17.
— pourquoi tu fais ça ? demanda Damien une fois dans la rue.
Malgré la nuit tombée, il ne pouvait sempêcher de regarder autour de lui, à la recherche des regards des passants, qui finalement, ne faisaient que passer.
— parce que jen ai envie. Jaime ta compagnie et jaime baiser avec toi, même si ta queue est un peu courte. Mais si je dois avoir un amant, ce nest pas pour retrouver ce que jai déjà à la maison. Ta sensibilité envers les femmes, ta passion pour les dessous et les chaussures, et quand tu mas dis quado, tu te travestissais, alors jai eu lidée de faire de toi une femme. Mais une femme avec une queue. Ne tinquiète pas, je ne te demanderai pas de te faire poser des seins. Voila. Pour résumer, je veux que mon amant soit un travelo.
Damien sarrêta net.
— tu es sérieuse ?
— daprès toi ?
Evidemment quelle était sérieuse. Sinon, pourquoi aurait-elle fait tout ça ?
— allez arrête de gamberger. Je suis sure quau fond de toi, tu en as envie. Et puis ta tenue est très bien pour commencer. Plus tard, on verra pour les jupes, les talons hauts, etc. Profite. Après promis, on fera lamour autant de fois que tu voudras. Ou pourras, ajouta-t-elle avec un petit sourire espiègle.
Damien finit pas se détendre. Enfin, juste un peu. Lentrée au restaurant, bondé, se fit dans lindifférence totale du maitre dhôtel. Il les plaça à une table presquau milieu de la salle. Damien restait sur le qui-vive, observant les autres clients pour guetter leur regards à son encontre, guetter leur réaction lorsquils découvriraient quin est habillé en femme.
Mais encore une fois, il nen fut rien. Tout le monde lignorait. Malgré tout, il eut du mal à apprécier son repas que Bérénice lui offrit.
Une fois revenu dans la chambre, Damien ny tint plus. Il prit Bérénice dans ses bras et lembrassa aussi fougueusement que passionnément. Tant pis pour sa réaction et les conséquences.
Bérénice passa ses bras autour de son cou et répondit à son baiser.
— prends-moi maintenant, ma petite chérie, souffla-t-elle en déboutonnant le pantalon de Damien
Toujours bouche contre bouche, ils tombèrent sur le lit. Damien sortit son sexe de son écrin de satin, remonta la jupe de Bérénice, écarta le string et senfonça en elle sans sarrêter.
Trop excité, il fit quelques allers retours avant déjaculer dans le vagin de son amante.
— eh bien ma chérie, jespère que tu ne vas pas tarrêter là. Parce que je nai pas eu mon orgasme.
— tinquiète ma puce, on ne fait que commencer.
Damien finit de se déshabiller. Il sallongea sur sa compagne et déboutonna lentement le chemisier. Il sortit les seins de leur prison et lécha les tétons durs.
— oh oui, comme ça, continue, cest bon, minauda Bérénice.
Il abandonna les seins, retourna Bérénice et dégrafa la jupe quil fit glisser, en même temps que le string, le long de ses jambes gainées de bas couture noirs.
— humm, jadore tes bas, dit-il. Cest très excitant.
Il caressa doucement les jambes, remontant vers les cuisses, les fesses. Il les embrassa, lune après lautre, se dirigeant vers son intimité quil venait de pénétrer.
Bérénice se retourna, lui offrant ce quil cherchait. Il lapa son jus auquel se mêlait un peu de son sperme.
Comme il lavait déjà fait mainte fois au cours de ces dernières semaines, il lui donna un premier orgasme rien quavec sa langue et ses doigts. Mais à peine avait-elle repris ses esprits quil la pénétra à nouveau. Cette fois, il tint la distance et Bérénice jouit une deuxième fois avant que lui ne se vide dans son vagin rendu stérile par des pilules contraceptives.
Damien se dirigea vers le mini bar et ramena deux mignonnettes quils burent au goulot après avoir trinqué.
— ça va ma chérie ? demanda Damien.
— oui, cest un bon début.
— gourmande !
— je vais me refaire une beauté, dit-elle en sautant du lit.
