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Lard et saucisson – Chapitre 1




La Kaiser Jeep M715 décapotable filait dans l’air dense et lourd de cette saison estivale. Le pick-up traversait les denses forêts fossilisées de pins à cônes épineux du Sud-Est des États-Unis. L’habitacle spacieux aux sièges bien rembourrés était occupé par une femme et un homme.

La femme s’appelait Julia Barrientos.

Julia portait une légère robe chemise en flanelle qui battait dans le vent. Les motifs donnaient cette impression de regarder le plafond d’un ancien temple grec à travers un kaléidoscope. Au volant du pick-up, chaussée dans des bottines, elle n’utilisait que rarement les pédales.

La route silencieuse n’était qu’une ligne droite plate qui semblait ne jamais se terminer. Les chaudes et poétiques contrées des beaux paysages étaient idylliques pour les deux amoureux. Il régnait une chaleur où la sueur leur collait à la peau.

L’homme s’appelait Thierry Barrientos.

Thierry portait l’accoutrement typique des paysans marginaux qui fuyaient leur joug pour aller dans les déserts chercher la liberté. Sa chemise rouge et blanche ouverte, son jean délavé et ses espadrilles sans lacets étaient accompagnés d’une paire de lunettes de soleil.

L’homme considérait sa femme de la tête aux pieds pendant qu’elle conduisait. Elle était belle. Sa fine silhouette épousait les longs plis onduleux de la robe flottante qui appelait les zéphyrs.

Thierry ne connaissait pas ce pays, et Julia non plus, mais le bougre et la coquette étaient un beau couple dévoré d’amour et de désirs. Cet enthousiasme mutuel avait transpiré dans leur escapade où ils erraient dans les hôtels miteux de la région. Leurs dernières nuits n’avaient rien d’un amour chaste, et en fin de compte, ce n’était pas plus mal.

L’air embaumait la résine. Une riche odeur d’humus s’échappait de la forêt. C’était une chape de plomb ensoleillée qui s’abattait dans la touffeur des conifères. Des effluves anisés apportaient une note de fraîcheur dans ce désert aride. Leurs liens charnels s’étaient renforcés au cours de ce périple et c’était cet ensemble qui consolidait leur union.

Cependant, Thierry avait faim.

Faim d’amour charnel, oui, mais c’est une tout autre faim qui demandait à être satisfaite à cet instant. Il était bien plus de midi, même si aucun d’eux ne prêtait réellement attention à l’heure qu’il était durant ces vacances.

Ce matin, ils s’étaient levés tôt. Ils avaient déjeuné à la hâte sur les coups de six heures avant de quitter l’hôtel. Après une longue balade dans un vaste jardin, la promenade s’était finie entres siestes, whisky et sexe jusqu’à onze heures… ou quelque chose comme ça.

J’ai envie de charcuterie, dit-il.

Moi aussi, j’aimerais bien casser la croûte…

Thierry sourit à cette expression et, prenant une voix de loup de dessin animé, ajouta :

Y a pas que la croûte que je compte casser, et à la casserole, c’est toi qui vas y passer !

Julia rit et fit mine de le frapper avec son petit poing.

Reprenant le volant des deux mains, elle continua de suivre la route éternellement vide, comme l’estomac des deux crève-la-faim. L’embarras des gargouillements camouflés par le vrombissement du moteur occasionnait une susceptibilité morale particulièrement grande. Il était maintenant clair que la chasse au casse-dalle était déclarée.

Même s’ils ne savaient pas où ils allaient.

*

Après avoir aperçu toute la faune et la flore que pouvait offrir la région, il devait déjà être autour de treize heures, mais il n’y avait rien. Au regard de la situation, et tel un lion de Tanzanie que la cruelle faim dévorait, les pleurs confessèrent la faiblesse du bougre.

Arrête de te morfondre ! rit-elle.

J’ai faim ! Tu ne sais pas ce que c’est d’avoir faim !

Qu’est-ce que tu racontes ?

Je me conforme à la vérité positive des faits. Trois feuilles de laitue et une Vittel ne me suffisent pas ! J’ai besoin… Non, j’ai VRAIMENT besoin de viande, tu comprends ? Je pourrais…

Thierry s’arrêta en regardant les jambes de sa femme. La robe légère jouait avec le souffle du vent et dénudait en bonne partie la cuisse droite. La raison tentait de prendre le dessus sur la folie et lui intimait, à juste titre, cette phrase pleine de sagacité : « Tu n’iras pas plus loin. »

Tu pourrais quoi ? demanda-t-elle.

Il posa une main sur cette belle cuisse tendre et dorée au soleil.

N’envisage même pas de faire un barbecue avec mes gambettes.

Ah ! Madame ne veut pas se sacrifier ! (Il soupire.) Ma vanité me perdra…

Thierry tourna soudainement la tête, lut un panneau routier, et s’exclama :

Haha ! Fini la route 64 ! Ducktown droit devant ! Voyons voir les spécialités locales.

Ni une, ni deux, la demoiselle appuya sur l’accélérateur et le véhicule s’en alla dare-dare pour parcourir la distance qui les séparait du village. Son mari s’amusa à constater qu’elle considérait les limitations de vitesse comme des suggestions de vitesse.

Voir sa douce avec tant d’atouts était un charme dont il s’enivrait.

*

Une fois arrivés, ils découvrirent le dénommé Ducktown.

Le village était pittoresque ; comme les autres.

