Il était une fois, il y a très très longtemps de cela, dans un pays fort, fort lointain, un royaume à l’apogée de sa puissance. Le roi avait combattu les gobelins, les orcs, les trolls les goules, les lycans et autres démons qui voulaient asservir l’humanité, et les avait repoussés loin par-delà les montagnes. Seuls restaient quelques rares bandes d’orcs, qui erraient et pillaient çà et là, mais disparaissaient dans les montagnes dès que les armées royales apparaissaient. Le roi avait réussi à soumettre le peuple des nains, nains qui ne vivaient plus que dans leurs mines, dans les montagnes du Nord, et qui travaillent pour le royaume. Le roi avait également mis au pas les confédérations des marchands, qui apportaient la richesse au royaume, et avait même réussi à faire une alliance traitée d’égal à égal avec les elfes, qui se pensaient pourtant si supérieur aux humains.

Mais cela avait pris des années, et toutes les forces du roi. Il se faisait vieux maintenant, et l’on murmurait même dans la capitale qu’il vivait ses dernières semaines. Veuf, il laissait un fils, Jehan, l’héritier au trône, et une fille, Bérénice. A la cour, beaucoup regrettait que la fille ne soit pas le garçon, et inversement ! Le fils était égoïste, stupide, buté, et ne pensait qu’à ses plaisirs, la chasse et les femmes, tandis que sa sur avait une inquiétude réelle pour le royaume, et était généreuse, se souciait des plus pauvres, et avait le fin sens diplomatique de son père.

Ce jour-là, la princesse Bérénice parlait dans la salle du trône avec le Grand Chancelier et le médecin royal La salle du trône ressemblait presque à une cathédrale, avec son plafond haut, à caissons, ainsi que la double rangée d’immenses colonnes, de part et d’autre d’un long tapis rouge qui menait jusqu’au trône, un peu surélevé par rapport au reste de la salle. D’élégantes tapisseries pendaient aux murs de pierres, tandis que des flambeaux étaient accrochés aux colonnes

— Guérira-t-il ?

— Hélas princesse Bérénice, le médecin ici présent n’a pas beaucoup d’espoir. Il ne lui reste plus que quelques jours. Votre frère est dans la capitale ?

— Mon frère, pffff, il est à la chasse, que croyez-vous qu’il puisse faire d’autre ? A part trousser les servantes ?

Le Grand Chancelier caressa sa barbe, rêveur. Il n’était pas très grand de taille, mais son visage buriné par les années, ses cheveux couleurs neige, son regard intelligent, sa prestance tout faisait de lui un homme que l’on écoutait. Il était le bras droit du roi depuis des années. Son long manteau de velours bleu galonné d’argent et bordé de fourrures de renards blancs, ses braies de la même couleur, ainsi que les bagues à ses doigts témoignaient également de sa richesse, il venait d’une des familles les plus nobles et les plus ancienne du royaume. Il regarda quelque instant la princesse. Grande, sa robe rouge mettait sa taille de guêpe en valeur. Le décolleté laissait augurer une poitrine ferme et ronde, son visage était avenant, mais volontaires, et ses yeux brillaient d’intelligence. Sa chevelure dorée cascadait sur ses épaules. Elle était belle, elle était intelligente, elle était sûre d’elle, elle était fine politique et bonne diplomate. Elle aurait fait une si grande souveraine ! Comme si elle devinait ses pensées, elle parla, son regard rivé dans le sien.

— Il n’y a vraiment aucun moyen que ce ne soit pas mon frère qui hérite du trône ?

— Hélas, votre Altesse, hélas. Aucun moyen légal, je le crains. C’est un homme, et le premier né. Seule sa mort, ou bien son incapacité au combat, l’empêcherait de régner. Hors, il se débrouille bien tant à la lance qu’à l’épée hélas pour le royaume.

