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II – Plaisirs coupables – Chapitre 1




L’action se situe quelques mois après la fin de l’histoire « Liaisons dangereuses ».

Assis au fond de son fauteuil, Florian est plongé dans un dossier. Aucun morceau du bois noir dont est fait le bureau n’est visible tant ce dernier est recouvert de feuilles, classeurs, pochettes plastifiées et autres documents, sans parler des nombreux stylos.

Malgré tout, c’est un bordel assez organisé donc il s’y retrouve facilement, mais quand son téléphone se met à sonner, il met plus de temps que nécessaire pour découvrir sous quel fatras de feuilles il est caché et la sonnerie s’interrompt avant qu’il n’ait eu le temps de répondre.

L’appel émanait de Marion, il se dit alors qu’une petite pause ne serait pas un scandale ; il recule son fauteuil de plusieurs dizaines de centimètres afin de s’étirer amplement les jambes avant de basculer le dossier de la chaise vers l’arrière pour se mettre dans une position plus décontractée, puis il appelle Marion.

« – Oui Flo ! répond la jeune femme sur un ton enjoué.

— Salut, Marion ! Désolé de ne pas avoir répondu mais je ne retrouvais pas mon téléphone.

— C’est pas grave ! Comment vas-tu ?

— Très bien et toi ?

— Nickel, merci ! J’espère que je ne te dérange pas en plein travail.

— Je suis au boulot, oui, mais ton appel tombe à point nommé car j’avais bien besoin d’une petite pause !

— Ah, ça va alors.

— Alors, tu me racontes quoi, ma belle ?

— Oh ben la routine. En fait, je t’appelle pour savoir si tu es dispo pour qu’on mange ensemble ce midi.

— Ben oui pourquoi pas, avec plaisir !

— À moins que tu ne puisses pas à cause de ton boulot, tant pis sinon.

— Non non, y a pas de soucis ! Tu prends ta pause à quelle heure ?

— À partir de midi, pour moi c’est bon.

— D’accord. Tu veux manger où ?

— On pourrait aller « Chez Pedro », ça te dit ?

— OK ça roule, on se retrouve là-bas alors, je t’envoie un message dès que je pars du bureau.

— Ça marche Flo, à tout à l’heure, bisous !

— Bises Marion ! »

Florian est ravi à l’idée de passer un peu de temps avec son ex petite amie, car outre le fait qu’il l’apprécie beaucoup, il conserve toujours, profondément ancrée au fond de lui, une pointe de culpabilité de l’avoir fait souffrir l’espace de quelque temps, à la fin de leur histoire. Il tient donc à faire en sorte d’être le plus irréprochable possible en tant qu’ami.

Au moment où il décide de se remettre au travail, son téléphone sonne de nouveau et c’est, cette fois-ci, Jenny qui l’appelle.

« – Oui Jen’.

— Salut, ça va ?

— Bien et toi ? Ton rendez-vous se passe bien ?

— C’est interminable… des clients comme ça, c’est une vraie purge, ils ne sont jamais contents !

— Ah ça… mais le client est roi, ne l’oublie pas !

— Ouais, j’essaie, mais c’est dur ! Et au bureau, pas de soucis ?

— Non, tout roule. Tu reviens toujours en début d’aprèm’ ?

— Euh non, enfin je sais pas, c’est pour ça que je t’appelais en fait. Je vais sans doute être occupée une grosse partie de l’après-midi.

— À quoi faire ?

— Kate m’a appelée, elle est sur Marseille jusqu’à ce soir et elle voudrait qu’on se voie cet aprèm’.

Kate est l’hôtesse de l’air avec laquelle Jenny s’est amusée lors du vol retour du voyage à Montréal.

— Oh, d’accord. Mais tu devais pas manger avec les clients ce midi ?

— Si, mais j’y vais direct après, c’est pour ça que je te préviens que selon comment ça se passe, je ne viendrais pas au bureau.

— Donc en gros, tu vas prendre du plaisir pendant que moi, je vais me faire chier à bosser !

— Faut bien qu’il y ait des avantages à être la patronne, non ?

— En dehors de ton salaire astronomique, tu veux dire ?

