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Les jours qui suivent, j’essaie de ne plus penser à cet épisode dans ma vie. Pourtant les images de cette chatte entourée de poils sombres me hantent la nuit, parfois dans la journée également. Je cherche des dérivatifs pour mon esprit embrumé. Je passe des heures hors de la maison. Forêt, sentiers de montagne, je refais tous les chemins, que nous avons parcourus avec mon père. Mais les visions de ma mère nue me harcèlent sans cesse. Je tente aussi le plus souvent possible de songer à la petite Lola, mais elle est bien loin et les seins qu’elle promène avec elle, souffrent de la comparaison que je fais avec ceux de maman. C’est le jour et la nuit. Dans ma tête, il a y aussi toujours les deux petites voix, l’une qui me conseille la sagesse, l’autre qui m’invite à oser. C’est de plus en plus souvent la moins calme qui gagne et je suis de plus en plus enclin à écouter celle qui veut me dévergonder.
Je ne sais pas si j’arriverai à tenir longtemps à ce train là. Plusieurs fois dans les nuits qui viennent de passer, je me suis relevé, pour venir écouter les bruits émanant de la chambre parentale. Il n’y a plus vraiment de sanglot et ce que j’ai ouï, me laisse vraiment penser que maman se fait plaisir de plus en plus souvent. Elle semble tourmentée par une envie qui, comme pour moi, lui tenaille les entrailles. J’ai perçu aussi un ronronnement bizarre. Mais comme elle ferme les volets roulants de sa fenêtre, qu’ils sont comme tous ceux du chalet, particulièrement hermétiques, je n’ai rien vu. Juste entendu ce bruit régulier, ce ronron agaçant qui se met en route après que les draps soient froissés. Ils s’arrêtent aussi vite qu’ils ont débuté et seuls les soupirs qui me parviennent me laissent penser qu’elle se masturbe.
Mais pourquoi la blâmer ? Il est aussi vrai que derrière sa porte à demie-ouverte, je m’astique aussi le manche et que c’est les mains remplies de mon sperme que souvent je regagne ma chambre, non sans avoir attendu que la respiration de maman m’indique que son sommeil est enfin revenu. A plusieurs reprises, je l’ai aussi surprise à inspecter mes sous-vêtements ce qui me donne un sentiment de culpabilité certain. Je suis sur qu’elle se doute que la nuit je me branle, mais sait-elle seulement que je l’écoute en faire autant ? Et un après-midi où elle est sortie pour son travail, c’est moi qui vais fouiller dans sa table de chevet.
J’ai devant les yeux l’engin qui ronronne les nuits. Long d’une bonne vingtaine de centimètres, d’un diamètre au moins égal à celui d’un sexe d’homme, il est entièrement en latex rose. Une des extrémités ressemblent à s’y méprendre à un gland de bite. De l’autre côté, on peut le dévisser pour y loger deux piles d’un volt cinq et en manipulant le bouton de cet objet, il se met en frétiller, à vibrer comme jamais aucune bite ne le fera. Dans le même tiroir j’ai trouvé, une boite de préservatifs, et un tube de gel intime. Elle cache bien son jeu ma petite maman. A moins que ces jouets n’aient aussi servis du temps de papa, après tout, rien n’est interdit dans les jeux amoureux.
J’ai un peu fait vibrer le gode, mais l’ai vite replacé là ou je l’ai trouvé. Pas la peine de lui faire savoir de façon aussi ostentatoire que j’ai découvert son petit secret. Et puis la petite voix, celle de la raison me dit que c’est bien naturel de se faire plaisir, qu’elle ne gêne personne. L’autre à l’inverse me susurre que c’est une « salope », qui n’attends qu’un coup de queue et si c’est de moi, c’est encore mieuxpour moi. Encore une fois, je suis cet après-midi là, tiraillé entre des sentiments tellement contradictoires. D’un côté, la sagesse qui m’empoisonne la vie, et de l’autre une certaine envie de donner un coup de pied dans la fourmilière, juste pour voir ce qui en sortira.