— Sa mort dit-elle rêveusement

— Ce ne serait pas une bonne idée votre altesse. Une mort suspecte enlèverait tous vos soutiens à la cour, et l’on risquerait de se retrouver avec une guerre de succession sur les bras, qui déchirerait le royaume Vous savez que je pense que vous feriez une bien meilleure souveraine, hélas, nous ne pouvons agir contre la morale et contre le royaume nous devrons le conseiller le mieux possible espérons qu’il nous écoute et

La porte de la salle du trône s’ouvrit soudainement avec fracas.

— Vous ne parlez pas de moi, j’espère ? Père est-il cané ou pas encore ?

Le jeune homme qui venait de parler s’avança vers le Grand chancelier et la princesse, le médecin royal préférant s’esquiver en douce. Grand, le teint clair, les cheveux blonds lisses et liés en queue de cheval derrière la tête, le prince avait belle allure. Même si dans ses yeux bleus clairs ne brillait pas l’intelligence qui se sentait dans le regard de sa sur, il était beau, svelte. Un sourire cynique marquait son visage, tandis qu’il portait le cadavre d’un chevreuil sur les épaules. Il était habillé de pantalon et botte de cuir, une broigne de cuire avec des plaques de métal, et des gants de cuir.

— Ma sur, tu es plus désirable de jour en jour ! Toi qui tient tant à ce trône, je me demande si je ne t’épouserais pas pour que tu t’y rapproche un peu !

Devant son air dégoutté, il rit de bon cur, lâchant le cadavre du chevreuil à ses pieds.

— Y’aura de la viande fraîche au festin de ce soir !

— Un festin ? Mais avec père aux portes de la mort, on ne va pas festoyer ???

— Oh si, on va ! Laissons les morts ou les presque morts aux morts, et festoyons tant que nous sommes vivant ! En plus cela nous mettra dans l’ambiance des fêtes de mon couronnement qui ne devront plus tarder

Et il reparti d’un bon éclat de rire Le sang de l’animal commençait à tâcher le tapis rouge qui menait au trône royal. Une servante le remarqua, et vint silencieusement s’agenouiller, écartant un peu le chevreuil, et commença à frotter le tapis, avant que la tâche ne l’imprègne le prince la regarda avec gourmandise

— Et bien, l’est pas vilaine celle-ci est-ce que je la connais déjà ?

Il souleva la robe de la servante, qui continuait sa tâche en tremblant, n’osant pas contredire le prince. Il souleva encore, apercevant la blanche croupe de la servante

— Mmmm, ces fesses-là ne me disent rien, je ne la connais pas encore ! Bien, bien

Outrée, la princesse se retira, suivie du Grand Chancelier

* *

Tard ce soir-là, deux formes encapuchonnée sortirent du Palais par une petite porte dérobée. Rapidement, elles traversèrent les beaux quartiers de la capitale, avec les grandes maisons entourées de parcs et de murs, puis celui des artisans, avec leurs maisons de pierre et leurs échoppes, avant d’arriver aux bas-quartiers de la ville. Les maisons y étaient en bois, voir en simple brique de glaise séchée au soleil. Les seules maisons un peu solides étaient les bordels et les tavernes mal famées çà et là commençaient des ruelles qui devenaient la nuit de vrais coupe-gorges

— Pr Princesse vous êtes sûre que c’est une bonne idée ?

— Chuuut ! Ne m’appelle pas comme ça ici. Tu fais deux fois ma taille, tu devrais être capable de me protéger

— Pffff, je suis forte, c’est vrai, mais je suis votre nourrice, pas votre garde-du-corps

— Tiens bien ferme ta dague, et suis-moi !

L’autre souffla, puis suivit la princesse au détour d’une ruelle, deux ivrognes virent les deux formes encapuchonnées et s’en approchèrent, goguenards

— Oh qu’avons-nous là, deux jolis ptits lots ?

— Moi j’préfère la grosse !

Les deux femmes sortirent leurs poignards à lame effilée voyant leur éclat briller à la lueur de la lune, les deux ivrognes préférèrent reculer, puis disparaître dans la nuit Les deux femmes continuèrent leur route, jusqu’à une petite placette perdue, où de pauvres masures entouraient un vieux puits. Une des masures avait un écriteau à moitié effacé, on devinait encore juste le dessin d’une fiole

— Attends-moi ici !