Semblait-il avoir été construit hasardément avec toute la subtilité américaine des vieux villages parsemés dans les endroits paumés. C’était un méli-mélo d’architectures et d’époques qui semblait tout bonnement impossible à déterminer.

L’entrée du village ouvrait abruptement la forêt comme une blessure ouverte s’élargissant rapidement pour former une assez importante vallée déboisée où semblaient s’accrocher çà et là les bâtisses constituant la modeste agglomération.

Le chemin qui s’ouvrait menait immédiatement à une boutique. La devanture écarlate et les néons d’un blanc pur étaient absolument sans équivoque. La pancarte rectangulaire clouée contre un bout de bois planté dans la terre sur le bas-côté de la route sans asphalte annonçait l’activité de la boutique : une boucherie.

Génial ! À moi les tronçons de chorizo grillé !

Tu ne trouves pas l’endroit un peu bizarre ? demanda-t-elle.

J’en mangerai du premier coup de madère jusqu’au dernier verre de punch !

Tu m’écoutes quand je te parle ?

Hein ? Non, non. Je n’ai jamais eu la patience de t’écouter depuis notre rencontre.

Crétin ! Je suis sérieuse ! Regarde autour de toi !

Tandis que le moteur tournait encore en face de la boucherie, le bougre prit la peine de faire une petite inspection du village depuis le siège passager. À peine plus loin que la boutique se trouvait un manoir pluricentenaire. En succession rapide, il y avait une série de maisonnettes ouvrières presque aussi anciennes, un transformateur électrique hors d’âge et une scierie qui, au bruit comme à l’odeur, était encore en activité. Cette usine, un peu à l’écart sur une butte, était coiffée d’une cheminée crachant de la fumée noirâtre.

En face de la boucherie, c’étaient une école, une chapelle, une poste et une gendarmerie qui étaient présentes. Elles avaient toutes la particularité d’être barricadées de vieilles planches.

Ducktown donnait l’impression sibylline qu’il avait été construit à flanc d’une colline. Un seul coup d’il rapide lui donnait un aspect accueillant et, pour ainsi dire, plutôt charmant. Cependant, quelque chose de froid et indéfinissable planait dans l’air.

C’est un peu bizarre, c’est vrai, mais on va juste s’empiffrer.

Je préfère reprendre la route et voir si on…

Julia n’eut pas le temps de chercher des excuses que son mari l’embrassa sans crier gare. Une main sur la nuque et l’autre sur le minou, il la masturba avec tendresse. Le bouton rose gentiment massé et la vulve pénétrée par deux doigts suffirent à calmer toutes ses peurs.

Alors, ça va mieux ?

Tu me prends par les sentiments, c’est injuste ! De toute façon, j’ai le volant, alors je vais prendre cette fichue route ; mais tu peux continuer à me branler.

Thierry recula son siège et plutôt musclé, il prit sa femme dans ses bras pour l’asseoir sur ses genoux. Ils étaient face à face.

Arrête, je ne suis pas un jouet ! rit-elle.

Tu es ma petite plume !

Aussitôt la phrase prononcée, il déboutonna son jean et sortit sa queue rigide. Le meilleur endroit pour son sexe, c’était bien sûr celui de sa compagne. Stimuler ce minou rasé était le meilleur moyen de la détendre et d’obtenir tout ce qu’il voulait. Il suffisait de la masturber quelques secondes pour qu’elle perde tous ses moyens.

On va nous voir !

On s’en fout des autres, chérie. Approche-toi.

Julia se cala contre le torse de Thierry et se laissa pénétrer. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas eu l’occasion de baiser dans une voiture, en plein milieu d’un village miteux, et c’était délicieux. Il traçait lentement son doigt autour du clitoris gonflé et elle adorait les sensations qu’elle ressentait entre les cuisses, au point qu’elle commençait à faire des va-et-vient avec son bassin pour avoir le contrôle de la pénétration.

Hm, petite coquine !

C’est ta faute ! Ta faute !

J’espère être toujours en tort, dans ce cas !

Les lèvres rosies et gonflées, la cyprine coulait sur la queue de son mari, ce qui permettait de s’essayer à quelque chose de plus sympathique.

Julia se leva légèrement pour se déloger du sexe. Elle le saisit dans sa main et essayant de se détendre, elle enfonça le gland dans son cul. Elle ressentait presque une légère douleur, alors elle se retira et réessaya de nouveau. Elle devait calmer ses ardeurs, mais elle avait un besoin frénétique de se faire sodomiser tout de suite.

Chaque fois que le gland rentrait un peu plus en elle, son anus se dilatait, et son corps se décontractait. Finalement, après quelques essais, elle réussit enfin à se fourrer toute la longueur de la queue dans son cul.

Merde, t’es une sacrée allumeuse !

Allez, je suis prête ! Encule-moi !

Sa chatte était ruisselante. À mesure qu’elle se faisait enculer, elle se frottait le clitoris avec plus d’intensité. Elle en profitait aussi pour récolter sa mouille et enduire la queue de son mari pour bien lubrifier le matos,

Thierry lui saisit les chevilles, les posa sur ses épaules, et exposa le cul de sa salope anale. Le cul fermement serré autour de sa queue était une expérience qui le laissait dans un état extatique. Julia voulait que tout rentre là-dedans ; elle voulait sentir les couilles frapper ses fesses pendant que sa bite entrait et sortait en elle. Elle voulait qu’il le regarde dans les yeux pour lui dire qu’elle était une petite garce. Une gamine trop bête pour ne pas réussir à imposer ses idées dès qu’elle avait une bite dans le cul.

