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Le Journal de Roxane – Chapitre 7




Chapitre VII – «Là où Aileas attend»

La bise la suit, et lécume frappe le pied de cette falaise déserte dAesha Head. Elle y a reconstruit le cottage en ruine où elle vit en ermite depuis toujours. Cest là quAileas mène un troupeau de moutons dont elle nen tue aucun, justifiant par eux sa présence sur cette terre que depuis des années, plus personne ne lui convoite. Eux, vivent presque libres et gravitent autour delle et de sa bâtisse de vieilles pierres grises à moitié écroulée qui est son domicile. Et, du matin au soir, Aileas arpente larête du cliff, doù elle ne plonge quhors de vue de tous, lorsque locéan battu des tempêtes dhiver est trop dangereux pour que sortent les marins pêcheurs.

Novembre est là ; et, remontée avec un gros bar le long des marches sculptées dans la falaise, après un plongeon vertigineux de 200 pieds, Aileas marche seule vers chez elle, quand du bas plafond noir de nuages, pique «le» Kentigern, tel que lappellent les quelques vieux qui lauraient aperçu. Elle se retourna à peine et continua de marcher, lui lançant un regard absent et complice à la fois, ses yeux dun vert sombre à moitié balayés par son épaisse chevelure bouclée dun roux clair. Kentigern la suivit, silencieusement, ses ailes blanches mi repliées, comme celles dun albatros, les sabots damant la terre par endroits morte, et par dautres détrempée de cette côte perdue des Shetland. Ils parlèrent peu. « Tu mas manqué » lui dit-elle.

Toujours silencieux, Kentigern "létincelant" sapprocha encore plus près delle et, une fois que le vent eut claqué lunique porte de bois sec qui refermait la baraque, ils furent seuls face à face. Dehors tintaient les cloches des moutons et quelques agneaux affolés par les rafales bêlaient à leur mère. Le cheval ailé blanc enfouit lentement son museau dans labondante chevelure de sa compagne attitrée, Aileas dont il pouvait prononcer le nom, et quil revenait voir, lisse et blanc comme une crête de nuage sous le soleil dété pour l’octantième anniversaire de la jeune femme aux oreilles pointues, mobiles Elle scrutait le vent, affairée à ranger quelques vieux vêtements soigneusement pliés et pénétrés de brins dherbe sauvage. Cela faisait si longtemps quelle les portait, les rapiéçait, les lavait à leau de lAtlantique ou des torrents dorages, les séchait à lair du grand large, quils sétaient imprégnés de cette couleur verte de chlorophylle qui fonçait le gris de la laine dont ils étaient faits.

Kentigern reposa son menton détalon au profil et à la stature de lipizzan sur lépaule de celle que certains traitaient de leprechaün, fit glisser lépais tissu et la découvrit, mise à nu. Mises à part ses oreilles effilées cachées sous sa masse de cheveux rouquins, Aileas navait rien dun de ces vieux lutins rabougris. Dénudée, elle apparaissait telle que la nature débridée lavait faite : grande, élancée sur des jambes fines et singulièrement allongées. Ses hanches aussi étroites que celles dune préadolescente menaient à une taille dont la finesse ne laissait en rien présager de sa phénoménale vigueur. À leur premier anniversaire de grands que les deux étaient venu célébrer officiellement, la jeune hybride, fille dun homme nouveau renégat de la société quil avait cru protéger et dune femelle centaure, était lisse de toute toison. Seules étoiles sur sa peau, quelques taches de rousseur héritées de sa mère ornaient ses pommettes et les ailes dun nez fin et frémissant. Le reste de son corps était dune blancheur dalbâtre. Léclat porcelaine de sa peau donnait à sa chevelure et à la queue ornée de la même toison une dimension surréaliste. Son pubis, aussi nu de tout poil que ses aisselles, montrait un sexe aux allures de fleur, tant ses petites lèvres saillaient largement hors des grandes à peine charnues. Kentigern voyait pour la première fois cet étrange lotus et la queue de jument que sa promise cachait depuis quelle avait atteint l’âge de se vêtir. Il aima ça. Lui aussi était vierge, et son membre rose pâle était tendu comme peut lêtre celui dun adolescent, lui aussi en proie à ses pulsions.

Il aimait aussi son parfum musqué, elle qui ne connaissait que leau salée, elle qui frottait ses cheveux au miel chaque printemps et au thym séché lautomne comme sa mère le lui avait appris. Les longues boucles qui effleuraient ses fesses de gamine africaine sallongeaient lorsquelle sortait de leau au point datteindre ses mollets. Aileas était une sauvageonne au calme olympien, et à la sagesse dancêtre. Elle semblait figée dans le temps et navait certes jamais fait lamour, à qui que ce soit.

