Chapitre 6 : Juin 2005 : le bac et les premières vacances
Nous sommes en juin ; c’est le bac !
J’avais bossé comme une folle avec Rémi, papa m’aidait beaucoup pour réviser ; j’avais l’impression que ma tête allait exploser. La victoire avait été au rendez-vous : nous avions gagné et obtenu notre examen, moi avec mention bien ; j’étais ravie. Pour me féliciter, mes parents et mes grands-parents m’ont offert le permis de conduire ; maman m’a inscrite à une formation en accéléré, j’avais quinze jours pour obtenir le fameux sésame.
J’ai encore bossé comme une folle et ai obtenu mon papier rose du premier coup ; j’étais heureuse, et mes parents fiers de moi. En récompense, papy m’offrit sa vieille Twingo rouge ; il ne conduisait plus et voulait la vendre. Il avait préparé une annonce : « Vend Twingo rouge, faible kilométrage, comme neuve ; idéale pour débutant. Prix ferme : cinq cents Euros. » Il l’avait fait révisée et même fait le plein ; avant de me confier les clefs, il fallut que je l’emmène faire un tour pour voir si je conduisais bien. J’étais morte de trouille ! Je me suis appliquée ; papy n’a pas eu peur et m’a donné sa voiture. Je sautais de joie !
Le lendemain, je voulus aller apprendre les bonnes nouvelles à Cécile au salon de beauté. J’y étais retournée deux fois pour des coupes ; je préférais garder les soins pour plus tard. Je voulais « me la raconter » avec ma titine rouge, mais déception : Cécile était en vacances pour deux semaines. Je fus déçue de ne pas pouvoir la voir et tout lui raconter.
Depuis le bac, je n’avais pas encore fait l’amour avec Rémi ; je lui ai proposé de partir en vacances en camping avec moi, et que nous le ferions quand nous serions seuls. Nous sommes partis. Au volant de ma titine, j’étais radieuse : j’avais le bac, mon permis, ma voiture, et je partais en vacances avec mon mec. Il faisait un temps magnifique. Nous roulions vers la Côte d’Azur ; sur l’autoroute, les gens roulaient comme des fous, je n’étais pas fière.
Arrivés au camping qui donnait sur la plage, nous avons monté la tente, les pieds dans l’eau. Le soir, nous sommes allés manger une pizza au resto du camping, ensuite nous sommes partis nous promener sur la plage. Nous nous tenions tantôt main dans la main, tantôt par la taille ; Rémi passait sa main sur mes fesses et moi sur les siennes. Tous les dix mètres, nous nous embrassions, timidement au début puis de plus en plus fort. Il passait ses mains sous ma jupe et me mettait les fesses à l’air : ce jeu m’excitait de plus en plus. J’étais bien, la nuit tombait, un souffle de vent chaud caressait mon visage ; petit à petit, mon ventre me picotait, une envie naissait doucement.
Rémi, on va chercher une serviette et on va prendre un bain de minuit.
Oh oui, d’accord !
Dans la canadienne, je me suis contorsionnée pour me déshabiller ; j’avais décidé d’y aller nue, enroulée dans ma serviette. J’obligeai Rémi à en faire autant. Je découvris son sexe en demi-érection ; mon envie grandit encore un peu plus. « C’est ce soir que je le fais ! » pensai-je.
De retour sur la plage, j’étais un peu fébrile, mais l’envie de m’offrir à lui était pour moi une étape importante, et pendant toute cette période d’abstinence forcée j’avais réfléchi. J’en avais aussi beaucoup parlé avec maman, ma confidente et mon refuge. J’allais lui offrir ma virginité. Nous en avions parlé, et il était conscient que je le faisais par amour et non par envie, envie de baiser comme je le lui avais dit.
Il faisait presque nuit.
Allez, on y va ?
Je ne lui laissai pas le temps de répondre : j’étais déjà dans l’eau chaude de la Méditerranée. Il plongea, m’attrapa les jambes, ressortit la tête de l’eau et me rejoignit. Je lui pris la main et le tirai à moi. Sans attendre, je collai ma bouche contre la sienne et forçai ma langue à entrer. Il n’offrait aucune résistance. Corps contre corps, nos langues se mélangèrent. Je le serrais fort contre moi. Ce baiser au goût de sel était passionné J’enroulai mes jambes autour des siennes pour mieux sentir son sexe qui grandissait entre nous deux. Le mouvement de la houle nous fit perdre l’équilibre et nous entraîna sous l’eau, mais le baiser ne s’arrêta pas. Une fois la tête hors de l’eau, nous avons ri et recommencé. Nos baisers n’en finassaient plus ! Je pris son sexe en main ; il était grand.
