-Bien, mes enfants, ce contrat est rempli. Lundi, après léchauffement, protégés par un préservatif vous allez affronter lépreuve de la pénétration. Je conseille à Julien de se reposer sil veut décharger une quantité appréciable de sperme dans un préservatif que Gina aura peut-être envie de boire. Merci Julien, merci aussi pour le billet, jy ajoute le mien. Gina tu serais bien inspirée de consacrer cet argent à lachat dun appareil numérique pour enregistrer le contenu de ton cours magistral.

-Jaimerais mieux ne pas laisser de trace de mes débuts maladroits.

-Mais Julien, je tai trouvé dun niveau nettement supérieur. En dehors dune fatigue quon pourrait attribuer à des nuits trop courtes, tu te débrouilles comme un champion. Gina en a appris quelque chose aujourdhui. Elle devra sattendre à une extraordinaire révélation lundi. Vois comme elle est heureuse et impatiente datteindre cette étape si importante dans les premiers pas dun jeune homme. Les cours suivants ne seront que du perfectionnement dans lart de saccoupler et de se donner du plaisir.

Il est parti. Gina reste allongée.

-Bon je vois bien que tu ironises. Quest-ce qui ne va pas cette fois?

-Réfléchis. Crois-tu quune prostituée avale le sperme de ses clients ou évite de se laver après une passe pour conserver le plus longtemps possible sur son visage les coulées qui ornent encore le tien. Ce liquide est-il si précieux pour toi? Je ne me souviens pas davoir été vénéré de cette manière. Tu es amoureuse de ce garçon, cest la seule explication possible. Sans aucune consigne il a réalisé ce que nous attendions de lui avec une maîtrise absolue du sujet. Je maintiens donc que je suis témoin dune supercherie de la part de Julien. De plus jai la quasi certitude que tu en es complice.

-Tu recommences. Quelle menace vas-tu brandir? Tu es pénible quand tu ty mets. Tout ça, cest très beau, mais incomplet. Jai envie de toi.

-Attends lundi. Julien te comblera. Je ne peux pas faire lamour quand je doute, quand je sens que lon se moque de moi. Mon amour pour toi se meurt. Lundi il sera probablement mort.

-Lamour renaît en pratiquant. Allez, viens.

-Ah! Va plutôt te laver la figure et la chatte. Ne compte plus sur moi, nous arrivons au bout de notre chemin, nos routes vont se séparer, tu ten iras. Je crois quil faut que je marche un peu à lair pour me remettre les idées en place. Veux-tu faire avec moi une petite promenade? Je nai rien dautre à toffrir.

-Si cela peut te faire plaisir, je vais taccompagner. On pourra prolonger cette conversation et affiner la suite du programme à deux. Il y a plus didées dans deux têtes que dans une.

Mais il y a une idée qui ne trouve pas place dans la tête de Gina. Elle ne veut pas croire que le programme est mort et enterré. Nos pas au hasard nous mènent au café des Amis. Jai aidé le hasard. Nous prenons place derrière un cactus géant en plastique. Jinspecte les environs, Gina prendra un demi comme moi. Avec insistance je cherche quelquun sur la terrasse voisine. Gina intriguée voudrait savoir si jai un rendez-vous.

-Dis, tu nétais pas sérieux, tu ne vas pas me rejeter pour une autre? Pourquoi as-tu dit: « Tu ten iras »? Tu ne maimes plus, tu as trouvé un moyen de me chasser? Ce nest pas possible. Je taime, tu ne peux pas me faire ça après autant dannées de vie commune.

Que vient faire le nombre dannées dans notre histoire. Ta-t-il empêché daller te vautrer dans notre lit avec ton amant, il y a quelques minutes. Est-ce au nom de nos années communes que tu tobstines à poursuivre ce simulacre de cours malgré moi? Si tu recommences, je renoncerai à toi. Tu refuses de comprendre, tant pis. Ne me parle plus de la suite de tes coucheries avec Julien. Ca me révulse, tu le sais et tu parles de prolonger.

Je la laisse mijoter et continue à me pencher. Elle aussi. Elle finit par reconnaître la silhouette du « petit ».Le petit est assis sur lautre terrasse, une fille sur les genoux. Il lui fait une démonstration publique hallucinante de baiser en apnée. Gina suffoque et me pousse du coude

-Tu vois, le petit met mes conseils en application. Nest-ce pas mignon? Tu voudrais arrêter sa formation en si bon chemin.