La princesse entra seule dans la boutique. Il y avait une rangée de bibliothèques avec de vieux grimoires le long d’un des murs, des étagères avec des plantes diverses, des bocaux contenant des parties d’animaux ou des liquides aux couleurs étranges. Au bout de la pièce, devant un âtre avec un feu, une vieille dame touillait dans un mélange visqueux, dans la marmite suspendue au-dessus du feu. Ses vêtements étaient élimés, pauvres, et elle semblait vieille et hideuse.

— Vous avez la potion ?

La vieille ne répondit pas tout de suite, mélangeant avec application ce qu’il y avait dans la marmite.

— Vous avez l’or ?

La princesse montra une bourse bien remplie.

— La fiole est là-bas, sur la petite table si vous voulez, vous pouvez prendre la fiole, et y laisser la bourse

La princesse hésita quelque secondes

— Mais êtes-vous sûr que c’est le bon chemin ?

— P Pardon ?

— Aucun poison n’est indétectable ils laissent tous une trace après la mort une mort douloureuse, au passage

— M Mais c’est pour tuer des rats dans dans mon atelier

— Ils sauront vite comment votre frère est mort est-ce que c’est vraiment ce que vous voulez ? Avez-vous conscience des conséquences ?

— N non, je ne mais comment savez-vous que

— Pas à moi, princesse Bérénice. Je sais tant de choses c’est un chemin bien sombre que vous empruntez-là

La vieille semblait sourire, cruellement. Comment pouvait-elle savoir ? Bérénice avait pourtant été prudente pour brouiller les pistes si la vieille avait deviné, les autres devineraient aussi ! Et pour les empoisonneuses, la punition était la corde, la pendaison ! Soudain, dans le nuage qui se dégageait du dessus du chaudron, Bérénice vit une image se former elle, la corde autour du cou, le visage gonflé, la langue sortant horriblement de sa bouche, se balançant sans vie elle prit peur, et sous le rire grinçant de la vielle, sortit en trombe du magasin elle tomba quasiment dans les bras de sa nourrice Celle-ci l’emmena vers le puits, qui avait quelques marches où elles purent s’asseoir.

— Princesse ? Tout va bien ?

— Je je n’ai pas pu je n’ai pas pu le poison, c’est trop ce n’est pas moi ! J’aime le royaume, mais je ne peux pas faire ça !

Elle blottit son visage dans les bras de sa nourrice, honteuse d’elle-même, d’avoir pensé à ça Soudain, un bruit sur leur gauche leur firent relever la tête une ombre s’avançait vers eux

— Bonjour, bonjour, n’ayez pas peur mesdames je suis inoffensif je viens même pour vous aider

L’ombre s’avança vers elles. De petite taille, un long mantel noir à capuchon le recouvrait, empêchant de le voir, de voir son visage ou ses vêtements. Une main gantée de cuir tenait un bâton de pèlerin, et ses bottes de voyages, en cuir, semblaient fort usées La nourrice sortit sa dague.

— Qui qui êtes-vous ?

— Un ami mon nom n’a pas d’importance je suis un voyageur qui a beaucoup, beaucoup voyagé

Le mystérieux inconnu avait une voix basse, et rauque, très éraillée.

— Venez Bérénice, il vaut mieux partir d’ici

— Je peux vous aider. Un souci avec un frère encombrant ? Et par là même sauver le royaume du chaos ? Je peux vous aider !

La princesse releva la tête. Par quel enchantement cet inconnu savait-il aussi cela ? La voix mal assurée, elle le regarda, cherchant à voir son visage, mais en vain.

— Je ne veux pas empoisonner mon frère !

— Oh, douce princesse, je ne parle pas de l’empoisonner. Ni même de le tuer ! Mais on peut le faire disparaître autrement !

Malgré la nourrice, qui tentait de la tirer par le bras, la princesse se détacha, et vint vers l’homme

— Comment ?

— En faisant qu’il choisisse lui-même un autre chemin que celui du trône !

— C’est possible ?

