Trois nouveaux jours s’étaient écoulés depuis notre petite escapade à la plage naturiste. Entre temps, mes parents, Louane et moi avions rendu la voiture après en avoir largement profité. Pendant ces trois jours, Louane et moi avions passé beaucoup de temps ensemble à discuter, nous taquiner ou jouer à diverses activités proposées par l’équipe d’animation. Nous avions fini de nombreuses fois à l’eau suite à nos défaites aux parties de fléchettes j’étais réellement mauvais à ce sport -, mais nous en redemandions toujours. Nous avions également profité des parties de water-polo, en plein après-midi. C’était extrêmement agréable de se mouvoir tout en demeurant dans la fraîcheur de l’eau de la piscine de l’hôtel.
En cette soirée, Louane et moi étions, comme à notre habitude, assis à une table du bar. Le vent, qui nous rafraîchissait généreusement malgré l’heure plus ou moins tardive, nous chatouillait le visage. La jeune femme, qui avait les cheveux détachés, dut les attacher en une queue de cheval brune afin qu’ils n’allassent pas davantage lui chatouiller les narines et risquer de la faire éternuer. Deux verres étaient disposés sur la petite table en bois nous séparant tous les deux. Nous sirotions nos apéritifs tandis que nous discutions de tout et de rien, même si les souvenirs de la plage revenaient assez régulièrement dans nos esprits. Elle m’en parlait toujours en souriant tandis que je ne pouvais que rougir ; c’était la première fois que je me montrais nu devant une fille, et la première fois que je jouissais à une si courte distance d’une autre personne. Elle me narguait toujours à cause de mes changements de couleur, mais je ne lui donnais jamais le loisir de la laisser entrevoir qu’elle pouvait m’agacer. Et pour être tout à fait franc, elle ne m’agaçait pas. Pas le moins du monde. Au contraire, j’appréciais sa compagnie, et ce en toute circonstance.
Nos verres étaient vides lorsque Louane m’annonça la chose qui me fit m’apercevoir du temps qui s’était échappé :
— Je ne sais pas si je te l’ai dit, Melvin, mais je pars demain, dans la matinée.
Elle me regardait d’une manière si adorable avec ses yeux noisette que je déglutis péniblement avant que l’impact de sa révélation ne me frappât en pleine poitrine. Je sentis mon cur gonfler ; une étrange sensation de mal-être naquit dans ma poitrine.
— Alors j’aimerais qu’on passe une dernière soirée tranquille, rien que toi et moi, ajouta-t-elle tandis qu’elle attrapa son verre vide afin de jouer avec du bout de ses ongles.
Je ne pouvais répondre, j’en étais incapable. Je parvins à peine à acquiescer tandis que je la fixais d’un regard qu’elle devait trouver niais. Pourtant, plutôt que de ricaner comme elle en aurait eu l’habitude, elle posa l’une de ses mains contre ma joue droite et me caressa tendrement la peau à l’aide de son pouce.
— Tu es tellement adorable quand tu fais cette tête, avoua-t-elle. Je craque à chaque fois que je la vois.
Je ne pus retenir un faible sourire. Il s’afficha comme par magie sur mon visage, puis il disparut aussi rapidement qu’il fut arrivé.
— Ça te dit de monter dans ma chambre, après dîner ? me proposa-t-elle. Comme je te l’ai dit, j’ai envie d’une soirée tranquille.
Il me fallut plusieurs secondes avant de réaliser que, pour la première fois de ma vie, une femme m’invitait à entrer chez elle. Je me sentis touché tout en demeurant agréablement surpris de la proposition.
— C’est vrai que ce n’est pas très calme, à l’extérieur, répliquai-je afin d’accepter indirectement.
Louane sourit tout en plongeant ses yeux noisette dans mes yeux verts. Puis un subtil rictus se dessina sur le bout de ses lèvres.
— Non, il va falloir me répondre clairement, mon mignon, répliqua-t-elle. Si tu veux venir dans ma chambre, alors dis-le clairement.
Ses yeux ne me lâchaient pas. Ils demeuraient fixés sur mon visage, et ils bougeaient en même temps que moi. Si elle voulait jouer avec moi, elle avait trouvé un parfait moyen pour le faire.
— Très bien, j’adorerais que tu me permettes d’entrer dans ta chambre, ce soir, dis-je après avoir pris une bonne bouffée d’air frais.
