La respiration haletante et le corps en sueur, jouvre promptement les yeux et réalise que tout ce qui venait de se passer nétait pas sorti de ma tête, que ce nétait quun rêve osé et pervers, une échappatoire momentanée qui a su menvoûter par la vulgarité et lobscénité dun acte interdit qui est linceste.
Je me redresse et effleure le coussin encore mouillé par mes sanglots de la veille, ces larmes partagées entre remords, regrets, promesses, reconsidération, remémoration, espoir et incompréhension.
Comment un truc pareil a pu marriver ? me demandai-je, et comme à laccoutumée, je ne me pose jamais les bonnes questions. Je chausse mes pantoufles lapin et descends à la cuisine. Je passe mes mains sur le comptoir et des flashbacks viennent percuter ma mémoire et ma conscience. Je sens les larmes remonter mais je les bloque avec force.
Après avoir pris mon café, je vais à la salle de bain et jinspire à fond en me regardant dans la glace et me dis que ça va passer, que le monstre que je suis devenue est innocent et que ses péchés ne seront effacés que par loubli.
Je mets un débardeur noir sur un soutien-gorge en dentelle de la même couleur, accompagné dun jean aussi noir déchiré au niveau des cuisses. (Je navais bien sûr pas omis la culotte).
Ne sachant pas si le fait de mhabiller tout en noir était une décision ou un pur hasard, néanmoins je trouve que ça me met en valeur, je me scrute en face de la glace de mon armoire et trouve que ma poitrine lest en tout cas, compte tenu du toit ouvrant offert par mon cher débardeur. Ne mattardant plus sur mes seins, je passe mes yeux sur mes hanches sur lesquelles je fais passer mes mains, et contemple de profil mes fesses moulées par ce jean des plus aguicheurs. La cerise sur le gâteau, je mets des chaussures à talon noirs pour avoir une démarche des plus sexys. Je vais à la salle de bain me parfumer et mettre un peu de maquillage, et je retourne au salon.
Avant de me diriger vers la porte dentrée, jouvre la porte de la chambre de mon père et y remarque son absence, comblée par son lit bien fait. Je ne sais pas à quoi je mattendais en ouvrant cette porte, doù ma petite grimace de mécontentement. Peut-être le sais-je vraiment et que je me refuse de ladmettre ? Et pourtant, je ne vois pas la raison de le nier car, jusque-là, mon comportement était des plus dépravés .
Jarrête de penser, et cest le sac à la main que je me retrouve à marcher dans la rue en direction de la gare pour prendre le train. Ayant en ma possession une carte de transport mévitant de faire la queue pour macheter un ticket, je passe directement la passerelle qui me mène devant les rails du train qui est censé arriver dans pas plus de quatre minutes.
Celui-ci arrive et sans attendre je my précipite. Depuis que je suis sortie de la maison, jai remarqué quelques regards dhommes en ma direction, ce qui est compréhensible vu ma tenue qui affiche assez de chair pour faire bander un moine. Et pourtant, un de ces regards ne cesse de mangoisser, celui dun homme, qui a à peu près la quarantaine, et qui me suis depuis chez-moi. Javoue être prise au début dune peur soudaine, mais ma curiosité a réussi à prendre le dessus, et je voudrais bien savoir jusquoù pourrait aller cet inconnu dans son délire de voyeurisme bénin -pour linstant.
Le train regorge de monde, de gens qui cherchent à monter dans une voiture même si celle-ci est remplie à craquer. La mienne lest, ce qui pousse les gens à se serrer, et ce qui évidemment pousse le Voyeur à faire de même et à venir se coller à moi. Il la donc eu, son moment de gloire, le salop Etant entré après moi, il est maintenant collé à mes fesses et ne sen détache plus. Cela ne fait que confirmer quil me suivait bien depuis le début, et que jétais sa proie et, à présent, la victime de ses manuvres perverses.