— Parfaitement ! Regardez cette fiole faites-lui boire cela quatre ou cinq fois, puis suivez les instructions de ce parchemin et vous verrez cela fonctionnera Il ne mourra pas, disparaîtra de votre chemin, et vous sauverez le royaume sans être inquiétée et sans lui faire de mal cela vaut bien la bourse remplie d’or que vous cachez sous votre cape, n’est-ce pas ?

Fascinée par la voix rocailleuse de l’homme la princesse lui tendit la bourse. Il la prit rapidement, et déposa une fiole en terre cuite dans sa main, et un petit parchemin. Elle regarda les deux, puis leva la tête.

— Et comment

Mais l’homme avait disparu ! Avec une rapidité étonnante, il s’était reculé, et fondu dans l’obscurité. Et était parti silencieusement La princesse regarda encore la fiole, en enleva le bouchon. Ce qu’il y avait à l’intérieur était blanc, assez épais et visqueux. L’odeur était forte, mais pas désagréable elle décacheta le parchemin et lu les instructions :

« Faites boire le liquide quatre à cinq fois à l’homme visé. Puis, faites en sorte qu’il aille chassez les orcs, aux coordonnées indiquées ci-dessous et tout s’arrangera pour vous »

En dessous, il y avait une carte sommaire, menant à une forêt près des montagnes, près d’un lieu-dit appelé « l’arbre aux morts ». La princesse était interdite et rêveuse devant ces deux objets serait-ce vraiment là la solution ? La nourrice la prit par le bras, et l’emmena vers le palais. La princesse se laissa faire

Arrivée au palais, la princesse hésitait encore, devait-elle utiliser ce moyen inconnu contre son frère ou pas ? Était-ce vraiment son destin que de devenir reine ? Pouvait-elle faire confiance à ce mystérieux inconnu ? Soudain, un bruit dans la grande salle où l’on prenait les repas attira son attention Elle reprit sa dague, et entra dans la pièce. Les torches éclairaient encore faiblement la grande salle. La grande table en U était vide de ses occupants, seul un ou deux convives ivres dormaient à même le sol.

— Aaaaaaah mmmmmm.

Au bout de la table, Bérénice vit la servante qui avait épongé le sang dans la salle du trône. Arque boutée contre la table, sa jupe était relevée, et derrière elle, un pénis bandé allait et venait, entrant en elle dans un bruit de succion mouillé, provoquant de petits râles de la part de la servante Bérénice vit que ce pénis appartenait à son frère. Sa première pensée fut qu’il n’était pas aussi gros que son frère s’en vantait, puis elle remarqua que la servante ne semblait pas aux anges, elle n’avait sans doute pas eu trop le choix

— Jehan ! Comment oses-tu besogner une servant ici, alors que notre père se meurt à l’étage juste au-dessus !

Le prince vit sa sur, et continuer à aller et venir dans le sexe de la fille, sans broncher. Il avait le regard éméché.

— Tu préférerais que ce soit toi, pas vrai ptite sur ? Hips ! Allez, montre-moi tes seins, que je vienne plus vite ! Hips !

Et provocateur, il se tourna vers sa sur, se branlant devant elle soudain, son visage se contracta, et se tournant vers la servante, il éjacula son sperme sur les fesses blanches de cette dernière

— Aaaah tout ça m’a donné soif ! surette, passe-moi le pichet qui reste, là sur la table !

Fâchée par la conduite de son frère, Bérénice voyait rouge ! Sentant la fiole en terre cuite dans sa manche, elle la déboucha en se retournant, et en versa un bon quart dans le pichet de vin. Puis elle reboucha la fiole et se tournant, apporta le pichet à son frère, essayant de ne pas regarder son pénis qui pendait entre ses jambes, redevenant flasque…

— C’est bien, tu apprends à obéir ! Habitues-toi à lui, un jour il finira entre tes lèvres !

Fit-il en lui montrant son sexe elle quitta furieuse la pièce, sous le rire de son frère, qui ensuite but une bonne rasade du pichet.

— L’est bizarre ce vin ! Pas mauvais, il a du corps, mais bizarre Allez encore un coup pour la route !

