De Julien à Julie 10

Les jours passent et, Patrick et moi, sommes de plus en plus proches l’un de l’autre. Nous nous sommes retrouvés, sans jamais s’être perdus, en fait. Chaque jour, je m’applique à soigner mon apparence, non seulement pour plaire à mon homme, mais aussi pour me sentir mieux dans mon corps.

Patrick dit que je suis rayonnante et ça me galvanise. Je reprends confiance en moi, une fois ce petit coup de fatigue déjà oublié.

Mon chéri commence à préparer ses affaires pour son « séminaire » dans les Caraïbes. Il m’avoue qu’il n’a pas trop envie d’y aller, qu’il souhaiterait davantage rester avec moi.

Je le rassure en lui rappelant les intérêts professionnels qu’il peut y avoir. Outre ceux économiques, il va également profiter du soleil, de la mer chaude et, en sus, d’une bombe sexuelle dans son lit, la fameuse organisatrice de ce voyage.

Nous convenons que je suppléerai, temporairement, au poste qu’il tient au bar. Je vais être « la patronne », pendant une dizaine de jours.

A la fac, je passe certainement pour une « bimbo » vis-à-vis des autres étudiants, mais je remarque bien les regards des hommes plus mûrs, des profs par exemple ou du personnel.

Il y a même UNE prof, de je ne sais quoi, probablement attirée par les femmes, qui me lance des regards complices, voire concupiscents, à chaque fois que je la croise. J’ai pu constater que nos rencontres sont de moins en moins « fortuites ». Je la soupçonne de m’attendre et de croiser mon chemin, sans hasard.

Je ne fais rien pour la rembarrer, au contraire, je réponds à ses sourires en la fixant dans les yeux, et ces quelques secondes pendant lesquelles nos regards s’accrochent, l’émeuvent énormément, au point de rougir.

Elle est plutôt mignonne avec un corps bien proportionné. Elle doit avoir dans les trente-cinq ans. Avec un peu plus d’attention à ses tenues et son maquillage, elle pourrait être une vraie bombe. Sa coiffure ne lui va pas du tout et les mèches de ses cheveux châtains, cachent trop ses yeux verts, si magnifiques.

Elle cherche maladroitement à me draguer, mais si elle savait que je suis une transsexuelle, peut-être aurait-elle un autre avis, quant à son désir de me séduire.

Ce matin, au détour d’un couloir, elle se décide à m’aborder et va jusqu’à proposer que nous allions boire un verre ensemble, pour faire plus ample connaissance, ajoute-t-elle

Je lui rétorque :

— Je n’ai pas beaucoup de temps ces jours-ci, mais disons jeudi. Si ça vous dit, on peut se retrouver à cette adresse.

Je prends, dans mon sac à main, une carte du bar de Patrick et la lui tends. Elle s’en saisit avec un sourire de victoire sur les lèvres. Elle jette un coup d’il rapide sur le bristol et ajoute :

— Je m’appelle Carole, on peut se tutoyer, si tu veux.

— D’accord Carole. Moi, c’est Julie. On se dit à jeudi

Elle est prête à sauter de joie d’avoir pu obtenir ce rendez-vous. Elle repart la tête haute, en trottinant, toute heureuse, visiblement.

Le soir même, je narre à Patrick comment je me suis faite draguer et il s’en amuse :

— Julie, tu le sais bien, si ça te fait plaisir, n’hésites pas à avoir des expériences avec d’autres partenaires ! Tu tolères bien mes incartades, et même, comme maintenant, de me laisser partir au loin, sans toi !

— J’escompte bien que tu m’emmèneras là-bas, un jour ! Tu es sacrément chanceux de faire un tel voyage.

— C’est promis, je t’y emmènerai, je te ferai l’amour sur la plage ou sur un cocotier, ou en haut d’un palmier, nous serons bercés par les colibris durant notre union!

— J’y compte bien ! Viens plutôt dans le lit pour l’instant !

Patrick est parti à l’aéroport, très tôt ce matin, un peu nerveux quand même.

Après un long voyage, Il est arrivé sur son île et m’a envoyé une photo prise du balcon de sa chambre. Le paysage est vraiment paradisiaque et je regrette amèrement de ne pas être avec lui.

Le décalage horaire ne nous permet pas de communiquer facilement. Il se couche quand je me lève, c’est presque ça. Aussi, c’est plutôt par SMS que nous échangeons.

Tôt le lendemain matin, j’ai reçu une photo de son (beau !) membre érigé, avec pour commentaire :

« Ce soir (pour lui qui n’est pas encore couché), je vais l’enculer en pensant à toi ! Je t’aime ma chérie  »

Humm ! Son sexe me manque déjà ! Mais, c’est cette sacrée veinarde, nymphomane de surcroît, qui va en profiter !

Après deux jours, je trouve que la maison est bien vide, Katia n’est plus là. Je ne peux même pas aller voir ma tante Sophie, elle est également partie en voyage. Je me masturbe bien un peu de temps en temps, mais j’ai envie d’une vraie relation charnelle.