— Plains-toi, je vais te mettre au ménage et diviser ton salaire par trois, ça te fera les pieds !

— Si je peux aussi venir le faire chez toi, pourquoi pas.

— C’est tentant, je suis sûre que tu dois être mignonne comme tout en soubrette !

— Sûrement pas autant que toi, ma chérie ! Et sinon, par rapport à Kate, entre deux léchages de clito, tu ne veux pas essayer de la convaincre de me laisser participer ?

— Ça, c’est pas gagné mon mignon !

— Tu lui as dit que j’étais un bon coup au moins ?

— Elle s’en fout de ça, elle n’aime pas la bite.

— Pffff, font chier ces lesbiennes…

— Ah ah ! T’as qu’à demander à Shama qu’elle t’ouvre les portes de son lupanar ce midi.

— Non, à midi, je mange avec Marion.

— Ah ? Ben tu vois, toi aussi tu vas manger un cul !

— Non, je vais manger une pizza, rien de plus.

— C’est vrai ce mensonge ?

— Oui, en tout cas, autant que j’en sache, son cul n’est pas au menu et puis je t’ai déjà dit qu’elle avait un mec.

— Et alors ? Moi aussi j’ai un mec et ça ne m’empêche pas d’aller voir ailleurs.

— Oui, mais Marion n’a sans doute pas la même vision du couple que nous.

— Qui sait, peut-être qu’elle a changé d’avis. Croise les doigts pour qu’elle t’offre son abricot en guise de dessert !

— Ouais, on verra ça !

— Désolé mais il faut que j’y retourne, Flo.

— Ça marche. Bon courage et profite bien cet aprèm’ !

— J’y compte bien ! À tout à l’heure et quoi que tu fasses, garde des forces pour moi ce soir, d’accord ?

— T’inquiète pas pour ça bébé, j’en aurais toujours des forces pour toi !

— J’ai hâte ! Allez, à plus.

— Bye, Jenny. »

Il raccroche avec un petit sourire satisfait affiché sur son visage, comme à chaque fois qu’il parle avec sa petite amie au téléphone.

Depuis qu’ils sont ensemble, tout se passe à merveille et la grande complicité sexuelle qu’ils avaient auparavant s’est non seulement renforcée, mais a aussi contaminé les autres aspects de leur relation. Ils se complètent parfaitement, à tel point qu’ils se sont déjà demandé l’un à l’autre pourquoi ils n’ont pas sauté le pas bien avant. Ils n’ont pas vraiment trouvé de réponse à cette question, mais il s’avère qu’en fait, tout le temps qu’ils ont passé à se tourner autour a été bien plus important qu’ils ne le pensent.

Durant tout ce temps qu’ils s’imaginent avoir perdu, ils ont en fait construit, petit à petit, ce qu’allait finir par être leur relation ; ils ont fait des erreurs et ont appris de celles-ci, à tel point qu’au moment où ils ont enfin décidé de se réunir, c’est comme s’ils rentraient directement dans une maison toute neuve, parfaitement fonctionnelle et avec une bonne odeur de peinture fraîche.

Leur relation « officielle » n’a beau avoir démarré que très récemment, c’est comme si ça faisait des années qu’ils étaient ensemble ; tout paraît facile et naturel entre eux, ils se comprennent sans se parler, se contentant d’un simple regard de l’autre pour savoir quoi faire ou quoi dire. Cela a été rendu possible par toutes les choses plus ou moins bonnes qui ont jalonné leur histoire, et ce depuis le tout début.

Leur relation comporte des règles quelque peu différentes de celles communément admises au sein des autres couples. Les plaisirs charnels sont au centre de la leur et s’ils s’apportent mutuellement tout ce qu’il leur faut pour être comblé sexuellement, ils ne veulent cependant pas s’interdire, par pure gourmandise, de pouvoir aller butiner çà et là, la seule règle étant de ne rien se cacher et de rester honnête l’un envers l’autre. Il faut une confiance sans faille et une solidité à toute épreuve pour que ce genre de relation soit possible, et la leur comporte ces deux caractéristiques.