Il vida le pichet, avant de faire quelques pas, et de s’écrouler sur le sol, ivre-mort. La servant se redressa alors, remis ses jupes en place, et cracha sur le prince endormis avant de quitter la pièce elle aussi

* *

Les deux-trois jours suivants, la princesse réussit encore à donner quatre doses du mystérieux produit dans l’assiette ou dans les pichets de son frère, sans que celui-ci ne remarque rien. On ne constatait aucun changement, sauf qu’il devenait un peu plus nerveux, et qu’il courait encore plus derrière les fesses des servantes que d’habitude. Heureusement, elles avaient reçu la consigne de la princesse Bérénice d’éviter son frère, leur promettant protection si elle devait pour cela même désobéir au prince.

Ce jour-là, Bérénice était avec le Grand Sénéchal et un des capitaines de l’armée, discutant dans la salle des offices. Le prince fit irruption dans la pièce, passablement énervé.

— Bérénice ! Salope ! Sale truie ! Est-ce à cause de toi que les servantes me fuient ? Je ne vois que des pages pour me servir, j’en ai assez ! Si ça continue, si tu ne leur dis pas de changer, je viole un page, je te le jure !

Le page derrière lui pâlit, et se recula imperceptiblement Cet énervement et cette excitation n’étaient pas naturels chez le prince, Bérénice comprit que c’était l’étrange produit qui agissait. Elle devait suivre le reste des instructions du parchemin, maintenant

— Doucement mon frère. Tu ne vas pas beugler ici pour tes affaires de cul j’ai de quoi te distraire, une bande d’orcs en maraude, qui se sont avancés fort loin des montagnes, ils menaceraient même un de nos villages. Tuer des orcs, ça te calmera peut-être les sangs

— Des orcs, où ?

Le capitaine parla.

— Au nord-ouest mon prince, dans une forêt près des montagnes, près d’un lieu-dit « l’arbre aux morts ». C’est à deux journées d’ici.

Ce qu’aucun des hommes ne savaient c’est que c’était Bérénice elle-même qui avait joint ce rapport aux autres, espérant bien trouver un moyen de donner cette mission à son frère, ce qui était chose faite !

— Bien, bien, un peu d’action me calmera. Je vais chercher ma lance et mon épée, Capitaine, réunit une douzaine de cavaliers, nous partons immédiatement !

— Mon prince une douzaine seulement ? Nous pourrions prendre plus d’hommes au cas où

— Ne discute pas mes ordres ! J’ai dit une douzaine les orcs, je m’en fais quatre ou cinq à moi tout seul alors Et au retour nous irons culbuter des bergères au pied des montagnes

Et il sortit de la pièce d’une façon aussi fracassante qu’il y était entré, laissant le capitaine interloqué Le Sénéchal se tourna vers la princesse, qui en général allait contre les directives de son frère, pour qu’elle mette plus d’hommes sur l’affaire, mais elle ne dit rien. L’air pensive, elle contemplait un petit parchemin froissé

* *

Ils chevauchèrent toute la journée, le prince ne desserrait pas les dents, furieux. Sa sur était la seule femme qu’il désirait vraiment. Pour qui il aurait fait n’importe quoi. Mais voir ses regards plein de dédain, pire même, ses regards plein de dégoût qu’elle posait sur lui le rendait furieux. Alors il buvait, il troussait les servantes, il la décevait comme il pouvait. Par vengeance.

Les grandes plaines remplies de champs et de fermes laissèrent petit à petit place à des collines, de plus en plus boisée. La nuit tombant, ils établirent un camp sommaire et dormirent en chemin. Le prince, comme ses soldats, prenait un tour de garde. Il dormait avec ses hommes, vivait avec et comme ses hommes. Ils le respectaient pour ça. Le lendemain ils repartirent d’un bon train. Train qui se ralentit au fur et à mesure que les bois devenaient plus touffus, devenant de vraies forêts, forêts qui s’étalaient jusqu’aux contreforts montagneux.

