En ce 24 décembre, j’écoute la fille du père Noël de Jacques Dutronc. Putain, c’est vraiment un connard ce Jean Balthazar.
Moi, si je découvre une fille à poil dans mes souliers, je lui fais la fête. Ce serait allumage à tous les étages et la fille du père Noël goutterait à ma bûche . Elle verrait si mes boules s’éclairent, elle apprendrait à éteindre ma bougie, je lui ferais goutter à mon sucre d’orge et le nectar qui en sort. Comme c’est Noël, elle saurait ce que veut dire la fesse de minuit. Pour mettre de l’ambiance, je lui présenterais mon chat à neuf queues et, pour la consoler, je lui raconterais des histoires. Je lui dirais comment les sept nains jouent aux sept mains avec Blanche-Neige. Que le petit chaperon rouge se faisait le loup avant de se taper mère grand. Que le chat botté montait la princesse et se faisait saillir par le marquis de Carabas . Que la belle au bois dormant, en attendant son prince, se masturbait à tout va et que tous les animaux de la forêt en avaient marre de l’entendre jouir si bruyamment. Que Cendrillon, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, n’était pas une sainte ni-touche, mais elle se tapait tout ce qui bougeait dans le château et, que la seule chose qui l’intéressait, était que son con soit rempli. Pour nettoyer le sol, elle s’enfilait le manche du balai dans le cul . Que la princesse, ce n’est pas un petit pois qui l’a empêchée de dormir, mais les braquemarts des gardes du château et ils étaient très nombreux dans le château Voilà ce que je dirais à Marie-Noëlle et au lieu de me dire bye, bye elle me dirait, vient , vient, ce serait l’appel de la forêt. Moi, pauvre brel, pour un instant, un instant seulement, je me prendrais pour Etienne. J’espère que j’en pâtirais pas trop.
Après qu’elle eut soulevé les interdits, qu’elle eut goutté longuement à mon cierge, que j’ai vu son triangle des Bermudes, celui où l’on se perd, que j’ai exploré sa grotte et sa glotte, après qu’elle m’ait fait apprécier, pour la énième fois, son talent de suceuse de glace, seulement à ce moment-là, elle partirait.
Oui, mais revenons à la réalité, Dutronc chante et moi je suis seul. Pas de de Marie-Noëlle, même pas de Bernadette, ma poupée gonflable, elle a crevé, elle ne me supportait plus. Il me reste la veuve poignée, c’est elle qui me connaît le mieux. Avec elle, jamais un reproche, jamais une migraine, toujours prête, toujours disponible. Il suffit que je mate ma voisine, et elle se met en route sans que je lui demande. Il faut dire que ma voisine à un de ses culs, à convertir un ermite en un tenancier de bordel. Ma voisine se fait sauter par son mari tous les jours. Les cloisons sont tellement peu épaisses que je profite pleinement de leurs soirées d’amour. Je les écoute, je les imagine. Je l’entends dire je veux ton braquemart, donnes-moi petit Paul. Je l’entends lui répondre que sa minette est toute mouillée, qu’il adore bouffer de l’abricot pour le dessert, qu’il aime les monts de venus tout lisse. Après quelques soupirs, elle lui dit que petit Paul a bien grossi et qu’il prend beaucoup de place. Il lui répond que la maison de petit Paul est très humide et chaude et que petit Paul est vraiment très bien à l’intérieur . Je sais qu’il ne reste plus longtemps quand il dit cette phrase. Veuve poignée s’active, et moi, je m’imagine être petit Paul. Au moment où des cris de plaisir retentissent, ma semence s’étale sur veuve poignée. Je prends un sopalin, m’essuie. Des ronflements se font entendre de l’autre côté du mur. Ils dorment, heureux, enlacés.
Je me lève de mon vieux fauteuil. Je vais prendre une bouteille de mauvais vin et je repense à cette fausse blonde qui m’a relaissé tomber. Elle est partie dans une robe de cuir ressemblant à un fuseau en me disant, c’est extra, je te laisse avec tes jolies bouteilles. Si elles pouvaient me laisser tranquille ces sacrées bouteilles.
Demain, c’est Noël, je vais dormir. Demain, dans mes chaussons, je trouverais, peut-être, Marie-Noëlle