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Gaëlle, ma fille unique – Chapitre 1




Chapitre 1 : Sirène

Gaëlle. Gaëlle est un trésor. Je ne pourrais mieux la caractériser et la décrire dans toute sa beauté, sa complexité et son magnétisme. Fraîche, gracile, charmante, autant dans ses gestes que dans son sourire, une étincelante longue chevelure brune, des taches de rousseur rehaussant une peau d’albâtre, des yeux noisette pétillants de vie. Toujours de bonne humeur. Du haut de ces dix-huit ans tout juste acquis, elle est telle une nymphe sortie d’un tableau de grand maître. Je suis fier. Gaëlle est ma fille.

Ma fille unique. Nous vivons ensemble dans une résidence pavillonnaire dans laquelle nous avons emménagé depuis plusieurs années, après le départ de sa mère pour le Canada. Sa mère… Une femme des plus délicieuses également. Je pense que notre fille lui ressemble sur beaucoup de points. Un coup de foudre à la fac, la vie à deux, puis Gaëlle, notre petit bonheur. Ensuite une opportunité de travail en Amérique et une relation s’étiolant avec la distance jusqu’à devenir inexistante. Je ne la blâme pas. C’est la vie. Et puis Gaëlle est restée à mes côtés du coup. Qu’aurais-je pu demander de plus en ces circonstances ?

J’ai vu Gaëlle grandir d’année en année, d’abord, puis mûrir et gagner en assurance. Je suis bien incapable de dire quand c’est fait le basculement, ne me rendant pas vraiment compte quand ma petite princesse est devenue grande. Dans ma bulle, ses jeux de poupées et de chasses au lézard dans le jardin, c’est comme si c’était hier. Et pourtant… Maintenant elle arpente les couloirs de son lycée avec le même aplomb et la mine de musaraigne que sa mère à l’époque. Le temps passe beaucoup trop vite.

C’est surtout son indépendance qui m’a mis une gifle. Quand je me suis rendu compte qu’elle n’avait plus besoin de moi pour quoi que ce soit. Certes je suis toujours là pour la consoler quand ça ne va pas, mais depuis la fin du collège je me sens quelque peu inutile. Je ne profite guère plus que de nos sorties aux centres commerciaux pour passer du temps avec elle. Dorénavant elle va chez ses copines, elle traîne avec des garçons de son âge. Je les envie énormément. J’ai un pincement au cur à chaque fois que je la vois avec l’un d’entre eux. Une boule au ventre. Comme si on me volait mon trésor. Je sais qu’un jour où l’autre elle finira par partir, tout comme sa mère.

De mon côté je n’ai jamais refait ma vie. Allez savoir pourquoi… Amertume ? Colère ? Peur ? Paresse ? J’avais Gaëlle et je n’avais rien besoin d’autre. Je n’ai besoin de rien d’autre. Mais j’avoue que cette idée me ravage de plus en plus. Une sorte de fardeau de plus en plus lourd, un tison dans mon estomac, de plus en plus brûlant. Car aussi innocente que cette pensée pouvait être au début, ma fille étant devenue une petite femme, elle est désormais bien plus retorse et sordide. Parfois, lors de mes insomnies, il m’arrive de fantasmer, amoureusement nostalgique, sur mon ancienne compagne. Mais son image est mêlée aux traits de Gaëlle. Elle revient, repars ou se mélange. Honteux que de telles pensées puissent me traverser, je pousse ma fille à l’émancipation malgré tout.

Dans cette logique, j’ai décidé il y a quelque temps de ne plus venir chercher Gaëlle à la fin de ses cours. Sauf cas de force majeure, elle se débrouille pour rentrer. Ceci m’a permis de réorganiser mes heures de travail et de finir plus tard. J’ai fait faire un doublent des clefs de la maison pour qu’elle puisse rentrer avant moi. Il n’y a que le vendredi où j’arrive le premier car elle a décidé de s’inscrire à une activité sportive ce jour-là, après le lycée. Ça lui permet de dépenser son énergie, et Dieu seul sait qu’elle en déborde.

Nous sommes vendredi justement, et après une journée harassante faite de classement de papiers et de réunions en tous genres, je rentre chez moi bien péniblement, mais avec soulagement, une heure plus tôt que prévu. Il est environ dix-huit heures quand j’arrive chez nous. La nuit est déjà tombée. Du moins il fait assez noir pour que je distingue une lumière à la lucarne de la salle de bain à l’étage, alors que je gare la voiture devant le garage. Gaëlle est la dernière à y avoir mis les pieds ce matin. Tête en l’air comme elle est, je subodore tout naturellement qu’elle a oublié d’éteindre la lumière avant de descendre.