Lorsque j’achevai de prononcer cette phrase, le léger rictus de ma voisine de table se métamorphosa en un grand sourire qu’elle semblait refuser de masquer. Sa main, qui était toujours posée contre ma joue, lâcha prise pour retourner jouer avec le verre vide posé en face d’elle. Toutefois, elle fut contrainte de le lâcher : un serveur vint nous en débarrasser
Comme tous les jours, à dix-neuf heure, le jeu apéro eut lieu. Il s’agissait toujours de blind tests. Aujourd’hui, il s’agissait des génériques de séries télévisées. Louane et moi participâmes pour ne donner que quelques bonnes réponses, notamment pour les génériques de The Walking Dead ainsi que de Docteur House. Cela ne suffit pourtant pas à faire gagner notre équipe, mais l’important était de s’être amusé. Une fois le jeu apéro terminé, l’heure du dîner sonna. Louane et moi nous levâmes alors de nos chaises afin de nous rendre au restaurant. Nous passâmes devant l’accueil et tournâmes à droite jusqu’à l’entrée. Nous eûmes alors la joie d’entrer dans une grande pièce remplie de vacanciers affamés dont la principale préoccupation était de trouver ce qui allait remplir leurs panses. Ma partenaire et moi-même entrâmes dans une longue file d’attente jusqu’à pouvoir nous procurer les fameuses assiettes chaudes à s’en brûler les doigts. Au bout d’une demi-douzaine de minutes, nous nous assîmes à une table libre – c’était d’ailleurs un miracle d’en avoir trouvé une et commençâmes à dîner. Nous discutâmes de tout et de rien jusqu’à la fin du repas.
La chambre de Louane était en tout point semblable à la mienne : deux lits simple disposés côte à côte, une salle de bain équipée d’une douche à l’italienne, des lavabos à l’entrée de la chambre et un petit espace faisant office de salon, non loin de la fenêtre dont la vue de la piscine extérieure s’offrait à nous à travers des carreaux propres. Louane m’invita à m’asseoir sur le canapé, au fond de la pièce, après l’avoir débarrassé des quelques vêtements et sous-vêtements féminins entassés dessus. Après que son petit ménage eût été effectué, la jeune femme s’assit à côté de moi, les jambes croisées.
— Alors, qu’est-ce que ça fait d’être dans la chambre d’une fille pour la première fois ? demanda Louane.
— Ça me fait tout drôle, admis-je. Je ne sais pas pourquoi, ce sont pourtant les mêmes meubles que dans la mienne.
— Peut-être, mais dans la tienne, il n’y a pas de culottes sales sur le canapé, plaisanta-t-elle.
Je souris tant cette réplique me troubla. J’étais on ne pouvait plus gêné, et je sentais que cela crevait les yeux.
— D’ailleurs, j’ai remarqué que tu ne me matais pas tant que ça, sortit-elle comme si de rien n’était. Pourtant, en particulier ce soir, j’ai été généreuse sur les décolletés.
Je rougis immédiatement tandis que mes yeux, pris de curiosité, descendirent sur sa poitrine. Effectivement, je n’avais pas fait attention, elle portait une robe légère verte donnant un bon aperçu du dessus des deux bosses que recouvrait le tissu.
— Je t’ai fait regarder, rit-elle en arborant un visage fier.
Pris la main dans le sac, je détournai les yeux.
— Pourquoi tu deviens tout timide ? C’est à cause de mes seins ? Tu les as pourtant déjà vus, à la plage, me nargua-t-elle.
Incapable de regarder ses formes sans sentir une vague de chaleur se répandre dans mon corps, je refusai continuellement de regarder. Voyant qu’elle n’avait plus réellement mon attention, Louane décida de retirer sa robe qu’elle posa sur le canapé, juste à côté d’elle. Sa culotte blanche quitta bientôt l’entrejambe de sa propriétaire et rejoignit la robe sur le canapé.
— Et comme ça, ça te rappelle des souvenirs ? me demanda-t-elle en se levant afin de se placer en face de moi.
J’eus à peine le temps de comprendre ce qui se passait que je vis les deux seins de Louane devant mes yeux. Je n’avais que peu d’expérience en matière de poitrine, mais je me sentais tout de même inexorablement attiré par les deux seins de la jeune femme. À l’instar de la situation à la plage, voir ces deux attraits féminins ne m’aidait pas à garder mon calme, bien au contraire. Un frisson parcourut mon corps dans son intégralité tandis que je sentis mon entrejambe réagir aux stimuli engendrés par mes pulsions animales. Je sentis mon visage rougir, puis mon rythme cardiaque s’accélérer. Je me demandais si mon visage trahissait mon état, mais je doutais fortement du contraire. Louane, quant à elle, me regardait droit dans les yeux. Le sourire qu’affichaient ses lèvres ne me laissèrent plus aucun doute : elle avait deviné que mes hormones étaient en train de prendre le dessus.