-Cest vrai, les tourtereaux sont touchants. Mais tu vas chercher une autre maison que la mienne pour tenvoyer en lair. Je te conseille dy réfléchir dès à présent. Loue ou achète un local et ouvre un institut spécialisé, tu le baptiseras bordel. Ils se lèvent. Vide ta bière, on va essayer de les suivre pour voir à quel paragraphe de la leçon ils vont sarrêter. Se déshabilleront-ils dans la rue, lui sucera-t-il les seins en public, ou arrêtera-t-elle de lembrasser quand elle aura pris son gland en bouche?

-Tu as vraiment lesprit mal tourné. Tu vois le mal partout. Regarde-les sembrasser sur le trottoir. Approchons, je voudrais être sûre que cest bien Julien. Tu vois, tu nous as interrompus au moment le plus chaud et le malheureux gamin est allé se jeter à la tête de la première petite pute qui va lui voler son argent. Elle va lui gâcher son plaisir, lui apprendre nimporte quoi. Cest de ta faute. Accélère, je veux lempêcher de faire une bêtise par désespoir.

-Désespoir? Je ne comprends pas. Cette fille na pas lallure dune putain, elle est plutôt bien habillée, maquillée avec discrétion, elle fait chic. Mais que vont-ils faire à lhôtel du PMU par la petite porte, comme des habitués?

-Ah! Oui. Cest curieux. On boit une autre bière à la terrasse, tu mavances largent je te rembourserai demain avec les 50 euros de Julien.

Elle ne veut pas comprendre, elle ne veut pas renoncer. De notre place nous contrôlons la sortie de lhôtel. Une demi-heure passe, une heure. Nous en sommes à notre troisième demi, les paupières de Gina clignotent de plus en plus. Je suggère de rentrer avant de prendre froid. Les amoureux sont peut-être couchés pour la nuit.

-Tu le connais mal, ils doivent être en train de discuter dans une arrière salle. Cest un brave petit, il ne ferait pas ça.

-Pourquoi prend-il des cours déducation sexuelle avec une vieille de ton âge avant de rejoindre une fille du sien?

-Mais je ne suis pas vieille, dis chéri, tu es plus vieux que moi.

-Cest juste, jai un an de plus que toi. Julien a juste huit ans de moins que toi et peut-être un ou deux ans de plus que sa belle.

-Tu essaies de me rendre jalouse. Tu naimes pas ce garçon et tu ne supportes pas que je laide. Tu as oublié de me parler du coup de téléphone. Qui ta appelé?

-Cest sans importance et sans intérêt pour toi.

-Pas daccord. Tu as juré de tout me dire, alors raconte.

— Cétait avant, nos accords passés nont plus cours depuis ton refus dinterrompre le cours déducation sexuelle. Tu me dis toujours tout toi? Par exemple peux-tu me dire ce que tu as fait lundi après-midi?

-Mais oui. Jai fait une bonne sieste pour être en forme à 17 heures, puis je me suis douchée et habillée, parfumée et enfin jai discuté avec le petit pour le préparer. Voilà.

— Rien dautre? Je ne sais pas si je peux te croire. Une copine de travail ma demandé si jétais daccord pour faire les magasins avec elle demain après cinq heures, parce que sa voiture est en panne. Voilà mon mensonge.

Mon histoire est aussi fausse que la sienne. Jai lavantage davoir un écoute-bébé et elle lignore.

Nous rentrons. Sa journée a été chargée, la bière la achevée, je la déshabille, la couche. Elle sendort aussitôt. Les émotions de la journée memportent également. A trois heures du matin Gina me secoue:

-Julien vient de rentrer. Demain je saurai le fin mot de son histoire. Il ma prise pour une idiote.

-Dors et laisse-moi dormir. Tout cela na plus dimportance. Tu es aussi cocue que moi.

-Prends-moi dans tes bras et fais-moi lamour. Viens mon cur. Je taime tellement. Serre-moi contre toi, viens en moi, je brûle denvie.

-Tu as vu lheure? On verra demain. Bonne nuit, ma ché. Le reste sétouffe dans ma gorge. Avec une nausée remontent les mots de Julien: grosse salope, ma putain, truie en chaleur, ma vieille vache, trou à pines. Menteuse.

-Quoi, quest-ce que tu baragouines?

-Rien, dors.

