corps torrides, de mévader sur la route de ses petits seins aux mamelons érigés et de son sexe broussailleux.

Après ça, les choses déclinèrent. Elle exigea de ma part des élans de romantisme, des preuves de mon intérêt vis-à-vis delle, une implication plus poussée dans notre relation. Elle avait besoin de se sentir rassurée, protégée, cajolée et aimée. Bref, des choses que jétais incapable de lui donner sincèrement. Nous passâmes donc la plus grosse partie de notre relation à nous disputer. Disons plutôt que cest surtout elle qui me disputait. Moi, je me contentais découter ses plaintes dun air absent. Au bout de trois mois, elle en eut marre et me demanda si je laimais vraiment. Je ne voulus pas lui mentir : elle partit.

Deux semaines après, elle était avec un autre mec. Jappris bien plus tard que tous les deux sétaient mariés et avaient eu trois beaux enfants. Je me dis parfois que si javais menti à Delphine, que si je lui avais dit ce quelle voulait entendre, cette vie aurait pu être la mienne.

Mais la plus dure épreuve dans tout ça fut de mettre un visage sur mon rival. Javais imaginé un grand type baraqué aux airs de mannequin. Au lieu de ça, cétait plutôt un type à lallure moyenne, pas si beau que ça ; le visage ovale, les cheveux coupés court, les yeux marron et la peau imberbe. Son physique navait pas vraiment de défauts, mais rien non plus de remarquable. Oui, il était plutôt grand, mais sans plus.

Mes parents lavaient invité à venir manger un week-end. Le plus dur avait été de cacher ma rage et ma jalousie. Je ne devais pas perdre le contrôle devant mes parents. Alors je dus faire semblant de mintéresser à cet abruti alors que je ne désirais que mettre mon poing dans son nez, lui faire ravaler son petit sourire béat quand il osait poser les yeux sur ma Charlotte.

Mais plus le repas avançait, plus je remarquais que ma sur et lui étaient vraiment attachés lun à lautre. Aussi étrange que cela puisse paraître, Charlotte était véritablement captivée par lui. Alors je mis ma rancur de côté et je tentai vraiment de mintéresser à leur histoire. Finalement, lépreuve fut difficile mais elle me permit daller un peu mieux et daccepter la situation. Je pus enfin commencer à faire le deuil de mon ancienne relation avec Charlotte.

Alors que je pensais en avoir bien fini avec cette histoire, une nouvelle épreuve allait mêtre imposée, mais pas vraiment celle à laquelle je mattendais. Javais tiré une croix sur mon passé avec ma sur, même si son fantôme revenait régulièrement me hanter. Jacceptais beaucoup plus facilement la relation entre Charlotte et Thierry. Javais même sympathisé avec lui après avoir découvert quil était lui aussi passionné dHistoire, même si jenviais toujours sa place.

Lors dun week-end, alors que cela faisait plusieurs mois quils étaient en couple, les parents lautorisèrent à passer la nuit dans la demeure familiale, et plus exactement dans la chambre de ma sur, juste à côté de la mienne. Ce nétait pas la première fois quil passait la nuit à la maison, mais les fois précédentes javais tout fait pour ne pas être présent. Cette fois, cétait impossible : jallais devoir tenter de dormir en les sachant se vautrer dans la luxure dans la pièce voisine. Cétait toujours pénible pour moi de les imaginer ensemble, douloureux aussi. Là, je savais que des images allaient inévitablement me hanter lesprit en les sachant dans leur intimité, si proches de moi.

Mais vers dix-sept heures trente, alors que Thierry regardait un match de football en compagnie de mon père dont il avait gagné ladmiration, Charlotte me fit la surprise de me rejoindre dans ma chambre pour discuter. Elle avait maintenant tout juste vingt-et-un ans et avait abandonné son BTS comptabilité pour suivre des études dart à luniversité. Elle avait elle aussi un appartement et rentrait chez nos parents tout comme moi le week-end. Thierry, qui bossait dans le coin, profitait donc des week-ends pour retrouver ma sur chez nos parents.

Ça va, toi, en ce moment ?

Oui, plutôt.

Et les filles, tu en as rencontrées dautre depuis Delphine ?

Non, personne, répondis-je.

Charlotte sétait assise à côté de moi et avait posé une main innocente près de ma cuisse. Elle avait une attitude étrange. Elle ouvrit la bouche pour me parler mais aucun son ne sortit. Elle nosait pas non plus croiser mon regard. Pourtant, elle nétait pas venue ici pour rien ; elle devait bien avoir une raison. Devant son silence gêné, je lencourageai à me dire ce quelle avait à dire.

Je hésita-t-elle, ça me manque, tu sais

Quoi donc ? demandai-je sans comprendre.

Ça ! se lança-t-elle.

Elle posa sa paume en plein sur mon entrejambe et frotta vivement.

Quoi ? Mais quest-ce que tu fais ?

Tu sais très bien ce que je veux ! affirma-t-elle en tentant douvrir ma braguette.

Mais je croyais que tu voulais arrêter, pour Thierry.

Je sais très bien ce que jai dit, mais ça fait des semaines que jy pense sans arrêt. Je narrive pas à retirer cette idée de ma tête ; ça me manque atrocement. Et puis cest injuste ! Je vous aime tous les deux. Pourquoi ne serais-je pas autorisée à vous offrir du plaisir à chacun ?

Mais ton copain est juste dans le salon, cest de la folie ! protestai-je dune voix faiblissante.

Je le sais, mais il est occupé. Jai donc du temps libre à te consacrer.