— Ces orcs ne valent pas mieux que des animaux, mais restons tout de même à portée de vue les uns des autres, au cas où ils nous tendraient un piège

Le groupe de cavaliers avançait lentement dans les bois soudain, un des hommes fit un signe aux autres de s’arrêter une fumée s’élevait plus loin, sur la gauche, il devait y avoir un feu. Ces orcs, quels abrutis, ils ne se cachaient même pas ! Le prince montra la direction, et les cavaliers le suivirent. Ils débouchèrent dans une large clairière face à eux, de l’autre côté de la clairière, à moitié dans les sous-bois, les attendaient une troupe d’orcs, il y en avait au moins une cinquantaine le prince jura le capitaine le regarda avec un mélange de colère et de crainte il y avait longtemps qu’on avait plus vu autant d’orcs ensemble, en général ils formaient des bandes d’une quinzaine d’individus, maximum une vingtaine mais une si grosse troupe, il n’y en avait plus eu depuis la guerre ! Le prince s’en voulut de son orgueil, de ne pas avoir pris plus d’homme avec lui mais pas question de fuir, les humains n’avaient plus fuit devant les orcs depuis des décennies !

— Ils sont nombreux, mais nous sommes à cheval. Ne chargeons pas maintenant, ils sont trop dans les bois, ce qui annule l’avantage de la cavalerie, mais dès qu’ils courront vers nous, et seront à découvert, nous chargerons, et ferons le maximum de dégâts dans leur rang, compris ?

Les soldats hochèrent la tête, pas vraiment convaincus. Certains serrèrent leur lance plus fort, pour se donner plus de courage

Soudain, une forme émergea des bois, en face. De petite taille, un long mantel noir à capuchon le recouvrait, empêchant de le voir, de voir son visage ni ses vêtements. Une main gantée de cuir tenait un bâton de pèlerin, et ses bottes de voyages, en cuir, semblaient fort usées Il regarda les cavaliers, face à lui.

— Bienvenus messieurs n’est-ce pas là une trop belle journée que pour verser du sang ? Si nous combattons, il y aura beaucoup de pertes chez nous, mais vu notre nombre aucun d’entre vous n’en rechapera vivant

Il avait une voix éraillée. Il fit un petit silence, pour que ses mots marquent bien les esprits des soldats, de moins en moins en confiance.

— Plutôt que cet affreux carnage, je vous propose un défi. Votre champion contre notre champion.

Un orc s’avança près du personnage en noir. Il était assez grand, presque deux mètres, et large d’épaule, du double de celles des humains. Deux défenses sortaient de sa bouche. Sa peau était verte, comme tous les orcs, et il ne portait comme vêtement qu’un pagne et des bottes. Autour de son cou puissant, un collier de dents, ses pectoraux saillait, les muscles de ses bras étaient impressionnants, à chaque poignet il avait de long bracelets en or. Tout en lui n’était que muscle et puissance.

— Notre champion est Ragnak, le chef de la horde de la lune noire. Le combat se poursuivra jusqu’à ce qu’un des deux combattants ne puissent plus se battre. Le camp des vaincus déposera ses armes et ses bijoux au milieu de la clairière, puis retournera chez lui sans se retourner. Ma proposition vous convient-elle ? Qui sera votre champion ?

Un espoir nouveau se lut dans le regard des soldats. Peut-être ne mourraient-ils pas aujourd’hui ? Le prince le sentit.

— Je vous ai amené dans ce pétrin, c’est à moi de vous en sortir

Il allait s’avancer, mais le capitaine s’interposa

— Mon prince ! Vous êtes l’héritier du trône ! Si jamais il vous tuait ! Non, je ne puis laisser faire cela, je vais combattre

— Non ! Je suis meilleur à l’épée que toi. Et si tu devais perdre et que je rentre sans armes, vaincus, les barons ne me feront plus confiance, et je ne garderai pas mon trône longtemps ! Je préfère mourir ici plutôt que cette honte ! Alors soit je tue ce monstre, soit mon chemin s’arrête ici. Au moins, cela contentera ma poufiasse de sur !

Et d’autorité, le prince s’avança au milieu de la clairière.

