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Le prix à payer – Chapitre 7




Quelques mois après, elle apprit par le Comité d’Entreprise que la société allait été vendue à un gros consortium européen.

Ensuite, les choses allèrent très vite. La société qui avait racheté la sienne nomma un nouveau directeur qui prit le poste de Lefranc.

Il prit possession de son bureau, visita l’usine.

Il se montra très cordial et plutôt agréable avec Irène.

Celle-ci se sentit un peu soulagée mais restait sur ses gardes. Il n’y a rien de pire que ces dirigeants faussement cools, qui vous liquident ou restructurent une entreprise avec le sourire et sans un mot plus que l’autre, sans aucun état d’âme, en usant de la novlangue et d’entregents.

Dans les semaines qui suivirent il la fit venir dans son bureau, avec toujours les mêmes manières affables. Elle eut un petit pincement d’anxiété.

Il la fit entrer et s’asseoir. Elle se rappelait les entretiens pénibles qu’elle avait eus à cette même place, quelques mois plus tôt. L’histoire se répétait-elle ?

" – Comment allez-vous, Irène ?

— Ça va très bien, Mr Favier.

— Voilà, Irène. Comme vous le savez votre entreprise – notre entreprise, je devrais dire – appartient à l’important consortium qui regroupe plusieurs grosses entreprises que vous connaissez, dont certaines ne sont pas trop éloignées d’ici.

— Oui, en effet.

— Voilà, parmi celles-ci, il y a ACTIRED S.A. dont le siège social est à Paris et qui vient d’embaucher un nouveau directeur. Je me suis laissé dire que cet homme a entendu parler de vous. Et il voudrait vous proposer un poste enfin, pour tout dire, il vous voudrait vous avoir à ses côtés.

— Ah bon ? Qui est-ce ?

— Je vais l’appeler tout de suite, il attend cet appel, nous allons pouvoir en discuter tous ensemble."

Comme elle n’avait pas répondu à sa question et quil était déjà en train de composer le numéro elle se résigna à attendre. Elle était assise, tendue, sur le bord de sa chaise.

" – Allo. Bonjour, c’est Favier. Comment vas-tu ? Je suis avec Irène, je viens de lui parler. Je mets le haut-parleur, tu vas pouvoir lui parler en direct."

Il appuya sur le bouton du haut-parleur.

" – Bonjour, Irène. Comment allez-vous ?

— Euh bonjour. Ça va bien"

Elle crut reconnaître cette voix, mais elle n’arrivait pas à réaliser. Elle se méprenait à coup sûr.

" – Vous ne reconnaissez pas ma voix ?" dit la voix au fort accent italien.

— Euh

— Irène, c’est Fabrizio Buzzato ! Eh oui, c’est moi ! Je viens d’être recruté par ACTIRED, je suis leur nouveau directeur.

— Ah bah ça alors!

— Eh oui Irène, je vais vivre en France, maintenant Enfin la plupart du temps hormis les week-ends et mes déplacements à l’étranger – et je vais en avoir beaucoup Je risque de ne pas être souvent au bureau

— Eh bien C’est très bien pour vous. Je suis contente pour vous et je vous félicite."

Elle commençait à revenir de sa surprise, à se détendre et retrouver le sourire.

" – Voilà, Irène. L’assistante qui est ici va partir en retraite très bientôt. Et j’ai besoin d’une assistante de choc et de charme comme vous ! Quelqu’un qui pourra organiser mes nombreux déplacements, faire le lien durant mes absences entre tous mes collaborateurs, tenir la boutique, quoi ! Vous êtes partante ?

— Bah, ça Et il faudrait travailler à Paris ?

— Bien entendu Irène ! Ça demandera des petits sacrifices, des trajets un peu longs de votre banlieue à ici, mais croyez-moi, ça vaut le coup Et le salaire est motivant. C’est normal c’est moi qui le décide !" Elle entendit son rire clair.

" – Eh bien. Il faut que j’y réfléchisse

— Bien entendu, Irène. Mais il faut d’abord que vous veniez me voir, voir l’entreprise, le cadre, votre bureau. Vous serez traitée comme une reine avec moi.