Un soupir et je tourne la clef dans la serrure. J’allume la lumière et je rentre. Naturellement j’aurais appelé Gaëlle pour savoir si elle était bien rentrée et elle serait descendu en trombe de sa chambre pour se jeter à mon cou en riant avec son énergie habituelle. Mais le vendredi elle n’est pas là. En général, je me déchausse et me dévêtis entièrement, je lance mes vêtements sales dans la panière sous l’escalier et je monte me couler un bain. C’est évidemment ce que je fais, pris dans une certaine routine.

C’est nu, embrumé dans mes pensées que je monte quatre par quatre les marches de l’escalier et arrive sur le palier, en face de la salle de bain. La porte est grande ouverte. Dans mon empressement je ne fais même pas attention au bruit de l’eau du pommeau de douche, ni à celui du sifflotement léger qui se dégage du nuage de vapeur. Je stop net, stupéfait. Par mégarde, face à moi, la plus exquise des visions. Un corps lisse, humidifié par l’eau de la douche. Celui de Gaëlle.

Du chignon que forment ces cheveux, au creux de ses reins : une courbure parfaite, un port altier. Des jambes galbées et un séant raffermit par le sport, aux fesses ostentatoires. Une peau de pêche et une odeur envoûtante. Dans le miroir, sur le côté, je peux entrapercevoir sa gorge superbe, son buste orgueilleux, ses seins arrogants, ses mamelons impertinents. Des tétons bruns coiffant audacieusement les appâts rebondis, sans trop, mais se portant avec allure. Deux petits volcans capables d’embraser les plus bas instincts. Une vision pouvant damner n’importe qui sur plusieurs générations. Comment résister à de telles vanités ?

C’est la folie probablement qui m’a fait m’arrêter net sur le pas de la porte. La folie qui ne m’a pas fait faire demi-tour. Je ne pense à rien d’autre sur le moment qu’à profiter au maximum de cette vision idyllique, une enchanteresse révélation mettant tous mes sens en éveil. Et pourtant je suis bien incapable de bouger le moindre muscle, comme happé par ce mirage, résultat improbable de nos inattentions respectives. Gaëlle étant probablement rentrée plus tôt et ne m’attendant pas à cette heure-ci, elle n’avait sûrement pas cru bon de verrouiller la porte comme à son habitude. Il me faut quelques instants pour bouger. Je n’ai plus aucune clairvoyance. Je suis nu, à observer ma fille sous la douche. Et j’aime ça.

Je tends fébrilement la main vers la poignée de la porte pour la fermer, mais mon geste s’arrête à mi-chemin. Coincé entre un sentiment de pur dégoût et un désir foudroyant. Fruit d’une excitation des plus sidérantes, ma main se pose sur mon membre, raidi par la vue envoûtante de Gaëlle. À ce moment-là je sais que c’est fini. Plus aucune barrière pour faire obstacle au flot qui me submerge. Tout en contemplant ma sirène, subjugué par sa beauté juvénile, enivré par son chant, ma main caresse ma verge gonflée de désir. Inconscient de ce que je fais sur l’instant, rien ne compte plus que cette image d’ondine sous son rideau de pluie.

Elle est là, caressant sa peau de ses doigts fragiles et délicats. Déposés sur sa nuque, ils descendent lentement le long de ses flancs laiteux. Sous les miens, mon gland palpite d’un plaisir coupable. Sa voix chantonnante s’élève au-dessus du tumulte de l’eau qui ruisselle sur sa chair et me grise plus encore. Ma main imprime un mouvement ardant de va-et-vient à mon membre. Doucement je sens l’afflux venir. Je dépasse le point de non-retour. Juste un battement de cils, plus aucun barrage pour faire obstacle à la vague qui remonte du fond de mon corps. Je jouis.

Le rêve se brise en mille morceaux de honte, lorsqu’un cri étouffé se fait entendre. Je suis là, dans l’embrasure de la porte, le sexe à la main, les doigts humides d’une passion fugace et dévorante. Gaëlle face à moi, les yeux écarquillés, se protégeant de ma vue, de ses mains, son intimité. Trois secondes. Trois longues secondes d’un blanc assourdissant. Chaque goutte d’eau tombant dans la baignoire, comme autant de coup de marteau me jugeant pour mon acte répugnant. Je bredouille quelque chose ressemblant vaguement à des excuses. Je claque la porte. Je m’enfuis.

Je passe le repas le nez dans mon assiette. Elle est descendu manger mais aucun de nous deux n’ose prendre la parole. C’est bien la première fois que la maison est aussi silencieuse. Je suis rouge d’embarras et de remords. Je ne sais quoi faire pour réparer cette bêtise. J’entends la chaise de Gaëlle racler le sol. Elle se lève et remonte. J’entends le loquet de la porte de sa chambre. Elle qui ne ferme jamais sa porte à clef… Quant à moi, je n’ai même pas la force de faire la vaisselle. Je monte également me coucher, ne cherchant plus qu’une chose, m’échapper par le sommeil. Cette nuit je rêverai sans nul doute d’être capitaine d’un navire pirate pris dans la tourmente. Je serai abordé. Je perdrai mon trésor…

"Sin-A-Moon"

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