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Obsession – Chapitre 1




En juillet dernier, alors que l’été se montrait sous ses meilleurs jours, je marchais dans la prairie adjacente à ma propriété. La nature se montrait généreuse sous le soleil qui dorait les champs, presque sans relâche, depuis des semaines. Le foin étant haut et l’endroit retiré, je laissai mes vêtements au bord du petit sentier tracé, avec le temps, par les pas des randonneurs. Les rayons du soleil pénétraient ma peau et cette sensation me remplissait d’aise. Je me mis à courir dans les herbes hautes qui léchaient ma peau sous le soleil ardent, me sentant merveilleusement bien en cet après-midi de congé.

Chemin faisant, je cueillis une brassée de fleurs sauvages ; germes de liberté qui naissent et grandissent, même sur des terres parfois inhospitalières. Combien allaient mourir sans même être caressées, offrant leur parfum et leur beauté, comme seule l’âme de la nature en possède la générosité. J’avais à l’oreille le chant de la gent ailée qui virevoltait, gazouillait, non loin de moi. Nue, libre de tout, je me dirigeai vers le petit ruisseau qui sert de frontière entre deux terres attenantes. J’avais une envie folle d’y plonger.

Arrivée tout près de l’oasis, joignant mon élan à ma témérité, je plongeai tête première dans cette eau limpide, ne ressortant que lorsque l’air de mes poumons fut épuisé. L’eau m’apparut délicieusement rafraîchissante et vivifiante. Elle ondulait sur mon corps à chacun de mes mouvements, s’insinuant entre les lèvres charnues de mon sexe nu. Ce rituel benthique aiguisait mes sens, titillait les fibres du désir qui prenait d’assaut mon ventre. Je sortis de l’eau, frissonnante, grelottante. À une dizaine de pas de la grève, une énorme roche plate et lisse suggérait sa couche brûlante à mon corps trempé. Une fois habituée à sa bienveillante chaleur, je m’y étendis sur le dos pour contempler le ciel. Trois énormes masses distinctes s’y déployaient à des altitudes différentes. Ces nuages étaient soufflés par des courants de vent variables et une masse se mouvait plus lentement que les deux autres. Ce spectacle, que je confondais en trois danseurs nébuleux, était tout à fait admirable. Leurs mouvements me semblèrent si nobles, que je me pris à croire qu’ils me saluaient au passage.

Je me relevai un peu, en m’appuyant sur les coudes, afin de m’assurer que ma présence en ce lieu était bel et bien solitaire. Ainsi dressée, me yeux se portèrent sur mes jambes splendides dont la nature m’avait si généreusement parée. J’admirais la ligne délicate de mes pieds, au bout desquels mes orteils se tortillaient nonchalamment pour se débarrasser du sable infiltré. Mes jambes, quant à elles, me plaisent bien, autant pour leur longueur que pour leurs formes athlétiques. Mon regard se posa ensuite sur ma toison blonde que l’eau avait frisottée. Il y perlaient encore quelques gouttes. Je pouvais contempler mes deux lèvres bien dessinées qui commençaient à s’ouvrir sous l’excitation qui m’envahissait progressivement. Laissant libre court à l’examen savoureux et des plus excitants de mon anatomie, j’examinai le creux de mon ventre gorgé de soleil où subsistait une petite mare provenant de mes cheveux mouillés. L’eau se frayait un chemin entre mes seins et aboutissait dans l’adorable cavité de mon nombril. Mon regard aboutit alors sur mes seins. Larges, gonflés, sans être lourds, juste ce qu’il faut pour les trouver désirables. Leurs prolongements, ornés d’une dentelle de chair rose, frémissaient délicieusement sous la brise qui venait s’y frôler.

Je jetai un dernier coup d’?il circulaire avant de m’étendre de nouveau sur la pierre. Je pris doucement mes seins entre mes doigts, les caressant jusqu’à ce qu’un agréable chatouillement vienne agacer leur extrémité. Par pur plaisir, je roulai les bouts qui se durcissaient davantage sous mes caresses. Cet adorable contact accroissait l’éveil de mes sens. Je sentis une douce chaleur envahir mon ventre et descendre vers mon sexe dans une vague qui se faisait de plus en plus ardente. Des soupirs d’aise naquirent sur mes lèvres et accompagnèrent le froissement des feuilles qui jouaient avec ?ole, Dieu des vents. Mes doigts délaissèrent ma poitrine pour entamer une descente empreinte de cajoleries. Ils étaient frais et créaient sur leur passage une fébrile chair de poule sur ma peau. L’aventure de mes mains se poursuivit vers l’intérieur de mes cuisses. Elles tremblaient sous les caresses que je leur prodiguais. Je retardais le moment où j’allais toucher mon sexe, mais bientôt le désir de la chair se fit plus criant que ma volonté. Il me semblait que le soleil, dardant, intense, pénétrant, se réjouissait des frémissements qu’il ajoutait à mon trouble.