A six heures moins le quart le moteur de Julien me réveille. A sept heures notre réveil nous met sur pieds. Nous quittons la maison ensemble. Gina tire une tête longue comme ça, comme si elle avait une gueule de bois. Moi-même jai peu dentrain. A midi mon retour arrondit les yeux de Gina.

-Que fais-tu là? Je ne pensais pas te voir avant dix-huit ou dix-neuf heures, après ta sortie en charmante compagnie.

-Ben non, sa voiture est réparée et je me suis pris un RTT pour te faire lamour cet après-midi. Tu en avais tellement envie cette nuit, je nai pas résisté à tes appels au secours.

-Alors à cinq heures tu seras présent pour la troisième séquence avec Julien.

— Tu persistes? Tu as bu trop de bière, tu nas pas compris? Plus jamais dans cette maison. Cest fini, si tu veux baiser avec ce petit, va à lhôtel et quitte-moi.

Quand après quatorze heures Julien est rentré, il a vu ma voiture, na pas crié « bonjour chérie » comme lundi. Il na pas claqué la porte de sa chambre et a certainement entendu en long et en large nos rugissements damour. Jétais en plein cunnilingus, Gina en plein délire ne la pas entendu revenir. Depuis plus dune demi-heure je lui avais fait perdre la notion du temps. Javais irrité ses tétons sucés, mordillés, pincés entre mes doigts, mordus. Ses seins étaient marqués de larges suçons malgré ses protestations vite calmées par lagitation diabolique de mon index et de mon majeur dans son vagin dégoulinant. Je buvais la cyprine à la source, tétais avidement son clitoris, le torturais du bout de la langue, le maltraitais entre mes lèvres. Elle sagitait, faisait des bonds et criait « encore mon petit » ou « suce ta maîtresse ».

Cétait lheure de lautre, mais aujourdhui, la tête coincée entre les cuisses tétanisées de la maîtresse, la bouche qui lapait, les dents plantées dans ses petites lèvres, les mains agrippées à ses jambes nerveuses nappartenaient pas au petit. Et je lui disais « ma belle » ou « mon amour » ou « ma vie » ou « Gina, ma chérie ». Elle ruait, voulait échapper à létreinte mais finissait par retomber. Entre ses seins marqués au rouge des suçons elle relevait la tête, me reconnaissait et repartait dans son chant damour. « Oh! Louis, que cest bon, encore, encore, mais fais vite, sinon le petit va nous entendre. Mes doigts repartaient en vagin, grattaient les parois portées au rouge vif à allure endiablée et arrachaient de nouvelles supplications, tantôt pour en demander plus, tantôt pour réclamer pitié. Lheure nétait plus à la pitié, je métais juré de lépuiser et de la rendre incapable de recevoir à 17 heures cet amant, ce petit, ce voyou infidèle qui se payait notre tête.

Je la secouais, la retournais sur le ventre, relevais son bassin, retrouvais la vulve et introduisais pour la première fois de notre session mon membre aussi furieux que moi dans son sexe en feu et je chargeais comme un fou, excité par lidée de faire entendre à lautre lorgasme ravageur. Le jeunot devait savoir à tout jamais quun mari de trente ans sait et peut faire jouir sa femme à linfini. Cétait mon baroud dhonneur, peut-être ma dernière fois avec elle.

Javais parfois péché par paresse ou par habitude, mais grâce à mon écoute-bébé javais réveillé ma combativité, mon agressivité et jétais décidé à me battre pour conserver ma femme et pour la protéger de lui. Jentrais et sortais, plongeais et replongeais, remontais le bassin pourfendu pour mieux lassaillir, me plantais et girais du bas-ventre afin de ne laisser aucun espace intérieur intact. Je me faisais tempête, tornade, provoquais en Gina un tsunami qui noyait ses autres envies. Quand menaçait léjaculation, je me retirais et mes doigts remplaçaient la verge. Pas de pitié, pas de répit. Le plaisir jusquà linsupportable, elle mavait réclamé de lui faire lamour par dépit cette nuit. Je voulais lui montrer quavec moi elle perdrait non seulement son « casse-croûte » mais aussi un amant endurant et de qualité. Je devais chasser les idées folles, lenvie dadultère.

