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Je ne suis pas lesbienne, mais… – Chapitre 6




Comme en transe, les deux amies se précipitent dans la chambre à coucher des parents de Patricia. L’endroit est à elle, et rien qu’à elles, et elles ont décidé qu’elles allaient, pour la première fois, s’offrir l’une à l’autre sans faux semblants, en pleine conscience de leurs souhaits et de leurs désirs. Nue, Pat tire par la main une Noëlla dont le cur bat aussi fort que celui d’une mésange – par timidité ou par anticipation, ou sans doute un peu des deux.

Les voilà arrivées devant le grand lit. Nerveuse, elle joue avec une boucle de ses cheveux roux, et, consciente qu’elle est désormais bien trop vêtue pour l’occasion, elle fait mine de retirer sa toute petite robe.

Pat stoppe son geste: "Pas question ma puce. C’est moi qui te déshabille."

C’est donc en se léchant les lèvres qu’elle actionne la fermeture éclair située dans le dos, qui libère le vêtement, qu’elle n’a plus dès lors qu’à faire coulisser le long du corps gracile de Noëlla. Celle-ci, elle s’en aperçoit, s’est préparé pour l’occasion jusqu’au bout: elle porte un exquis ensemble de lingerie en dentelle noire, ponctué de tout un essaim de papillons violets très mignons. Ce soutien-gorge et ce string, elle les a enfilés pour plus d’un rendez-vous avec un homme, lorsqu’elle espérait aller jusqu’au bout avec lui… C’est désormais au regard de son amie qu’elle le destine.

Qu’est-ce que tu es belle !

Noëlla n’a même pas le temps de rougir que déjà, les doigts de Patricia sont en train de défaire son soutien-gorge qui chute sans un bruit sur le tas formé par la robe. Souriant comme un fauve, la brune vient chercher les bords du string et en fait glisser la dentelle le long des jambes fuselées de son amie, en sentant au passage que quelques perles se forment déjà à l’orée de son sexe. Et voilà: quelques papillons violets de plus atterrissent par terre, et les voici nues toutes les deux.

Noëlla va dire quelque chose, mais elle n’en a pas l’occasion. Patricia, d’un air coquin, l’attrape par les épaules et la balance sur le grand lit: elle atterrit sur le dos, enchantée et désorientée, alors que son amie la rejoint, affamée. Enfin, les voici là où leurs désirs auraient dû les mener depuis longtemps: nues, ensemble, dans un grand lit.

C’est dans ce lit que j’ai été conçue, raconte Patricia d’un air effronté. "C’est aussi ici que j’ai perdu ma virginité… Et à présent, c’est ici que je vais te faire l’amour."

Encore une fois, toutes les répliques qu’aurait pu imaginer Noëlla restent coincées dans sa gorge alors que Patricia fonce sur elle. Celle-ci dépose une série de baisers le long de son omoplate, vient lécher le creux de son cou et finit par mordiller le lobe de son oreille, ce qui lui inspire un soupir d’aise: "Oh Patricia…"

Patricia pose ses lèvres humides sur le front de son amie, sur ses pommettes, dans son cou, son menton, sur les bords de la bouche, glisse un petit bout de langue pour sonder sa peau. Leurs cheveux se mêlent, le noir et l’orangé. L’une des deux pousse un petit rire ému, repris par l’autre.

La brune poursuit son uvre par ce moment qu’elles désirent tant toutes les deux: elle pose ses lèvres sur la bouche de celle qui est désormais son petit papillon, et s’en sert pour l’entrouvrir, pour l’épouser, pour la déverrouiller et en extraire toutes ses merveilles. C’est chaud, c’est tendre et ça fait crépiter leurs ventres. Leurs lèvres surgissent, se trouvent, s’interceptent et enfin s’enlacent. Une danse délicieuse s’amorce, qui mélange leurs bouches, leurs respirations, leurs salives, leurs émotions.

Tu es tout ce que j’ai toujours espéré.

Patricia refuse que ce baiser se prolonge: il y aura d’autres occasions pour cela et elle a tant de projets dans l’immédiat. Elle vient chercher le regard de Noëlla et lui fait comprendre qu’il ne faut plus qu’elles se quittent des yeux, puis elle descend le long de son amie, jalonnant son parcours de baisers qui pétillent sur la peau.

Elle a envie de couvrir de ses lèvres chaque centimètre carré de ce corps pâle, d’en inventorier les grains de beauté, mais elle choisit d’aller à l’essentiel et son sentier onctueux la mène peu à peu de la bouche jusqu’au sein de Noëlla. Ceux-ci, menus et insolents, exercent sur elle une attirance envoûtante. Leurs pointes, sous l’effet du désir, se dressent comme des petits cylindres roses sombres, et se soulèvent au rythme de la respiration de la belle.