Il fallut attendre l’orgasme ultime pour mettre fin à cet ébat dans la voiture. Le moteur de la Jeep tournait encore et leur excitation tournait à plein régime.

Julia essuya le sperme et la cyprine en recueillant les liquides dans ses mains pour lécher ses doigts. Thierry rangea sa bite et remit son pantalon. Quand la jouvencelle — à l’anus bien dilaté — se remit sur le siège conducteur, elle dit simplement :

D’accord, tu as gagné. On va manger ici.

J’aime comme tu parles !

Voyant l’enseigne rouge sang comme un fanion répondant en signaux aux envies de son estomac, Julia gara le pick-up sur une des quelques places de parking.

Le silence soudain du vent et du moteur renforça le vacarme de la scierie. L’air ici était moins lourd ; pour ne pas dire plutôt frais. Le couvert des arbres cernant la bourgade et l’ombre portée de la butte donnaient à ce début d’après-midi une lumière semblable à un début de soirée.

Thierry, je…

Julia allait dire quelque chose d’humoristique, mais elle se ravisa subitement quand ses yeux rencontrèrent la photo qui ornait la pancarte.

Qu’est-ce qu’il y a, chérie ?

Thierry la regardait avec circonspection avant de tourner le regard dans la même direction qu’elle en gardant un air dubitatif. Il avait toujours eu peu de patience pour ce qu’il persistait à appeler ses vapeurs de femme ménopausée précoce, mais sa respiration à lui aussi s’arrêta net en rencontrant l’image qui ornait la fameuse affiche.

O. K., alors ça, c’est… vraiment particulier…

Julia pensa que ce n’était clairement pas le mot. Sous la clarté crépusculaire presque infernale de cette vallée, ce n’était vraiment pas le mot. « Étrange », oui, peut-être. « Glauque », certainement. « Particulier » ? Décidément, non.

Ce qui devait être une photographie du propriétaire de la boutique occupait bien à elle seule un bon quart de l’espace publicitaire offerte par la pancarte. Il s’agissait d’un être aux traits épais et porcins, les joues larges, les pommettes saillantes et un sourire à la fois bonhomme et carnassier.

Bonhomme, parce qu’il exsudait des yeux et de l’expression dans le visage une joie pure, presque enfantine, dans l’intensité de son déploiement.

Carnassier, parce que l’absence de lèvres, les narines minuscules, et les dents qu’on jurerait taillées en pointes, presque des crocs, lui donnaient un aspect de saurien.

Le bonhomme carnassier portait sur le nez aquilin des culs-de-bouteille avec des branches posées sur de minuscules oreilles pointues et tombantes. La paire de lunettes et les oreilles évoquaient un porcinet. Le calot de papier, propre à sa profession sur son crâne luisant, ne faisait rien pour adoucir son visage.

Puis, son tablier, qu’on devinait à peine sur l’image la photo étant coupée comme un portrait pris au buste , recouvrait un torse grassouillet à l’image de son visage porcin.

Thierry, je n’aime pas son air. On devrait aller ailleurs.

Peu importe à quoi il ressemble du moment qu’il sert de la bonne viande.

Je ne veux pas y aller ! Je me sens mal à l’aise, je n’aime pas ce village, on trouvera quelque chose de plus potable à quelques kilomètres ! Tu ne crois pas ?

Thierry prit un air concerné et lui répondit humblement :

On ne va pas faire un détour pour trois fois rien ! Si tu ne veux pas venir, alors j’y vais, et je reviens tout de suite avec ce qu’il nous faut. Verrouille les portières et mets l’air conditionné. Ensuite, on trouvera un petit coin sympa pour se mettre bien. D’accord ?

Julia le regarda et fit timidement un « oui » de la tête avant d’attraper sa main tendue pour une caresse sur la joue. Le regain de courage qu’elle avait puisé dans cet épanchement lui donna la force d’approuver son mari.

D’accord. Alors, je… Je t’attends ici…

L’homme sourit, ouvrit la portière avant de la refermer et marcha d’un air débonnaire vers la boutique. Ce n’était pas seulement avec désir qu’elle le contemplait. Julia se sentait prise de panique et ressentait une forme prémonitoire de mélancolie. C’était comme si cet instant même était important.

C’était comme si… comme si c’était la dernière fois qu’elle le voyait en vie…

Et quelque part, au fond de son cur… elle le savait.

*

La jeune femme attendait depuis dix bonnes minutes, angoissée et nerveuse comme jamais, avec mille et un scénarios ridicules qui tournaient en boucle dans la tête. Plus le temps passait et plus les divagations de son esprit devenaient terribles. Elle avait la certitude que quelque chose était arrivé à son mari.

Julia se sentait mal dans le sens chrétien du terme d’avoir acquiescé. C’était comme si elle était complice de quelque chose qu’elle n’avait pas souhaité à son homme. La demoiselle tombait en disgrâce ; c’était une pécheresse.

Cela dit, elle réalisa que dix ou quinze minutes s’étaient écoulées, ce qui n’était pas grand-chose. Peut-être y avait-il du monde là-dedans, que le boucher était seul, qu’il devait se rendre dans la chambre froide ou que son mari avait commandé une cargaison de cinquante saucissons avec une double ration de frites.

La logique était que Thierry allait franchir le seuil de la porte d’une seconde à l’autre sans le moindre problème. Ainsi, les rêveries fiévreuses et burlesques de Julia allaient s’envoler aussi vite qu’elles étaient apparues.

