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Ventes en réunion – Chapitre 5




Chapitre 5 : " Un cadeau empoisonné "

Je passe une grande partie de la nuit à me remémorer les événements de cette soirée. Marion dort du sommeil de linnocence à mon côté. Elle a été rudement secouée par le haut degré des vibrations de luf. Sitôt couchée elle a fermé les yeux et sest endormie. Je pense au rôle indigne de sa sur, à la conduite scandaleuse de Gérard. Un jour ils auront des regrets sils ne connaissent pas les remords. Ma grosse interrogation cest Marion. Elle avait juré de ne plus toucher aux vibromasseurs. Elle sest laissée prendre au piège de luf vibrant et a failli passer à la casserole dans la foulée avec Gérard. Un ou deux centimètres après, il senfonçait et la possédait pour de bon. Douleur ou pas il ne lâchait plus prise et les cris seraient devenus plaintes amoureuses, Marion aurait expérimenté le mélange confus du plaisir et de la souffrance. Certes sa sur est responsable du complot. Mais il y a une faille dans le comportement de ma femme. Il varie, selon son entourage du moment. Elle a repoussé Gérard par peur de souffrir. Jétais furieux, mon interrogatoire mi sarcastique, mi cruel a dû le lui faire comprendre. Elle ne sest pas souciée dadoucir ma rancur : elle aurait pu chercher à atténuer la gravité de la situation, dire quelle avait repoussé son violeur par fidélité. Ça ne lui est pas venu à lesprit. La prochaine fois, un tentateur plus rusé et moins pressé dévorera sa proie habilement apprivoisée. Jai peu ou mal dormi. Jai passé une mauvaise journée. En quittant le travail, je me suis rendu dans un bar, jai laissé passer le temps devant une ou deux pressions. Jai imaginé cent façons de sortir de limpasse, de faire payer les coupables.

Une solution revient au bout de chaque piste : divorce si elle ne taime plus, ne te laisse pas détruire par le doute, ne gaspille pas ton énergie à vouloir maintenir un semblant de vie conjugale heureuse. La sur est pourrie, Marion pourrira à son contact. A quoi joppose : je laime, un faux pas ne doit pas faire oublier trois années de bonheur.

Une lueur mapparaît. Je peux me faire un allié : Joseph. Si Joseph dresse sa femme et je lui fournirai les raisons de le faire, Liliane sassagira et je garderai Marion. Je vais le cueillir à la sortie de son entreprise et nous échafauderons un plan à deux.

Je lattire dans un autre troquet. Il est heureux de me voir. Il sest passé des choses hier chez lui. Je lécoute

Un représentant en lingerie féminine a eu un malaise dans son salon. Il prétend avoir été assommé pendant que Liliane faisait la vaisselle à la cuisine après une réunion pourtant fructueuse.

-Pour peu Liliane me soupçonnerait. Heureusement jétais sur le chantier, jai des témoins. On ne lui a rien volé. Cest incompréhensible

— En effet, cest terrible. On nest plus en sécurité nulle part. Dans ton salon ?

Comment a-t-il atterri au salon ? Liliane est forte. Je nexprime pas cette considération.

— Qui aurait pu ? Dans notre maison ? Tu te rends compte ?

Je fais létonné. Joseph et Liliane lont reconduit chez lui, encore groggy, le pauvre !

— Mais si, tu le connais, cest Gérard, il joue au foot avec nous. Je me demande si ce type ne profite pas de son boulot pour draguer les nanas. Heureusement Liliane est sérieuse, je ne crains rien. Mais elle ma dit quil a flashé sur Marion. Tu devrais te méfier et la surveiller : on ne sait jamais

— Tu as raison Joseph. Simplement, si ma femme pourrait succomber au charme de Gérard, jai toute raison de penser que la tienne a déjà succombé.

Il se lève, mattrape par le col de la veste, me secoue :

— Retire ce que tu viens de dire ou je tassomme. On ne parle pas sans preuve.

— Écoute-moi. Jai des choses à te raconter. Ça ne te plaira pas, mais je dois attirer ton attention.

— Ne tourne pas autour du pot, va droit au but.

Je lui narre donc tous les événements. Gérard dans la douche, la sortie de sa femme. Puis les amants admis dans mon lit en mon absence. Enfin la séance de la réunion chez lui, la séquence des ufs vibrants, le ventre rasé de sa femme:

— Ah! Oui, tu as vu son ventre, cest vrai, elle a coupé ses poils. Ça me suffit comme preuve. Mais mon salaud tu tes rincé lil. Tu les a vus faire, depuis le dressing !

Je termine par la tentative de viol.

— Tu as bien fait dallonger ce salaud. Je vais régler ça tout de suite. A bientôt.