Après avoir envoyé un message à Marion pour la prévenir de son arrivée, Florian prend la direction du petit snack-pizzeria « Chez Pedro », non loin du salon, où ils avaient l’habitude de manger lorsqu’ils étaient ensemble. Ils s’installent sur une petite table en bois autour d’une belle pizza ; le fond de l’air est un peu frais, mais le magnifique soleil qui brille parvient à masquer la sensation de froid.

— Je suis contente qu’on mange ensemble, ça faisait longtemps ! lance Marion avant de croquer dans une part de pizza.

— C’est clair ! Désolé de ne pas t’avoir appelé avant, mais je cours pas mal avec le boulot en ce moment.

— C’est pas grave, t’en fais pas, je comprends tout à fait. Maintenant, faut que je t’avoue quelque chose.

— Quoi donc ?

— En fait, le plaisir de manger en ta compagnie n’est pas l’unique raison qui m’a décidée à t’appeler, je voulais te parler d’un truc bien précis.

— Ah, ben dis-moi tout alors.

— Tu te souviens que je t’ai dit que j’avais un mec ?

— Oui, bien sûr. Ça se passe bien à propos ?

— Oui oui ça va, enfin, disons que c’est un peu compliqué depuis quelque temps.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Comme je te l’ai dit aussi, avant moi, il était puceau et il n’avait aucune expérience avec les femmes.

— En effet, et tu m’as aussi dit que tu prenais du plaisir à lui en donner.

— Oui, jusqu’à il y a peu, c’était le cas.

— Et ça ne l’est plus ?

— Disons que c’est différent. Globalement, il sait relativement bien s’y prendre maintenant, mais il reste assez mécanique dans sa manière de faire. Après m’avoir pénétré, si c’est pas moi qui lui dis de changer de position, il peut très bien tout faire dans la même.

— Il est trop effacé à ton goût, c’est ça ?

— Oui, d’autant plus que c’est dommage parce qu’il est devenu vachement endurant et ça pourrait vraiment être top s’il était plus imaginatif. Et puis aussi, il a peur de me sodomiser, il n’ose pas et c’est chiant, car t’es bien placé pour savoir que j’aime beaucoup ça.

— Il a peur de quoi ?

— De me faire mal.

— Il est monté comme un âne ?

— Non, pas du tout, sa queue a une taille tout à fait normale, mais il dit qu’il a peur que j’ai mal. J’ai beau lui dire que non, que j’aime ça, il n’y arrive pas, il bloque.

— Étonnant ça. En général, quand une nana donne la permission à son mec de passer par là, il n’hésite pas !

— Ben lui oui. C’est un mec très doux et très câlin, et c’est cool hein, j’aime beaucoup ça, mais j’aimerais qu’il comprenne que parfois, j’ai envie que nos relations sexuelles soient plus… rythmées et variées on va dire.

— Je vois.

— Et puis aussi, j’ai du mal à lui faire comprendre ce que moi j’aime. J’essaie de lui dire de prendre des initiatives, mais il est trop timoré et de devoir lui demander ou expliquer les choses pendant qu’on baise, ça a tendance à casser un peu le truc, tu comprends ?

— Ça te fait sortir de ton plaisir.

— Voilà, c’est tout à fait ça. Il me dit qu’il fait de son mieux et je vois bien que c’est le cas, mais il a vraiment du mal à se lâcher comme je le voudrais et à trouver les bons gestes pour me faire décoller.

— D’accord, et du coup, tout ça te gêne.

— Ben oui parce qu’en dehors de ça, je me sens super bien avec lui, mais sexuellement parlant, j’avoue que je commence à me sentir assez frustrée.

— Tu lui en as parlé ?

— Oui, et il comprend, mais malgré tout, il y a comme un blocage. Je dis pas que c’est uniquement de sa faute hein, sans doute que moi aussi, j’arrive pas à trouver le bon moyen pour le lui faire comprendre.

— Si vous en avez parlé, c’est déjà une bonne chose. Pour le reste, il lui manque sans doute juste un petit déclic pour qu’il se lâche vraiment.

— C’est ce que je pense et lui aussi d’ailleurs, et il a émis une possible solution qui pourrait l’aider à l’avoir, ce déclic.

