Une fois remise de ses émotions, elle vint rejoindre, quelques minutes plus tard, notre petit groupe au bar.

– Je me présente, Eric Vigneron.

Je vous trouve très belle et très obéissante, mademoiselle ?

– Shana ! Shana Valmont !

J’aime beaucoup obéir et mexhiber. Je ne cherche pas à le cacher, je crois.

C’est plus fort que moi.

– J’en prends bonne note, soyez-en sûre !

En vidant d’un trait son grand verre de menthe glacée, elle me complimenta pour mes talents masturbatoires.

Ses yeux se firent alors plus verts avec un fin pailleté d’éclats dorés comme ceux d’une panthère.

– Je crains que nous ne devions absolument continuer ce que nous avons commencé.

Je ne peux pas rentrer chez moi toute nue maintenant que vous avez saccagé mes vêtements. Sans parler de mes amis qui nattendent que ma sortie

– L’idée n’est pas mauvaise.

Mais s’il ne tenait qu’à moi, je voudrais que tu ne sois jamais plus habillée, que le monde entier te voie nue

– Mais bien sûr!

– Je parie que tu n’y verrais pas d’objection même si j’exigeais de toi une obéissance aveugle et immédiate.

Ton sens du bien et du mal doit être sérieusement émoussé pour avoir accepté si complaisamment de te dénuder devant tes amis.

L’innocence de la jeunesse et le relâchement après tes examens n’excusent pas tout.

Si tu étais ma fille, je me chargerais de ton éducation, avec le fouet s’il le faut !

Une fille qui montre aussi facilement ses galbes est trop narcissique et court au devant des problèmes.

Ce serait lui rendre service de la corriger pour lui apprendre les bonnes manières.

– Instruisez-moi alors, dit-elle !

J’aime tellement être troublée.

Peut-être parviendrez-vous à juguler cette force qui gronde en moi ?

Je suis de nature curieuse et déterminée à tout essayer des plaisirs de l’existence.

Je ne détesterais pas devenir votre jouet à qui l’on fait plaisir et déplaisir.

Cette répartie inattendue me cloua sur place. Elle sen rendit compte immédiatement.

– Vous devez me trouver bien obscène ?

– Certainement pas, mentis-je ! Seule la jalousie et l’hypocrisie sont obscènes à mes yeux.

– Que devez-vous penser d’une fille aussi facile ?

– Une femme qui ne perd pas de temps ne me fait pas perdre le mien.

Décidément, cette nana ne manquait ni d’esprit dinitiative, ni desprit tout court.

   Cétait très fort quand vous mavez pincé le clitoris La douleur me procure un plaisir certain quand c’est fait convenablement.

– Si jai bien compris, tu me laisses entendre que tu ne crains pas la souffrance.

Il me fallait simplement savoir jusqu’où elle voudrait aller quitte à ce que je ne puisse plus stopper le mécanisme.

— Jen ai besoin, cest viscéralvous comprenez ??? Votre ami Paul pourrait peut-être vous aider à me tester si vous avez des scrupules à me faire très mal.

Décidément, l’excitation et l’alcool lui faisaient naître de très singuliers désirs.

— Tu as beau avoir autant d’esprit que d’effronterie, tu es bien trop jeune pour jouer à cela. Tu ignores encore qu’il existe un nombre infini de façon de faire souffrir une femme et autant de raisons bonnes ou mauvaises à la souffrance. Je trouve ton optimisme légèrement excessif.

Paul nen croyait pas ses oreilles. Et que dire des trois clients que javais emmenés en boîte pour fêter lachat dun bloc dappartement quand Shana les apostropha sans ménagement. J’eus l’impression que ses yeux devenaient encore plus brillants et que s’y allumait un éclair de convoitise envers la seule femme de notre tablée.

– Il ny a quune façon de savoirQuelquun dentre vous doit bien disposer d’un endroit discret dans la capitale ou ailleurs pour que je puisse vous prouver à quel point je suis une cochonne docile. Ce sera mon premier grand test de docilité et dobéissance.

Ma cliente fit glisser son siège jusquà toucher les genoux de Shana et lui demanda de croiser ses jambes.

— Jadore ligoter les petites garces en chaleur et jouer avec leur clitoris jusquà ce quelles nen puissent plus de me demander darrêter.

Elles sembrassèrent fougueusement tandis que Shana se procura un extraordinaire orgasme prospectif en pensant à la suite de la nuit.

La laissant à peine émerger de son délire, ma cliente linvectiva sèchement.

– Petite vicelarde ! As-tu toujours envie de te donner en pâture aux fauves ou es-tu calmée ?

– Je pense pouvoir prendre encore plus de plaisir en étant complètement nue et liée.

Shana avoua éprouver un besoin irrépressible de ressentir de la douleur et de labandon quand elle était complètement partie comme ce soir.

– Eric, nous devons nous occuper delle. Il ne faut pas la laisser dans cet état.

– Tu as raison, ce serait cruel de la laisser ainsi !

Je repris le contrôle, bien décidé à battre le fer tant quil était chaud.

– Cherches-tu vraiment éprouver des sensations douloureuses très vives sur ton sexe ou tes seins ?

– Oh oui ! Jen crève denvie.

– Et demain tu le regretteras

– Jai vingt quatre ans et je ne veux pas regretter à cinquante davoir négligé tous les chemins pentus que jaurais pu prendre. Jai déjà assez perdu de temps.

– Je te préviens, il y aura des règles à respecter. Et si vraiment tu jouis toujours aussi facilement sous la torture, une collaboration de longue haleine pourrait peut-être senvisager.

Je lui fis entrevoir alors qu’un jour viendrait où je lui ferais connaître des gens aux exigences réelles, sans aucune commune mesure avec celles d’aujourd’hui et que je l’accompagnerai au risque de briser à jamais cette innocence.

  – Il ne tient qu’à vous de définir les règles. Punissez-moi si je ne les respecte pas !

Un milliard de femmes doivent rêver à ce sort. Pourtant, une seule devait être capable de lexprimer aussi crûment et elle se tenait devant moi.

Shana a une différence essentielle par rapport à elles, elle veut réaliser son rêve.

Nous avons compris tous les deux, à ce moment-là, que nous étions définitivement faits l’un pour l’autre.

Six heures et quelques fessées plus tard, elle avait déchargé dix fois de suite avec de tels transports qu’elle finit par s’évanouir. Paul et moi (mes clients abasourdis sétant éclipsés en douce) lavons gentiment reconduite chez elle.

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