Je tourne ma tête légèrement et réussis à voir son visage. Son regard est soudainement perdu dans le mien. Je ne bouge plus, je suis comme paralysée par ce regard qui réussit à me perforer de part en part. Cest si bizarre, cest comme si je le sentais en moi, en train de découvrir mon âme comme sil lisait un livre ouvert. Je me sens nue à ses yeux, alors que je ne le suis pas aux yeux des autres. Il a les yeux mi-clos, presque tristes, enveloppant tant de mystère et de percussion inconnue. Je sens soudain mon dos se coller à sa poitrine, mais ce qui est bizarre, cest que jai limpression quil na pas bougé, et que cest moi lauteure de ce rapprochement soudain. Je lève à nouveau les yeux vers les siens, et je constate que son regard est toujours aussi perçant et nonchalant à la fois, quel paradoxe Ce type me trouble, et au lieu de me détacher de lui et de partir mincruster plus loin, je me retrouve entre ses bras, collant mon dos et mes fesses à ce corps robuste et immobile.
Un inconnu
Voilà ce quil est, un simple inconnu. Mais en le regardant, et en le sentant contre moi, je me rends compte quon est tous des inconnus. Des hommes, des femmes, des corps et des âmes cherchant perpétuellement à se trouver une identité au sein dune société, dun état, dun pays et dun monde qui fait office de marionnette faite pour nous divertir en attendant la mort.
Je sens quil bouge ou plutôt, je me sens bouger, effleurant son érection que je sens à travers son pantalon. Que se passe-t-il ? Que suis-je en train de faire ? Toujours des questions sans réponses, des envies et des désirs sans assouvissement
Je bouge encore, ondulant mes fesses sur sa queue qui prend de lampleur et que je sens frémir et durcir. La main empoignant la barre de sécurité, je maintiens un rythme régulier et délicat, histoire de me délecter de chaque instant, en lançant de petits soupirs étouffés par les piaillements de la foule. On ne pouvait pas nous voir non plus, ce qui me permit daccélérer le rythme et de me cambrer davantage afin de sentir ce sexe glisser entre mes fesses, malgré linconvénient du jean qui gênait.
Soudain, je vois sa main quitter la barre de sécurité et je sens mon jean lâcher. Il a été déboutonné si rapidement que je ne my suis même pas rendu compte, jusquà le voir descendre à mi-cuisses. Jallais me précipiter pour le relever, mais les mains du Voyeur mattrapèrent par les poignets et les ramenèrent derrière mon dos. Une mèche tombée sur mes lèvres, je lui demande darrêter. Il me chuchote que tout ira bien. Et cest en faisant descendre ma culotte quil fait passer sa queue sur mes fesses.
— AAaahh !
Pourquoi un gémissement aussi fort pour un contact aussi futile ? Pourquoi je ferme les yeux et ne crie pas au secours ? Encore des questions sans réponses
Je sens sa queue chaude me réchauffer lintérieur des fesses, je me cambre comme un arc et monte et redescends pour sentir sa bite glisser entre elles. Je gémis et passe ma langue sur mes lèvres. Et cest avec un long « Ah ! » que jaccueille le sexe de cet étranger et le laisse me pénétrer et me remplir entièrement. Ses va-et-vient me soutirent des couinements que jessaye vainement de retenir, et à cet instant, je ne sais même plus où je suis. Tout ce que je sais cest que je suis bercée par des vagues de luxure et de jouissance, que je moffre à linstant à un homme que je ne connais pas et qui me claque les fesses à chaque fois quil se retire de mon sexe ruisselant de mouille. Je veux que ce moment ne cesse jamais, que cette queue continue de me fouiller et quelle marrose de sa semence brûlante, me faisant ainsi atteindre lorgasme jusquà sentir mes jambes dénudées crouler sous mon poids.
— Excusez-moi !
Je sursaute et me retourne en direction de lhomme que je prenais pour un Voyeur.
— Puis-je entrer ? me demanda-t-il dun air gêné.
— Euh bien sûr, balbutiai-je en lui cédant le passage.
Le train nétant pas si chargé que ça, je réussis non sans mal à me procurer une place du côté de la fenêtre. Mais cest quoi ce délire ? Etait-ce un rêve ? Une illusion ? Cela paraissait tellement vrai.
Jai peur, peur que ça se reproduise dans dautres circonstances, dans une réunion ou pendant un examen Et dun côté, jai peur que ça ne se reproduise plus.