Ce retour ponctuel à la rationalité la rasséréna assez pour que son anxiété nerveuse se dissipe. La chaleur de l’air et sa crise de panique l’avaient fatiguée. Plus calme et rationnelle, la jouvencelle se décida à fermer les yeux ; l’affaire d’une seconde.

*

Lorsqu’elle se réveilla, les ombres de la vallée avaient tout englouti. Il faisait sombre et pour ne rien arranger, son homme n’était toujours pas revenu. Subitement paniquée, elle regarda l’heure sur le tableau de bord : dix-sept heures.

Non, non, non ! cria-t-elle d’une voix étouffée.

Julia réfléchit à ce qu’elle devait faire alors que les scénarios d’horreur affluaient et refluaient dans sa tête. Son mari avait disparu en entrant seul dans cette boutique et elle avait une peur phobique d’y entrer seule.

Au Diable cette peur !

Retirant sa ceinture de sécurité avant d’ouvrir la portière, elle courut comme une dératée jusqu’à la porte d’entrée de cette maudite boucherie et…

… et elle était verrouillée.

Thierry ! Thierry, réponds-moi ! cria-t-elle en tapant des poings contre la solide porte en ferraille.

Les lumières habituellement très blanches et lumineuses étaient éteintes. Ce n’était pas possible que la boutique ait fermé pendant son sommeil, auquel cas, son mari serait revenu depuis fort longtemps.

THIERRY !

Continuant de tambouriner, elle finit par s’effondrer sur le perron, s’écorchant les genoux sur le bitume. Julia sanglota à chaudes larmes et articula d’une voix brisée :

Reviens, je t’en prie… j’ai besoin de toi…

Dieu sait ce qui se tramait à l’intérieur. Il fallait qu’elle trouve quelqu’un dans le village pour savoir s’il avait été emmené ou s’il était encore à l’intérieur. Il fallait trouver les clefs ou une porte de secours.

Julia se leva péniblement et pensa à la police. C’était presque sans surprise qu’elle trouva le commissariat de police de la bourgade solidement barricadé. À en juger par l’aspect vermoulu des planches bouchant les fenêtres et à l’accumulation de poussières sur les marches, le commissariat était manifestement fermé depuis des années.

Alors qu’elle se maudissait, il y eut un silence soudain.

La scierie s’était tue.

Curieuse, elle leva le regard et remarqua une noria de véhicules quitter en file serrée l’établissement. Comme il n’y avait plus de fumée qui sortait du tuyau de cheminée, elle suggéra que c’était la fin du service. Chaque voiture et cyclomoteur rejoignait une maisonnette sur la butte ; d’autres y allaient à pied. Personne ne descendit vers les places de parking.

Puis ce fut le déclic.

Des villageois ! Elle allait pouvoir demander de l’aide aux ouvriers. Ils rentraient chez eux, groupés comme des gnous en transhumance se protégeant mutuellement des prédateurs. La jouvencelle à la robe chemise en flanelle héla les derniers travailleurs qui marchaient au loin pour rejoindre leur maison. C’étaient ceux qui n’avaient pas de véhicule. Julia fit de grands gestes avec ses bras en sautillant et cria :

S’il vous plaît ! Aidez-moi !

Ce n’était pas très efficace, mais heureusement, elle avait quelques atouts féminins pour donner plus de crédit à sa demande. Soulevant sa robe de manière coquette, elle fit un signe de la main pour attirer l’attention d’un mâle courageux dans la meute.

Mais étrangement, aucun homme ne vint.

S’il vous plaît ! Eh ! Pitié… j’ai… J’ai besoin d’aide…

Les hommes la dévisagèrent, mais ne vinrent pas. Ils avaient l’air « apeurés ». Tandis qu’elle marchait vers eux, la jouvencelle semblait courir plusieurs lièvres à la fois, un peu comme si elle n’existait pas. Les hommes rentrèrent si vite chez eux qu’elle n’eût même pas le temps de parcourir la moitié de la distance la séparant de l’habitation la plus proche. L’hôte de cette dernière referma prestement la porte derrière lui.

Stupéfaite, elle s’arrêta au milieu de la rue, et resta bloquée dans moult pensées. Regardant autour d’elle, Julia constata de nouveau le silence, et l’absence de vie.

Aux fenêtres des habitations, des lumières s’allumèrent, toutes à bonne hauteur par rapport au niveau de la rue. La majorité des bâtisses du village demeuraient cependant dans le noir. Le ciel vermeil sous la clarté sanguine du soleil prématurément couchant de la vallée pesait sur la scène plus qu’il ne l’éclairait. Contrepoint étrange à un spectacle surréaliste.

Courant à perte d’haleine, elle se précipita violemment contre la première porte qui s’offrit à elle, poussa et tira la poignée, puis, devant la solidité du verrou, le frappa en hurlant à pleins poumons :

Ouvrez-moi ! Pitié, j’ai besoin d’aide ! Mon mari a disparu ! Il est rentré dans la boucherie là-bas et je ne l’ai pas vu ressortir !

Devant l’absence de réponse, elle redoubla d’efforts, puis réitéra :

Je vous en supplie, j’ai peur, j’ai vraiment peur !

Je ne peux rien faire pour vous.

La voix rauque et monocorde venait de l’intérieur.

Accompagnez-moi jusqu’à la boucherie !

Ça ne m’intéresse pas. Allez-y toute seule.

Je ferai ce que vous voulez !

Je ne veux rien. Partez !