— Laquelle ?

— Bon c’est un peu spécial par contre, et là on en vient à la raison pour laquelle je t’ai appelé.

— Tu m’intrigues là !

Marion sourit et commence un peu à rougir en pensant à ce qu’elle s’apprête à demander à Florian.

— Voilà, j’ai beaucoup parlé de toi avec Nathan. Ah oui, il s’appelle Nathan à propos ! Donc je lui ai beaucoup parlé de toi, surtout au niveau de l’aspect sexuel, je lui ai dit que c’est toi qui m’avais bien débridée sur pas mal de choses, que c’est toi qui m’as initiée à la sodomie, etc., il a bien compris que sexuellement parlant, ça collait super bien entre toi et moi et du coup, il s’est dit que ça serait peut-être une bonne chose qu’il puisse voir comment tu t’y prends.

Florian ouvre de grands yeux.

— C’est-à-dire, je comprends pas, il veut que je lui explique ?

— Pas lui expliquer, lui montrer.

— Mais comment ?

— Ben, euuuuuh, en fait…

Marion est particulièrement gênée et son teint, légèrement rougeâtre jusqu’à présent, devient écarlate.

— Vu que je sais que tu es assez ouvert niveau sexe et qu’en plus, tu m’as dit que tu étais célibataire, je me disais que peut-être, tu accepterais qu’on baise tous les deux devant lui. Comme ça, il pourrait voir comment tu t’y prends.

— Ah oui, carrément ! Mais c’est lui qui t’a proposé ça ?

— Oui.

— Eh ben, il n’est pas du genre jaloux apparemment !

— Non, ça va de ce côté, c’est sûrement dû à son manque d’expérience aussi. Et puis il a vraiment envie de me satisfaire et il est prêt à en passer par là s’il le faut.

— D’accord. Ben, euh, écoute, pourquoi pas je dirais, je suis pas contre.

Le visage de Marion s’éclaire et un large sourire étire ses lèvres.

— Vrai ? Tu es d’accord ?

— Oui oui. Par contre…

Florian se rend alors compte que Marion ignore encore sa relation avec Jenny.

— Oui ? Dit Marion en continuant à sourire.

— Et bien faudra juste que j’en parle à Jenny avant, c’est tout.

Le sourire sur le visage de Marion s’est à présent effacé et elle interroge Florian du regard.

— Ah oui, c’est vrai que tu n’es pas au courant. Je suis en couple avec Jenny depuis maintenant quelque temps.

— Oh ! Ah ben c’est génial ça, je suis super contente pour toi !

— Merci. Ça s’est fait peu après qu’on se soit vu au salon d’ailleurs, tu avais raison ce jour-là quand tu disais que ça finirait par arriver !

— C’est cool ! Du coup, je suis désolée de t’avoir demandé ça, si j’avais su, je ne t’aurais rien dit, dit-elle, toute penaude.

— Non mais il n’y a pas de soucis Marion, ça tient toujours, sauf qu’il faut que je lui en parle, c’est tout.

— Quoi ? Mais tu ne peux pas la tromper comme ça ! lance-t-elle en commençant à s’offusquer.

— Calme-toi Marion, je vais t’expliquer. Jenny et moi avons une manière de fonctionner assez spéciale, on s’autorise l’un et l’autre à avoir des aventures purement sexuelles avec d’autres personnes à partir du moment où on respecte la règle de tout se dire.

— Ah…, dit Marion, quelque peu interloquée par ce qu’elle vient d’entendre.

— Par exemple, cet après-midi, Jenny va aller s’amuser avec une nana qu’elle a rencontrée il y a quelque temps de ça.

— Ah bon. C’est… pas banal ça !

— Certes, mais c’est comme ça qu’on fonctionne.

— Et elle peut le faire avec n’importe qui ? Homme ou femme ?

— Oui.

— Et toi aussi ?

— Oui. Enfin moi, c’est surtout avec les femmes vu que je ne suis pas bi.

— Et ça ne te dérange pas de savoir qu’elle couche avec d’autres personnes que toi ?