— J’ai vraiment envie de le faire avec toi, me dit-elle alors en me tendant sa main droite. Mais je ne veux pas te forcer. Alors si tu n’en as pas envie, tu peux toujours te rétracter.
Me rétracter ? Je pourrais, en effet, mais mon corps semblait bannir cette possibilité. J’avalai difficilement ma salive avant d’attraper la main qui m’était tendue. Je me retrouvai bientôt debout, et Louane se lova contre moi. Je sentis sa douce poitrine contre mon torse, et ce bien que je portasse mes vêtements.
— Tu sais, tu peux toucher si tu en as envie, me chuchota-t-elle à l’oreille.
Comme envoûtées par cette proposition alléchante, mes mains se déplacèrent d’elles-même jusqu’aux fesses de Louane. Mes doigts agrippèrent délicatement la chair de cette zone si intime tandis que ma partenaire m’embrassa dans le cou.
— Lève-les bras, me demanda-t-elle. Ne t’en fais pas, je n’en aurai pas pour longtemps.
J’obéis. Mes mains désormais dirigées vers le ciel, celles de Louane agrippèrent le tissu de mon tee-shirt avant de le faire passer par-dessus mes épaules. J’étais donc torse nu devant une femme totalement nue. Mais l’équation fut bientôt équilibrée lorsque les doigts de la jeune femme s’attaquèrent à mon short en jean. Je fus bientôt intégralement déshabillé. La situation me déstabilisa légèrement, mais je gardai mon sang-froid en me rappelant que je passerais pour un dégonflé si je m’arrêtais en si bon chemin. Je fus extirpé de mes pensées lorsque la poitrine de Louane vint derechef se presser contre mon torse. Sans la barrière du textile, les sensations furent décuplées ; je sentais les tétons de sa poitrine contre ma peau devenue ultra-sensible. Mes mains avaient retrouvé les fesses de la jeune femme tandis que celles de cette dernière étaient posées sur mes hanches. Nous restâmes ainsi jusqu’à ce que, dans un souffle ardent, les lèvres de Louane recouvrissent les miennes. Je sentis la pression de ses lèvres, puis je les sentis s’écarter. Ce fut lorsque je sentis la langue de la jeune femme contre ma bouche que je compris l’invitation. J’ouvris mes lèvres afin de la laisser m’embrasser langoureusement. N’étant pas un habitué de la chose, je paniquai et agitai ma langue dans tous les sens. Bientôt, Louane recula son visage du mien ; nos organes linguaux furent subitement séparés.
— Laisse-toi faire, me susurra-t-elle.
Puis elle reprit notre baiser. Suivant ses consignes, je décidai de rester passif tandis que sa langue caressait la mienne. Ce fut pourtant un moment des plus exquis. Mais il se conclut bientôt.
— Tu as envie de me rejoindre sur le lit ? me demanda-t-elle après la précédente séparation.
Je ne dis rien, mais j’étais certain que mon corps parlait de lui-même. Je sentis alors la main de la jeune femme me toucher le ventre puis descendre lentement jusqu’à atteindre mon pubis.
— J’ai l’impression que ça veut dire oui, dit-elle tandis que son regard avait plongé vers le bas.
Ses mains allèrent alors chercher les miennes, puis elles me guidèrent jusqu’à ce que je fusse assis sur le lit de la jeune femme. Elle m’invita ensuite à m’allonger sur le lit. Ma tête reposait désormais sur son oreiller qui, comble de mon bonheur, avait adopté l’odeur de Louane. J’étais sur le dos ; mon sexe durci pointait vers le plafond de la chambre. Bientôt, Louane s’allongea sur moi. Ses seins se pressèrent une nouvelle fois contre mon torse tandis que ses lèvres plongèrent sur les miennes. Je fermai les yeux afin de mieux profiter de ce baiser. Cet instant dura quelques secondes avant que la jeune femme n’entamât une descente le long de mon corps. Elle commença par m’embrasser la joue, puis elle descendit jusqu’au cou. Elle s’y attarda quelques instants avant d’atteindre mon épaule qu’elle mordilla légèrement. Je commençai à ressentir de puissants picotements dans l’intégralité de mon corps. Puis je sentis ses lèvres se poser contre mon téton droit. Elle joua avec du bout de sa langue, ce qui me fit pousser un râle de plaisir. Ses mains, quant à elles, suivaient le rythme et descendaient en même temps que ses baisers se dirigeaient toujours plus bas. Bientôt, elle atteignit mon ventre, puis mon nombril. Elle embrassa alors la base de mon pubis jusqu’à ce que l’une de ses mains empoignât mon sexe.
— Je vais te faire du bien, me chuchota-t-elle. Alors ferme les yeux et ne pense plus à rien. Tu verras, je vais te faire vivre un moment inoubliable.