Folle de chagrin et de désespoir, elle toqua contre la porte, essayant de faire changer l’opinion de cet homme. L’aide recherchée devenait de plus en plus illusoire à mesure que le temps passait.

J’ai de l’argent !

Il ne fallut que quelques secondes pour que la porte s’ouvrît. La joie de Julia fut très rapidement remplacée par la peur quand le gaillard qui se tenait devant elle avait un fusil de chasse à bascule dans les mains.

Vous ne comprenez pas quand je vous dis de dégager ?

Pardon, je suis… Ne tirez pas, je… J’ai… J’ai une famille !

Pas moi ! Tout le monde s’en tape de ma gueule ! Foutez-moi le camp !

Je voulais juste que… qu’on puisse me…

Voyant que le coup de feu pouvait partir à tout moment et que le débat tournait en sa défaveur, elle tenta le tout pour le tout.

Vous savez, je… J’ai la cuisse légère… si ça vous tente…

Hein ? Vous vous foutez de moi ?

Non, non ! Je dis juste que nous pourrions prendre du bon temps, juste nous deux ! D’accord ? Vous êtes d’accord, hein ? Juste vous et moi ! Je suis chaude !

L’homme saisit le bras de la femme pour la faire rentrer dans la demeure et verrouilla la porte. Le fusil tenu dans une main, le bras ballant, il lui demanda d’une voix dure :

Vous êtes une chaudasse ?

Seulement si vous acceptez de m’accompagner dans la boucherie.

Vous aviez dit que vous étiez chaude.

Oui, mais en contrepartie, je veux que…

Petite effrontée, vous disiez avoir la cuisse légère !

Le bougre jeta le fusil sur un canapé, saisit la jeunette par les épaules et la plaqua contre une table, la poitrine contre le meuble.

Vous me faites mal !

Ce n’est pas mon problème.

D’une main, il serra la nuque de la demoiselle, et de l’autre, il sortit son sexe. Soulevant la fine robe de la nymphe, il n’eut aucune peine à insérer son pénis rigide dans les entrailles de Julia qui se mit à crier. Un cri de peur et d’épouvante… puis des cris plus calmes… et, finalement, des couinements apaisés…

Aaah… ah…

Vous êtes comme toutes les femmes qui s’habillent en petite tenue. Ce n’est pas parce qu’il fait chaud ; c’est pour exciter les hommes, hein ?

Merde… je ne devrais pas, mais… c’est trop bon…

Heureusement que je suis là. Vous avez de la chance.

Si mon mari… S’il savait que…

Votre mari ? Il ne sait pas que vous êtes une salope ? Je savais que vous vouliez vous faire trouer dès que je vous ai vue. Votre histoire de boucherie, c’est des conneries. Soyez contente que je sois là pour satisfaire vos pulsions, parce que croyez-moi, j’avais mieux à faire ce soir !

Je suis… Je suis désolée de… De vous déranger… Oh, merde, je vais jouir si… Je ne veux pas tromper mon mari…

C’est un peu tard de dire ça avec ma queue qui remplit votre chatte, alors fermez-la, petite effrontée. Il ne saura jamais que vous êtes venue ici pour vous taper une queue.

Oui… c’est vrai… souffla-t-elle. Mais je veux lui être fidèle…

On peut être fidèle et se faire trouer la chatte de temps en temps. Ce n’est pas interdit de prendre du bon temps pour décompresser.

Mais, je…

Vous êtes trop nerveuse. Détendez-vous. Profitez de ma queue et oubliez votre mari le temps d’une baise.

Il avait raison. La brute avait, au fond, un grand cur. Il semblait avoir un emploi du temps plutôt chargé. Cependant, il avait pris quelques minutes pour assouvir les pulsions perverses de cette touriste en manque. Il tenait toujours la nuque de Julia qui se laissait ramoner.

Elle sentait la queue de ce mâle et s’imaginait à quel point le membre viril devait se sentir bien dans sa petite chatte serrée. L’idée de procurer du plaisir à ce gentleman lui esquissa un sourire sur son visage d’ange.

Je vais jouir, grogna-t-il en continuant les va-et-vient.

Allez-y, remplissez ma chatte !

Lorsque l’hôte prit soin de déverser sa semence bien au fond de l’orifice, la demoiselle hurla :

Oui ! Mon Dieu, oui, c’est trop bon ! Trop, trop bon !

J’espère que ça suffira, dit-il en s’essuyant le gland sur le fessier.

Non, non ! Pitié, encore ; juste quelques minutes !

J’ai d’autres choses à faire, vous ne comprenez pas ?

S’il vous plaît, je suis vraiment en manque ! Enculez-moi ! Vous voulez bien ? Je vous offre mon petit trou ! Je veux avaler votre bite par le cul, j’en ai vraiment besoin, pitié !

L’homme ne dit rien et mit sa main sous la chatte pour humidifier le rectum et commença à la sodomiser. Pendant qu’il la baisait, elle recommença à se frotter le clitoris. Son doigt mince frottait fébrilement le bouton et sa chatte dégoulinait de liqueur.

La queue glissait comme dans du beurre. Les va-et-vient étaient rapides et frénétiques. Elle était de nouveau une salope anale et elle repensa à son mari qui lui avait élargi le trou cet après-midi.

Seigneur, c’est tellement bon… ne vous arrêtez pas… Aaah-ah… putain, c’est… Je ne veux pas que… Je ne veux pas que mon mari me voie comme une traînée…

Je vous l’ai déjà dit. Vous n’êtes pas infidèle.