— Moi, Jehan, prince héritier du royaume de Darnag, je relève votre défi. Je vous montrerai comment un prince se bat

Tandis qu’un soldat orc apportait une lourde hache à deux fers au chef des orcs, Jehan descendit de cheval, et prit sa lourde épée à deux mains. Contre une tel monstre et une telle hache, un bouclier n’aurait servi à rien. Il fallait une épée solide, pour croiser le fer avec la hache, et il fallait tuer ce monstre rapidement. Peut-être d’abord le blesser aux jambes, puis lui couper la tête

Jehan s’avança avec confiance à la rencontre de l’orc mais alors qu’il s’avançait, quelque chose d’étrange se passa il sentit une odeur une odeur mystérieuse mais pas inconnue cette odeur, il l’avait dans les narines et dans sa tête depuis quelques jours il en rêvait la nuit, et elle l’excitait comme elle ne l’avait jamais excité

— Prince ? Vous êtes sûr que ça va ? Le rouge vous monte aux joues ?

Le personnage en noir semblait le railler L’orc face à lui ne le quittait pas des yeux, bougeant lentement pourquoi ne se ruait-il pas sur lui, comme font les orcs d’habitude ? Jehan observa les muscles saillants de son adversaire quel bel orc ! Quels muscles ! Il était si fort, si viril viril ? « Mais à quoi je pense ? » Et cette odeur de plus en plus forte Jehan sentit son sexe se dresser dans ses braies de cuir, tandis qu’ils transpiraient de plus en plus bon sang, il était de nouveau très excité

Les deux adversaires tournaient lentement, toujours en s’observant les soldats ne comprenaient pas pourquoi il n’y avait pas encore eu de passe d’armes mais qu’attendaient-ils donc ? Jehan ne pouvait quitter le corps de l’orc des yeux pas un gramme de graisse, que du muscle ses bras et ses cuisses si puissants qu’est ce que ça ferait de se trouver entre ses bras ou entre ses cuisses ? Une fine transpiration coulait sur les pectoraux de l’orc pourquoi je me vois lécher cette transpiration ? Jehan ne pouvait chasser ces pensées parasites, qui l’empêchaient de se concentrer, et maintenant il bandait à fonds, et cela se voyait le personnage en noir le railla de plus belle

— Et bien mon prince vous pensez à autre chose que vous battre ? C’est Ragnak qui vous fait cet effet ? Hé, Ragnak, montre-lui pourquoi les orcs sont si puissants !

A ces mots, l’orc eut un étrange rictus, une sorte de sourire, mais de supériorité, de dédain envers le prince, et sans le quitter des yeux, il délaça son pagne, et l’envoya au sol Jehan vit les testicules glabres, vertes, de l’orc, grosses comme ses poings ! Sa verge, pendait entre ses jambes elle était si grosse, si épaisse, alors qu’elle était au repos ! Qu’est-ce que ça devait être s’il banderait ! Quel membre oh que cet orc est viril ! « Mais enfin à quoi je pense ? » Jehan avait de plus en plus de mal à se concentrer, il ne pouvait quitter des yeux cette verge verte de sa main libre, l’orc commença à se caresser sa verge commença à bander doucement, le rendant encore plus puissant la salive montait à la bouche de Jehan pourquoi salivait-il devant ce membre dressé ???

— Mon prince, c’est le moment !

— Attaquez !

— Frappez-le !

Un peu de pré-sperme coula le long du gland vert foncé de l’orc l’odeur devint encore plus forte, obsédante Jehan était comme paralysé le personnage en noir s’avança doucement vers lui

— Il est tellement fort, tellement puissant c’est tentant n’est-ce pas il a le goût de cette odeur, ce goût qui vous obsède tant peut être que votre plaisir, votre bonheur est au bout de cette verge et si vous alliez y gouter sentez l’odeur suivez-là allez y gouter

Jehan ne pouvait quitter ce sexe maintenant bandé, vert, puissant comme un automate, il lâcha son épée, qui tomba au sol il avança vers l’orc, comme hypnotisé les soldats s’attendaient à voir celui-ci couper le prince en deux de sa puissante hache mais au lieu de ça, la main puissante et verte se posa sur l’épaule du prince, qui semblait si fluet à côté de lui, et appuyant, le força à se mettre à genoux devant lui