Je fermai les yeux et m’abandonnai à ce délicieux instant, où le désir de la chair est maître des gestes. Mes doigts, qui exploraient chaque millimètre de ma vulve, étaient à la recherche du plaisir suprême. Entre mes lèvres gonflées par la fièvre, un doigt trouva le bourgeon de ma nymphe surexcitée d’impatience. Dès les premières pressions, mes doigts ne voulurent plus quitter ce foyer. Ma jouissance s’intensifiait et provoquait, à la longue, une abondante rosée qui s’infiltrait dans les replis de ma faille secrète. Ce petit lait rendit mon plaisir encore plus suave. J’étais maintenant sourde aux chants des oiseaux, aux bruissements des feuilles. Je devenais le gémissement de mon délire et la vibration de tous mes sens à l’unisson.

Après cette exquise euphorie solitaire, j’entrouvris les yeux. Du ruisseau, un homme avait les yeux braqués sur moi. Mais qui était-ce ? Je me sentais légèrement confuse mais surtout amusée par ce que je pouvais deviner. À genoux dans l’eau, il avait les mains complètement immergées. ’ Ce qu’il peut être beau ! ’ me suis-je dit, lorsque mes yeux quittèrent le tourbillon incessant à la surface de l’eau, provoqué par l’entrain du branleur inconnu. Sa peau cuivrée dévoilait les heures passées aux champs à trimer dur. À en juger le tonus de ses muscles, je présumai qu’il devait travailler sur une terre voisine.

J’eus peur qu’il ne se sauve en voyant que je l’observais. Je refermai les yeux. La situation avait quelque chose de troublant. D’avoir été ainsi épiée jusqu’à l’indécence, m’avait fait l’effet d’un coup de fouet. Une cuisante brûlure se fit sentir entre mes cuisses?

Prise à ma propre ivresse, je resombrai dans l’antre charnel où le regard en transe de l’inconnu était une caresses pour ma peau. Ses yeux s’étaient maintenant mués en gestes qui m’exploraient, me palpaient, entamant une danse rituelle entre les lèvres de mon sexe offert.

Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, le gaillard, gonflé à bloc, se tenait tout près de moi. Si près que sa verge frôlait presque ma joue. Je fus ensorcelée par cette offrande colossale. Ma bouche s’empara de cette virilité qui se tendait fièrement vers moi. Son sexe glissait sur le corps charnu de ma langue et contre les parois humides de ma bouche. Je suçai ce sexe béni que ma chatte convoitait. Je caressai ses fesses que je sentais vigoureuses. Il se retira lui-même du fourreau qui l’aspirait. Son corps s’arqua, sa main serra fermement son membre et un jaillissement de plusieurs coulées de foutre foisonna sur ma langue. Mes lèvres, mes joues et ma langue en furent aspergées. Je me délectai goulûment de sa semence.

À peine revenu de son délire, encore agité dans les sillons d’une jouissance spontanée, il approcha son joli minois et glissa sa langue entre mes dents. Son long baiser avait des allures de gratitude et était entrecoupé de mots : ’ Mon cousin?m’avait caché qu’il avait? une si merveilleuse?? voisine. Tu es magnifique?.. Ta sensualité m’a coupé le souffle tout à l’heure ’. Je le trouvai bien aimable et surtout, très affable. Il m’invita à le suivre dans cette rivière aux pouvoirs entremetteurs. Nous y jouâmes comme des enfants. Nos corps nus glissaient l’un contre l’autre tout comme des dauphins en cérémonie nuptiale. Ses mains ne me quittaient que pour m’enlacer plus étroitement. Nos doigts servirent d’instruments préliminaires pour la suite.

Le désir d’unir sa fièvre au feu qu’il alimentait en moi, nous poussa malgré nous à sortir de l’eau. D’une coquine jambette, il me renversa sur le sable fin de la grève. Son corps, au-dessus du mien, faisait obstacle à l’astre du jour. J’adorais ses mains d’or qui emprisonnaient mes seins et sa bouche insatiable qui me buvait.

Un délire champêtre surgit entre sa bouche et mes seins avant qu’il ne plonge sa tête entre mes cuisses. Il honora ma fente de sa langue fouineuse. Il m’attisa à un point tel que j’eus bientôt fait de le souder à moi pour qu’il me pénètre enfin de son glaive. Il me pénétra de bon c?ur, on aurait cru son sexe conçu sur mesure pour que je le reçoive. Je fus amoureusement remplie de ses hommages. Ses fesses, puissantes à souhait, comblèrent mes attentes. Le frottement de sa chair contre la mienne apporta son lot d’émotions. Ma nymphe s’appropria davantage à chaque mouvement de ce pieu indispensable jusqu’à soulas. Je pressentais que ses coups de reins bien balancés nous amèneraient sans aucun doute à cette mort solidaire, qui s’apprêtait à exhaler ses derniers soupirs.

Je me sentis terriblement heureuse en cet instant. Nous nous roulâmes dans le sable, ainsi enlacés, et nous avons beaucoup rit de ces tourniquets endiablés. Après avoir récupéré nos vêtements, il me raccompagna chez-moi.

Le hasard a voulu que nous nous rencontrions maintenant souvent à la rivière. Et même, l’autre jour, il est venu accompagné de son cousin, mon charmant voisin. Mais ça, c’est une autre histoire !

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