Patricia en prend un en bouche, l’avale, le suçote du bout des lèvres. Celui-ci se raffermit encore. Quel délire ! Elle tourne autour du bout de la langue pendant qu’elle va pincer l’autre entre le pouce et l’index. C’est lorsqu’elle mordille le téton qu’elle arrache à Noëlla un premier roucoulement de plaisir. Touché.

Pas possible de s’y attarder, pourtant. Il y a tant à faire. Les lèvres de Patricia quittent ses beaux seins à regret, afin de poursuivre leur descente vers les côtes, le ventre d’albâtre, ce délicieux nombril dans lequel s’insère sa langue, le bas si tendre de l’abdomen, chaque étape étant l’occasion de déguster davantage ce corps si désiré.

Mais c’est encore plus bas que se situe l’objet de sa convoitise…

Nue et nette, la chatte de Noëlla est un trait rouge et luisant à travers sa peau blanche. S’en dégage une odeur de vin acidulé. Pressée d’y goûter, Patricia a l’eau à la bouche. Lorsqu’elle a pris ses distances quelques jours pour réfléchir à la nature de la relation qui était en train d’éclore entre elle et sa colocataire, elle n’a pas cessé de fantasmer sur ce moment, de s’imaginer ce sexe offert à l’extravagance de sa bouche…

La respiration de Noëlla s’accélère. Elle voit le visage de son amie entre ses cuisses, son air irrésistible de chapardeuse coquine. Ce qui va arriver dans quelques secondes désormais, elle le souhaite autant qu’elle le redoute. Le cocktail peur+désir ne fait qu’attiser son excitation…

Patricia embrasse le sexe de Noëlla. Cette fois, c’est du sérieux.

Comme pour dire bonjour, elle plaque quelques bisous autour de la chatte fraîchement rasée, dont la senteur l’enivre, puis s’invite à l’intérieur de cette ouverture si accueillante. Sous l’effet de l’excitation, les lèvres sont enflées et gluantes – c’en écoule un fluide qu’elle goûte pour la première fois. Elle savoure sa première gorgée de jus de fille, sa saveur corsée et entêtante, et se demande comment elle a pu vivre jusqu’à vingt-trois ans sans en faire l’expérience.

Trop affamée pour se retenir, elle lèche les contours de la vulve de Noëlla, tâtonne avec sa langue le long de chaque repli, trop heureuse d’en tracer la cartographie, alors que chacune de ses escapades contracte le ventre de son amie et suscite chez elle un petit cri attendrissant. Il y a une montée en puissance qui lui fait comprendre qu’il ne faudra pas patienter trop longtemps avant que la demoiselle ne succombe à ses douces attentions, aussi elle prend cela comme un défi: elle est si pressée de la faire jouir ainsi, qu’elle refuse de jouer les prolongations.

Finis donc les atermoiements: elle trace des cercles et des huit autour d’un clitoris dressé dans la position du supplicié, tout en enfonçant un doigt, puis deux, qu’elle fait coulisser dans le trou de la rouquine sans ménagement. Pas possible de résister longtemps à cette double attaque: celle-ci émet désormais des sons qui ressemblent aux appels à l’aide d’une alpiniste qui sent qu’elle est sur le point de basculer dans le vide…

L’orgasme arrive, signalé par la marée des fluides noëlliens qui arrosent la langue de Patricia, par des pulsations qui secouent son sexe – triple X sur l’échelle de Richter – et par les doigts de la rouquine, qui, incontrôlables, viennent se planter dans son cuir chevelu au sommet du plaisir. Elle ne crie qu’après, parce qu’avant, elle en est incapable, et braille le prénom de sa copine de toute la force de ses poumons.

Patricia n’a pas l’intention de laisser Noëlla reprendre son souffle. Le visage encore poisseux de mouille, elle grimpe sur la jolie rousse pour lui rouler un patin, afin qu’elle puisse au passage goûter à quel point elle est bonne. Celle-ci n’a même pas fini de jouir, son corps est encore chahuté par des battements de plaisir et ses poumons n’ont pas encore repris leur souffle. Mais cela ne l’empêche pas d’accueillir la langue de Pat dans sa bouche, tellement reconnaissante d’avoir reçu un si incroyable régal.

J’aurais jamais cru… dit-elle.

