C’était samedi. Andrews avait tout son temps pour flâner dans les rues de la vielle ville. Il aimait faire durer le plaisir. Il voulait goûter chaque secondes de ce sentiment d’excitation qui lui prenait au bas du ventre, lui faisait tourner la tête, et qu’il sentait pulser au creux de sa poitrine. C’était tout simplement délicieux. Depuis qu’il avait reçu le coup de téléphone de monsieur Simmons lui annonçant qu’il avait trouvé l’objet tant désiré, ce sentiment ne l’avait plus lâché. Il se souvenait de ses rêveries d’adolescents, les premières fois ou il en avait entendu parler. Il ne pouvait pas s’offrir un tel objet à l’époque. N’empêche, dans l’obscurité de sa chambre, combien de scénarios n’avait il pas imaginés, combien de nuits blanches troublées par le désir. Et sans même s’en rendre compte, tandis qu’il remontait le fil de ses fantasmes, il se retrouva devant la boutique d’antiquité de monsieur Simmons. Une petite cloche au dessus de la porte sonna son entrée. Là, parmi les meubles en bois d’autres siècles aux finitions raffinées, entre les objets insolites et rares, plongé dans les émanations de vernie et de papier d’Arménie, Marie déboula de derrière le comptoir. Elle lui fit signe avec sa main de ne pas faire de bruit. Andrews s’approcha. 

Marie avait un visage étonnant, la pâleur de sa peau, ses grands yeux verts et sa coupe garçonne lui donnait un air rebelle, fragile et dangereux à la fois. Avec son T-shirt débardeur trop large qui laissait voir ses petits seins galbés et son Jean déchiré, elle avait un charme fou, bien que jurant tout à fait avec la boutique. Mais Marie avait un talent rare pour restaurer les peintures et elle était plutôt douée aussi pour la menuiserie. Monsieur Simmons l’avait engagé il y a quelques années et pour rien au monde il ne la laisserait partir maintenant. Marie jeta un regard défiant et joueur à Andrews.

«  Tu cherches Simmons.

— Oui, il est là ?

— Oui, mais il ne faut pas le déranger, il est avec la veuve Oriac. » Elle lui fit un clin d’il, recula et lui montra la porte de l’arrière boutique. Andrews savait très bien ce que cela voulait dire. Gêné, plus par la présence de Marie que par ses sous entendues, un peu hésitant, il avança néanmoins vers la porte.

L’accès à l’arrière boutique se faisait par un sas composé de deux portes, les boiseries donnaient à cet endroit une élégance et un mystère très particulier. Il passa la première et la referma avec soin. Il tendit l’oreille, aucun son. Le cur battant la chamade, il entrouvrit la seconde porte. La veuve Oriac était à genoux, elle enlevait délicatement le gant blanc à dentelle de sa main Tandis que sa robe de couturier laissait dévoiler ses jambes couvertes de jarretelles et un dessous exquis dont l’élégance résidait dans sa capacité à ne rien cacher. Simmons regardait ailleurs, il ne voyait que le gris de ses cheveux et sa main qui se baladait le long de la nuque de la veuve. Sans un mot elle fit coulisser la braguette de Simmons. Elle approcha sa bouche du sexe encore couvert comme interloqué, puis elle se mit à le mordiller délicatement. Simmons ne pu retenir un léger grognement. Délicatement elle découvrit le membre raidi de Simmons. Puis avec sa main elle se lança dans une série de va et vient, gonflant la verge qui semblait prête à exploser. De son autre main gantée, elle alla chercher la bouche de Simmons pour l’aider à retenir ses souffles et gémissements. Elle resserra sa prise sur le sexe de Simmons avant de faire jouer sa langue sur ce dernier. Elle se mit à en lécher l’extrémité, juste avant de le prendre en bouche. 

