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Vacances, sexe et exhib. – Chapitre 3




Laccueil des filles

Pat bosse et ne rentre que ce soir ; les filles arrivent par le vol AF 6026, arrivée terminal 4 à 14 h 15. Je suis agitée toute la matinée. Je termine par la chambre damis ; je fais le lit, des draps en satin très doux, une caresse permanente : je suis certaine quelles vont apprécier. Des fleurs et des bougies, un vrai nid damour. Lheure approche ; je suis un peu nerveuse. Je mapprête : soutien-gorge pigeonnant et string dans les tons rose pastel sous une robe courte et légèrement transparente. Un coup dil dans le miroir. Je me tourne et retourne, je serre la robe sur moi ; il est quasiment impossible de savoir si jai quelque chose dessous ou pas. Je me trouve belle ; mes cheveux coulent sur mes épaules : cest fluide, jaime bien.

Il est onze heures ; si jy vais maintenant, je naurai pas les bouchons. De Miramas jusquà laéroport, il faut entre 40 minutes et une heure. Jy vais maintenant. Je roule ; pas de bouchons : génial ! Laéroport, terminal T4, parking ? Cest par là, OK. Un ticket : il faut encore payer, ça me saoule ! Me voilà stationnée. Je repère ma place ; et puis cest facile : ma voiture, cest la même que dans la pub pour le mec avec son Viagra. Il faudra que jessaie pour voir si elle grandit aussi !

« Arrivée vol AF 6026 en provenance de Paris, porte C. » OK, jy vais. Jattends Ah ! Il y a du monde qui sort. Je cherche, scrute ; en plus, je ne sais pas à quoi elles ressemblent. On a oublié de senvoyer nos photos. Quelle conne je fais ! Bon, je vais les trouver : deux Parisiennes lesbiennes, avec un peu de chance elles vont se tenir par la main. Ah, ce sont elles ? Je lève le bras. Non, ce nest pas ça. Ah ! Deux autres. Oui, cest ça : une blonde et une brune. Je lève le bras.

Houhou !

Ça y est, elles me regardent, sourient, me font un signe de la main et sapprochent.

« Putain, elles sont canon, je te dis pas. Pat, ce quil va dire Oh, fatche de con, les canons ! » En face de moi deux jolies filles, bien gaulées, taille moyenne, une blonde lautre brune, minirobes classe. Je les interpelle.

Élodie ? Tatiana ?

Julie ? Bonjour ! Tu es toute seule ?

Bonjour. Oui, Pat est au boulot ; et puis cest mieux, on va pouvoir faire connaissance tranquillement.

On se tape la bise. Je leur propose de prendre un pot ; elles me répondent que non, un peu de marche fera du bien. Jengage la conversation sur le voyage. Pas trop long ? À la sortie vers lextérieur :

Ouf ! Cest toujours aussi chaud ici ? me demande Élodie.

Eh oui, mes belles ; nous sommes début juillet et là, comme on dit ici, « cest la cagna » !

Heureusement quon na pas pris de pull ! De toute façon, on na droit quau bagage à main. On ira faire les boutiques ; tu vas nous montrer ça ?

Avec plaisir, tiens ! Ma voiture est là clac, bip-bip Allez, donnez-moi vos bagages et installez-vous comme vous voulez. Élodie, devant ?

Non, toutes les deux derrière ; cest bien, non ? Juste pour voir si notre futur esclave est à la hauteur ! dit Tatiana dans un éclat de rire.

« Oops ! Elle est bonne, celle là ! »

Comment ça, « esclave » ?

Bah, Élodie ne ten a pas parlé ?

Eh non, je nai rien dit. Pour une fois que je ne fais pas de boulette !

Ah, vous êtes de mèche avec Pat ? Bon, on en parle tout à lheure. Les filles, si on commence à parler de cul maintenant, je me connais : on narrivera jamais entières à la maison. Donc on parle dautre chose. Le voyage

On parle de tout de nous : la vie à Paris, de trucs de filles dont tout le monde sen fout car ce que vous attendez, cest du cul. Ne changez pas de main, les mecs, ça vient. Patientez un peu !

Nous voici arrivées. Ouverture du portail automatique, sil vous plaît ! Je me gare dans la cour. Nous descendons, et re-coup de chaleur.