Je suis rentré tard, sans appétit, je me suis couché sans adresser la parole à ma femme. Elle sest couchée plus tard en reniflant.

Du côté de Joseph, je nai pas reçu de nouvelles pendant une semaine. Rares sont ceux qui ont aperçu Liliane pendant les jours suivants. Il paraît quelle est tombée sur un coin de table ou quelle a fait une chute dans lescalier. Je nai rien demandé à Marion. Dès le samedi matin, elle ma interrogé avec sa mine des mauvais jours :

— Tu ne saurais pas pourquoi Joseph a foutu une sacrée trempe à ma sur ?

— Quand, où ? Quoi, il a osé la battre ? Le pauvre homme. Si tu veux le savoir interroge ta sur ou ton beau-frère.

Elle a insisté:

Joseph est rentré vendredi soir et sans explication, sans un mot, il la couchée sur ses genoux, lui a arraché sa culotte et lui a battu les fesses pendant un quart dheure. Ce matin Gérard voulait livrer la commande. Joseph la balancé dans lescalier. Liliane a voulu sinterposer. Il la frappée avec les poings. Elle ma téléphoné à linstant : les réunions chez elle sont définitivement annulées. Liliane ne veut pas porter plainte. Gérard est à lhôpital, elle pense quil a des fractures. Il marchera peut-être avec des béquilles, comme toi !

Il la mérité. Pourquoi appose-t-elle les deux images dhommes sur béquilles.

— Ta sur ne porte pas plainte. Elle sait pourquoi. Si Joseph a bousculé Gérard, toi aussi tu peux deviner la cause des coups portés aux deux amants. Ça ne pouvait pas durer éternellement. Jai envie daller féliciter Joseph et de lui tirer les vers du nez pour avoir le nom de son informateur.

— Jure-moi que ce nest pas toi.

-Parce que tu me soupçonnes ? Cest un comble, le culot : tu tamuses avec des vibromasseurs, tu jures que tu ne le feras plus, tu recommences et tu tenvoies en lair ou presque avec Gérard. Pourquoi ne maccuses-tu pas de lavoir poussé dans lescalier de ta sur, ce cochon ? Au lieu de tapitoyer sur lui, explique-moi pourquoi toi, tu ne portes pas plainte contre Gérard et ta sur pour tentative de viol ? Je trouve en tout cas que Joseph a agi en bon mari. Il sait mettre de lordre chez lui. Bravo Joseph.

— Mais tu texcites. Si je te trompais, tu me battrais ?

— Jy prendrais mon pied. Ne tavise plus de tenfoncer des cochonneries dans le sexe. Et surtout napproche plus de Gérard.

— Touche-moi et tu verras.

— Trompe-moi et tu le regretteras. Contre moi tu porterais plainte. Ne serais-tu pas plus amoureuse de Gérard que de moi ? Tu devrais courir à son chevet. Peut-être sa chute na-t-elle pas abîmé son zizi. Ta chatte reposée par une nuit calme ne se dérobera pas sil tente encore de te violer.

— Oh ! Cest dégoûtant. Jaloux insupportable. Tu as vu que je ne me suis pas laissé violer !

Trois années de mariage, notre première grosse dispute, toujours à propos de Liliane et de Gérard. Ces deux là vont encore souffrir. Marion quitte la cuisine, je bois mon café, pas mécontent des dernières nouvelles.

Marion sort. Où va-t-elle ? Elle attend ma question. Je ne la pose pas. A lhôpital peut-être. En fin de matinée on sonne, jouvre.

-Jai un colis pour madame. Je pourrais le lui remettre ?

Le porteur est un jeune homme, tiré à quatre épingles avec un piercing dans loreille. Ce grand brun musclé fait partie des juniors du club.

-Madame Marion nest pas là ? On ma recommandé de lui remettre ceci en main propre.

— Dans ce cas, il faudra repasser. Cest Gérard lexpéditeur ? Pourquoi ne livre-t-il pas lui-même ?

— Il est hospitalisé après une chute dans lescalier chez madame Liliane, la sur de madame.

— Cesse de membrouiller avec tes « madame ». Je sais ce que contient ton paquet. La livraison ne presse pas. Marion reviendra vers 20 heures.

— Ah ! Si vous savez, je pourrais peut-être vous le confier. Je vous connais bien, vous êtes du club. Je voudrais regarder le match à la télé.

— Quel est ton nom, tu joues en junior ? Tu as quel âge ?

— Emile, jaurai dix-huit ans dans six mois. Je prendrai votre place un jour ! Méfiez-vous. Rigole-t-il!

Il sourit aimablement, me tend le colis, salue et sen va.

Emile. Qui a parlé dEmile récemment ? Gérard reprochait à Liliane de fréquenter un dénommé Emile. Le gaillard serait donc déjà en piste pour doubler Gérard auprès de ces dames. Il aurait aimé rencontrer Madame Marion. Extravagant. Sans ce match à la télé, maurait-il remis le précieux envoi de trois soutiens-gorge.

Quelle idée ! Remettre en main propre trois soutiens-gorge. Ce jeunot est trop poli. Pourquoi en main propre ? Cest curieux, jen deviens curieux. Jouvre soigneusement, je remplacerai le scotch.

Sous pochettes plastiques les trois soutifs couvrent un boîtier. Je louvre. Tiens le fameux uf et sa télécommande et au fond une carte de visite.

« Tu ne las pas commandé à cause de ton mari. Pour me faire pardonner, je te loffre. Cache-le. A bientôt, jespère. Gérard ».

Voilà la réponse. Ce type fait un cadeau à ma femme et ne veut pas que je le sache. Comment les autres hommes réagissent-ils dans une situation semblable : un presque inconnu offre un vibromasseur à votre femme, lui demande de le cacher à son mari : vous sautez de joie ?

Un dernier morceau de scotch. Elle ne verra rien.

— Tu nas pas préparé le repas de midi, mon chéri ?

Elle rentre délivrée apparemment du souvenir des dernières vingt-quatre heures. Je limite mais sans excès :

— Mas-tu dit où tu allais et quand tu reviendrais ?

— Oh ! Pardon, jétais troublée. Je suis allée chez ma sur. Joseph était sorti. Il la arrangée ! La pauvre, quelle rouste ! Un il au beurre noir, les lèvres enflées, des bleus sur les bras, dans le dos, les fesses en feu, striées de traces de doigts. Jai dû lui appliquer un baume adoucissant. Je lui ai recommandé de porter plainte. Elle craint de le rendre encore plus sauvage. Cest honteux.

— Cest bien fait pour elle. Si elle était moins salope, tu pourrais la plaindre.

— Cest ma sur.

— Hélas. Tiens ton colis de soutiens-gorge est arrivé.

— Donne- le moi. Merci. Je vais immédiatement les essayer dans la chambre.

— Que de mystère ! Ta pudeur soudaine tinterdit dessayer devant moi. Crains-tu que la vue de tes seins mexcite et me jette sur toi pour un viol sauvage ? Tu as attendu que je dorme pour te coucher dans un épais pyjama en dépit de la bonne température et tu vas te cacher dans la chambre : Gérard a-t-il marqué ta poitrine en calculant ta taille ? Quas-tu à cacher à ton mari ? Jai déjà trouvé étrange linsistance du livreur pour te remettre ce paquet en main propre. Aurais-tu commandé des bijoux ou des pierres précieuses ? Bon, puisque je ne dois pas voir le contenu, je vais faire un tour.

— Ah ! Non. Cest trop facile ! Je nai rien à cacher malgré tes insinuations perfides. Reste, contrôle tout puisque tu crains que jaie fait des folies. Jen ai assez de ces accusations injustes. Puisque tu es si méfiant, donne-toi la peine douvrir mon colis.

Jobtiens exactement leffet désiré. Cette fois jarrache les bouts de scotch, je blesse le carton; la première ouverture devient indétectable.

— Première pochette, deuxième Tiens tu as pris trois coloris différents ? Ah ? Sans couture, sans bretelle, sans crochets. Ils ne sont pas complets, regarde il y a un coffret pour les accessoires. Jouvre aussi ?

Marion est intriguée à son tour. Si elle pouvait mais elle ne peut pas essayer de cacher sous peine de devoir revenir sur « tes insinuations perfides » ou « tes accusations injustes ». Elle a vu ce boîtier chez sa sur, Gérard a utilisé son contenu pour affaiblir ses défenses et la baiser. Il est cependant trop tard pour reculer, elle attend. Je tourne et retourne entre mes doigts le coffret en plastique, je recule léchéance de louverture avec un plaisir sadique et je me demande par quelle pirouette elle va se sortir de ce pétrin. Dune vois éteinte elle ordonne :

— Ouvre enfin. Cest bizarre, le livreur sest trompé de colis ou dadresse sans doute.

— Ton nom est écrit en toutes lettres avec ton adresse.

— Je suis curieuse de savoir.

Je soulève le couvercle, joue létonnement

— Ca alors ! Mais je connais. Un uf vibrant. Cela explique les recommandations de Gérard au livreur de remettre en main propre. Tout est clair. Tu jures de ne plus jouer avec ces instruments mais tu en commandes.

— Non, cest faux, je ne lai pas commandé.

— Et pourtant il est là ? On est en droit de se demander pourquoi. Pour ne pas sen servir ? Pour faire revivre le souvenir de cette soirée mémorable où malgré ta vertu tu as joui autour de ce truc ? Pour penser à Gérard et à son art de te faire sauter en tous sens, grimper aux murs de plaisir avec cette télécommande. Viendra-t-il ici pour utiliser la télécommande.

— Je te jure que cest une erreur.

Elle est de bonne foi. Je mets fin à la torture mentale.

— Il y a une carte de visite au fond. Tiens, lis.

— Non, lis toi-même. Va jusquau bout.

« Tu ne las pas commandé à cause de ton mari. Pour me faire pardonner, je te loffre. Cache-le. A bientôt, jespère. Gérard ».

— Pardon ma chérie. Jai tort, cest un cadeau. Un cadeau de type particulier. Je me vois mal envoyer un objet sexuel à une femme sauf à être très intime avec elle. Gérard a conscience de lénormité de la chose et il te recommande de me cacher ce bel objet. Tu pourras continuer à porter des tenues de lit étanches, me tourner le dos et te donner du plaisir toute seule.

— Ce nest pas de ma faute si Gérard a ajouté ce truc. Je ne te lai pas caché, tu las en main. Garde-le, moi je nen veux pas. Tu me crois ?

— Et le « à bientôt » résonne comme la suite de rencontres précédentes tenues secrètes.

— Cest lui lauteur. Pas moi. Il ny a pas eu de rencontres.

— Si Gérard vient ici un jour, je lui ferai bouffer son uf ! Mais à quel point vous connaissez-vous ? Il te tutoie, il toffre un cadeau spécial du domaine de lintimité, il est complice et tente dexclure le mari de votre relation. Cela dénote une relation proche. Suis-je cocu ?

— Ne fais pas comme si tu ignorais sa relation avec ma sur. On en a assez parlé.

— Il devrait se contenter doffrir ce genre de cadeau à Liliane. Pourquoi à toi ? Joseph ma mis en garde, Gérard a flashé sur toi. Liliane le lui a déclaré.

— Surement pour détourner delle les soupçons. Ces deux là me mettent dans de sales draps.

— Des draps où ils aimeraient se rouler avec toi et sans moi. Jaimerais que tu envoies un mot de remerciement à Gérard.

— Oh ! Non. Que veux-tu que je lui dise ? A la moindre maladresse tu maccuseras de complicité ou il se fera des illusions et redoublera daudace. Écris pour moi, sil te plaît.

— Daccord. Prête-moi ton téléphone, je lui enverrai un S.M.S.

— Utilise le tien.

— Et il me prendra pour un gay grâce à mon adresse. Bien, continue ton petit jeu de cache-cache. Mais à partir de maintenant cest la guerre.

— Quel drame. Tiens mon mobile. Jai compris, tu veux quil ait mon adresse.

— Et si tu essayais tes soutiens-gorge. Devant moi.

Cest une trêve heureuse. Un peu de coquetterie dans les mouvements détend latmosphère tendue depuis louverture du boîtier. Marion moffre ses deux becs de colombe à embrasser, puis sa bouche. Sa main remonte entre mes jambes, me masse, insiste. Depuis mercredi elle a été inabordable, sest réfugiée derrière la douleur née de luf vibrant. Sa provocation me ravit. Joublie Gérard, jenfle entre ses doigts. Pour mon bonheur elle baisse le zip de mon pantalon, me jette un coup dil coquin et entame une fellation savante, combine jeux de mains et prise en bouche. Ses lèvres rivalisent avec sa langue. Je me sens aimé, désiré, je jubile, le plaisir me frappe, mon sperme sétale sur son visage. Elle rit, elle tend la langue, récupère et avale. Ses yeux brillent elle sourit heureuse.

— Tu as aimé ? Que crains-tu, je naime que toi.

Elle se relève, se rhabille. A ma grande déception elle plie les soutiens-gorge :

-Je les range dans larmoire

Cest sa façon de siffler la fin de la récréation. Je reste sur ma fin : jai eu lentrée, elle a reçu le dessert: il manque le plat principal. Au lit le soir elle troque le pyjama contre une nuisette. Jy vois un appel. Hélas après quelques bisous sur son abricot, je tente une pénétration timide mais lubrifiée de son vagin. Marion gémit, se plaint, fait des sauts de carpe, me prie darrêter, me réclame de la patience. Ses parois sont encore trop sensibles, le frottement de mon majeur lirrite, elle ne pourra pas recevoir en elle mon pénis. Je maudis Gérard. Il paiera ! Mon S.M.S. le perdra. Je lai envoyé et aussitôt effacé. Jai rendu le téléphone à Marion. Je retiens les éléments nécessaires à un futur usage.

A suivre

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