Et puis, entre nous, et je dis ça sous le contrôle de Favier qui est avec nous, mais votre entreprise, qu’il dirige, ne va pas très bien, et il va certainement y avoir un plan social de nombreux emplois sont menacés, et sans doute le vôtre. Alors vous n’avez pas grand-chose à perdre

— Effectivement, vu comme ça

— Allez, souriez Irène, je vous sauve, c’est une opportunité en or.

— Bon, quand est-ce que je peux venir vous voir ?

— C’est bien, vous vous êtes décidée ! Après-demain. Je vous consacrerai le temps qu’il faut"

Elle regarda celui qui était encore son patron :

" – Mais je travaille et"

Favier lui fit une mimique lui montrant que c’était bon.

" – Favier vous libérera, il est déjà d’accord. Vous savez ça lui enlève une sacrée épine du pied (un poste de moins à supprimer.) Et puis naturellement, étant donné que vous travaillez déjà dans le groupe, je reprendrai toute votre ancienneté, il n’y aura pas de période d’essai, vous ne perdrez rien, pas même vos droits aux congés rien, je vous dis !

— Bon OK, alors. Va pour demain après-midi.

— Je suis à votre disposition, Irène.

— Non, c’est moi, Fabr euh Mr Buzzato, qui suis à votre disposition." Elle ne put s’empêcher de rougir en s’entendant prononcer ces mots. "A quelle heure ?

— Venez pour 14H, je vous attends.

— Entendu, je serai ponctuelle, Mr Buzzato.

— Mais comme d’habitude. Je le sais, chère Irène. A bientôt. Au-revoir.

— Au-revoir."

Pendant tout l’entretien, son directeur, Favier, avait affiché un sourire satisfait et bienveillant. Elle avait compris que ça l’arrangeait, cette mutation.

Elle se demandait s’il devinait que Fabrizio et elle avaient eu une aventure, mais elle se dit que ça n’était probablement pas le cas. Ils se connaissaient sans doute peu, étant l’un comme l’autre arrivés depuis peu dans leur boîte.

En tout cas il n’allait pas faire d’histoire pour laisser partir Irène, vu le contexte social, et il allait même plutôt lui donner sa bénédiction. D’autant que puisque Fabrizio reprendrait son ancienneté, et que ce serait une mutation, il n’aurait pas d’indemnité de licenciement à payer, ce qui n’aurait pas été le cas dans le cadre d’un départ négocié ou celui d’un P.S.E.

— – –

Irène partit juste après déjeuner le surlendemain. Son patron lui avait proposé de prendre un véhicule de service, et elle lavait pris pour se rendre à la gare, le stationner là-bas avant de prendre le train.

L’entreprise était un siège social situé dans une tour moderne, au cur d’un quartier assez chic de Paris. Le cadre était agréable, il faisait beau, elle était d’humeur plutôt enjouée.

Les premières craintes qu’elle avait éprouvées en se levant s’étaient donc envolées. Mais elle n’était pas détendue pour autant.

Changer d’entreprise à 52 ans, même si elle avait toutes garanties de sécurité, était un vrai chamboulement.

Elle arriva au 8ème étage, se retrouva face au poste d’accueil. La décoration était vraiment très classe, les murs recouverts de boiseries neuves.

Irène se sentait toute petite, elle avait peur de paraître gauche.

L’hôtesse-standardiste lui demande de patienter pendant qu’elle appelait Buzzato pour le prévenir que son rendez-vous était arrivé.

Assise au fond d’un grand et profond fauteuil de cuir beige avec son sac à main serré sur ses genoux, elle n’en menait pas large. Elle était dans ses petits souliers et se sentait un peu godiche, comme une jeune fille de province qui monte à Paris, elle qui ne vivait pourtant qu’à trente kilomètres de la Capitale.

Elle n’eut pas à attendre longtemps, Buzzato arriva d’un pas décidé, en s’exclamant :

" – Ah Irène ! Ma petite Irène ! Je suis heureux que vous soyez là !

— Bonjour Mr Buzzato !"

Elle lui serra la main puis lui demanda de le suivre :

" – Venez, je vais vous montrer mes "appartements" et les vôtres !" ajouta-t-il avec un sourire.

Il la fit entrer dans son « bureau ». Irène n’en revenait pas. Elle n’avait jamais vu un bureau pareil. Il devait bien faire 60 m2 !

Il était élégant, avec les mêmes boiseries raffinées, comportait outre un grand bureau – le bureau du boss – une table de travail ronde, assez impressionnante (on aurait dit une table de salle à manger), et dans un autre coin un véritable salon, avec canapé, fauteuils, table basse, et même, dans un angle, ce qui semblait un bar.

Il y avait des vitrines, une bibliothèque.

Elle se demandait ce qu’elle faisait là, elle ne se sentait pas à sa place. Elle n’avait jamais travaillé dans un pareil cadre, ni dans une entreprise qui respirait autant l’argent.

Elle restait figée, presque bouche bée. Buzzato la regardait amusée.

" Ah, ça vous change des bureaux de l’entreprise SETI." lui dit-il. "Et votre bureau – le bureau de l’assistante – se trouve juste à côté. Voyez, il y a une porte qui donne directement dessus. Et nous sommes reliés par interphone. Comme ça vous pouvez venir me voir à tout moment quand j’ai besoin de vous.

Venez, je vais vous montrer votre bureau. L’assistante est en congés aujourd’hui."

Il ouvrit la porte à peine visible – un panneau de bois de la même teinte – et l’entraîna dans le bureau de l’assistante de direction, son futur bureau.

Il n’était évidemment pas aussi grand, mais quand même, d’une surface au moins égale au petit open space qui jouxtait son bureau actuel dans l’entreprise SETI.

Et il respirait le luxe. Bureau à plateau de verre, plantes vertes, petits meubles chics, vitrines, armoires de rangement du même bois clair et brillant.

Toutes les baies vitrées teintées offraient une vue imprenable sur Paris.

Irène avait l’impression d’être dans un conte de fées.

" – L’assistante qui occupe ce poste et ce bureau sera en congés à partir de la semaine prochaine, congés que je lui ai octroyés jusqu’à son départ en retraite dans trois mois Si vous acceptez de reprendre son poste, bien entendu. Vous voyez, il vous attend."

Irène le regardait avec des grands yeux, encore abasourdie.

" – Vous voyez, nous serons tout prêts l’un de l’autre. Du moins quand je serai ici. Car avec tous mes voyages, je ne vous embêterai pas souvent, Irène. Vous aurez la paix, une paix royale. Et vous n’aurez de compte à rendre qu’à moi, personne ne vous cherchera des histoires.

— Oh mais vous ne m’embêterez pas, Mr Buzzato !" laissa-t-elle échapper.

Il sourit, conquis, réalisant qu’elle avait déjà implicitement consenti à accepter le job.

" – Entre nous, Irène, vous pourrez m’appeler Fabrizio, je vous y autorise, et nous n’aurons pas besoin de nous cacher. Ici, c’est moi qui décide !

— Oui, d’accord Fabrizio."

Il lui sourit, reconnaissant, avec un plaisir manifeste, et la prit aux épaules :

" – Ah Irène, ce que vous me ferez plaisir. J’ai déjà plaisir à être avec vous, et vous me ferez un tellement grand plaisir de travailler avec moi.

Vous savez quoi ? Je vous ai déjà préparé un contrat. Je vous propose de vous asseoir dans mon bureau, oui, là, sur le canapé, installez-vous confortablement. Je vais vous laisser le lire tranquillement. Pendant ce temps, j’ai un tour à faire à l’étage, des collaborateurs à voir.

Tenez.

Prenez tout votre temps. Je reviens d’ici un bon moment. Si vous voulez, vous pouvez vous servir un café. Vous êtes chez vous.

Et si vous ne voulez pas le signer aujourd’hui, pas de problème. Je vous laisserai quelques jours pour réfléchir. Mais pas trop longtemps : d’ici la fin de la semaine je n’aurai plus d’assistante !"

La laissant là, qui restait comme figée avec le contrat entre les doigts, il sortit de la pièce, refermant la porte derrière lui.