Kentigern, fils de Roxane, avait aimé sa mère autant quun enfant peut aimer celle qui lui a donné la vie au péril de la sienne, et lavait vu vieillir alors que son père tentait de contenir un chagrin sans limites qui grandissait au fil des années. Lui qui doutait quAileas fût de taille à contenir ses assauts de reproducteur, se souvenait quune femme avait repoussé toutes les limites de son corps pour le porter, lenfanter et lallaiter. Cela lavait épuisée, mais elle lui avait voué jusquà son dernier souffle un amour sans concessions. Et Sombre, qui navait su la retenir, avait disparu avec elle dans locéan au large de cette côte battue par les vents du nord.

« Je ne suis pas faite comme elle, Kentigern ! Moi, tu ne me perdras pas.

Tu ne me perdras pas non plus ; je suis ainsi fait, Aileas. Tu devrais me laisser te trouver, je ne peux plus rester loin de toi. Tu nes plus la petite fille dont on ma parlé toute ma vie, et je ne te reconnais presque pas. Tu es devenue magnifique !

Rien dont tu aies à me demander permission. Je suis tienne, et jai lhonneur que tu sois mien aussi depuis le temps où nous nétions que des pensées, dans les esprits de nos parents. Si tu me veux, cest que je suis faite pour toi et tu ny résisteras pas. »

Aileas venait de sourire pour la première fois depuis quelle nétait effectivement plus une fillette. Ce visage si dur aux lèvres pulpeuses et aux traits métissés de romanichel séclaira peu à peu quand le bleu turquoise des yeux de Kentigern plongea dans les siens. La queue de la jeune hybride se balançait entre nonchalance et coup de fouet joueur et, sétant tournée vers lui pour poser son front sur son museau couleur de chair pâle, elle lembrassa avec douceur, prit ses lèvres de cheval entre les siennes et les mordit légèrement, tenues entre ses dents blanches immaculées. Elle poussa sa fine langue rose entre les épaisses lèvres de velours de Kentigern et lui, conquérant, lui rendit la pareille, léchant sa bouche de femme et sy engouffrant totalement. Pleine de lui, sa volumineuse chair mouillée emplissant sa bouche, elle le goûtait, capable de le contenir sans faiblir. Capable de lengloutir tout entier, ses lèvres encore posées sur celles de létalon blanc, il reposait, épais dans son cou, à elle qui basculait les oreilles en arrière en sappuyant sur lencolure de son mâle des deux mains. Elle le caressait, et retenait son souffle quand lui descendait le long de sa gorge, sy enflait, sy étirait, la langue de cette fée ou elfe léchant la sienne qui était énorme. Aileas tendit son cou gonflé, et séloigna lentement, les lèvres grandes ouvertes glissant sur la surface rose, lisse et mouvante qui sétirait lentement hors delle, et redevint gracieuse, murmura essoufflée à son mâle. «Is breá Kentigern ! Is breá liom tú, Kentigern.

Aileas, Is breá liom tú ró. Deo. Do eterna. »

La voix du mâle se fit insistante, à la fois jeune et douce, et teintée dun chevrotement proche du hennissement, il tonna « Tú féin a thabhairt dom ! »

Aileas sexécuta, docile, et allongea son ventre nu sur la solide table de rondins libre de tout objet. Elle dut écarter ses jambes si longues pour quelles restent tendues, et sa vulve soffrait, longue fente qui ouvrait un sexe en forme de pêche de porcelaine quun mont de Vénus arrondi annonçait vers la mince colonne que dessinait son ventre.

Kentigern hennit pour de bon ; un hennissement retentissant, tonitruant alors que son long gourdin de chair claquait contre son ventre blanc orné dune ligne rosée à proximité de la base de son énorme sexe de cheval. Il dégorgea une longue salve de liquide qui éclaboussa le sol entre ses jambes et se cabra pour poser ses antérieurs, genoux pliés, sur la table de part et dautre dAileas. Elle coulait aussi, sa vulve béante dégoulinant littéralement dune cascade de cyprine. Leurs salves inondaient déjà le sol et elle restait silencieuse, les mains agrippées au rebord du bois érodé de la lourde table qui la portait haut contre le ventre chaud du cheval. Lui grondait sourdement, vibrait de tout son corps et transmettait ses frémissements et grognements déquidé en rut au dos frêle de sa femelle. Il sentait le panache de sa queue rousse de fille de centaure fouetter ses énormes couilles rose pâle, gonflées, aussi lourdes que des années dattente avaient pu les rendre.