Je le trompe, là !

Non, vous me faites une vidange, rien de plus. Il n’y a rien de mal à vider les couilles d’un inconnu. Votre mari se tape peut-être des minettes, vous savez ? Vous croyez vraiment qu’il est parti comme ça par hasard ?

Vous… Vous pensez que…

Évidemment. Pourtant, il reste votre mari. Si vous l’aimez, vous avez le droit de vous taper d’autres types. S’il vous aime, il peut se faire pomper de temps en temps. Ne soyez pas remplie de remords et profitez simplement de vous faire enculer. Vous en avez envie, parce que vous en avez besoin, pas parce que vous êtes infidèle.

C’est vrai, vous… Vous avez raison…

Le bougre maniait les mots. Julia aimait être utilisée et appréciait que cet inconnu lui fasse de vilaines choses. Elle avait hâte qu’il lui remplisse le cul de son sperme chaud. Quel bonheur c’était de se faire sodomiser sans se sentir coupable de trahison ! Une sensation de liberté sexuelle…

Ses pensées étaient trop fortes. Avec un frottement de plus sur son clitoris, elle eut une explosion orgasmique. Son corps se raidit et elle jeta sa tête en arrière. Sa chatte se contracta et son cul également.

La queue du type frotta tant les parois qu’il déversa tout ce que ses couilles contenaient. Julia n’avait jamais rien ressenti de tel auparavant. La bite était si dure qu’elle pouvait sentir chaque contraction lors de chaque giclée de sperme. Lorsque son cul fut bien bourré de sperme, c’étaient là que les sensations étaient les plus folles. Elle n’avait pas pu s’empêcher de gémir bruyamment. La jeunette resta couchée sur le ventre, contre la table, les jambes en coton.

Le type recula et remit son pantalon. La fille se remit debout, les jambes tremblantes, et réajusta sa robe. Elle haletait, tant l’orgasme était fort et inattendu, et articula :

Merci pour… Pour ce moment…

Ouais. Maintenant, partez ; j’ai du boulot.

Oui, oui… dit-elle timidement en reculant vers la sortie.

Lorsqu’elle se retrouva sur le palier, la porte se verrouilla, et le silence glacial du village reprit le dessus. Elle se sentait tellement bien qu’elle en avait même oublié son mari coincé dans la boucherie. Tant pis ! Au moins, elle avait pu prendre une pause bien méritée. Comme le disait cet homme, il n’y avait pas de mal à prendre du bon temps pour décompresser. Tant qu’elle aimait son Thierry, elle était fidèle. Ni plus ni moins. Elle aimait penser ainsi et s’imaginer toutes les bites qu’elle pouvait s’offrir sans craindre d’être une garce.

Cependant, ses jambes étaient si faibles qu’elle dut se rasseoir à cause de ses orgasmes intenses.

Assise sur les marches, elle reprit son souffle.

*

Arrivée devant le pick-up, elle ralentit le pas, avant de détailler ce commerce pour la première fois. La porte était fermée et les lumières étaient éteintes et les halogènes d’un jaune criard ne renvoyaient rien sur ce qui se trouvait à l’intérieur. Les vitres étaient particulièrement solides et ne pouvaient pas se briser.

Une pancarte pendue par une simple ficelle à la poignée annonçait « Closed », ce qui signifiait sans doute en anglais que la boucherie était fermée.

Faisant le tour du magasin comme une proie évitant son prédateur en le contournant avec beaucoup de précautions, un détail attira son attention. Une petite fenêtre à deux mètres du sol renvoyait une lumière blanchâtre.

Une lumière allumée dans une boutique fermée ?

Sur la pointe des pieds, précautionneusement, elle s’approcha et se cramponna sur le rebord de la fenêtre aux persiennes ouvertes. De gros quartiers de viande sanglants et des chapelets de saucisses grasses encombraient la vitrine. Il n’y avait personne.

Julia revint vers l’avant de la boutique. Quelle ne fut pas sa frayeur quand les néons aveuglants de l’établissement s’allumèrent sans crier gare, figeant la demoiselle comme un daim dans les phares d’une voiture. La pancarte sur la poignée qui indiquait « Closed » il y a quelques minutes avait été retournée pour révéler le mot « Open ».

Cette mascarade devait cesser sur-le-champ. L’éclairage, bien que fort, avait un côté presque accueillant. C’était un peu comme la belle lueur des poissons abyssaux qui ne servaient qu’à attirer et broyer leurs victimes dans leur sale gueule.

Julia n’hésita pas une seconde de plus à ouvrir cette foutue porte.

*

Julia détailla l’intérieur comme le ferait un chat. Sa robe rouge était en parfaite harmonie avec les couleurs sanguinolentes. C’était un univers de viandes écarlates et de viscères sanglants exposés comme des trophées de cadavres. Un repoussoir de végétariens comme l’ail et les vampires.

Derrière le comptoir propre étincelant et chargé de mets carnés se tenait exactement la même personne que sur l’affiche au-dehors : le boucher.

C’était un homme ventripotent au visage porcin, mais avec une allure sympathique, ce qui allait à l’encontre des préjugés. Lorsque leurs yeux se croisèrent, le boucher afficha un sourire jovial et bienveillant. Il avait un professionnalisme commercial absolu.

Bonsoir, Mademoiselle. Bienvenue chez Jean Bonno !

Bonsoir… dit-elle en se trémoussant.

Jean, le boucher, dévisagea la cliente qui semblait mal à l’aise.

