Mardi 5 avril
Le lendemain matin, j’étais stationnée près du poteau #10, exactement à l’heure demandée par ma Nouvelle Maîtresse. Mon GSM à la main, j’attendais impatiemment son appel. 8h15 et encore aucune nouvelle. Il faut que je sois patiente. Elle veut sûrement éprouver ma… Dring, mon cellulaire me sort de mes interrogations.
Hello.
Salut Salope.
Bonjour Maîtresse.
Tu vois la Lexus 350 grise devant toi ?
Oui Madame.
Alors tu vas sortir de ta voiture et tu vas venir t’asseoir sur le siège juste derrière moi.
Oui Madame.
J’ai fermé mon téléphone et je me suis dirigée vers la Lexus. Je m’y suis assise et j’ai regardé immédiatement vers le miroir central dans l’espoir d’y apercevoir Maîtresse. Mais elle avait comme un masque transparent sur le visage. Elle ressemblait plutôt à une poupée sans aucun trait.
Enlève ta culotte.
J’ai retiré ma culotte et je ne savais pas trop que faire avec. Je la tenais dans ma main pendant que Maîtresse avait mis son véhicule en route. Nous sommes sorties du stationnement du centre commercial, pour aller je ne sais où. Après un bref moment, Maîtresse s’est stationnée près d’un parc qui longe le fleuve. Elle m’a ordonné de sortir et de garder la tête baissée. J’ai laissé ma culotte sur la banquette arrière et je suis sortie.
Elle s’est approchée de moi…
Où est ta culotte ?
Sur la banquette Madame.
Ouvre la portière et reprends-la, garde la dans ta main, petite salope.
Oui Madame.
J’ai donc repris ma culotte, je la tenais fermement dans ma main droite. Je regardais toujours par terre, Madame s’était placée derrière moi.
Tu vois le sentier qui longe le fleuve devant ?
Oui Madame.
Bien, alors tu vas aller marcher dans ce sentier et je vais te suivre doucement. Nous allons y discuter.
Bien Madame.
Elle m’a demandé si je connaissais ce qu’était une check-list. Lui ayant dit oui, elle m’a dit qu’aujourd’hui, nous réviserions la mienne. Je n’avais pas de check-list avec moi. Je ne comprenais pas trop où elle voulait en venir. Puis elle s’est mise à me poser des questions alors que nous marchions lentement le long du sentier.
Qu’est-ce que tu penses de la fessée avec la main, un fouet, une cravache ou tout autre instrument ? Qu’est-ce que cela te procure ?
Eh bien, comme vous le savez, je suis maso, alors j’aime beaucoup ses pratiques. Je me demande jusqu’où je pourrais aller dans l’exploration de celle-ci, Madame.
Dans toute ta check-list, quelles sont tes limites ?
Eh bien… Pas de scatologie, ni de pédophilie, rien qui ne puisse mettre ma vie vanille en danger.
Et c’est tout ?
Je crois que oui, Madame.
Tu sembles vraiment être une vrai soumise toi alors. Je commence à t’apprécier. Tu aimes l’humiliation et les mots orduriers ?
Je ne sais pas Madame, ayant fait seulement de l’auto bondage… Mais cela fait définitivement partie de mes fantasmes, j’aime bien… Quand vous me traitez de salope…
J’ai senti mon visage devenir tout rouge lorsque j’ai dévoilé à Madame que j’aimais me faire traiter de salope, la honte, les désirs, l’angoisse… Et tenant toujours ma culotte à la main, nous avons continué ainsi à parler de ma check-list. Parfois, ses questions étaient très précises. Il fallait que je me fasse violence pour avoir certaines choses plus honteuses. Elle marchait toujours derrière moi, elle m’observait. Puis, suite à quelques heures de discussion, nous sommes retournées à sa voiture. Elle avait eu le temps de scruter mon âme et elle me ramenait.
La description de cette discussion est très sommaire, car je ne me souviens pas exactement de toutes les questions qu’elle m’a posées, cela a quand même eu lieu en avril, il y a déjà 7 mois de cela. Mais sachez que cette promenade au bord du fleuve a été pour Maîtresse une occasion de sonder mon âme et de découvrir ma vraie nature. Nous sommes retournées au centre commercial.
