Histoires de baise Histoires de sexe

Bérénice – Chapitre 12




23.

Au cours de la semaine, Bérénice envoya le lien dun site internet où lon pouvait essayer en ligne différentes perruques.

« Commence à regarder », disait-elle. « On choisira ensemble ».

Damien se prêta au jeu et sélectionna trois modèles qui collaient assez bien à son visage. Toutefois, sil commença les essais en tant que Damien, il saperçut rapidement que, pour avoir une idée plus réaliste, il devait devenir Alice. Aussi, pour la première fois, il se maquilla et se changea pour lui-même, sachant pertinemment que Bérénice ne viendrait pas.

Et contrairement à ce quil pensait, lexpérience lexcita plus quil ne laurait voulu.

Alice donc, refit ses essais. Une des perruques quelle avait sélectionnée en premier ne lui allait plus. Par contre, la brune aux cheveux longs lui allait parfaitement. Elle était sure que Bérénice partagerait son choix.

Lorsquelle arriva, Bérénice trouva Alice assise devant son PC portable, sur le site des perruques. Elle posa son sac et son imper léger et vint sasseoir à coté de son amant travesti.

— je te trouve de plus en plus belle ma chérie. Ce tailleur te va vraiment bien.

— Merci Bérénice. Il faut que je tavoue que si au début, je nétais pas très chaud à mhabiller en femme, maintenant, je le fait presque avec plaisir.

— presque ?

— bah, jai encore du mal à maccepter en fille.

— ça viendra. Oh pas mal celle là dit Bérénice n voyant une perruque coupée au carré.

— jaime bien aussi mais attends.

Alice posa la perruque aux cheveux longs sur sa photo.

— prends là, sécria Bérénice.

— jen étais sure.

Alice passa la commande. Le site lui annonçait une livraison sous dix jours. Avec un peu de chance, elle laurait pour la semaine prochaine.

— je taime Bérénice.

— moi aussi, répondit lintéressée en se levant, mais on a autre chose à faire. Prends tes escarpins dans un sac et on descend au garage.

— pourquoi faire ?

— tu verras

Elles prirent lascenseur jusquau niveau des boxes où Damien avait sa voiture.

— bien, dit Bérénice. Aujourdhui, exercice pratique : marcher avec des talons hauts. On va commencer avec ce que tu as aux pieds. Et finalement, tu as eu une bonne idée de mettre ton tailleur. Vas y, montre moi comment tu marches.

Alice sexécuta. Les premières remarques tombèrent aussitôt :

— tiens-toi droite, bombe la poitrine, fait des pas plus petits,

Bérénice était sans pitié. Au bout dune demi-heure, elle jugea le résultat satisfaisant.

— cest beaucoup mieux, beaucoup plus féminin. Mais passons aux choses sérieuses. Change de chaussures.

Et Alice changea aussi dunivers. Comme quoi, il ne fallait que quelques centimètres pour basculer. Rien à voir avec les quelques pas quelle avait pu faire dans son salon. Déjà, elle manqua à plusieurs reprise de se tordre les chevilles et Bérénice du venir à son secours. Les mêmes remarques fusèrent.

— on dirait que tu nas rien retenu de tout à lheure.

— mais cest pas pareil.

— et oui, cest pas pareil. Tu crois que cest plus facile pour nous ?

Alice se remit au travail. Ses chevilles et ses orteils lui faisaient souffrir le martyre. Elle ravala ses commentaires et écouta Bérénice.

Elle fit les cent pas encore pendant presque une heure.

— bon, ça ira pour aujourdhui. On remonte. Jai soif ! dit Bérénice.

Alice souffla de soulagement.

— ne te crois pas tiré daffaire. On encore une chose à faire.

Alice se dirigea vers lascenseur et appuya sur le bouton dappel.

— non, les escaliers.

Et les voila, enfin, surtout Alice, monter et descendre les marche. Encore une fois elle du tout réapprendre.

Mais Bérénice eut pitié delle et finirent de monter les marchent jusquà lappartement. En entrant, Alice sempressa de jeter ses chaussures.

— qui ta permis de te déchausser ? la rabroua Bérénice.

Penaude, elle remit ses escarpins avec une grimace de douleur non feinte.

— tu me sers un jus dorange ?

Alice fit le service.

— tu boiras plus tard ! dit Bérénice alors quAlice approchait ses lèvres du verre. Approche.

Bérénice saccroupit devant Alice, remonta sa jupe et dégagea son sexe du string dans lequel il était emprisonné. Elle le mit en bouche et rapidement prit du volume.