Viens, lui dis-je en l’entraînant hors de l’eau.
Nos serviettes nous attendaient, bien à plat sur le sable. Debout au-dessus d’elles, nous nous enlacions, collés l’un à l’autre, bouche contre bouche, le feu au ventre ; je finis par fondre sur la serviette, entraînant avec moi mon amoureux. Allongé sur le dos, il gémissait sous mes caresses ; son membre tendu de désir remplissait ma bouche. Je le pompais, il me caressait les cheveux qui coulaient sur son torse.
Maman m’avait expliqué comment faire la première fois, celle qui fait parfois souffrir une jeune fille au moment de devenir femme. À la lumière de la Lune, qui cette nuit-là était fortement curieuse, assise sur les cuisses de mon amant, j’ouvris l’emballage du préservatif. Lui me caressait les cuisses et les seins avec une tendre maladresse. Il voulut m’allonger, mais je le repoussai gentiment en lui disant que la première fois pour une fille peut être douloureuse et que je préférais me faire mal toute seule ; il s’allongea sur le dos et ne bougea plus.
Je repris l’affaire en bouche pour remotiver les troupes déjà bien en forme, puis j’enfilai le film de latex ; lui était prêt, moi beaucoup moins. Il fallait y aller ; j’avais un peu peur. Encore un petit coup de main de motivation puis mes mains glissèrent sur son ventre, ses pecs ; au passage, je jouai avec ses minuscules tétons ; les miens pointaient dur, ils me faisaient presque mal. Je glissai sur lui telle une limace ; mes lèvres goûtèrent le lait imaginaire de ses mamelons, puis ma bouche remonta ; son sexe glissait entre nous. Je remontai jusqu’à sa bouche ; elle avait un goût salé. Je lui offris mes seins qu’il me téta comme l’aurait fait un nouveau-né.
Mon sexe transpirait de désir ; le sien n’était plus entre nous : il était juste à l’entrée de moi, je le sentais. Un léger recul ; il était là, entre mes lèvres. Je me redressai. Le vit entrait doucement en moi mais buta rapidement contre mon hymen, c’était prévu. Dans peu de temps, j’allais perdre cette virginité que j’avais tant voulu préserver jusqu’à présent. Je m’offrais à lui, l’amour de ma vie, le plus beau, le premier, le seul et unique, j’en étais certaine.
En appui sur mes mains, nos nez se touchèrent. Un doux baiser s’ensuivit ; un doux « Je t’aime » m’éclaboussa. « Moi aussi, je t’aime. » Je fermai les yeux et reculai sans hésitation : il fallait aller vite pour que la douleur soit la moins forte possible. L’hymen céda. Une violente décharge électrique parcourut tout mon corps, m’arrachant un cri ; des larmes de douleurs tombèrent sur son torse. Il me caressa les cuisses comme pour me réconforter. Son sexe s’enfonçait en moi, je sentais la protubérance de son gland avancer ; je me redressai et m’enfonçai sur lui jusqu’au bout, je voulais le sentir en entier. Assise sur ses cuisses, je restai un moment immobile, le temps que la douleur s’estompe, lui caressant le torse ; il me demanda si cela allait ; je lui dis que oui.
Allongée sur lui, avec un énorme baiser d’amour je le fis rouler, lui dessus et moi dessous ; il pouvait à son tour me prouver son amour. Il y mit de la douceur au début, puis sans doute à cause des cet instinct animal qui caractérise le mâle en rut, il me pistonna comme un forcené. Notre manque total d’expérience en la matière fit que lui et moi sommes très trop ? rapidement arrivés à l’orgasme. Il fut différent de ceux que j’avais pu connaître avant, ceux de la masturbation : comme au salon, avec Cécile. Au moment suprême, je fus envahie par une tornade de sensations bizarres mais terriblement bonnes.
Le lendemain matin, surpris, nous nous sommes réveillés sur la plage, dans les bras l’un de l’autre, une serviette comme couverture et le soleil levant comme témoin.
Le reste de cette semaine de vacances fut consacrée à l’amour ; je crois que nous avons passé plus de temps à faire l’amour que tout le reste. Nous avions acquis une grande expérience, nous débordions de bonheur et avions envie et besoin de le montrer ; montrer à la Terre entière que nous nous aimions.
[À suivre]