— Non. À partir du moment où c’est purement sexuel, elle peut se taper qui elle veut.

— D’accord, dit-elle d’un air dubitatif.

Florian rigole en voyant Marion qui l’observe comme un extraterrestre.

— Je comprends que ce soit assez spécial pour toi, mais on se fait largement assez confiance pour se permettre ce genre de frivolité.

— Si ça vous convient, c’est le plus important.

— Exact ! Bon, ça tient toujours pour ce que tu veux qu’on fasse ?

— Ben si ça dérange pas Jenny, oui.

— Parfait ! Je lui en parle dès ce soir et je te tiens au courant pour qu’on organise ça, d’accord ?

— D’accord !

Le soir, après le boulot, Florian rentre chez lui où Jenny l’attend.

Ils ne se sont pas encore vraiment installés ensemble, préférant aller parfois chez l’un, parfois chez l’autre. Tous deux n’ont pas vécu en couple depuis très longtemps et même s’ils sont très complices, ils préfèrent y aller en douceur en s’habituant à cohabiter à petite dose.

Jenny est arrivée peu avant Florian et alors qu’il rentre dans l’appartement, elle est dans la salle de bains, sur le point d’aller se doucher.

— Jen’ ? appelle Florian en posant ses affaires.

— Salle de bains ! lance-t-elle.

Il se dirige vers la pièce où sa belle est dans une quasi tenue d’Ève, seul un string cache encore une petite partie de son corps ; faisant face au miroir, elle s’occupe de se démaquiller. Florian la voit de profil, il ne peut s’empêcher d’avoir son regard attiré par sa poitrine, fière et parfaitement remontée, dont les tétons pointent délicieusement.

Il vient se placer derrière elle pour l’enlacer, entourant ses bras au niveau de son ventre et caressant ce dernier avec tendresse ; immédiatement, elle penche légèrement sa tête sur le côté pour offrir son cou aux lèvres de son homme qui ne se fait pas prier pour embrasser à de nombreuses reprises cette peau douce qu’il aime tant. Jenny savoure en passant sa main dans la chevelure de Florian et en observant chacun de ses mouvements dans le miroir, le sourire aux lèvres.

— Ça a été ton après-midi ? demande-t-il entre deux baisers.

— Oh oui ! C’était bien plus agréable que dans l’avion.

— Tu m’étonnes.

Florian pose son nez sur la peau de Jenny et prend une grande inspiration ; l’odeur qu’exhale l’épiderme est quelque peu différente de celle qu’il connaît.

— Hummmmm, Kate a l’air de sentir bon, dit-il en continuant à faire se promener son nez à quelques millimètres de la peau.

— Oui, très ! Désolée, je ne me suis pas encore douchée.

— C’est pas grave ça, je n’ai pas dit que tu sentais mauvais.

Florian descend sa main jusqu’à arriver sur le string, dont il caresse l’intimité qu’il cache, en restant sur le sous-vêtement avant de passer ses doigts en dessous, ce qui ne manque pas d’arracher un soupir à Jenny.

— Il y a son odeur là aussi ? demande-t-il en commençant à jouer avec les lèvres vaginales.

— Sans doute oui, elle y a passé beaucoup de temps à cet endroit, répond Jenny entre deux soupirs.

— Parfait ! lance Florian.

Il relâche Jenny et la fait se retourner puis il l’attrape par les hanches et la soulève pour la faire asseoir sur le meuble du lavabo. Elle pousse un petit cri de surprise avant d’écarter amplement les cuisses, offrant son sexe encore dissimulé par le morceau de lingerie sombre.

Il commence par prendre une grande inspiration en collant son nez sur l’entrecuisse, l’odeur qui envahit ses poumons le fait frissonner, puis il dépose ses lèvres sur le string avant d’écarter le tissu et d’effleurer le sexe du bout de sa langue.

Jenny reprend ses soupirs, elle ronronne et passe sa main dans la chevelure brune de Florian tout en le fixant d’un regard rempli d’envie. Il accentue ses baisers et sa langue se fait bien plus intrusive à présent, elle se faufile entre les lèvres pour sentir la chaleur et l’humidité qui continue de s’accentuer à mesure que les caresses se font plus appuyées.