Vous avez lair dêtre bien installés, me dit Élodie.

Oui, on a acheté ça il y a trois ans maintenant. Vous allez voir : derrière, il y a la terrasse et la piscine, des haies épaisses tout autour ; il y a juste le petit voisin qui a fait un trou, et de temps en temps il mate. Ça mamuse, et lui il se fait du bien. Enfin, je pense.

Mais te ne dis rien ?

Pour quoi faire ? Et puis je men fous ; sil sen tape une en me regardant, tant mieux pour lui.

Je leur fais visiter rapidement la maison, leur chambre où un grand « waouh » dadmiration accueille sa découverte. À vrai dire, je nen espérais pas moins.

Bon, les filles, mettez-vous à laise. Je vous préviens : moi, je me fous à poil. Si vous voulez le faire, ne vous gênez pas !

Bah, tu sais, ce nest pas facile en fait ; on na pas lhabitude.

Hé, ho ! On nest que toutes les trois. Allez-y. Je commence et vous me suivez, OK ?

Cest pas le tout, mais je voudrais bien les voir à poil, ces deux-là ; déjà quhabillées elles sont canon, alors à poil, je te dis pas Je me déshabille le plus naturellement du monde.

Eh bien ! Tu es super belle, et bronzée de partout. On va avoir lair de quoi, nous ? Blanches comme des lavabos !

Ne vous inquiétez pas : vous rentrerez toutes bronzées. Alors, vous attendez quoi ? Que je vous déshabille ?

On sinstalle dehors à lombre. Je prépare des rafraîchissements ; installez-vous sur la balancelle. Vous voulez quoi ? Soda ou champagne ?

Euh comme tu veux.

Direction le frigo. Champagne : ça va les booster un peu. Je prépare le tout sur un plateau et retourne dehors, installe le tout sur la table basse, pliée en deux pour bien leur montrer mon cul (elles sont juste derrière moi). Je me retourne et découvre deux magnifiques naïades, leur poitrine fière et arrogante, leurs seins tiennent tout seuls, épilation intégrale. Deux belles minettes. Les yeux ? Élodie, vert amande, et Tatiana vert plutôt émeraude ; un regard de feu toutes les deux. Je sens que ça va être chaud ici, cet été

Nous commençons par triquer à nous, puis on parle des vacances, des projets. Elles mannoncent quelles ont trois semaines de vacances ; je leur propose de rester autant quelles le veulent. Puis nous parlons de leurs envies. Elles se détendent de plus en plus et mexpliquent sans gêne ce quelles voudraient faire, mais aussi être surprises, tout comme moi en fait. Je leur explique tout avec le maximum de détails.

Nous avons tout défini entre nous, tout est clair ; le plus important pour linstant, cest quelles soient à laise nue partout, et cest le plus compliqué. Je les préviens également que Pat va certainement les toucher soit à lépaule, soit en prenant le bras pour leur faire la bise ; cest lhabitude ici. Elles me rassurent en me confirmant que tant quil ny a pas de relations avec des hommes tout ira bien, mais aussi conscientes quelles risquent de se faire un peu peloter.

Nous avons déjà vidé deux coupes de champagne quand le bruit de la voiture de Pat se fait entendre. Je vois les filles rougir, inquiètes.

Vous voulez mettre quelque chose ? Un tee-shirt ?

Non, non Mais on a un peu la trouille : timagines, on ne la jamais vu.

Pour sûr quil va être surpris, mais ne vous inquiétez pas : il sait se tenir, vous verrez. Je vais lui dire bonjour.

Je laisse les filles pour le rejoindre et lui expliquer, après mavoir roulé la pelle habituelle en me faisant peloter les fesses. Il va se doucher avant de nous rejoindre. Je retourne auprès des filles. Au bout de quelques minutes, il apparaît dans toute sa splendeur, vêtu dun maxi tee-shirt et nous sonne un « Bonjour les filles ! » chaleureux. Elles se lèvent, confuses.

Oh, bonne mère ! Oh, coquin de sort ! Qui ma amené ces jolies déesses ? Vous êtes magnifiques, les filles ! Oh, putain ! Pardon Quand je vais raconter aux collègues que quand je suis rentré chez moi il y avait trois nanas à poil à nattendre que moi, ils ne vont pas me croire ; et quen plus je vais leur raconter que jai couché avec les trois, alors là, je te dis pas, peuchère !