Il colla son gland large comme un cèpe contre la corolle de son ange de compassion qui gémit.

Idir ! Idir, thoil é, impigh mé, Kentigern !!!

Il la remplissait, léclaboussait, mouillait ses fesses fermes et son dos cambré de son liquide clair et visqueux, ne séloignant delle que de peu de centimètres ; de longs fils translucides sarquaient entre les fesses dAileas et le chapeau de chair qui lattisait. À labondance que son pénis vomissait sans discontinuer contre la chatte qui lattendait, sajoutait celle de la nymphe, qui sy unissait dans une flaque qui sétendait sur le sol.

Le cheval poussa fermement sa tige contre la corolle de sa jeune femelle et sentit ployer les rebords de son gland évasé à mesure quil senfonçait lentement dans son ventre, quart de pouce par quart de pouce. Elle donna une claque mutine sur lencolure de létalon, répétant : Idir ! Et il vouta brusquement ses longs reins pour se planter en elle de toute sa longueur, obligeant le vagin de la belle hybride à évacuer bruyamment lair quil contenait, encore et encore pendant quil la pistonnait. Chaque fuite sonore éclaboussait ses longues cuisses pâles et les grosses bourses de son mâle de sa cyprine et de la crème de son étalon. Elle passa une main entre elle et la table, son ventre plaqué contre sa paume ; elle le sentait se durcir au passage de la bite monstrueuse, si évidente quelle en sentait distinctement la forme entre ses doigts légèrement écartés contre sa peau de soie blanche.

Kentigern la chevauchait comme si elle eût été la monture et lui le cavalier ; il la pénétrait et se retirait de toute sa longueur dont seule restait pris son énorme champignon de chair tendue, retenu par la demoiselle qui se contractait juste avant quil ne put sortir delle. Il la ramonait jusquau fond du ventre, bousculait ses organes bien quelle semblât faite pour encaisser les plus éperdus de ses assauts déquidé. Il la limait si profondément et avec une telle épaisseur que sa vulve arrondie sur cette chair bosselée et ridée de grosses veines senfonçait, se retroussait, en léchait la peau rose clair luisante et grasse. Les petites lèvres, en fait larges et souples, dAileas sétiraient sur lui, le suçaient lorsquil basculait sa croupe en arrière pour se retirer avant de plonger de plus belle dans ses entrailles. Elle pouvait presque compter les veines qui bousculaient son clitoris turgescent de pouliche quand ses forces la quittèrent. Le lourd vit de cheval qui la traversait la fit hoqueter, fermer les yeux un instant alors que ses oreilles delfe frétillaient frénétiquement vers larrière comme des ailes de papillon, par séries de battements rapides tel un chat quon chatouillerait. Les muscles de son dos se dessinaient par saccades, comme ceux de son ventre qui se serrait par vagues sur lépaisse chair noueuse du cheval ailé. Son ventre ondulait, aspirait le chibre plus loin en elle qui gardait sa queue rousse soulevée et tremblante. Elle jouissait sans un bruit, étourdie, presque inconsciente alors que son corps entier appelait son mâle à se soulager en elle.

Ce quil fit en hurlant un hennissement venu du plus profond de son torse où il était né dans un grondement grave. Il pompait sa semence en elle dont tout le corps massait son pieu quelle retenait en elle. Il crachait son sperme en dépaisses chaines grasses qui sentassaient dans lutérus bouillonnant de sa jeune compagne. Elle avait serré ses doigts autour de ses sabots, grattant follement la terre dont ils étaient pleins à sen briser les ongles.

Il ne bougeait plus, ailes écartées, vibrantes et dressées contre le plafond de la bâtisse alors que son membre expulsait les dernières bordées de gelée chaude et collante dans le ventre dAileas.

Le grand étalon se retira lentement, trainant sur la peau de son phallus surdimensionné les pétales rose profond et trempés de sa petite femelle. Son braquemart cambré comme un pont trop long et trop chargé déboucha soudainement de sa tête larrière train de sa bien-aimée. De sa vulve béante déboula une cataracte de sperme qui éclaboussa le sol entre ses jambes vacillantes sous les ressacs de son orgasme.

Kentigern se démarqua delle, son torse enflant au rythme de son souffle profond et frôlant dans sa descente le dos nu dune poupée de porcelaine, qui navait cessé de lui promettre quelle nétait faite que pour lui.

