Ceci est une histoire vraie. Isabelle habite depuis quelques années dans le même village que moi, nos chemins se sont croisés la première fois, lorsque je promenais mon chien. Ce jour-là, nous avions échangé un sourire et quelques mots. Je suis encore étudiante, et loge sur le campus de l’université. Tous les week-ends, lorsque je rentre chez mes parents, je promène mon chien près de chez elle, dans l’espoir de la rencontrer. Lorsqu’elle arrive, mon cur se met à battre la chamade.
Nos discussions deviennent plus longues, elle me pose des questions sur mes études, moi sur son travail, maintenant nous nous tutoyons. Isabelle me dit qu’elle connaît ma maman, elles se sont rencontrées à une association et ont sympathisé, et que maman lui a même demandé si elle pouvait lui préparer le repas de son anniversaire de mariage. Cette nouvelle me rend folle de joie, maman n’en a pas parlé, la cachottière. Je suis excitée par cette bonne nouvelle. Ce jour tant attendu arriva enfin. Isabelle avait préparé une grosse partie des repas chez elle, il ne reste qu’à les peaufiner dans la cuisine de mes parents. Je me suis portée volontaire pour l’aider à servir.
Entre chaque plat, j’accours à la cuisine pour être auprès d’elle, lorsque Isabelle pose sur la grande desserte le plat suivant, je me précipite pour l’aider, mais c’est plutôt pour toucher ses mains douces. Le repas est délicieux, je suis plus souvent en cuisine qu’à table, maman m’en fait même le reproche.
Laisses Isabelle, tu l’ennuies d’être toujours dans ses jambes !
Non, elle ne gêne pas du tout, elle m’aide !
Pour la remercier, je lui donne un baiser furtif sur les lèvres, elle a un geste de recul puis me sourit. Je me décarcasse à servir les convives du mieux que je peux, mon frère qui est venu d’Australie pour l’occasion, n’a que d’yeux pour Isabelle, mais heureusement sa fiancée le tient à l’il.
À chaque occasion, je la frôle, lui touche les mains les épaules, je me plaque contre elle lorsqu’elle est à l’évier, je hume son odeur, elle me repousse gentiment en souriant.
Papa remarque que je suis heureuse.
Qu’est-ce qui t’arrive ma chérie, tu es rayonnante aujourd’hui !
Je réponds en riant :
Je suis touchée par le bonheur, mon petit papa !
Le repas se termine, il est tard, demain c’est dimanche, donc grasse matinée, Isabelle ne travaille pas, elle a pris une journée de congé. Pendant que les invités terminent les dernières bouteilles de champagne, et le gâteau, j’aide Isabelle à faire du rangement à la cuisine, je propose mon aide pour ramener chez elle toutes ses gamelles volumineuses. Pour ne pas me contredire, elle accepte, la voiture est vite chargée. Isabelle salue tout le monde puis nous roulons jusqu’à son domicile, le déchargement fut rapide.
Culottée comme à mon habitude, je lui dis :
Tu m’offres même pas un verre ?
Elle bugge un peu.
Mais oui, tu veux boire quoi ?
Comme toi ! Je réponds.
Bon, champagne alors !
Avec mon langage de charretier, je me fais remarquer encore une fois.
Oh Madame a une fine gueule !
Elle prend ça avec le sourire et répond :
J’aime ce qui est bon et ce qui est beau !
Je me plante devant elle et avec arrogance, lui demande :
Moi, comment tu me trouves ?
Un peu surprise par ma question, elle répond :
Tu es jolie, des formes parfaites, ce qui ne gâche rien une belle poitrine, tu dois plaire aux garçons, que dire de plus !
Je passe mes mains sous mes seins et les relève :
Je trouve qu’ils sont gros !
Ils sont parfaits ! Pour couper court, elle ajoute.
Bon, ouvrons le champagne !
Pendant que nous buvons, nous discutons de choses et autres, les minutes voire les heures passent.
Valériane, il est temps que tu rentres, tes parents vont s’inquiéter !
Je leur ai dit que je dormirais chez toi !
J’ai même amené mon t-shirt et mon short de nuit !
Quoi, mais tu as un sacré culot, tu aurais pu m’en parler, bon puisque c’est fait, eh bien la salle de bain est là, va te préparer !
Elle m’indique la chambre où je dois dormir, je me débarbouille puis m’installe confortablement. Je l’entends prendre sa douche, monter à l’étage et se diriger vers sa chambre.
Je crie bonne nuit, Isabelle !
Elle rebrousse chemin et ouvre la porte de ma chambre.
Bonne nuit Valériane, fais de beaux rêves !
Elle ne porte qu’une nuisette très courte, pas de soutien-gorge, ses bouts épais appuient contre le fin tissu comme pour le percer. Je lui fais un grand sourire et sans me démonter, lui dis :
Je peux dormir avec toi, tu sais, je ne suis pas rassurée dans cette grande chambre, regarde, j’en ai la chair de poule !
Elle secoue la tête et dit :
Ah tu m’en fais-toi, hein, Bon, allez viens !
Mon cur ne fait qu’un tour, je saute en bas du lit et ensemble, nous nous rendons dans sa chambre. Elle allume la lampe de chevet et éteint le lustre magnifique qui pend du plafond. Je me plaque contre elle, mon corps frissonne.
Oh la, mais tu es gelée, tu veux que je mette du chauffage ?
Non, je vais me blottir contre toi, tu vas me chauffer !
Interrogative, elle fronce les sourcils.
Mais qu’est-ce que tu cherches vraiment, dis-le-moi !
Je prends appui sur mes coudes, la fixe du regard et pousse un soupir.
Tu ne comprends pas vraiment ?
C’est toi que je veux, depuis que je t’ai vue, je suis dingue de toi !
Elle se redresse d’un coup.
Quoi, tu… Tu es amoureuse de moi ?
Oui !
Mais je suis une femme !
Et alors, ça change quoi ?
Je suis hétéro, voilà ce qui change !
Et ton copain avec qui tu te promenais bras dessus bras dessous ?
Tu hantes mes nuits, je l’ai larguée… Voilà, tu sais tout !
Eh bien tu m’en diras tant, là, je suis abasourdie !
Je me penche et pose mes lèvres sur les siennes, elle me repousse.
Non, c’est pas bien là, je suis toute perdue avec ta déclaration !
Je me blottis contre son corps, ma tête est posée sur un de ses seins, je sens son cur battre plus que de raison. Elle agite sa tête de nombreuses fois de gauche à droite, comme pour dire non. Ma cuisse est contre la sienne, je pose ma main sur le haut de sa cuisse. Sous sa nuisette, mes doigts touchent sa culotte, je la monte doucement, elle pose sa main sur la mienne, et stoppe ma lente progression. Je force doucement, sa main accompagne la mienne sur son ventre, je l’entends dire faiblement :
Non, non, mais qu’est-ce qui nous arrive !
Ma main est contre son sein, elle soupire fortement et retire sa main de sur la mienne. Je caresse doucement la demi-sphère, et prends délicatement le mamelon épais entre mes doigts, sa respiration s’accélère, le téton durcit. Soudain, elle se cabre.
Non Valériane, c’est pas bien, je suis aussi folle que toi de me laisser faire ainsi !
Je pose mes lèvres sur les siennes, je force doucement sa bouche à la recherche de sa langue, les deux se nouent comme deux serpents qui s’entremêlent.