Et ça y est, il est parti ! Cest bien un Marseillais : et que je te la pète, et que ceci, et que cela Ho, tu as fini un peu de te la jouer ? Tes terrible Té, va plutôt chercher une bouteille de champagne et sers-toi un pastis. Et cest quoi, ce tee-shirt ?

Je nai pas voulu leur faire peur ; et timagines quand elles vont me voir ? Sûr quelles me sautent dessus, té ! nous dit-il en allant chercher les boissons.

Vous avez vu, il nest pas méchant. Il parle

Je ne le voyais pas aussi gros, chuchote Tatiana.

Tu ne dois pas être trop enquiquinée en ville avec lui, reprend Élodie.

Tu peux en être certaine : personne ne vient me chercher. Vous verrez : si on arrive à faire des trucs assez chauds, il viendra avec nous ; on sera tranquille.

Nous prenons lapéro tranquille comme on dit ici. Le champagne aidant, les langues se délient de plus en plus. Les filles nous expliquent quelles veulent se lancer des défis, par amour et par goût du sexe. Elles veulent assumer leur homosexualité et la montrer. Faire lamour en public ? Pour linstant, pas question, mais sait-on jamais Elles nous expliquent que cest par rage et par colère contre tous ces gens, tous ces homophobes qui se permettent de critiquer, voire dinsulter les lesbiennes, les gouines, les goudous ou les brouteuses de minous, comme ils disent. Voilà ce quelles veulent vivre simplement, sans ces regards, ces gestes comme se prendre des mains au cul, et même des propositions salaces. Je comprends et adhère totalement à leurs idées. Pat, lui aussi, est révolté par ces attitudes.

La soirée se passe tranquillement dans la bonne humeur. Les filles se dévoilent de plus en plus ; elles parlent de leurs premiers essais dexhibition en faisant le ménage nues, puis la fenêtre grande ouverte, et tant pis (ou tant mieux pour celui qui voit). Aller chercher le courrier ou descendre la poubelle en petite tenue ou maxi tee-shirt à deux, par sécurité est chose courante maintenant.

Élodie, raconte le coup de la pizza, quon rigole un peu ! suggère Tatiana.

Oh oui, raconte. Que sest-il passé ? Allez, vas-y ! je trépigne.

Tes pas bien ? Je ne raconte pas ça ! rétorque Élodie.

Si, si. Sinon tu auras un gage, je réponds.

Un gage de quoi ? Vous êtes folles !

Mettre la poubelle sur le trottoir toute nue : cest bien, ça. Hein, Tatiana ? Hein, Pat ?

Bon, OK, je vous raconte. Alors voilà. Un jour, on a joué à « cap ou pas cap » et jai dû aller ouvrir la porte nue sous une serviette au livreur de pizzas.

Bah, ça na rien de si extraordinaire. Si ?

Mais laisse-moi parler, enfin ! Donc je suis allée prendre une douche pour que ça fasse plus vrai, et quand ça a sonné, je suis allée ouvrir. Javais une trouille, vous ne pouvez pas savoir Je serrais ma serviette contre moi, et quand jai payé elle a glissé et je me suis retrouvée à poil devant le livreur. Enfin, la livreuse.

Et alors ?

Alors rien. Elle ma fait un grand sourire et est partie, voilà tout.

Ah oui Cest bon, ça. Et tu as gagné quoi dans lhistoire ?

Elle ma fait jouir uniquement avec la bouche et la langue. Ça été long mais tellement bon ! Pas vrai, ma chérie ?

Lhistoire se finit accompagnée dun tendre baiser.

Elles nous racontent quelles sont souvent nues sous leur unique robe ou minijupe et chemisier, voulant aussi affronter le regard des autres, mais surtout par défi et par compétition amoureuse : surprendre et étonner lautre. Étonner et surprendre mon chéri, cest exactement ce que je veux arriver à faire. Je suis maintenant certaine quon va arriver à avoir des expériences extraordinaires.

La soirée se termine, et nous allons nous coucher après une douche rafraîchissante.

[ à suivre ]

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