Damien la suivit dans la salle de bains. Il la regarda refaire son mascara, remettre du rouge à lèvres.
Comme elle était belle dans sa lingerie en dentelle, perchées sur ses escarpins à la semelle rouge.
Il repensa à la discussion quils avaient eue sur le trottoir en allant au restaurant. Bérénice voulait faire de lui une femme, elle voulait baiser avec un travelo. Mais lui, accepterait-il de se féminiser, se maquiller, mettre une jupe ? Il lavait fait dans sa jeunesse, mais il avait changé depuis. Et Bérénice exauçait déjà tous ses fantasmes. Elle était belle, sexy, désirable. Et il la désirait. Son sexe aussi. Il sapprocha dans son dos. Le miroir renvoyait leurs deux reflets. Sa main saventura sur les lèvres et le clitoris.
Bérénice souvrit.
Il la caressa un moment puis il força à se pencher. Il la pénétra à nouveau.
Ils se regardèrent faire lamour dans le miroir. Bérénice gémissait de plaisir, se mordait les lèvres.
— oh oui, oh oui, cest bon, cria-t-elle. Baise-moi fort !
Damien sexécuta. Sa queue encore plus lisse depuis qul navait plus de poils glissait dans le conduit vaginal. Ses couilles tapaient contre les cuisses de son amante.
Bérénice fut emportée une nouvelle fois par lorgasme. Encore une fois, Damien continua de la pilonner en attendant le sien.
— notre première nuit ensemble, dit Damien.
Allongé sous la couette, il serrait Bérénice contre lui. Après leurs ébats, ils avaient pris un douche ensemble. Mais malheureusement, Damien ne put remettre le couvert une quatrième fois.
Nus, collé à son dos, Damien caressait les seins de sa compagne illégitime. Une main saventura vers son sexe qui était toujours humide.
— tu as encore envie ?
— oui, souffla-t-elle.
Le sien se dressa. Il roula sur elle, la pénétra lentement.
Ils firent lamour une dernière fois, doucement, tendrement. La jouissance, silencieuse, les terrassa.
18.
Le réveil sonna à huit heures, tirant Damien et Bérénice des bras de Morphée.
— bien dormi ma chérie ? demanda Damien
— comme un bébé, dit-elle. Et toi ?
— ma meilleure nuit depuis une éternité.
Ils sembrassèrent longuement. Damien retrouva sa vigueur et firent lamour une nouvelle fois. Puis une deuxième sous la douche.
Bérénice shabilla. Toujours aussi sexy mais avec des bas plus classiques. Damien retrouva les vêtements de la veille.
— même aujourdhui, je mhabille comme ça ?
— bien sur ma chérie. Il ny a pas de raison. Tout sest bien passé hier soir. Pourquoi ça ne continuerait pas.
Un peu à contrecur, Damien passa le tanga en dentelle, essayant de cacher son pénis comme Bérénice le lui demanda. Il se regarda dans le miroir. La tenue était vraiment androgyne. Ni femme, ni homme, mais un peu les deux à la fois.
Damien reprit le volant vers la petite fabrique de lingerie en banlieue de Nantes, vers Carquefou.
Ils furent accueillis par Christèle, la gérante de la PME et aussi créatrice de la ligne de lingerie.
— bonjour Christèle. Comment tu vas ?
— bien. Et toi ?
— pas mal. Je te présente Damien, un ami.
— bonjour Damien. Bienvenu.
Christèle expliqua que le site nhébergeait que les bureaux de création. La production était faite en Tunisie. En attendant davoir suffisamment de volume de vente pour faire produire sur place.
Toutefois, elle remarqua les vêtements de Damien et surtout la trace que laissait le tanga à travers le tissu du pantalon.
Bérénice et Christèle passèrent la matinée à évaluer les nouveaux produits, estimer le volume des ventes et la quantité quelle pourrait prendre cette fois.
Ils allèrent déjeuner au Mc Do tout proche. Ils discutèrent de tout et de rien. Christèle questionna Damien sur ses goûts en matière de dessous féminin, sans faire allusion à ce quelle avait remarque plus tôt.
