Je franchis le seuil de mon appartement et m’allonge toute habillée sur mon lit. Quelle soirée ! Un mélange d’alcool et d’émotion me fait revivre en boucle ces retrouvailles.
Je le dis à haute voix, comme pour me confirmer que ce n’était pas qu’un rêve. « J’ai revu Mathieu. Il ne m’a pas oubliée. Et on a couché ensemble. »
Ce n’est que plus tard que je pense à mon vrai copain Antoine, celui avec qui j’aurais dû passer ce moment d’intimité. Je tourne dans mon lit, et me débarrasse de mes chaussures.
Je regarde mon téléphone : 5h 16. Et un message de Mathieu.
Aucun regret, tu m’avais manqué. Bien rentrée ?.
La lecture de ce message m’excite et je sens la pointe de mes seins se dresser. Alors que ma main droite glisse entre mes jambes, la gauche tapote le nom de mon amant du soir, comme malgré moi. C’est presque une pulsion, j’ai besoin de faire durer ce moment.
Mathieu, c’est Morgane. Je suis bien chez moi, merci de t’en inquiéter.
Tu me rassures, je t’ai vue tituber jusqu’à ton taxi, j’avais presque envie de te suivre pour m’assurer que tu rentres bien, me chuchote-t-il.
T’aurais peut-être dû … , je n’aurais pas été contre, faire durer un peu notre nuit de retrouvailles.
Ma main s’agite et fait monter la température. Mais ça ne me suffit plus. C’est lui que je veux entre mes jambes.
Le soleil n’est pas levé, ça marche encore. Un dernier verre chez toi ? Je peux être là dans un petit quart d’heure.
Je t’attends, je dis, avant de raccrocher.
Des mois sans se voir, et il arrive chez moi. Des sentiments contradictoires s’entrechoquent dans ma tête, mais j’en ai trop envie. J’ai tellement rêvé de Mathieu, tellement rejoué nos moments ensemble. Il est celui à qui je dois en grande partie, d’avoir réussi mon épreuve du barreau, le seul à comprendre ce que je vivais et à me remonter le moral, lors de grandes conversations nocturnes autour de nos cours.
Ce n’est que pour une nuit, une nuit ça arrive, je me répète pour me rassurer.
Très vite, j’entends trois petits coups à la porte.
J’ouvre et tombe nez à nez avec Mathieu, si beau, qui me sourit. Et avant même d’avoir le temps de lui proposer un verre, je sens ses lèvres se poser sur les miennes, avant d’effleurer mon cou. Ma main glisse dans ses cheveux sombres, et je le pousse contre la porte close. Je l’admire un instant, de la tête aux pieds. Mon regard s’arrête sur cette bosse formée entre ses jambes. Je n’ai jamais eu autant envie de quelqu’un. Ce mélange d’attente trop longue et d’interdit me fait vibrer comme une feuille.
Si notre étreinte chez Marie était rapide, animale, j’ai envie que celle-ci soit lente, de la faire durer au maximum. Si nous n’avons qu’une nuit, autant en profiter. On regrettera demain.
Je le fais s’assoir sur mon canapé. D’un geste aguicheur, je retire doucement ma jupe qui glisse le long de mes jambes. Ma chemise s’ouvre, et je me retrouve uniquement vêtue de mes sous-vêtements en dentelle. Je sens son regard me dévisager.
Qu’est-ce que t’es belle… j’ai tellement envie de toi… dit-il, en faisant un mouvement pour venir vers moi.
D’un geste, je lui indique de reprendre sa place assise. Je l’enjambe et m’assoies à cheval sur lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. Je l’effleure à peine. On se goûte, avant de se dévorer peut-être.
Doucement, ma langue part à la rencontre de la sienne. Mes baisers glissent jusqu’à son oreille dont je mordille légèrement le lobe.
Je ne peux pas croire ce qui est en train de se passer, je lui glisse.
Ses mains se posent sur mes fesses et guident mon bassin qui fait des allers-retours sur le sien. Je sens son érection grandir à travers nos vêtements.
Je me dégage pour détacher un à un les boutons de sa chemise noire. Je l’embrasse partout sur ce torse que je ne connais pas. Mes lèvres effleurent chaque centimètre de sa peau. Je descends de notre assise pour me placer au niveau de son sexe, qui semble avoir besoin d’être libéré de la cage dans laquelle il est.
Je détache son jean, et le fais glisser au sol. Son sexe se dresse devant mes yeux. J’en suis presque gourmande. Mes yeux dans les siens, je dépose un baiser sur son gland, puis passe ma langue tout le long de cette verge qui me fait tant envie. Je le prends finalement en bouche, et essayant d’aller le plus loin possible, jusque dans ma gorge.
Mathieu frémit, et chaque allée et venue, semble faire s’accélérer sa respiration.
Morgane, tu me rends fou, putain, me lâche-t-il entre deux soupirs.
Je sens sa main dans mes cheveux mettre une légère pression sur ma tête, j’accélère le mouvement, passant ma langue tout autour de lui. Comme électrisé, il m’indique de me retirer, et son liquide blanc se repend sur ma poitrine.
Du bout des doigts, je récupère quelques gouttes de sa semence et les porte à ma bouche.
Je retire mon soutien-gorge sali par ces préliminaires, et l’embrasse langoureusement. Ses mains me caressent le corps, passant de mes seins à mon dos.
Je me dégage de son emprise et me dirige vers la douche.
Tu me rejoins pour un acte 2 ?
Je lui demande, avec une moue moqueuse.
Je jette un dernier regard sur mon homme de ce soir. Son corps me fait rêver, chaque partie de son corps me fait envie.
Une pensée pour Antoine me fait culpabiliser un instant. Mais, alors que je sens l’eau chaude couler sur mon corps, j’ai déjà de nouveau envie de voir Mathieu apparaître pour me rejoindre.