A genoux, son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du gland vert, mouillé de pré-sperme, l’odeur était trop entêtante, trop alléchante, il ne pouvait qu’y succomber, impossible de faire autrement il avança son visage, et le gland vint frotter sa joue, ses lèvres, y déposant un fin filet de pré-sperme attrapant de sa main la verge gonflée, sa bouche s’ouvrit, sa langue vint timidement lécher ce gland lorsque le pré-sperme toucha sa langue, ce fut comme une décharge dans le corps du prince, qui jouit dans ses braies de cuir emporté par l’excitation, il commença à lécher plus franchement le gland, puis la hampe, les testicules, la hampe à nouveau le gland il était pris comme d’une frénésie, d’une gourmandise incontrôlable, et il enfourna le gland dans sa bouche, puis un peu de la hampe, suçant le sexe de l’orc

Le capitaine et les soldats étaient bouche-bée que c’était-il donc passé ? Le personnage en noir riait, puis se tourna vers eux

— Votre champion n’est manifestement plus en état de combattre il a donc perdu ! Déposez-vos armes, et retournez en votre capitale, annoncer votre défaite ! Ah, ah, ah !

Les soldats firent mine de vouloir récupérer leur prince, mais les orcs sortirent du bois, s’interposant ils étaient bien trop nombreux jurant, pestant, le capitaine leur ordonna d’aller déposer leurs armes les soldats obéirent, et le capitaine le fit en dernier avant de partir, il regarda le personnage en noir droit dans les yeux

— Vous avez triché, j’en suis sûr ! Que lui avez-vous fait ?

— Moi ? Mais rien rien du tout Ne saviez-vous pas que le sperme des orcs, en plus d’être très fertile, est aussi un grand aphrodisiaque, et produit une accoutumance très forte chez les humains ? Un humain qui en ingère ne sait même plus résister à l’odeur d’un sexe d’orc

— Mais notre prince n’a jamais ingéré de

— Ah, ah, ah, Demandez donc à votre princesse comment du sperme d’orc a pu atterrir dans l’assiette ou dans la boisson de votre prince ! Et vu comme il est gourmand, il a déjà dû en prendre quelques doses, ha ha ha

En parlant, le personnage caressa doucement la tête du prince, comme on caresse son chien. Le prince, lui n’en avait cure, tellement il se concentrait sur la verge verte qu’il suçait avec gourmandise, frénésie Mais elle était fort grosse, et lui pas habitué il se concentrait donc sur ce sexe dur et chaud qui allait et venait entre ses lèvres, sa langue s’occupant du gland d’où coulait ce si goûteux pré-sperme

— Nous nous reverrons !

Et sur ces mots le capitaine et les soldats disparurent au galop, reprenant le chemin de la capitale Le personnage en noir les regarda partir, murmurant

— Hé, hé, hé, le ver est dans le fruit

Puis se tournant vers l’orc

— Bon, Ragnak, termine ton affaire, nous devons rejoindre le village

L’orc hocha de la tête, puis, ses mains se posèrent de part et d’autres du visage du prince, guidant sa tête le long de son membre bandé l’orc commença alors à littéralement baiser la bouche du prince, oh pas complètement, le prince n’était pas encore un expert en fellation, mais assez pour se donner le plaisir de jouir dans sa bouche le prince avait dur à respirer, et des larmes qui lui coulaient au coin des yeux, sa gorge ayant du mal à s’habituer à l’intrus mais il était au comble de l’excitation d’être ainsi dominé, de sentir ce membre gonflé de désir remplir sa bouche au point de le priver d’oxygène, de ressortir, puis de revenir soudain, le gland se cabra contre son palais, et un liquide visqueux, chaud, lui remplit la bouche l’orc jouissait dans sa bouche, et le prince, au comble de mille sensations exquises, un peu douloureuses aussi, jouit encore une fois dans ses braies, avant de perdre connaissance

(à suivre)

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