Elle prodigua une fellation dont elle avait le secret et Alice arriva rapidement à la jouissance. Bérénice le sentit, attrapa son verre vide et masturba le sexe luisant de salive jusquà lexplosion. Elle recueillit la semence dans le verre et le tendit à Alice.

— boit ! ordonna-t-elle

— mais cest dégueu !

— pourtant tu aimes bien quand javale. Tu ne trouve pas ça dégueu. Boit !

Alice regarda Bérénice dans les yeux. Elle ne plaisantait pas. Avec une moue de dégout, Alice avala rapidement son propre sperme.

— alors ?

— bof !

— tu as intérêt à ty habituer. Car si tu veux que javale, il te faudra avaler aussi.

Bérénice regarda sa montre.

— ouh là ! Je ne suis pas en avance !

Elle déposa un baiser rapide sur les lèvres de Bérénice, prit son sac et son imper et quitta précipitamment lappartement de Damien/Alice.

Alice mit quelques minutes à comprendre ce qui venait de se passer. Elle quitta enfin ses escarpins, bu son jus dorange pour faire passer le gout acre de son sperme et redevint Damien.

Plus tard dans la soirée, allongé sur son lit, il rejoua la journée dans sa tête. Et se posa la même question : stop ou encore. Et malgré la torture des talons aiguille, le gout de sa semence dans sa bouche, la réponse restait la même.

Encore !

24.

Le départ en week-end chez la créatrice de lingerie approchait. Damien était de plus en plus excité à lidée de passer la nuit avec Bérénice. La veille du départ, il reçut un SMS de sa part. Il craignit un moment quelle annulait. Il nen était rien. Elle lui annonçait quelle allait passer dans laprès-midi.

Elle arriva, essoufflée.

— coucou ma chérie, même si tu es en garçon aujourdhui.

— je suis désolée. Jaurais du, je sais. Mais ça faisait trop de travail.

Elle lembrassa tendrement.

— je ne suis pas venue pour ça. Tu as essayé ta perruque ?

— oui. Mais jai du mal à la mettre. Il faudra que tu maides.

— pas de souci. Jai un cadeau pour toi.

— oh, cest gentil.

— pas sur que tu me trouves gentille quand tu sauras ce que cest.

Damien blêmit.

— déshabille-toi.

— complétement ?

— oui !

Bérénice prit un bas noir épais quelle avait dans son sac et banda les yeux de Damien. Elle sassura quil ne voyait vraiment rien.

Elle prit une boite, en sortir le contenu. Elle passa un anneau autour du sexe de Damien, puis un étui métallique quelle attacha à lanneau. Un léger cliquetis scella les deux parties.

Elle retira le bandeau des yeux de Damien qui ne put que constater que son sexe était prisonnier dune cage de métal brillant.

— quest-ce que cest ?

— une cage pour ton oiseau

— à quoi ça sert ?

— à ce que tu ne bandes pas. Cest moi qui déciderai quand tu pourras le faire, dit-elle en agitant la clé devant lui.

— mais pourquoi ?

— parce que jen ai envie. Cest tout. Et puis, ça évitera de faire une poutre apparente sur ta jupe. Ah oui, tu te souviens que demain, cest Alice que jemmène. Donc pas la peine de prendre des vêtements dhomme. Tu partiras avec ta mini robe et un collant, demain soir on ira au restaurant donc tu prends ta robe de soirée et vendredi tu mettras ton tailleur. Et uniquement avec tes talons aiguille. Tu prendras les autres au cas où mais je ne veux pas te voir avec. Cest compris ?

— oui Bérénice.

— ah jai autre chose pour toi. Je ne men sers plus mais ça ira pour toi, dit-elle en lui tendant un sac à main. Mets-y tes clés, papier, et bien sur trousse de maquillage. Jai glissé un tampon périodique. Ça ne te servira à rien, mais ça fait plus femme. Bon, a demain ma chérie. Tu vas voir, tu ne vas pas oublier ce petit déplacement.

— et ma cage ? demanda Damien

— quoi ta cage ?

— tu ne lenlève pas ?

— ben non pourquoi ? Ça ne tempêchera pas daller aux toilettes. A demain ma chérie.

Il la regarda partir. Puis regarda la cage. Il tenta de la retirer mais sans succès. Pour la première fois depuis le début de sa relation avec Bérénice, Damien sentit monter linquiétude. Il allait laisser passer le week-end. Mais pour le moment, le « stop » prenait de lavance sur le « encore ».

Bérénice arriva alors quAlice bataillait avec sa perruque. Elle laida, brossa ses cheveux et la contempla de la tête aux pieds.