Il n’y a rien à ajouter. Les deux filles roulent l’une contre l’autre sur les draps, se régalant du contact de leurs corps nus et chauds: celui, ample et confortable, de Patricia, et celui, fin et musclé de Noëlla.

Quel plaisir magnifique que celui-ci, la complicité la plus belle et la plus évidente que peuvent partager deux femmes. Les gros seins de la brune se pressent contre la poitrine menue de la rousse, les jambes s’emmêlent, les ventres s’épousent, les mains se promènent partout, et elles sont partout les bienvenues: dans les cheveux, autour du visage, dans les bouches, le long des dos cambrés, caressant les culs. Elles se régalent de leurs peaux douces, de leur odeur de rose, de leurs silhouettes élancées et de tout ce qui rend un corps de fille si désirable et si merveilleux.

Mmmhhh j’adore… dit Noëlla au terme d’un long baiser.

Patricia saisit sa tête par la crinière et, autoritaire, lui montre le chemin de sa chatte. Elle n’aurait pas eu besoin de le faire: c’était bien la destination que la rouquine avait en tête…

À sa grande surprise, elle n’hésite pas du tout au moment de lécher son amie: l’audace de celle-ci lui a donné du courage. Sans hésiter, elle lape avidement le sexe bouillant qui s’ouvre à elle, produisant de petits bruits trempés, tout en s’amusant d’une main avec un des mamelons de Pat. Elle a toujours aimé sucer des queues, elle découvre avec stupeur qu’elle aime encore plus lécher des chattes. Elle maudit sa naïveté, d’avoir pu penser que de tels ébats n’étaient pas pour elle: à présent, il lui est difficile d’imaginer qu’une fille puisse ne pas apprécier de baiser une autre fille…

C’est si beau ce qui se passe. Patricia a la main posée sur sa tête, comme pour s’assurer qu’elle ne s’éloigne pas de sa chatte. Il n’y a aucun risque.

Peu à peu, la brune est secouée de spasmes: cassée en deux, elle jette sa tête en arrière, se cabre, crispe les muscles de ses jambes. Noëlla est fière de lui donner tant de plaisir. Incontrôlablement, Pat se met à haleter de plus en plus profondément, jusqu’à ce que les souffles deviennent des cris, et les cris se mélangent pour ne plus faire qu’une longue plainte, poussée de toute la force de ses poumons, alors qu’elle serre les cuisses aussi fort que possible pour maintenir la langue de Noëlla à l’intérieur d’elle.

Il en faudrait plus qu’un orgasme, même aussi sublime que celui-ci, pour tempérer ses ardeurs. Patricia, folle de reconnaissance, enserre le visage de Noëlla entre ses mains et l’amène de sa chatte à sa bouche. Les deux filles se roulent un patin énorme, mélangeant leurs salives, leurs souffles, leur mouille et leurs langues, comme une nouvelle manière de se dire: "C’est incroyable ce qui est en train de nous arriver."

Elles sont toutes les deux couvertes de sueur et de fluides, elles ont la respiration lourde et elles ne parviennent pas à décoller de leur visage le même sourire incrédule.

Mais c’est loin d’être terminé. Patricia, d’un geste, fait signe à sa copine d’écarter ses cuisses. Elle vient y encastrer les siennes, jusqu’à coller leurs deux chattes.

Enchâssées l’une dans l’autre, elles se mettent à onduler du bassin afin de frotter leurs sexes. Une fille se termine là où l’autre fille commence, soudées par leurs gouffres moites. Chaque friction déclenche un doux tremblement dans tout leur corps. Elles sentent qu’elles ne sont pas encore assez expérimentées pour parvenir à un nouvel orgasme par ce moyen, mais elles adorent la passion brûlante qu’elles lisent dans le regard de l’autre, la proximité presque douloureuse qu’elles partagent, et ce plaisir qui tord leurs ventres, à la manière d’une colère tendre. On n’est pas loin du bonheur.

Lorsqu’elles en ont terminé, parce qu’elles n’ont plus de forces, elles sont liquéfiées. Leurs cheveux sont mouillés de transpiration, les draps sont imbibés de sueur et leurs sexes sont plus suintants que jamais.

Tu sais que tu es une vraie petite salope, Noëlla ? dit Patricia à celle qui est désormais à mille lieues de n’être que sa colocataire et qui hoche la tête joyeusement, approuvant à la fois le descriptif qui vient d’être fait au sujet de son comportement, mais aussi le langage qui vient d’être employé et qui l’excite énormément.