Elle avait du mal à réaliser. C’était trop, trop d’un coup. Elle était passée de l’enfer où elle avait cru se retrouver à la rue, virée par un patron odieux et ingrat, à un scenario où on lui déroulait le tapis rouge, elle, petite secrétaire. C’était magique. Elle ne comprenait pas, elle ne pensait pas mériter tout ça.

Mais elle commençait à ressentir de plus en plus l’envie de saisir l’occasion qu’on lui tendait, l’occasion de tout changer.

Elle s’assit commença à lire le contrat. C’était un peu barbant. Il fallait qu’elle se concentre sur l’essentiel, les clauses, la continuation du contrat, la reprise de son ancienneté. Et puis elle pensa, le salaire, au fait. Quel salaire ?

Elle chercha et tomba sur le chapitre « rémunération ». Elle ouvrit des yeux tout ronds, elle dut s’asseoir sur le canapé pour ne pas tomber tant ses jambes menaçaient de fléchir.

3900 brut ! Ça faisait combien en net ? Presque 3000  ?! Presque le double de son salaire actuel !

Elle n’en revenait pas. En fait de café, elle dut se servir un verre deau tant elle avait la gorge sèche.

Tout semblait réglo. De toute façon qu’avait-elle à perdre ? On allait supprimer son emploi chez SETI et à son âge elle ne retrouverait pas une autre opportunité surtout à ce salaire-là, à ces conditions-là, et dans un pareil cadre. Et elle connaissait son futur boss hum même intimement, mais qu’importe ? C’était un bel homme, séduisant, qui avait toujours été adorable avec elle, alors pourquoi mégoter ?

Quand Fabrizio revint au bout d’une demi-heure, il la trouva radieuse, conquise. Il la gratifia d’un sourire charmant.

Alors Irène ? Vous m’avez l’air contente. Je vois que vous avez lu le contrat.

— C’est c’est presque trop beau.

— Mais non, Irène. Vous méritez bien ça Je vous offre cette chance parce que vous l’avez méritée. J’aurais pu engager une jeune assistante débutante, et la payer à un salaire de débutante. Mais j’ai pensé à vous. Cette promotion était pour vous. Après ce que vous avez subi, ça n’était que justice.

— Merci Mr Buzzato, je ne vous remercierai jamais assez" dit-elle avec ses beaux yeux mouillés.

— Ah Irène Vous me remercierez en faisant votre travail, en m’étant fidèle. J’ai besoin de quelqu’un tel que vous. Vous êtes précieuse.

— Je vais signer votre contrat.

— Parfait."

Elle signa le contrat puis il lui dit :

" – J’aurais voulu vous offrir une coupe de champagne mais j’ai des rendez-vous derrière. Mais ne vous en faites pas, nous fêterons ça dignement.

Vous commencez lundi. Présentez-vous à 8H30.

— J’y serai, Mr Buzzato Fabrizio."

Et il lui prit le menton et posa un baiser sur sa bouche brillante de rose à lèvres.

Elle partit, toute émue.

— – –

Le lundi suivant, à 8H10 elle était à l’accueil. La standardiste lui prépara un badge et lui dit ensuite qu’elle pouvait monter. Buzzato n’était pas encore arrivé.

Elle décida d’attendre devant la porte du bureau de son nouveau boss. Elle remarqua qu’il y avait en haut de cette porte un drôle de petit feu tricolore quelle navait pas vu la première fois.

A peine cinq minutes sécoulèrent et elle le vit sortir de l’ascenseur et la héler avec enthousiasme :

" – Ah Irène ! En avance en plus !

— Bonjour Fabrizio !

— Pourquoi vous attendez là ? Allez prendre possession de votre bureau. Allez vous installer, et prendre connaissance des lieux. Ensuite vous viendrez nous préparer un café et je vous expliquerai le job.

— A vos ordres, Fabrizio" rit-elle.

Joyeusement, il posa sa main sur sa taille pour la pousser vers la porte de son bureau à elle. Il était décidemment toujours de bonne humeur, et toujours plein d’entrain.