— tu es superbe ! Une vraie femme fatale.

— arrêtes ! dit Alice. Je ressemble à rien. Si : à une pute.

— arrête de dire nimporte quoi. Tu es très bien. Très sexy, cest tout. Bon, on y va ?

— on est parti, dit Alice pas joyeuse du tout.

Elle se sentait un peu dans la peau dune vache que lon amenait à labattoir.

Elle se retrouva dans la rue, sans vraiment sen rendre compte. Elle suivait Bérénice du mieux quelle pouvait sur ses talons hauts et traînant sa valise à roulettes. Lair frais de ce début de printemps sengouffra sous sa robe presque trop courte pour être décente. Malgré les exercices répétés dans le garage, marcher avec de telles échasses nétait pas encore naturel pour elle. Mais quelque chose lui disait que ça nallait pas durer.

Malgré la foule, personne ne fit attention à elle. Bien sûr, des regards plus ou moins appuyés, se tournèrent vers elles. Elles gagnèrent enfin le parking pour le plus grand soulagement dAlice. Elle avait fait à peine quelques centaines de mètres, que ses pieds lui faisaient déjà souffrir le martyre.

— je conduis, dit Bérénice. Tu feras le retour.

— ça me va.

— fais pas cette tête. Pense à la nuit quon va passer.

— ben avec mon en cage, cest pas gagné.

— ne ten fait pas. Je te libérerai avant.

Bérénice quitta La Rochelle et sengagea sur lautoroute. A cause des ses talons hauts, Alice du trouver une position pour être à laise. Elle se trouva donc rapidement, tournée de trois-quarts vers Bérénice, les jambes repliées. Sa robe courte découvrait ses cuisses bien plus quelle ne laurait souhaité et elle avait beau tirer dessus, se tourner dans tous les sens, rien ny faisait.

Bien que le Kangoo ne soit pas un foudre de guerre, elle pouvait doubler les camions sans trop de souci. Souvent, elles se faisaient klaxonner ou subissaient des appels de phares de la part des routiers.

— tu nas pas un problème ? demanda Alice. On narrête pas de te klaxonner.

— ne me dis pas que tu nas pas compris ?

— compris quoi ?

— quest-ce que tu es cruche ! On aurait du te prendre une perruque blonde. Ils ont vu tes cuisses et ils te klaxonnent. Tu leur plais beaucoup

— tu déconnes ?

— pas vraiment, non.

Alice ne savait plus où se mettre. Finalement, être une femme nétait pas si jouissif que ça.

Quelques dizaines de kilomètres plus tard, Bérénice sarrêta sur une aire de repos.

— jai besoin daller faire pipi. Et de prendre un café avant que je mendorme.

— je tattends ici.

— si tu veux mon avis, ce nest pas une bonne idée. Je pense que les routiers ont reconnu la voiture.

— tu veux dire que

— je veux dire que !

A contre cur, Alice descendit de la voiture, tira sur sa robe autant quelle put. En pure perte car elle remonta aussitôt. Elles entrèrent dans la station et instinctivement, Alice se dirigea vers les toilettes hommes.

— décidément, tu cherches les emmerdes, souffla Bérénice en lattrapant in-extremis par le bras.

Elles sinstallèrent quelques minutes plus tard à un mange-debout, devant les machines à café. Café pas très bon et au prix exorbitant. Alice remarqua que les hommes leur jetaient des coups dil égrillards, mais elle resta silencieuse. Ce nétait pas le moment dêtre trahie par sa voix.

Soudain, Bérénice séclipsa, laissant son amie seule. La panique commença à monter chez le travesti. Il lui semblait que les hommes sétaient transformés en vautours attendant le moment propice pour fondre sur elle.

Bérénice revint enfin. Il ne sétait écoulé que quelques minutes qui avaient semblées une éternité pour Alice.

— ma jarretelle sétait décrochée, chuchota-t-elle. Bon, on y va ? reprit-elle à voix haute.

Alice jeta son gobelet et emboîta le pas de son amie. Mais en ce moment, létait-elle encore ?

— tiens, conduit, dit Bérénice en lui jetant les clés. Il est temps que tu thabitues conduire avec des talons.

La sortie de laire de repos fut pour le moins chaotique. Les sensations étaient totalement différentes. Elle cala plusieurs fois, freina brusquement, mais une fois sur la chaussée elle put se détendre.

Elles échangèrent une dernière fois de place avant dentrer dans Nantes.

Related posts

Première séance en studio – Chapitre 1

historiesexe

Karine – Chapitre 13

historiesexe

Vacances Coquines – Chapitre 1

historiesexe

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte .