Seconde vie, autre vie…

Avant-propos: Qui n’a jamais rêvé de "refaire sa vie"? Oh non… je ne parle pas de divorcer, ça c’est une autre histoire et ça demande plus de temps.

Non, je parle de renaitre, oui, oui de naitre une seconde fois pour un nouveau départ… Changer de sexe, de famille, d’université, d’amis, de job… Impossible me direz vous.. Ma foi… dans la vie réelle c’est totalement vrai. Mais dans une vie parallèle et virtuelle, c’est bel et bien possible!

En 2005, je m’inscrivis gratuitement sur un bien étrange site américain, qui promettait une seconde vie dans un monde parallèle. Très dubitatif, c’est la déception qui m’attendait au départ. En effet, j’avais troqué mon corps d’homme déjà bien mur en réel contre celui d’une toute jeune femme adulte mais virtuelle, renommée Pauline Ming par mon inconscient! (nous verrons plus loin pourquoi)

Première cession:

J’ai tenté de me déplacer dans ce monde où les mers et les terres s’imbriquent intimement, où les gens se déplacent par de simple sauts de puce (dits "téléportation"). J’étais d’ailleurs prêt à abandonner l’expérience, lorsqu’un homme m’adressa un message instantané (dit "IM") alors que je visitais un magasin en quête de vêtements gratuits (oui, oui) . Cet Australien d’une trentaine d’année s’adressait à moi en Anglais.

J’eus beaucoup de peine à rassembler mes esprits et mes restes lamentables d’Anglais du collège… L’homme était avenant, poli et attentionné. Il s’appelait George Resident. Nous avons parlé sur un tas de sujet, il habitait Sydney et ne s’entendait plus avec sa femme. Toutefois il n’envisageaient ni l’un ni l’autre de divorcer. Chacun des deux était dans Secondlife. Il finit par m’offrir une robe qu’il régla 500 LD (dollars virtuels) dans un endroit très chic, ce qui sema chez moi une certaine confusion. Mais après tout je ne lui avais rien réclamé, il n’y avait donc qu’à se laisser faire… Je n’avais aucune idée de la valeur du cadeau en Euros. J’éprouvais alors une secrète exaspération. Que n’étais-je né Femme?

Au moment de nous quitter, il me demanda la permission de me faire entrer dans sa liste d’amis. Ce que j’acceptai. Il pourrait ainsi voir lorsque je me reconnecterais.

Seconde cession:

Le lendemain, je me connectai sensiblement à la même heure. A peine Pauline, dans sa jolie petite robe rouge, était-elle visible à l’écran qu’une clochette caractéristique m’annonçait l’arrivée un message… George souhait m’inviter dans un night-club ou il était en train de danser avec ses amis. J’acceptai et il me téléporta jusqu’à lui. Une musique forte et rythmée envahit mes hauts-parleurs, je dus réduire le volume. Il m’embrassa et me présenta à deux autre hommes, Mike et Philippe et une femme, Lara, qu’il semblait connaître.

Je dus faire la bise à tout le monde et acceptai de figurer dans leur liste d’amis aussi. Nous dansâmes un moment sur la piste principale, échangeant des propos anodins en Anglais dans le chat principal (visible de tous). Puis lorsque la fille prit congé et se déconnecta (je vis son nom s’effacer du haut de ma liste des amis) il m’invita à aller danser avec lui dans un pub plus feutré. Me voir former ainsi un très beau couple dansant avec lui m’émut. Je ne me connais pas d’attraction homosexuelle, mais je me mis à souhaiter qu’il m’embrassât. Ce qu’il ne fit pas. J’éprouvai donc une frustration toute féminine, ce qui me troubla une fois de plus.

Au cours de la conversation, je dus laisser quelques informations à mon sujet. Évitant de révéler évidemment mon identité réelle, j’adaptai la réalité de ma vie réelle.. au féminin! Un couple sans passion, une vie quotidienne morose et l’absence d’enfant à la maison. Ceci m’évitait de mentir autrement que par omission. Au moment de nous quitter, il me remit un fichier qui s’ouvrit. C’était une photo d’un homme habillé de noir au regard sévère, d’environ quarante ans. Un peu confus, je le remerciai, sans évidemment pouvoir lui envoyer quoi que ce soit en retour.

Pour finir il me proposa d’aller faire du shopping. J’acceptai.. réticente… Il avait vu une paire d’escarpins parait-il assortis à ma robe. Il régla la note de 750 LD malgré mes protestations et je dus (laborieusement et grâce à ses conseils) les enfiler à la place des chaussures noires et moches que je portais depuis ma naissance! Je découvris émerveillée la transformation de mon personnage en une fille élégante aux pieds fins et aux ongles vernis sur ses hauts talons avec son élégante robe rouge. Une forte érection me prit, de façon inattendue, tandis que George prenait congé de moi.