Dans ma colère amoureuse jentendais « cul, autoroute ». Sil y avait un pucelage à faire sauter, avant den laisser linitiative au petit, jallai my employer. Javais longtemps considéré que cétait une pratique contre nature. Par contre javais entendu des adeptes de la chose en vanter les vertus. Cette rose aux plis serrés dans son nid sombre entre les fesses rondes prenait soudain une importance capitale. Puisque la menace avait été formulée par Julien, puisque la place devait être prise, jy entrerais le premier. Gina ne pourrait plus offrir à un concurrent son dernier pucelage. Il mappartenait et jallais entrer par cette porte, forcer la citadelle. Un index gluant arraché au vagin vient tourmenter le petit trou. Jentends une vague protestation. La première phalange pénètre, ouvre le sphincter, le force. Après lespace sélargit, accueillant, humide et chaud.

-Je tai dit non, petit. Il ne faut pas. Hon. Oh! Non, ah! Oui. Petit sois sage, pas ça, sil te plaît, pas encore. Arrête petit. Plus tard.

Son rêve continue. Petit, petit, petit Ca me rend fou, je sors lindex, le porte à la bouche avec le majeur, de lautre main je prépare lattaque et vlan, deux doigts franchissent le Rubicon, tournoient et senfoncent dans le fondement farouchement défendu depuis des années. Les doigts tournent, vont et viennent, agrandissent louverture, détendent lanneau. Je remonte sur mes genoux, crochète des deux doigts le cul percé pour le faire relever, attrape les hanches, fais avancer mon gland sur louverture libérée et sans ménagement force, pousse, marc-boute, appuie ma verge solidement gainée par ma main. Les chairs sécartent, lanneau cède, le passage étroit se libère et je menfonce en saccades volontaires dans le chemin interdit. Le hurlement de Gina se prolonge en sanglots. La porte de la maison claque.

Gina secoue son arrière train, veut me désarçonner. Le rodéo dure, je tiens bon, elle fatigue, saffaisse enfin, soumise et pleure sa rose perdue. Cest gagné, je suis le premier, je me retire, un peu honteux mais satisfait. Gina tourne la tête, me voit.

-Louis, cest toi? Pourquoi? Pourquoi es-tu sorti?

-Pardon, je naurais pas dû. Cest un coup de folie. Si tu ne veux plus, je ne recommencerai plus ce voyage en terre jaune. Attends, je vais me laver.

-Fais attention, Julien vient dentrer, jai entendu la porte claquer.

Le moteur de son engin pétarade, séloigne. Inutile de la contredire.

-Oh! Il sen va. Nous a-t-il entendus?

-Certainement, tu as hurlé.

-Ah!

Ai-je bien entendu, a-t-elle murmuré: « ça lui apprendra »?

Malgré mes efforts, elle nest pas guérie de lui. A 17 heures, je gis épuisé, les reins en marmelade, la queue molle dans la bouche dune Gina désabusée. Loiseau nest pas revenu.

-Tu sais mon chéri je taime. Je naime que toi, je naime que toi. Tu me garderas?

Elle ballotte mon membre défait par ce fol après-midi, dun doigt à lautre, le lèche au passage, lève les yeux et répète « je taime tant, je naime que toi ». Veut-elle sen persuader après le doute?

-Je ne te crois pas. Tu mappelles « petit » aux moments les plus chauds. Tu me réserves des restes. Tu aimes un autre homme, Tu crains ses réactions sil tentend faire lamour avec moi. Tu es en train de tévader. Je taimais, tu en aimes un autre, je ne te retiendrai pas.

Elle longe mon corps, vient à ma hauteur, jette un coup dil désespéré au réveil, fait une moue, me redit son amour avec un air malheureux, le regard triste, si triste, à me foutre le cafard et la peur de lavoir définitivement perdue. Est-ce moi quelle embrasse avec tant dardeur? Je revis ses baisers de lundi et dhier avec le petit, longs, profonds, humides, acharnés, fouilleurs. Pour moi ou par procuration? Baisers damour sincère ou baisers destinés à lapprenti, à lamant en rôdaille qui oublie de revenir pour son cours déducation sexuelle. Saint Viagra au secours! Que je puisse la satisfaire encore, que je puisse la plonger dans loubli.

A dix-neuf heures, toujours pas de Julien. Nous mangeons léger et retournons au lit. Gina me saute dessus, me fait raidir en mains et en bouche, menfourche et menfourne avec rage, passe dun long trot à un galop nerveux, pousse un cri de plaisir, sécroule à mon côté. Une coulée de sperme barre sa cuisse. Nous nous endormons.

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