Jeudi. C’est le soir pour mon rendez-vous. Carole apparaît dans le bar et reste ébahie de me voir, non pas attablée à l’attendre, mais à effectuer le service, tout en donnant des consignes aux autres serveurs. Elle doit se demander comment cette étudiante peut être également, gérante d’un bar du soir.

Je l’installe à une table discrète et lui dis :

— Assieds-toi là, Carole, et ne sois pas choquée si tu vois des gestes déplacés de certains clients, ça fait partie du boulot. Je te rejoins dès que possible. Que veux-tu boire ?

— Je t’attends Julie, sers-moi ce que tu veux

Quand je la retrouve et m’assieds près d’elle, Carole est heureuse que je lui consacre un moment. Nous sirotons notre cocktail aux fruits et elle m’interroge un peu sur mon travail, puis ajoute :

— En tout cas, tu as un sacré succès ! Ça ne te dérange pas de te faire tripoter comme ça ?!

— Ça dépend par qui !

Elle rosit et bafouille :

— Tu ne dirais rien, si moi aussi, je te touchais ?

— En as-tu envie ?

Elle rougit carrément et baisse ses yeux, qui expriment trop son désir. Je lui prends la main et y dépose une bise qui la fait frissonner. Quand je lui mordille les doigts, elle entre presque en transe.

Sa respiration est courte et elle finit par relever les yeux. Son regard se lie au mien.

Je remarque qu’elle croise et décroise les jambes sans arrêt, manifestant ainsi, l’impatience de sa chatte. Malheureusement, j’interromps ce moment, qui devient torride, pour assurer les exigences du service qui m’appelle..

Dès qu’il m’en est possible, je la rejoins. Et elle, s’enhardit, allant à me caresser le bras et même la cuisse.

J’approche mes lèvres de son oreille, que je mordille, et lui demande :

— Tu aimes

— Ouiii !

— Tu mouilles ?

— Ouiii ! Beaucoup !

— Ta culotte doit être trempée, va vite aux toilettes et enlève-la, je t’attends.

Carole hésite, puis se décide. Elle se lève prestement et disparaît quelques minutes.

A son retour, elle est gênée et rase les murs pour me rejoindre. Pour la rassurer, je lui tends les bras et elle accoure pour s’y réfugier.

Je lui demande :

— Tu veux bien me la donner ? (Sous entendu : la culotte qu’elle vient d’enlever)

Elle me regarde, hésite et ouvre son sac à main pour me présenter l’étoffe, que je saisis pour la humer à plein nez.

— Humm ! Comme ça sent bon ! Tu dois être délicieuse à manger !

J’y vais un peu trop directement, mais exprime mes sentiments sans ambages. C’est vrai que le parfum, si féminin, qui s’exhale de sa culotte m’émeut. J’ai réellement envie de goûter sa liqueur, de lui bouffer la chatte.

Carole ne sait plus où se mettre, elle est à la fois, confuse de surprise et toute émoustillée de l’invitation masquée que je lui lance.

J’ajoute :

— Il faut que j’y retourne ! Au fait, tu as très bon goût pour tes dessous ! Cette culotte est splendide ! Tu me montreras ton soutien-gorge ?

Elle acquiesce et s’apprête à ouvrir son chemisier, mais je l’arrête d’un signe de la main. Elle est si troublée, qu’elle en oublie où elle est.

Je dépose une bise furtive sur ses lèvres et la quitte, encore toute ébahie de ce tourbillon de sentiments que je lui impose.

Le temps passe, et Carole, bien que tombant de fatigue, s’applique à rester jusqu’à la fermeture du bar, que de mon coté, je tâche d’anticiper.

Les derniers clients partis, Elle se tient debout, les cuisses légèrement en appui contre la table. Je m’approche en souriant et, elle attend troublée que je la rejoigne. Je remarque bien sa timidité ou son manque d’habitude pour entrer en relation avec une autre fille.

Pourtant, c’est bien elle qui m’a approchée en premier, dans les couloirs de la fac.

D’un doigt, j’effleure sa poitrine tendue, pour en faire le tour, et lui demande :

— Tu ne devais pas me montrer quelque chose ?

— Si, si ! Bien sûr Julie !

Ses doigts tremblent pour s’empresser d’enlever chaque bouton du chemisier et j’en profite pour taquiner ses mamelons du bout de l’ongle. Elle tremble sur ses talons, tant elle est sensible à ma caresse, en plus de l’excitation du moment.

Il faut avouer que ce n’est pas banal de se soumettre aux desideratas d’une étudiante, dans un bar, après la fermeture.

Je lui intime de quitter son chemisier, puis flatte le joli soutien-gorge, avant de le ôter, pour me consacrer surtout à son contenu, bien ferme sous mes doigts presseurs.