— Oui Flo, c’est trop bon… continue… fais-moi jouir avec ta langue…, demande Jenny dans un souffle.

Le string gêne Florian et elle ressert ses cuisses juste assez longtemps pour qu’il le fasse glisser rapidement le long de ses jambes ; elle ouvre de nouveau amplement ses compas et il plonge son visage avec gourmandise vers l’abricot juteux qui l’appelle.

Il entoure ses lèvres autour du clitoris et commence à le titiller avec sa langue, jouant avec en aspirant le plaisir liquide qui imbibe toujours plus le sexe qu’il dévore. Jenny fait monter d’un cran le volume de ses gémissements, ses doigts se crispent dans le cuir chevelu de son homme dont les mains finissent par remonter pour aller caresser les seins qui le surplombent.

Il accentue les mouvements de sa langue et aspire toujours plus le clito, comme s’il voulait l’avaler, il le fait rouler entre ses lèvres en poussant lui aussi des soupirs de contentement tant il aime se repaître de cette saveur.

Jenny ondule et se tend sous le coup des délicieuses sensations qu’elle ressent et rapidement, elle finit par se laisser partir dans un orgasme éclatant ; elle est, à présent, totalement avachie sur le meuble où elle est installée et Florian continue de faire se promener sa langue plus tranquillement sur le sexe ruisselant d’excitation, dégustant sans cesse le résultat de ses caresses.

Il finit par se mettre debout pour aller embrasser Jenny à pleine bouche ; elle l’enlace de ses bras et de ses jambes et s’accroche à lui comme si sa vie en dépendait.

— Alors ? La saveur que tu as goûtée t’a plu ? demande-t-elle sans trop éloigner ses lèvres de celles de son petit ami.

— Comme toujours, mais je n’ai senti que la tienne, répond-il alors que Jenny lui suce la lèvre inférieure.

— Et toi alors, il y a une autre odeur que la tienne par là ? dit-elle en allant passer sa main sur le sexe de Florian, encore emprisonné de sa prison de tissu.

— Non, il y a juste l’odeur de mon envie de toi.

— Hummmm, je peux aller vérifier ?

— Fais comme chez toi, chérie.

Jenny sourit et se met debout pour commencer à effeuiller Florian qui la laisse faire alors que de son côté, ses doigts ne cessent de parcourir la peau douce de sa femme. Une fois la chemise enlevée, elle vient embrasser le torse nu qui lui fait face en déboutonnant le pantalon et dès que ce dernier est au sol, elle s’accroupit, regardant tout en se mordillant les lèvres les contours de la queue déjà bien bandée qui se dessine sur le tissu du sous-vêtement.

Elle embrasse et caresse doucement de ses lèvres un sexe qui semble supplier qu’on le libère, ce qui finit bien vite par arriver quand Jenny décide de baisser d’un trait le boxer. Un sourire étire sa bouche alors que la bite qu’elle vient de relâcher se déploie devant ses yeux avides ; de sa langue, elle vient effleurer le bout du gland duquel suinte déjà une belle goutte de liquide, signature de l’excitation qui anime Florian. Ce dernier regarde sa belle jouer avec son sexe en poussant des soupirs discrets, puis bien plus sonores lorsqu’elle décide de l’engloutir.

Elle se met à sucer avec passion cette tige qui ne cesse de se rigidifier à mesure que ses mouvements se font plus rapides ; elle emprisonne le gland entre ses lèvres tout en la branlant rapidement, aspirant le tout à grand renfort de bruits de succion agrémentés des soupirs des deux amants. Jenny met toute son énergie dans cette fellation et étale, sous les yeux d’un Florian aux anges, toute sa science en la matière, et Dieu sait qu’elle en a !

Elle lance de temps en temps des regards profonds vers le visage déformé de plaisir qui ne cesse de l’admirer tout en ne laissant aucun répit à cette queue qu’elle aime tant ; elle la parcourt de haut en bas, du bout de la langue ou du creux de ses lèvres, au gré de ses envies.

— Mets-toi debout ma belle, j’ai trop envie de toi ! finit par exiger Florian.