Place ta culotte dans ta bouche et retournée à ta voiture. Restes-y jusqu’à ce que je te donne la permission de partir.
Oui Madame.
J’ai inséré ma culotte dans ma bouche comme elle me l’avait ordonné, je suis descendue de sa Lexus et j’ai marché jusqu’à ma voiture, espérant que personne ne remarquerait cette boule de tissus que j’avais dans la bouche.
Une fois assise, j’ai remarqué qu’il était 11h30, j’avais toujours ma culotte en bouche, scrutant les environs pour éviter les regards indiscrets qui pourraient me surprendre dans la fâcheuse position initiée par Maîtresse. Je devais aller au bout de mon rêve, de mes désirs. Il était 12h15 et toujours pas de nouvelles. Je devais rester là, Maîtresse pouvait m’observer de loin et le moindre faux pas de ma part pouvait compromettre cette rencontre. Au moment où je commençais à paniquer de me voir dans cette position inconfortable sans en avoir le dénouement, mon téléphone a sonné.
Bonjour petite salope, je suis de retour chez moi… Toi, tu es toujours au centre commercial avec ta culotte dans la bouche ?
Ooouuui Maaadaaame.
Très bien petite pute. Tu peux retirer la culotte de ta bouche et remets la avant de partir pour chez toi et n’oublie pas ton journal ce soir.
Clic… La ligne s’est coupée aussitôt. Maîtresse était retournée directement chez elle. J’étais restée dans ce stationnement seulement par la volonté de Maîtresse. Ha les jeux d’esprit. Ouach. J’ai remis ma culotte, auachh, elle était pleine de salive, ce jus me collait à la peau et je me sentais très mal. J’ai fait le trajet de retour en me dandinant sur mon siège en espérant trouver une position confortable. Quelques kilomètres plus loin, mon corps s’est habitué à cette viscosité et je suis entrée chez moi.
J’étais de retour chez moi à 12h45. Après le dîner, j’ai regardé mes mails et il y en avait un de Madame.
Bonjour Kary
Juste une petite note pour te dire que demain 8h00 tu dois être au poteau #1 comme d’habitude.
Maîtresse Laine xx
PS: N’oublie pas ton journal ce soir.
J’étais tellement heureuse de constater que le jeu continuait encore le lendemain. Les événements se déroulaient si rapidement. Ma vie si monotone et réglée au quart de tour devenait incertaine et palpitante. Je suis sortie faire une grande marche, sans porter ma culotte pour me rappeler cette grande discussion au bord du fleuve avec Maîtresse. Mon esprit brassait tous les événements qui m’étaient arrivés depuis ce lundi. J’étais littéralement ailleurs. J’avais le sentiment profond que je me trouvais dans une phase de changement de vie. Mon cur battait très fort. J’étais nerveuse, mais heureuse.
Ce soir-là, le souper et la télé n’ont eu aucun effet sur mon esprit, il était verrouillé sur ce lundi, ce matin et sur ce qui pourrait survenir dans le futur proche. Sans m’en rendre compte, 21h30 s’est pointée et m’a surprise. Après une douche rapide, j’ai ouvert mon ordinateur pour écrire mon journal intime comme Maîtresse me l’avait demandé avant d’aller au dodo.
Cher journal
Aujourd’hui, j’ai rencontré Maîtresse sur le bord du fleuve. Elle m’a posé une foule de questions concernant ma check-list. Beaucoup de réponses m’ont demandé tout mon courage. Elle fouillait tellement dans mon intimité, c’était presque comme un interrogatoire de police. Je devais dire la vérité. Je suis de plus en plus excitée face à cette relation qui se développe entre une femme dominante et moi. Je mouille juste à y penser. Je veux voir le jour où je luis appartiendrai corps et âme.
Je ne sais pas ce qu’elle fait comme travail, mais elle semble assez à l’aise financièrement. En général, les gens plus fortunés ont du temps libre pour réfléchir et inventer, elle semble être intelligente et perspicace. J’aime tellement sa voix rauque et directe. Elle semble si jeune, mais tellement autoritaire aussi. Elle dégage un magnétisme et une forme invitante.
Je me couche maintenant, j’ai trop envie d’être demain et de la revoir.