Elle a les yeux fermés et me laisse la caresser. Sa peau est douce et je me penche pour poser mes lèvres sur son ventre. Ma langue taquine le nombril, remonte et lèche chaque téton dressé. Je l’enlace et l’embrasse, tout en me maintenant à une certaine distance, afin d’éviter à ma bandaison nouvelle d’entrer en contact avec son bas ventre.

Elle est déchaînée lors de notre baiser. Sa passion est débordante, nos bouches se séparent pour que nous puissions reprendre notre respiration. Je plonge sur sa poitrine et lui mordille les tétons, tout en lui dégrafant la jupe, qui tombe au sol.

Heureusement, ce ne sont pas des collants, mais des bas auto fixant, très mignons au demeurant ! Il faudra que je lui demande où elle les a achetés.

Elle me laisse l’allonger sur la table et lui ouvrir les cuisses. Son pubis totalement épilé contraste avec le reste de sa personnalité. Elle attache de l’importance à sa chatte, plus qu’à son visage.

Je m’assieds sur une chaise, face à sa vulve offerte, et plonge pour lui offrir un baiser d’un autre genre. Ma langue explore son intimité et son clitoris se révèle extrêmement sensible.

Elle éprouve toutefois une certaine gêne quand je darde son anus. Elle a maintenant ses mollets sur mes épaules et se tortille dans tous les sens. Je caresse ses seins drus et pinçote ses tétons dressés, tout en enfouissant ma langue dans les profondeurs de son vagin. Je récupère une main et enfonce l’index et le majeur dans son antre. Tout en suçotant son clitoris, je force mon pouce contre son petit trou.

Elle geint :

— Non, pas ça ! Non, Julie je t’en prie ! Pas comme ça !

Je ne tiens pas compte de sa molle protestation et force son petit trou. Elle se tortille en geignant. Par contre, quand j’ai fini de lui envahir l’anus, elle ne proteste plus, et poursuit même en ondulant du bassin, pour s’auto sodomiser sur mon pouce. La conjugaison de toutes ces caresses a tôt fait de l’emmener au septième ciel !

Ses cris d’orgasme sont si puissant qu’ils me percent les oreilles.

Je ne souhaite pas qu’elle découvre combien je bande en ce moment, aussi je temporise et continue à lui donner des coups de langue précis, qui la font tressauter à chaque fois. Mon sexe fini par dégonfler et d’un geste furtif et discret, je le remets en place dans ma culotte.

La fièvre redescend et, avant qu’elle ne se rhabille, je l’enlace pour l’embrasser à nouveau.

Elle pose sa tête au creux de mon épaule et dit :

— Jamais Jamais

— Jamais quoi, Carole ?

— Euh Jamais je n’ai joui comme ça, c’est la première fois. C’est la première fois aussi que dans mon derrière Enfin tu comprends ? C’est surtout aussi la première fois que je suis aimée par une femme et ça je ne le regrette pas du tout !

— Tu veux dire Que tu n’es pas lesbienne ? Je le pensais !

— Non, c’est la première fois, je te l’assure

Elle se met, ensuite, à raconter une tranche de sa vie, des études trop prenantes pour s’intéresser aux garçons, puis après, les mecs de rencontre qui ne pensaient qu’à la sauter, jusqu’au dernier qui l’a quittée pour rejoindre une autre femme, vieille, mais riche.

Elle est très déçue de tous ses partenaires passés et pensait même rester vieille fille.

Elle déclare avoir eu un coup de foudre en m’apercevant à la fac. Elle me trouve un charme indéfinissable, qui l’a immédiatement séduite. Mais, affirme-t-elle à nouveau, c’est la première fois qu’elle éprouve ce sentiment vis-à-vis d’une personne du même sexe.

D’autre part, c’est contraire à la déontologie de s’amouracher d’un élève. Elle en est affreusement gênée, surtout d’être, désormais, sous le charme d’une jeune fille de première année !

Je suis touchée par ses révélations, mais lui fait comprendre que je suis fiancée à un homme charmaant et ne peux partager son amour. Toutefois, si elle désire éprouver du plaisir, je me tiens à sa disposition, en lui promettant d’autres surprises.

Elle est un peu déçue de ne pas me savoir libre, mais, le fait que je lui porte de l’attention, la réconforte et elle se serre plus fort contre ma poitrine.

Il est vrai que j’ai éprouvé un vif intérêt à cette forme douce de domination à son égard, mais surtout, d’un bonheur intérieur d’avoir su éveiller ses sens pour l’emmener à l’extase, surtout si c’est la première fois pour elle !

Elle me fait promettre de ne rien évoquer à la fac de notre relation de ce soir. Nous convenons d’être plus discrets, même dans les couloirs, pour lui éviter d’éventuels ennuis.

Avec un sourire coquin, elle me propose de m’inviter au restaurant demain soir, pour faire connaissance, ajoute-t-elle !

Elle a de la suite dans les idées !

Je ne veux pas la décevoir !

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