Troisième cession:

En arrivant là ou je m’étais déconnectée la veille je fus déçue de constater que George n’était pas en ligne… Toutefois il m’avait laissé un message me proposant de retourner danser en boite, avec le lien pour y retourner. Ce que je fis. A ma grande surprise, les gens dansaient un espèce de Madison géant dit "Chimera". Une file nommée Jory m’enjoignit en Anglais de cliquer sur sa tête ce qui me fit danser en parfaite synchronisation avec les autres danseurs. Elle échangea de nombreux messages avec moi, tout en parlant aux danseurs dans le chat public. J’étais flattée de ses attentions. Au bout de 45 minutes, elle laissa la place à un autre DJ chargé d’assurer la reste de la soirée et m’invita à venir chez elle. J’acceptai, un peu gênée. Elle me téléporta dans une somptueuse villa qui lui appartenait, sur une grande île.. qui lui appartenait également! Jory avait fait toute la déco, dans un style très moderne. Des posters de filles nues et attachées dans des poses suggestives me troublèrent un peu. Nous devisâmes sur le canapé, nageâmes dans sa piscine. Jory était plus petite, avec une poitrine peu développée, de beaux cheveux noirs coupés courts et des yeux noisette. Son sourire creusait deux fossettes sur ses joues. Il y avait quelque chose de touchant chez elle. J’appris qu’elle était infirmière dans sa première vie et malheureuse en amour (et un de plus sur secondlife!).

Puis nous dansâmes dans son immense salon dont les grandes baies vitrées donnaient sur la mer. Finalement, sur le balcon, face au soleil couchant, Jory me prit dans ses bras et m’embrassa tendrement. Nos corps se serraient… je sentis milles émotions douces m’envahir. Elle me murmurait des messages doux et érotiques, je commençai sérieusement à fondre pour elle… sédant aux troublantes sirène du lesbianisme… mais soudain elle écrivit: "RL sorry" (vie réelle! désolée!) furent ses derniers mots et elle disparut soudain. Déconnectée…Probablement dérangée par sa vie réelle!

Un peu déçue, je pris un petit quart d’heure pour visiter la villa, espérant le retour de Jory.. Je fis le un tour rapide du rez-de-chaussée déjà connu. A l’étage, je vis plusieurs chambres décorées avec goût, la plus grande étant visiblement la sienne. Je fus troublé par la découverte d’une cage en fer dans un coin. Je tentai de fermer la porte par curiosité mais un message d’erreur m’informa que seule la propriétaire était autorisée à la manipuler… Quand au sous-sol c’est par hasard que j’en découvris l’accès par un télé-porteur (sorte de galette collée au sol qui vous transporte) et là ce fut le choc! Des sièges étranges, garnis de clous et de chaînes, deux croix en X, une sorte de cheval d’arçon visiblement plus bdsm qu’olympique, des anneaux pendus au plafond et plusieurs planches munies de sangles de serrage…

Je décidai de me déconnecter immédiatement, particulièrement perturbé par ces découvertes.

Quatrième cession:

Je laissai passer un jour avant de me reconnecter à nouveau, ayant été quelque peu échaudée par la cession précédente. Lorsque Pauline, mon alter égo d’une autre vie apparut à l’écran, plusieurs messages archivés me parvinrent. Jory m’invitait à une soirée, George demandait de mes nouvelles, et le troisième message émanait de Philippe qui me faisait un petit coucou. Lorsque je refermai les fenêtres des messages, j’eus la surprise de constater que j’avais rejoint Secondlife (dit SL) en réapparaissant là où j’avais disparu l’avant veille! Du coup logiquement, j’étais toujours dans la cave de Jory

Or l’endroit était précisément le théâtre d’une étrange scène: Jory et George étaient là, habillés de tenues en cuir noir et luisant. Tandis qu’une jeune femme nue était entravée sur l’une des croix en X. Les bracelets noirs qui l’immobilisaient contrastaient avec la pâleur de sa peau. Je frissonnai, fascinée. Un bandeau cachait ses yeux et un bâillon-boule occupait l’espace de sa bouche grande ouverte! Sans son nom qui flottait au-dessus de sa tête, je n’aurais pas reconnu Lara…

"Welcome, Pauline, how are you?" La voix de George me tira soudain de mes pensées… Je rougis! Jory me salua mais en IM, très chaleureusement. Je répondis à leur bonjour, écarquillant les yeux. George devinait mon trouble et semblait s’en amuser, il me dit que je pouvais rester si j’en avais envie.

(A suivre si vous le voulez)

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