Le bureau avait été débarrassé de tout objet personnel par l’assistante de direction précédente. La clé du tiroir du bureau était sur la serrure. Elle posa son sac, avant de s’apercevoir en ouvrant toutes les armoires qu’il y avait un vestiaire à cet effet.

Elle était encore abasourdie par le luxe de l’entreprise, par l’espace qu’on lui octroyait, à elle, petite secrétaire.

Elle regarda les murs nus. Visiblement il y avait des tableaux qui avaient été enlevés. « Il va falloir que j’habille un peu ça, ça fait triste et nu. Je vais demander à Buzzato si j’aurai un petit budget pour la déco. »

L’interphone retentit.

" – Oui ?

— Vous avez fait le café, Irène ?

— Ah non, pas encore, Mr Buzzato, je cherche

— Tout est dans le petit meuble bas. Mettez ça en route puis vous venez me voir en nous apportant les tasses et la cafetière.

— OK, Mr Buzzato, je m’en occupe tout de suite.

— Irène ?

— Oui Mr Buzzato.

— Vous m’appelez Fabrizio, n’oubliez pas.

— Ah oui, Fabrizio. Bien-sûr."

Elle trouva tout pour faire le café, comme annoncé. Elle mit la cafetière en route, et installa deux tasses sur un petit plateau en métal argenté qui devait servir à ça.

Ensuite, elle prit le plateau et frappa à la porte du bureau de son nouveau patron.

" – Vous n’avez pas besoin de frapper, Irène, quand vous rentrez par cette porte. Pour le reste il y a l’interphone.

— Je suis désolée, Mr Buz Fabrizio. Je n’ai pas encore l’habitude.

— Bien entendu." rit-il.

Ils s’assirent dans le canapé, elle posa le plateau sur la table basse, leur servit deux tasses.

" – Ah ma petite Irène, je suis content que vous travailliez avec moi, que vous soyez mon assistante." lui dit-il avec un bon sourire, et il lui caressa les cheveux.

Elle lui rendit son sourire, ravie :

" – Moi aussi, Fabrizio. Je suis si heureuse, si vous saviez.

— En plus, vous êtes non seulement une grande professionnelle, mais vous êtes une si belle femme." et il ponctua son propos en lui pressant doucement un de ses gros seins à travers le pull.

Irène rougit, un peu surprise de son attitude. Mais elle ne s’offusqua pas. Après tout, elle lui devait tout, elle était à lui.

" – Vous me flattez, Fabrizio.

— Mais non, vous savez que je vous apprécie et que vous me plaisez.

— Oui, je le sais, Fabrizio. Mais maintenant vous êtes mon patron. Il ne faudrait pas que les gens je veux dire, dans l’entreprise

— Pourquoi croyez-vous que j’ai un petit feu tricolore à l’entrée de mon bureau, Irène ? Et nous avons une porte de communication entre nos deux bureaux, elle est là pour qu’on s’en serve"

Tout en lui parlant il lui caressait la bouche, du bout des doigts. Il semblait fasciné par le rose à lèvres brillants qui soulignait toujours avec splendeur la petite bouche d’Irène.

" – Vous savez ce qui me ferait plaisir, là, maintenant, Irène ?

— Euh, non

— J’aimerais que vous me suciez pendant que je termine mon café.

— Euh Mais" et elle désigna la porte d’entrée.

" – J’ai mis le feu rouge, ma petite Irène"

Irène sentit une chaleur et une rougeur intenses lui monter au visage. Mais elle n’avait rien à lui refuser. Fabrizio était en train de lui peloter ses gros nichons, et il avait l’air très excité.

" – Sortez ma queue, Irène" lui dit-il d’une voix grave et presque éteinte.

Elle s’était tournée et s’attaquait à sa braguette tandis qu’il lui malaxait littéralement ses roploplos. Elle était terriblement troublée, et le fut encore plus quand elle extirpa du pantalon sa queue épaisse et raide comme du bois.

Elle allait descendre du canapé pour se mettre à genoux mais Buzzato l’arrêta :

" – Restez sur le sofa, ma petite Irène. Vous vous pencherez."

Irène dut s’installer tant bien que mal à quatre pattes et se pencha sur lui jusqu’à prendre sa queue en bouche et se mit à le sucer lentement.