Désirez-vous quelque chose ?

Déglutissant, elle balbutia :

Oui, euh… Mon mari a disparu après… Après être entré ici…

Ah bon. Une chemise rouge et blanche, c’est ça ?

Oui ! s’étonna-t-elle.

Je vais voir avec ma collègue. Attendez un instant.

Merci !

Enfin ! De l’aide ! Une vague de soulagement s’imprégna dans son cur. La petite voix dans sa tête qui semait le doute depuis des heures était sur le point de se dissiper.

L’homme disparut dans l’encadrement de l’arrière-boutique. C’était un épais panneau d’acier et l’ouverture ne laissait rien voir. L’obscurité régnait de l’autre côté. D’épaisses volutes de vapeur s’échappaient de l’entrebâillement enveloppant le battant comme les fumerolles des enfers de l’Hadès.

La lumière crue et violente des néons jetait des ombres tranchées et nettes sur le carrelage blanc comme des taches d’encre marquant l’emplacement des objets dans la pièce.

Interdite, elle s’avança d’un pas. Elle entendit clairement :

Caroline ?

Oui ? fit une voix qui semblait venir d’une pièce plus éloignée.

Une petite dame cherche son mari.

Ah… oui ! Dis-lui que je le fais visiter la chambre froide !

Pour quoi faire ?

Je veux lui montrer mon métier ! Et puis, il adore notre charcuterie !

Bon, d’accord. Pas de souci.

Jean revint vers la petite dame et lui dit :

Votre mari est là-bas. Il va vite revenir.

Quoi ? Il y est depuis des heures ?!

Oh, non, non. Depuis deux trois minutes. Le hamburger bien gras et bien juteux à moitié entamé sur le comptoir est à lui. Vous pouvez vous asseoir sur un tabouret ; vous désirez quelque chose ?

Je… Non, non… je vais attendre ici…

Comme vous voulez.

Un peu perplexe, la bachelette en robe rouge demanda :

Monsieur, euh… Ce… C’est qui « Caroline » ?

*

Au même moment, dans la chambre froide, l’homme était accompagné d’une logisticienne qui s’occupait de la livraison et du stockage de toutes les denrées. Il y avait une multitude de succulentes viandes pendues sur des crochets. Les néons étaient lumineux et l’endroit était aussi glauque que propre.

Vous savez, je ne suis pas pressée.

Vis-à-vis de quoi ?

La fille lui fit un clin d’il qui en disait long.

Henry détailla sans retenue la logisticienne. La jeune fille était une apprentie d’environ dix-huit ans. Le regard de l’homme suivait les jolies jambes gainées de noir, la minijupe noire moulant les fesses, le cardigan rouge échancré à hauteur de la poitrine…

Je vous plais, pas vrai ?

Quoi ? Non ! Enfin… si, mais je veux dire que…

Oui, votre femme, je sais, vous me l’aviez déjà dit. Cependant, vous regardez davantage mon cul que ce qui nous entoure.

Il essaya de sourire et prononça :

Vous êtes une drôle de fille ! Je ne suis qu’un pauvre dingue. Je suis jeune, mais mon cur est fragile ; vous allez lui faire du mal.

La jeunette s’approcha doucement et répondit d’une voix chaude :

Et si j’étais tombée amoureuse d’un pauvre dingue ?

À cette phrase, la gamine souleva sa minijupe qui exhiba davantage de chair, puis l’homme répondit :

Je préfère que nous en restions là.

Vraiment ? Quel dommage !

Ce n’est pas dans mes principes ! répondit sèchement Henry.

Puis, d’une voix adoucie, il rajouta :

Je suis pour la fidélité.

Bien, bien… d’accord… soupira-t-elle. Je vous fais visiter la chambre froide et on retourne à l’entrée.

Merci.

*

Il y avait quelques minutes de cela, la demoiselle avait insisté pour faire venir le boucher dans sa propre cuisine. Tout s’enchaîna très vite et de manière naturelle. Quand Julia écarta les jambes en plaquant sa poitrine contre l’une des tables de la cuisine, le boucher n’eut qu’à soulever la légère robe pour pénétrer la petite fente avec sa queue.

Petite fente, car, disait-elle, une pénétration dans cet orifice de la part d’un parfait inconnu était son péché mignon. Les propos de la demoiselle avaient été respectés à la lettre par l’homme au tablier qui prit soin de démonter avec vigueur cette touriste qui avait l’appétit d’une truie.

Une truie qui allait de pair avec l’homme au visage porcin.

Ce ne fut qu’une fois le travail de Jean terminé que Julia remonta sa robe pour réajuster les bretelles. Seules les carcasses pendues aux crochets et les saucisses derrière les vitrages thermiques furent témoins de la scène cocasse.

Permettez-moi d’insister encore une fois, mais ce que nous venons de faire, c’était vraiment nécessaire ? demanda Jean. Ce n’est pas que cela me dérange. C’est que votre mari serait fou de rage… pas vrai ?

Julia rit d’un air bête et répondit :

Non, je ne crois pas. Vous l’aviez dit vous-même. Je sais bien ce qu’il fiche avec votre collègue. Ah ! Mon pauvre mari coincé dans une chambre froide avec une gamine de dix-huit ans ! Je ne suis pas une demeurée. Croyez-moi. Il doit prendre son pied vu le temps qu’il met pour lui remplir la chatte !

Je me dois d’avouer que je ne sais pas ce qu’ils font réellement. Peut-être ne faudrait-il pas juger de manière si hâtive.

Je le connais. Il ne saurait résister à de la viande fraîche. Enfin… la viande d’une jeune femme, vous voyez. Je ne lui en veux pas. Du moment que je peux me venger, ce n’est pas grave. Ce n’est pas de votre faute, Jean. Vous avez encore un peu de temps pour moi ?

Je ne suis pas contre le fait de vous baiser si ça vous fait du bien. Je rends toujours service à mes clients ! sourit-il. Vous pouvez vous asseoir sur la table.

Julia s’exécuta, retira ses bottines et posa la plante de ses pieds sur le rebord en relevant sa robe écarlate. Elle indiqua un nouvel orifice en le pointant du bout de son index : un petit illet noir. Puis, elle murmura :

Soyez gentil et occupez-vous de mon petit trou. Ce sera ma vengeance personnelle contre mon mari qui doit bien se foutre de ma gueule en ce moment même. Ah ! Je l’imagine en train de se faire pomper par une gamine et ça ne me surprend même pas !

Peut-être que ma collègue ne lui fait que visiter la chambre froide. Je ne sais pas. Pour être franc, si votre souhait est de vous faire enculer, alors, qu’il en soit ainsi !

Surtout, ne vous retenez pas.

Oh, non, ce n’est pas mon genre d’être douillet.

Julia fit un sourire espiègle.

Le boucher aspergea son sexe en ouvrant un pot de saindoux et commença, doucement, mais sûrement, à y faire entrer toute la longueur de sa verge. La jeunette soupira et sourit d’un air malicieux en imaginant la tête de Thierry s’il savait qu’elle se faisait sodomiser par un homme qui, par ailleurs, était terriblement bien membré. Une anecdote qui avait son importance lorsque la verge s’enfonçait inlassablement et profondément dans ses entrailles.

Cet homme au membre diablement épais ne ménageait pas ses efforts pour élargir le petit trou qui n’avait plus rien d’un « petit » trou. À mesure que les secondes passaient, la jouvencelle ferma les yeux et pencha sa tête en arrière pour savourer ce moment sadique : un fantasme comblé et une vengeance assouvie ne pouvaient lui procurer que du plaisir.

Plaisir intense et partagé avec le boucher qui était, au fond, un amant bien plus sympathique et sage qu’elle ne pensait au départ. Il avait accepté de lui pénétrer l’anus et le faisait avec beaucoup de ferveur. Aucun doute, c’était un véritable gentleman !

Décidément, cette boutique était un petit nuage lumineux dans ce village sombre et triste. Elle ne savait pas pourquoi les habitants étaient si bizarres, mais ce qu’elle savait, c’était que se faire démonter dans une boucherie était un merveilleux moment érotique.

Il était si doux et si brutal dans ses va-et-vient ! Une galanterie sans faille qui permettait à la belle Julia de souffler un peu après cette rude journée. Le cul ravagé par cette énième sodomie, elle se caressa le bouton pour mieux stimuler son appétit sexuel.

Pendant un bref instant, elle se demanda s’il y avait quelque chose dans l’air pour la rendre aussi excitée. Un gaz dans les tuyaux ? Peut-être une sorcellerie ? Un endroit hanté ? Pourquoi les villageois fuyaient cet endroit ?

Ce fut entre quelques violents coups de reins qu’elle abandonna toutes ces questions sans intérêt. L’important était l’instant présent. Se venger ; oui, c’était ça. Rien d’autre. Tout ce qui se passait n’était que le fruit de ce qu’elle exigeait de sa propre volonté.

Le boucher continua à la pilonner et de sa main gauche, lui caressa le bouton, et de sa main droite, lui serra la gorge. Par réflexe, Julia enlaça de ses mains le gros poignet de cet homme en rigolant de bon cur.

Détendez-vous, ma petite dame…

Cette scène particulièrement torride dura un bon moment. L’homme ne s’arrêta que lorsque la touriste s’effondra sur la table après un ultime orgasme. Il se retira, rangea sa verge, et réajusta la robe de la demoiselle pour la rendre plus présentable. Il pensa que c’était mieux de cacher les deux orifices usés.

Alors que Jean allait lui saisir les épaules pour la redresser sur la table, elle en profita pour se mettre debout, s’agenouiller sur le carrelage et tirer la langue à gorge déployée. Pas de doute : elle voulait à manger.

Vous voulez un digestif ?

Elle fit un « oui » de la tête en souriant.

Jean se dit qu’un travail bien commencé devait se terminer dans les règles de l’art. Il ressortit sa verge et la plongea dans cette gorge qui ne réclamait que ce bout de viande. La langue frotta contre le gland et le frein, mais voyant l’étonnant gouffre qu’était cette gorge, il se mit à la pénétrer en tenant les cheveux de Julia avec force.

Lorsqu’il se retira un bref instant, elle déglutit et lui fit part de son désir d’une insertion plus profonde et plus bestiale… suivie d’un large sourire. À ces mots, il inséra de nouveau son membre, et la jolie fille l’engloutit sans rechigner. Elle avait faim ; très, très faim. Heureusement que le boucher était là pour satisfaire sa cliente qui avait besoin d’un repas chaud.

Lorsque le dernier orifice féminin fut rempli de semence, ils se rhabillèrent dans le calme et rejoignirent l’accueil sans mot dire.

*

Thierry et Julia repartirent une heure plus tard après avoir dégusté un plat copieux. Tandis que Julia conduisait, Thierry raconta :

Tu avais

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