Andrews sentait, quant à lui, qu’il devenait bien raide lui aussi. Il ne pouvait décoller ses yeux de la veuve si bien conserver et si avide de plaisir. Sans qu’il ne le décide vraiment, sa main alla s’enfouir dans son pantalon et il se mit à se caresser tranquillement. Il se laissait aller à son plaisir tandis que la veuve et Simmons se laissaient aller au leur. Quand tout à coup, il entendit un craquement venu de derrière lui. Il vit la poignée de la première porte s’ouvrir. Il lui sembla que son cur allait s’arrêter tout net. C’était Marie. Avec un grand sourire elle jeta un coup d’il furtif à la veuve et à Simmons. Puis de ses grands yeux verts elle fixa Andrews.

 « Alors petit vicieux, on joue au voyeur. » 

Andrews se sentait rougir, il était mort de honte et n’osait dire mot. 

« Je vais t’aider moi, petit pervers ! » 

D’un geste elle enleva le pantalon d’Andrews, puis elle fit de même avec le sien. Il senti les ongles de Marie se planter dans sa chair, tandis qu’une main attrapait son sexe. Marie l’encercla d’une jambe et fit jouer le bout son membre contre son clitoris. Andrews sentait l’excitation monter en elle, le parfum de son intérieur doux et humide emplit le sas.Marie se mit à haleter, de plus en plus rapidement, le visage enfoui dans l’épaule d’Andrews. Elle se mit à battre le sexe d’Andrews contre le sien. Ils se retrouvaient face à face. Marie mordait sa lèvre. Elle l’embrassa fougueusement puis lui fit tourner la tête vers Simmons et Oriac. 

La veuve avalait goulument, ses lèvres pulpeuses s’emparaient de Simmons dont les deux mains agrippaient le cuir du fauteuil. L’accélération des mouvements de tête de la veuve faisait trembler Simmons qui mordait la main gantée. Puis Oriac releva la tête. Avec une détermination sans pareil, elle prit le sexe de Simmons et le branla, bien décidée à le faire jouir. C’est à ce moment là que Marie serra le sexe d’Andrews contre le sien avec ses cuisses. Il n’était pas en elle, mais elle avait été si excité que l’intérieur de ses cuisses était couverte de son plaisir moite et humide. Il sentit leurs deux sexes frotter l’un contre l’autre. Marie allait venir d’une seconde à l’autre. Il l’attrapa, la pressa contre le mur et la pénétra.Marie lui mordit l’épaule et ce fut l’extase. Les deux restèrent immobiles et tremblants quelques instants. Oriac tenait Simmons en mains et le suçait fiévreusement, les jambes de Simmons tremblèrent et la veuve avala la semence, puis elle continua doucement à le sucer. Pendant ce temps Andrews et Marie avaient remis leurs affaires. Marie déposa un baiser sur le front d’Andrews avant de lui adresser un petit clin d’il et un sourire et de retrouver son comptoir. 

 La veuve se releva, remit son gant, et se saisi de son sac et d’un paquet. 

« Simmons, apprêter vous ! Vous avez de la visite. » 

Quand elle arriva dans le sas, elle se pressa contre Andrews qui eu le plaisir de sentir les formes généreuses de la veuve contre lui. Elle s’arrêta puis sortit une carte de son sac. 

« Vous n’êtes pas obliger de vous contenter de regarder vous savez, une femme de mon expérience saurait vous satisfaire, si l’envie vous en prend, appelez-moi. » 

Andrews la regarda s’éloigner. 

Remis de ses émotions, monsieur Simmons se tenait a coté du fauteuil avec son flegme habituel.

« Madame Oriac et moi-même avons un arrangement, je vous demanderais Andrews, d’avoir la bonté de ne pas l’ébruiter.

— Bien sur monsieur Simmons.

— J’ai votre commande. Si vous voulez bien vous donnez la peine de me suivre. » 

Et Simmons disparu au fond de la pièce. Andrews alla le rejoindre.

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