Fabrizio ferma les yeux en soupirant de plaisir, tandis que sa main erra sur le flanc d’Irène, descendit jusqu’à sa croupe ronde qu’il palpa avec délectation.

Puis, tandis que la bouche d’Irène s’activait sur le gland et la hampe, il remonta son pull et dégrafa le soutien-gorge de sa pulpeuse secrétaire, libérant les gros nichons mous.

Il les prit à deux mains, les malaxa, les pelota vicieusement, les faisant rouler entre ses doigts en grognant de satisfaction.

Il la supplia presque :

" – Ah, Irène. Caressez-moi la queue avec vos gros seins"

Elle interrompit sa fellation, et sans lâcher le vit, promena ses nichons sur le membre viril. Le contact était doux et chaud. La peau des seins était soyeuse.

Fabrizio continuait à la peloter sans retenue.

Puis il implora :

" – Irène, je vais vous baiser entre les seins !"

Elle sourit, charmée et flattée malgré elle par la fascination qu’il semblait ressentir pour ses grosses loloches, et cette fois descendit du canapé pour se mettre à genoux entre ses jambes.

Elle prit le phallus de son patron et le plaça entre ses gros seins et les referma sur lui, puis entama des mouvements de piston, les interrompant de temps en temps pour gober le gland de l’homme.

Elle devenait vraiment salope. Elle s’étonnait elle-même.

Buzzato était aux anges, il caressait ses épaules et son dos replet, contemplait l’excitant tableau ; il adorait voir l’extrémité de son nud disparaître entre les jolies petites lèvres roses d’Irène, et coulisser en cadence entre ses gros nichons.

Elle sentit monter le plaisir de l’homme, parce que le phallus durcissait et palpitait entre ses doigts et parce qu’elle l’entendit râler de plus en plus fort.

Alors elle le prit en bouche et se mit à le pomper à une vitesse élevée et en y mettant tout son cur, pressant de plus en plus fort ses lèvres sur le membre.

Elle se sentit victorieuse et pleinement satisfaite quand il lui déchargea dans la bouche en poussant des cris rauques. Irène reçut les jets de semence et s’empressa de tout déglutir.

Il s’agissait que la queue de son patron soit bien propre.

" – Ah Irène, Irène Quel plaisir de vous avoir à mes côtés.

— Mais c’est un plaisir partagé, Fabrizio" lui dit-elle avec un petit sourire de connivence.

Il reprenait peu à peu ses esprits. Irène rattachait son soutien-doudonnes, remettait un peu sa coiffure en place.

" – Oh, ma pauvre Irène Vous êtes excitée?

— Je ne vais pas vous mentir, Fabrizio." Et elle effleura son entrejambes. Elle sentit qu’elle était toute mouillée.

" – Venez ici, ma petite Irène." Et il glissa sa main sous sa jupe. "Descendez votre culotte."

Comme une poupée, Irène se laissait faire. Elle n’eut d’ailleurs pas à s’exécuter puisque c’est son patron qui lui descendit son brésilien, qui tomba jusqu’à ses pieds.

D’instinct, elle écarta les cuisses.

" – Vous n’aurez pas besoin de culotte pour travailler avec moi, Irène. D’ailleurs, vous aurez la consigne de ne jamais en porter. Ainsi vous serez parfaitement disponible."

Et elle ferma les yeux, tandis que les doigts de Buzzato étaient montés entre ses cuisses et avaient trouvé la vulve entrouverte et bien mouillée ; maintenant elle se laissait branler.

" – Mmmm j’aime votre chatte, Irène" murmura-t-il, "elle est toute douce et toute humide. Je suis ravi de savoir que c’est moi qui vous ai mis dans cet état"

Ses doigts glissaient d’arrière en avant dans sa fente toute gluante.

Irène se laissait faire, les cuisses écartées, la jupe à peine retroussée et elle avait conscience de sa posture obscène, mais elle s’en foutait. Elle avait trop envie d’être soulagée, elle voulait être débarrassée de cette tension sexuelle.