Puis revinrent dans les bureaux et plus particulièrement dans lentrepôt. Bérénice lui demanda dapprocher la fourgonnette pour charger les cartons quelle emmenait.
Christèle désigna la pile des boites quelle devait prendre.
— tu peux ten charger ? demanda Bérénice à son amant.
— pas de souci.
Les deux femmes le regardèrent travailler. Lorsquil se baissa pour prendre le dernier carton, Christèle eut une vue imprenable sur la dentelle du tanga. Elle fit signe à Bérénice pour lui monter sa découverte.
— je sais, chuchota-t-elle. En fait cest moi qui lai forcé à shabiller ainsi.
— oh, je vois. Cest ton
— amant ? Oui ! Merci Damien. Tu nous retrouves devant ?
Il ferma les portes et démarra.
— oui, cest mon amant expliqua, Bérénice. Ça fait presquun an maintenant. Jai profité de venir te voir pour passer notre première nuit ensemble. Mais comme il aime beaucoup la lingerie et les chaussures, jai décidé de le travestir. Je trouve que cest encore plus excitant.
— si tu le dis enfin, du moment que tu prends ton pied et tu vends mes dessous, ça me va.
— tiens, jy pense. Je pourrais démarcher les travestis et transsexuels. Ça te gênerait ?
— du moment que je fais du chiffre daffaires. Et si ce nest pas chez moi, cest à la concurrence quils iront. Alors pourquoi pas. Tu as carte blanche.
— super. Merci. On se revoit dans trois mois ?
— dans trois mois.
Elles se firent la bise.
— amuse-toi bien, ajouta Christèle alors quelle regagnait la voiture.
— jy compte bien !
Damien conduisit sur le chemin du retour. Le peu de monde sur lautoroute lui permit de conduire la main posée sur la cuisse de Bérénice. Parfois, elle saventurait plus haut. Bérénice appréciait et lui faisait savoir en lui facilitant la tâche et par ses gémissements. Dailleurs, elle avait rapidement quitté son string noir.
Damien gara la voiture dans le parking souterrain, vers les places les plus éloignées.
— jai envie que tu me prennes une dernière fois.
— ici ? demanda Damien surpris
— oui, ici, sur le capot
— mais si on nous voit ?
— mais cest ça qui est excitant !
— tu es folle !
— cest de ta faute.
— ben voyons. Tu ne veux pas quon aille chez moi plutôt ?
— avec ce que jai derrière. Je nai pas envie quon me pique le Kangoo. Allez, sil te plait, jen ai trop envie. Regarde comme je mouille.
Bérénice prit sa main et la plaqua sur son sexe.
— alors ?
— ben cest que lendroit ne me donne pas vraiment envie.
— oh quelle chochotte ! Allez viens.
Elle descendit de la voiture, se plaça devant et remonta sa jupe sur ses hanches.
— allez, je tattends. Ma chatte a faim de ta langue et de ta bite. Dépêche-toi sinon, je vais voir le gardien dans cette tenue et je lui dis que tu as voulu me violer.
— tu es une belle salope. Une salope que jaime à la folie.
Damien la rejoignit, saccroupit devant elle et lécha sa chatte trempée. Puis comme demandé, il lui fit lamour sur le capot. Ses cris de jouissances résonnèrent un moment dans le parking. A son tour elle sagenouilla et le suça jusquà avaler sa semence.
— merci mon chéri pour ces deux jours avec toi, pour cette nuit torride. Tu mas fait jouir comme jamais. Jy retourne dans trois mois. Tu maccompagneras ?
— merci à toi de mavoir demandé de venir. Je taime Bérénice. Et oui, je viendrais avec toi dans trois mois. Jai hâte. Je taime.
— je taime aussi Damien. Et jaime notre relation. Mais ne compte pas sur moi pour quitter mon mari. Notre relation na de sens que parce quelle est ainsi. A lundi ?
— à lundi mon amour.
Ils sembrassèrent longtemps, retardant le plus possible les adieux.
Bérénice remonta dans la voiture, offrant à son amant une dernière vision de son sexe maculé des sécrétions de leur coït.