Après tout, il ny avait queux seuls au monde pour sappartenir ainsi, et il souffla, les naseaux palpitants le long de ses fesses et de ses cuisses luisantes de semence.

« Cé chomh fada agus a bhfuil tú sásta le grá dom ?

Cé chomh fada agus beidh tú, go dtí an doimhneacht de mo aingeal capall.

Domhain ?

Domhain » répondit-elle dune voix hésitante au travers de sa gorge serrée.

Aileas sagenouilla sous son ventre blanc, fit courir un de ses longs doigts de fée sur le sillon de son ventre, là où son poil immaculé laissait apparaître une peau veloutée et rose. Elle sinclina vers lavant, et la longue rampe du cheval rencontra sa poitrine, sallongea de sa longueur souple et épaisse contre le sillon de son sternum. Des deux mains, elle souhaita presser ses deux seins autour de cette bite chaude, mais ils nétaient pas assez généreux et sa poitrine menue coulissa au rythme de sa frustration impatiente le long de la tige de son mâle. La chaleur équine se propageait contre son buste, son cou, son menton puis sa bouche qui lui appliqua de courts baisers. Elle embrassait le dos voûté de cette longue hampe de cheval, de plus en plus longuement, et commençait à le lécher. Elle découvrit le léger goût de bergamote et damande de la semence qui le rendait luisant. La senteur persistante de la peau quelle parcourait de sa langue sétait atténuée, presque effacée alors quil sétait essoré dans son ventre.

Des deux mains, elle en sentit le poids, la longueur, touchant et possédant avec délicatesse ce traversin de chair au bout duquel limmense corps de son amant dansait dun pied sur lautre dans de sourds grondements chevrotants. Elle lenfourna dans sa bouche grande ouverte, mâchoires craquantes, la langue étirée sous le ventre chaud de la tige dont le gland se moulait docilement contre son palais. Elle avait une bouche damazone sauvage, de femme animale, et dans toute sa fragilité apparente, cette fée gracile était dune souplesse, dune résistance et dune force hors du commun. Elle avalait littéralement la virilité de son étalon, lentement, précautionneusement, respirant si difficilement que lair entrait et sortait de son nez de princesse en ronflements sifflants. Comme un serpent avale sa proie, dans sa cabane au bord des falaises du Shetland, une nymphe en engloutissait un de lépaisseur dun gros python, long et frémissant comme les flancs de Kentigern qui sentait cette chaleur lentourer et se rapprocher imperturbablement de sa base. Il était entier et passablement excité, souffrant presque de retrouver la caresse pinçante dune autre jouissance qui se préparait, et ses bourses de cuir pâle se contractaient, se relâchaient, malaxaient en leur peau rose deux énormes testicules gorgés de sperme âcre et brûlant.

Elle, elle les voyait se malmener, bouillir dune envie folle déjaculer en elle, et ronflante à mesure que sépaississait largement la batte quelle contenait dans sa gorge enflée ; elle saisit les lourd sacs de son mâle dans ses mains, sappuyant par instants contre lintérieur des cuisses moites de transpiration du cheval ailé quelle aspirait presque en entier. Lépais bourrelet de lanneau calleux du pénis qui élargissait son cou emplissait sa bouche, et cen fut trop pour lui Il semballa sans autre pensée que de se libérer de cet entrelacs de tensions qui se resserrait autour de chaque chose en son ventre. Son dos ondula, plus fort, plus amplement et il poussa son vit de destrier au plus profond de sa gorge. Vertèbres tendues, le cou et les joues marbrés de veines bleues, Aileas se poussait contre lui pour laccueillir en son entier, malgré la brûlure qui tiraillait son sophage distendu et sa nuque raidie par lérection implacable de son amant.

Comme avant, il grogna, renâcla, protesta, hennit cette gène voluptueuse qui nouait ses entrailles et le rendait dépendant de cette femelle. Mais, les deux mains plaquées autour de son propre cou, elle étouffait, nen pouvait plus, trouvait ses limites. Malgré le long spasme qui maintint dilaté le pénis du cheval en elle et qui annonçait la première salve de son éjaculation, elle griffa ses flancs et ses cuisses, caressa ses bourses et tira doucement hors delle la longue masse claire et dilatée. Kentigern une fois de plus dégorgeait un flot ininterrompu, coulait comme un robinet oublié. Elle lui caressa les flancs, les lèvres collées à son bout pour ne pas perdre une goutte de cette quasi jouissance qui faisait rouler des larmes dinconfort sur le poil blanc de ses joues pleines. Il transpirait à sen tremper la robe, et la cabane sentait le cheval jusquau plafond. Non, il ne sétait pas vidé en elle, même sil venait de déverser un demi-gallon de liquide séminal dans son estomac, sa bouche et sur le sol de sa maison. Une tenaille espiègle de désir et de plaisir en attente lui serrait le membre et les couilles à le rendre fou. Il raclait le sol de ses sabots, le frappait et se surprit à mordre cette femelle quil navait alors connue que fillette et innocente.