Elle était sur un petit nuage, elle se laissait bercer par cette ambiance euphorique, érotique, et même dans ses souvenirs les plus chauds de l’époque où elle était jeune fille, elle n’avait jamais eu de telles sensations.

Son plaisir monta très vite. Fabrizio la branlait de plus en plus vite, entrait une fois sur deux un doigt en elle, tandis que son autre main lui caressait les fesses.

Elle commença à pousser des petits couinements mêlés de soupirs, se mordait les lèvres, la bouche pincée pour se retenir de crier.

" – Ne vous retenez pas, Irène, jouissez, criez, les murs sont parfaitement isolés du point de vue phonique, personne ne vous entendra.

Irène mis son poing devant sa bouche, dans un geste charmant de coquetterie féminine, mais se mit à crier quand Buzzato lui glissa son majeur gauche dans l’anus tandis que le majeur droit branlait son vagin.

Il porta ses doigts droits à sa bouche, les suça goulûment, mais il saisit finalement Irène par les fesses et l’attira à lui, puis colla sa bouche contre sa vulve qu’il lécha en aspirant à grands bruits le suc de la femme mûre.

Celle-ci n’en finissait pas de jouir, elle hoqueta ; son orgasme eut un nouveau paroxysme quand la langue de Fabrizio entra en elle et qu’il ventousa son bourgeon tout durci.

Ses jambes eurent comme un tressautement, elle soupira profondément, son plaisir retombait.

Buzzato la contempla, et lui dit :

" – Vous êtes belle, Irène, vous êtes encore plus belle quand vous jouissez."

Elle eut un petit rire nerveux, lui caressa les cheveux.

" – Vous comprenez maintenant pourquoi je ne voulais pas d’une jeune assistante débutante ? Qui mieux qu’une femme comme vous pourrait être aussi désinhibée ? Qui se donnerait si totalement à moi, comme vous ?

— Oh oui, je suis à vous, Fabrizio, toute à vous !"

— Bon, reprenons-nous. Nous allons nous mettre à bosser. Venez, je vais vous expliquer le boulot."

Et il l’emmena à son bureau. Il s’assit et attira Irène à lui, l’assit sur ses genoux. Elle gloussa, un peu surprise, mais c’était agréable cette façon de ne pas rompre le charme érotique, comme ça, d’un seul coup.

Il lui expliqua ce qu’elle avait à faire, une main posée sur ses cuisses, l’autre sur sa hanche rebondie.

Heureusement qu’ils s’étaient soulagés juste avant, sinon il aurait été distrait par les gros lolos d’Irène qu’il avait sous ses yeux, et il aurait eu les mains qui ventousent.

Fabrizio était souvent en déplacement, la plupart du temps à l’étranger, et il n’était au bureau qu’une à deux journées par semaine. Elle était chargée d’organiser ses déplacements, de réserver ses billets d’avion, ses nuitées à l’hôtel, ses locations de voiture. Il lui fournit une liste d’endroits où il avait l’habitude de descendre, et les solutions de rechange, au cas où.

Elle devait gérer sa boîte mail. Et aussi être joignable 24H/24 sur son portable, ce qui était la seule vraie contrainte.

Cette contrainte n’avait pas plu à l’assistante précédente, qui ne l’avait pas vraiment acceptée, et avec qui, du coup, ça ne s’était pas trop bien passé.

"- Ça ne me dérange pas, Fabrizio. Parce que c’est vous. Il n’y a pas de raison que vous ne puissiez m’appeler même la nuit si vous êtes en galère au fin fond de l’Afrique. Et mon mari, s’il n’est pas content

Par contre, je continuerai à vous vouvoyer, en toutes circonstances, je ne voudrais pas éveiller de soupçons. Et je ne veux pas de traitement de faveur" ajouta-t-elle. "Je ferai mon boulot, et tout ce que vous me demanderez : je tiens à mériter mon salaire.

— Merci, ma petite Irène." lui répondit-il, ému et avec un sourire reconnaissant. "Si tout se passe bien je vous ferai peut-être passer cadre l’année prochaine.

— Ohhhh Je ne vous en demande pas tant, Fabrizio, c’est trop

— Mais non, mais non, si vous le méritez et je sais que vous le mériterez."

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