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Plus dure sera la chute – Chapitre 4




[ ce récit est inspiré de faits réels ]

[ flashback ]

Je suis à nouveau dans ma chambre de bonne. Je ne sais pas comment jai pu y parvenir : autour de moi, tout était flou, comme voilé par un brouillard. Et dans ma tête, cette pensée lancinante « Cest fini Non, ce nest pas possible ! Jennifer Je taime ! Reviens-moi, ne me laisse pas dans cette détresse ! »

Je reste prostré sur une chaise, la tête entre les mains, revivant par la pensée tous les moments merveilleux que nous avons partagés. Je vis dans un rêve ; mais ce rêve se transforme en cauchemar lorsque ce cruel constat simpose à moi : cest fini ! Jennifer, pourquoi es-tu aussi cruelle ?

Je ne mange plus. À quoi bon ? Je nai même pas faim Perdu dans mes pensées, je ne perçois plus lécoulement du temps. Jarrive encore à comprendre que plusieurs jours doivent sêtre écoulés depuis mon retour : derrière la fenêtre, la nuit succède à la clarté. Je dois certainement massoupir de temps en temps, la tête sur la table. Cette table sur laquelle trône le seul instrument qui soit encore capable de mesurer lécoulement du temps : une bouteille de rhum, dont le niveau baisse progressivement. Oui, je bois le rhum du condamné pas celui qui attend son exécution mais du condamné à vivre, alors quà lintérieur de lui-même, il est déjà mort. Mort damour

[ flashback ]

Jémerge brusquement de ma torpeur ; une idée vient de simposer à moi, qui tient en un seul mot : vengeance ! Il doit y avoir un ou une coupable, quil faut châtier. Sévèrement. À la hauteur de la souffrance qui me terrasse. Oui, mais qui ? Nous ne sommes que deux : Jennifer et moi Alors, elle ? Je ne sais pas où la trouver… Il ne reste que moi. Je reconnais que je suis aussi responsable quelle, complètement dépendant de cette nouvelle forme de plaisir sexuel que Jennifer ma fait découvrir et ma donné sans compter. Le sexe Voilà ! Cest lui le responsable de mon malheur : cest lui que je dois punir !

Je me mets debout ; mes jambes arrivent à peine à me soutenir. Avec difficulté, je vais jusquau buffet et ouvre lun des tiroirs. Dans la pénombre, lacier luit faiblement. Une lame mais pas nimporte laquelle. Il men faut une qui soit capable de châtier le plus cruellement possible la cause de mon désespoir : ma verge. Fébrilement, jécarte les lames les plus tranchantes : il faut que la punition soit extrêmement sévère. Mon choix se porte sur un couteau à pain ; sa lame comporte des dents semblables à celles dune scie. Voilà ce quil me faut !

Debout contre la table, jobserve mon sexe en érection que je maintiens sur le plateau de bois dune main qui se veut ferme. À quel endroit vais-je le trancher ? Le plus près possible du pubis, afin quil en subsiste le moins possible, mais au-delà du scrotum à cause du diamètre important de la base de la hampe. Jhésite ; cela doit faire très mal Mais ce membre doit payer cher le malheur dont il est responsable !

Je ressens le froid de lacier. Jappuie légèrement sur la lame et la fais glisser. Les dents entament lépiderme, y provoquant une entaille peu profonde sur laquelle perlent quelques gouttes de sang. Jhésite encore Je ferme les yeux et, dun geste rapide, je commence à trancher. Une brûlure. Je sens les fibres qui cèdent en crissant sous la lame. Une douleur indicible menvahit… Je me force à regarder. Ce que je vois tout dabord, cest le sang. Puis, à travers mes yeux embués de larmes, je distingue une profonde blessure dont les lèvres largement ouvertes laissent apercevoir des lambeaux de chair à moitié arrachés. Et tout ce sang qui se répand sur la table Mais, même si la blessure est profonde, il en reste encore autant à trancher ! Tenant fermement la partie à moitié désolidarisée de ma verge, je scie avec détermination les chairs qui la retiennent encore à mon corps. Cest fait ! La souffrance est abominable Mes jambes ne me soutiennent plus. Je meffondre. Sur la table qui monte à ma rencontre, juste avant de perdre connaissance, je regarde avec indifférence ce ridicule petit morceau de viande, responsable de mes tourments, baigner dans une mare de sang.

[ flashback ]

Je reprends un peu conscience ; je dois être dans un véhicule car la couche sur laquelle je suis allongée me transmet les cahots de la chaussée, et je ressens la force dinertie lorsque ce véhicule freine ou change de direction. Un avertisseur sonore spécial retentit au-dessus de moi. Certainement une ambulance… Je replonge dans linconscience.

[ flashback ]

Alors, on se réveille enfin ?

Jessaie douvrir un il, que je referme aussi vite, aveuglé par la clarté qui baigne la pièce. Jai quand même eu le temps de distinguer une silhouette vêtue de blanc : une infirmière, certainement. Je dois être dans un hôpital. Je ne sens pas mon corps. On a dû me bourrer dantalgiques Je repars dans mes rêves.

[ à suivre ]

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