Jenny sourit en donnant encore quelques coups de langue sur le gland gonflé et imbibé de salive, puis elle se relève et se met de dos ; elle se penche au-dessus du lavabo et commence à tortiller du cul tout en fixant Florian d’un regard particulièrement obscène.

Il prend sa queue d’une main pour se masturber tranquillement tandis que de l’autre, il passe ses doigts sur le sexe toujours aussi trempé qu’il s’apprête à prendre. Il s’approche, cale son gland entre les lèvres intimes et avance lentement ; une fois sa bite entièrement en elle, il agrippe les hanches de sa belle et commence à la pénétrer.

Jenny ferme les yeux et se mord ostensiblement les lèvres en dégustant ces délicieuses ruades ; elle ne cesse de gémir et Florian ne dévie pas son regard de sa queue qui glisse parfaitement dans ce fourreau doux et chaud. Il relève ensuite le visage pour contempler le reflet de Jenny dans le miroir, elle est complètement absorbée par les sensations qu’elle ressent, savourant chacun des mouvements du sexe qui la visite.

Elle finit par croiser le regard de Florian dans le miroir et lui sourit, se mordillant les lèvres d’une manière qui rajoute encore une bonne louche à l’excitation ambiante. Florian enlace alors Jenny et se colle à elle tout en continuant à la prendre, ils s’observent tous deux dans le miroir, leurs corps vibrant des chocs qu’ils donnent et reçoivent.

— J’aime te sentir en moi… vas-y plus fort… plus fort…, lui réclame Jenny, au creux de l’oreille.

Sans la lâcher, il accentue ses coups de reins, faisant trembler encore plus le corps qu’il possède ; Jenny hurle son plaisir en fermant les yeux pour ressentir au mieux les assauts de son étalon.

Florian relâche Jenny et agrippe de nouveau ses hanches pour intensifier sa pénétration, le regard vissé sur les fesses dont la peau s’agite à chaque coup de boutoir ; il grogne de plus en plus, signe de sa jouissance toute proche.

— Je veux que tu jouisses Florian, jouis pour moi ! lâche-t-elle, la voix tremblante.

Il accélère, encore, et finit par s’immobiliser en elle en lançant un râle profond, ses doigts crispés autour de la taille de Jenny qui gémit aussi en sentant une douce chaleur s’épancher en elle. Il donne de petits coups brefs, mais puissants pour parfaire son éjaculation, ce qui contente la belle brune qui sourit en voyant le visage de son homme, déformé de plaisir, dans le miroir.

Une fois l’intensité de l’éjaculation un peu moins grande, il l’enlace à nouveau, cette fois-ci pour l’embrasser langoureusement ; Jenny tortille lentement ses fesses pour essorer au mieux la queue qui l’occupe encore, puis cette dernière finit par sortir.

Florian fait descendre sa main vers l’intimité chaude et entrouverte pour y glisser deux doigts, il sent la chaleur de son sperme et après en avoir imbibé ses phalanges, il porte ses doigts vers la bouche de sa partenaire qui ne se fait pas prier pour les lécher. Il n’hésite pas une seconde quand elle avance son visage et ils s’embrassent à pleine bouche durant un long moment.

Ce délicieux petit intermède, qui n’est qu’un prélude à la soirée très chaude qui s’annonce, fait que Florian se souvient alors de la demande de Marion, mais il décide de ne pas en parler tout de suite. En effet, il s’est peut-être avancé un peu en disant oui à Marion pour sa demande, car étant son ex, Jenny pourrait y trouver quelque chose à redire, et ce même si c’est loin d’être une jalouse maladive.

À une époque, elle ne pouvait pas blairer Marion et même si ce temps est révolu, elle conserve peut-être encore une certaine rancur envers la jeune femme, donc Florian pense qu’il est préférable d’y mettre les formes avant de lui en parler et d’attendre un moment, disons plus propice.

Ce moment ne met pas longtemps à arriver et c’est après une nouvelle séance de baise assez musclée, pendant laquelle le derrière de Jenny a subi bien des outrages, qu’il se décide à lui parler.

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