Est-ce que je suis ta petite salope, rien qu’à toi ? demande-t-elle d’une voix faussement naïve. La réponse est un nouveau baiser profond. La jolie rousse suce la langue de son amie comme une friandise.

Rôh, mais toi… fait Patricia, qui bascule une nouvelle fois sa maîtresse contre le matelas.

Elle la positionne à quatre pattes, le torse posé contre un gros oreiller, les petites fesses tendues dans sa direction. Noëlla n’a pas le temps de dire "Quoi ?" que Pat s’est déjà approché d’elle par-derrière, léchant sa chatte tendue vers elle en gros lapements gourmands. Un délice.

Des fluides s’écoulent le long de ses cuisses alors qu’elle soupire à nouveau son plaisir. Elle sent qu’elle est presque à bout de force et qu’un orgasme de plus va l’anéantir…

Patricia a envie d’être absolument partout. L’attirant encore plus près de son visage, elle pétrit les fesses de son amante tout en lui léchant la chatte. Les gémissements éraillés de la rouquine sont de la musique à ses oreilles, son jus de fille est un nectar. Elle en veut plus. Elle veut tout. Du bout de son index, elle prélève un peu de mouille et va se promener dans la vallée de son cul.

Elle entre dedans. Une phalange vient triturer cet endroit qui, jusqu’ici, était hors-jeu.

En réaction à cette intrusion, Noëlla pousse des glapissements inédit, qui n’ont rien à voir avec une objection, au contraire.. Son majeur s’ajoute à son index au creux de son anus. Elle s’y enfonce, doucement. S’en retire. Tourne autour. La petite rousse tressaille, prise de spasmes. Elle ne tiendra plus longtemps. Il est temps de jouer sur les deux tableaux…

Patricia extirpe ses doigts de l’endroit le plus intime de son amie. À la place, elle y insère la langue, qu’elle fait aussi dure et aussi droite que possible, comme une bite qui viole ce mignon petit trou du cul.

C’est presque l’extase. Elle lèche cet anus avec férocité, s’enfonçant aussi loin qu’elle peut. Ses doigts, pendant ce temps, pénètrent la chatte de Noëlla, en pilonnant l’intérieur avec frénésie. D’un instant à l’autre, elle va…

Quelque chose brise Noëlla de l’intérieur. Un orgasme, long et profond. Brutal. Une sensation qui la bouleverse, qui remue ses organes et modifie sa vision du monde. Elle tremble. Elle pleure. Elle éjacule.

Lorsqu’elle réalise ce qui lui arrive, elle se rend compte qu’elle est en train de crier. Puis une seconde détonation survient, en tous points l’égale de la première, qui lui scie les genoux et la fait chuter contre le matelas. Elle n’est plus qu’un hurlement et des larmes de joie. Chaque réplique qui suit est comme un mini-big bang qui atomise tout son corps. Par moments, elle doit prendre une grande bouffée d’air parce que le plaisir bloque sa respiration.

Anéantie, elle reste là, immobile, en apnée, murmurant "Merci… merci… merci…"

Elles se retrouvent, elles se serrent dans les bras, elles se dorlotent longtemps, se font des bisous et des caresses, jusqu’à ce qu’elles soient capables de parler à nouveau. Entretemps, le soleil a commencé à se coucher.

Noëlla sait que c’est spécial, ce qui vient de se passer. Elle n’ose pas se l’avouer, mais ça a changé sa vie. Jamais elle n’a joui ainsi, et, pour la toute première fois de sa vie, elle se dit qu’elle aimerait vivre cela encore et encore, et se réveiller aux côtés de cette personne qui lui a donné tellement de plaisir, jusqu’à la fin de sa vie.

Mon petit papillon.

Ce… ce truc entre nous… je ne sais pas comment il faut l’appeler. On est bien d’accord que ce n’est pas de l’amour, pas vrai ? On n’est pas amoureuses, quand même ?

Non, décidément, ça n’est pas envisageable. Ni pour l’une, ni pour l’autre. S’avouer leurs désirs, d’accord. Les vivre jusqu’à leur conclusion logique, bien sûr. Mais elles ne souhaitent pas s’aventurer sur le terrain extrêmement périlleux des sentiments. Il n’est pas question d’accepter ça.

Oh non, répond Noëlla. "Ne m’en veux pas, je t’adore comme amie et je n’ai pas l’intention d’arrêter de baiser avec toi, mais être en couple avec une nana, c’est exclu."

Elles s’embrassent tendrement.

Alors ? Copines de baise ?

Noëlla acquiesce, et ne cherche même pas à comprendre d’où vient la larme qui sillonne sa joue.

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