De ses dents, il lui saisit la queue, la souleva presque du sol, tirant quasiment au renard sur les longs et fins crins roux si semblables à ses cheveux. Elle subit en silence linstinct brutal de la bombe quelle avait amorcée, ses longues oreilles effilées tendues vers larrière comme un chat mécontent. Il lattira à lui, contre ses antérieurs, abandonna sa queue qui fouetta lair dun geste vengeur et libéré, et se saisit aussitôt de sa nuque, la mordit sans ménagement, imprimant ses dents sur la peau laiteuse. Il sentit le goût métallique du sang sur sa langue et le liquide gras qui séchait déjà sur ses lèvres ; mais Aileas tenait un silence fier, sa vulve animale pulsant à la pensée quelle serait de nouveau pénétrée.

Mais létalon était survolté, ivre denvie de se planter en elle, banda son échine comme un arc et plaqua la tête de son vit plein dressé comme une aussière juste sous la queue de la jeune adolescente. Elle comprit ; mais rien ne pouvait changer ce qui allait suivre car, effréné et maladroit, Kentigern éjaculait son liquide séminal, comme si sa vie en dépendait, contre la bague sombre de lanus de sa femelle. Il se pressait si fort contre elle, sous la racine de sa queue, que de fines giclées de son fluide fusaient vers les côtés et mouillaient la longue chevelure de flammes quelle portait en panache derrière sa croupe. Il déploya toute sa force pour plier le cèpe déformé qui lui servait de gland à pénétrer lanneau qui lui résistait. Il débordait, couinait des hennissements stridents et inquisiteurs, forçait son liquide en elle, inondait sa chatte dune rivière de ce jus. Mordant sa nuque, écumant sous ses cheveux comme un cheval fou, débordant de rut contre la croupe légère plaquée à lui, il se sentit soudain sy enfoncer alors quelle palpitait sa reddition.

Il poussa son gourdin au plus profond delle dans des grondements tremblants de triomphe, et entama lascension vers son orgasme, égoïstement, violemment, arquant tout son corps, poussant des pattes arrière. Il précipitait son arrière-main torturée de muscles de tout son élan à lassaut de la nymphette. Elle ne pouvait plus contenir une telle débauche sans grogner à son tour, des plaintes de sa voix devenue rauque à la sensation de tiraillement qui écartelait son bassin et la bague distendue de son anus. Il balayait les murs de ses ailes et elle se sentit sur le point déclater en même temps que lui, simplement arrimée à son propre orgasme quelle avait retardé. Elle le sentit gonfler ; elle crut défaillir tant son épaisseur devenait douloureuse, mais le bouillonnement tumultueux qui envahit son ventre au plus profond et la baigna de chaleur fit trembler ses genoux quelle sentait se dérober sous elle.

Sans un mouvement, les yeux ouverts dans le vide, Kentigern pompait si abondamment son éjaculation en elle que lui vint lidée den mourir. Alors que les spasmes arrachaient de sa bite des flots de sperme chaud, elle agrippa ses jambes de devant, les reins encore secoués de sa jouissance. Il ne voyait plus rien, ne sentait plus rien que son odeur de jeune sauvageonne écossaise. Naimait déjà rien autant que le timbre velouté de sa voix et sa peau couleur de lait. Il aurait voulu sexcuser, mais dune caresse elle le lui interdit.

    o

Sur la côte, à moins dun mile de là, un pêcheur, chenu et vieux comme Hérode et buriné par les embruns sourit en se remettant à nouer le fil sur son hameçon, quand se calmèrent les hennissements sauvages que le vent du nord lui avait apportés. Il sortit de sa poche la photo jaunie dune jeune femme accompagnée dun chien-loup, puis une tresse de crins roux méchés de rouan. Il la porta contre sa bouche ridée et une larme perla, accrochée à sa paupière. Le vieux sourit pourtant encore lorsquil reprit son ouvrage.

     Fin

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