Jétais à court darguments. Lexcitation mavait gagné. Javais déjà abandonné sans avoir réellement lutté. La bête que javais combattue depuis des mois et que javais finalement réussi à enchaîner au plus profond dune grotte sombre dans le plus reculé des recoins de mon âme venait de se libérer. Tous mes sentiments enfouis remontaient à la surface. Tout le désir réprimé menvahissait de nouveau. Charlotte métait revenue. Jétais incapable de la chasser. Cette épreuve, je lai échouée.

Je nai donc pas résisté quand finalement elle sortit mon sexe bandé de mon pantalon et quelle commença à le lécher et le sucer. Cétait dingue ! Je retrouvais toutes mes anciennes sensations, toutes celles qui me faisaient vibrer et voyager aux quatre coins de la Terre, celles qui me donnaient envie de crier sur tous les toits que javais retrouvé ma sur Charlotte, mon âme-sur.

Oh, Charlotte, si tu savais comme cest bon de retrouver ta bouche

Jespère bien, rit-elle. Je te promets que tu ne la perdras plus jamais.

Oh oui !

Par contre, jespère que tu comprendras que je ne peux toujours pas toffrir plus. Thierry reste mon petit-ami. Je préfère donc lui réserver laccès à mon sexe.

Elle navait donc pas lintention de quitter son mec. De toute façon, je navais pas beaucoup despoirs quelle le fasse. Sur le moment, je mestimai déjà heureux quelle me suce de nouveau, et jacceptai donc ses conditions dun signe de tête.

Charlotte navait pas perdu de son talent depuis larrêt de nos tête-à-tête. Elle savait encore faire admirablement bien monter la pression. Un coup de langue par ci, un coup de langue par-là, accompagnés par des regards de braise et par de douces mains savant manier la chair ; le tout, savamment orchestré, aurait emporté rapidement nombre dhommes. Pour ma part, même si javais déjà goûté à ses talents, je savais que je ne tiendrais plus longtemps. Trop de temps avait passé depuis la dernière fois quelle mavait sucé, et sur le coup, savoir que son petit-ami se trouvait un étage plus bas pimentait encore plus laffaire. Forte de son expérience, Charlotte remarqua très bien les signes avant-coureurs de ma jouissance. Elle plaça sa tête sous mon membre quelle branlait maintenant dune main ferme.

Allez, Zack, arrose le visage de te salope de sur. Laisse-toi aller.

Comment résister à une telle invitation ? Comme elle lavait déjà fait jadis, Charlotte accueillit avec un grand sourire le fruit de mon plaisir sur son visage. Mon sperme coulait abondamment sur ses cheveux et son visage. Plusieurs jets vinrent sécraser dans son décolleté.

Eh bien, il était temps que lon te vide les couilles, grand frère : tu men as mis partout, mon salaud !

Désolé, tu en as aussi sur tes affaires.

Pas grave, affirma-t-elle en gobant un mince filet qui sécoulait de mon gland, je me changerai tout à lheure. Dis, tu crois que tu peux être de nouveau opérationnel avant la fin de leur match ?

Ça doit pouvoir se faire.

Tant mieux, lança-t-elle, joviale, les lèvres couvertes de sperme, parce que jen veux encore et que lon a pas mal de retard à rattraper.

Et elle reprit mon gland en bouche pour sefforcer de lui faire retrouver son ardeur. Elle me fit jouir une seconde fois pendant les prolongations du match, cette fois encore sur son visage. Il fallut quelle se nettoie et se change rapidement avant de retrouver Thierry.

Cette nuit-là, jentendis bien quelques bruits suspects provenant de sa chambre, mais je ny fis pas plus attention que ça. Javais les événements de la soirée qui me dévoraient lesprit.

Le lendemain matin, jétais tranquillement installé à la table de la cuisine en train de prendre mon petit déjeuner un bol de céréales avec du lait quand ma sur et son mec se levèrent, des cernes sous les yeux. À son arrivée dans la cuisine, Charlotte me gratifia dun magnifique sourire. Elle portait une chemise de nuit de très fin tissu blanc, limite transparent. Elle était belle, on aurait presque dit un ange.

Elle sassit à côté de moi tandis que Thierry se mit en face. Ils se servirent chacun un bol, et la conversation démarra entre nous trois très naturellement. Les sujets de discussion étaient très banals, mais ce quil se passait sous la table létait, en revanche, beaucoup moins. Charlotte avait dabord commencé par poser sa main sur ma cuisse, puis peu après me massait lentrejambe pour finir par plonger sa main dans mon pantalon de pyjama et venir me branler discrètement. Pendant ce temps-là elle continuait à discuter avec Thierry comme si de rien nétait. Moi, je me sentais plutôt mal à laise, mais aussi très excité. Jétais gêné car javais honte de mon comportement vis-à-vis de Thierry. En revanche, cétait quand même diablement bon ! Ma propre sur me branlait sous la table alors que son mec était situé juste en face de nous !

Un peu plus tard dans la matinée jétais allé prendre ma douche, et alors que je me séchais, jentendis frapper à la porte.

Zack, peux-tu mouvrir sil-te-plaît ? Jai oublié mon peigne, me demanda la voix de ma sur.

Jobtempérai, une serviette autour de la taille, et la laissai pénétrer à lintérieur de la pièce en pensant naïvement quelle venait vraiment chercher son peigne. Je me rendis rapidement compte de mon erreur en remarquant son sourire coquin. Sans que je naie le temps de réagir, elle verrouilla la porte derrière elle, fit sauter ma serviette et mempoigna le sexe.

Faisons vite, dit-elle, malicieuse ; nous navons pas beaucoup de temps.

Elle sagenouilla et me pompa avec fougue et passion. Elle emporta mon orgasme rapidement.

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