Tout est en ordre à son retour, mais j’ai quand même préparé le repas du soir. Nous dinons comme un couple, sur la terrasse, à l’ombre, et le soir qui tombe lentement nous laisse une grande plage pendant laquelle nous pouvons bavarder. Je la sens heureuse de sa journée. Son client lui a réglé sa facture et elle rit plus que de coutume. Elle me complimente sur les pommes de terre en salade que j’ai préparé, enfin rien que de très normal dans cette vie qui est la notre. Elle s’est mise dans la balancelle, un endroit qu’elle affectionnait tout particulièrement quand papa rentrait le soir. Une brise légère fait remonter ses cheveux un peu fous, et elle se berce mollement au gré de pensées inconnues, les paupières closes.
— Tu me permets de m’assoeir près de toi, maman ?
— Mais enfin ! Pirate ! Pourquoi tu me le demandes ! Viens donc ! Là, mon grand, contre mon épaule.
Nous sommes tout proche l’un de l’autre et ma tête se pose comme cela, sans malice contre cette épaule qui me rassure. Pourquoi est ce que je décide, maintenant, de la poser sur ses genoux ? C’est toujours sans arrières pensées. Elle a les cuisses douces et sa main vient tout naturellement sur mon front. Elle me caresse les cheveux, comme quand j’étais gamin ! Je me laisse bercer par les doigts magiques qui courent dans ma tignasse claire. Mes yeux sont sur son visage et elle me regarde, de haut en bas, j’aime cette figure de ma mère, vue comme çà. Elle est belle dans la lumière tombante de ce soir de vacance. Elle me dépose un bisou sur le front, et je souris à la seule évocation de notre pari. Celui de la nage, celui qu’elle a perdu.
— Un bisou de ta maman te rend si joyeux ? Ai-je fais une bêtise ?
— Non ! Je me rappelle juste d’un truc, c’est tout ! Pas de quoi fouetter un chat !
— Je veux rire aussi ! Dis-moi tout, de quoi s’agit-il ? Je ne peux pas profiter aussi de ton bonheur ?
— C’est juste un souvenir fugace, une idiotie, n’en parlons plus !
— Si ! Je veux tout savoir ! Je ne veux pas de cachotteries entre nous ! Allez « Pirate » dis moi ce qui te donne ce sourire.
— Tu te souviens de notre promenade en barque ?
— Oui bien entendu ! Le jour où tu as nagé plus vite que le bateau ?
— C’est cela, je me suis souvenu que nous avions fait un pari, mais nous n’en avons plus reparlé et comme tu viens de me faire une bistouille, cet épisode m’est revenu en mémoire !
— Je pensais que tu avais oublié cela !
Elle rit de ce souvenir qui doit lui revenir à elle aussi et pourtant, il me semble que dans ses yeux, une étincelle vient encore de se rallumer.
— Alors sers-toi Fabien ! Puisque tu as gagné, prends ton du !
Mes yeux vont sortir de leurs orbites ! C’est fou l’effet instantané que me font les paroles qu’elle vient de prononcer. Je me redresse presque brutalement et pourtant elle ne bronche pas. Elle insiste bien avec ses yeux dans les miens. Le feu qui couve en moi se rallume, plus violent, plus dévorant. Je ne sais plus quoi faire, quoi dire. J’ai l’air bête sans doute ; je n’ose plus rien faire, tétanisé, incapable du moindre geste. La voix dans ma tête, celle de la sagesse me hurle distinctement :
* Arrête, elle n’a pas voulu que tu comprennes cela ! Va prendre une douche, allez file ailleurs ! Sors, va au cinéma : ne reste pas là ! Cette histoire va mal finir !
Mais l’autre se fait plus présente en même temps et je sais ce qu’elle va me dire avant que de l’entendre, là, au fond de moi :
× Je te l’avais bien dit ! C’est aussi une cochonne ! Toutes les femmes craquent un jour devant leur fils. Sers-toi, elle te l’a dit ! Roule lui la pelle qu’elle veut et que tu attends ? D’abord, tu l’as mérité, tu as gagné ton pari non ? N’écoute pas l’autre fantoche qui veut que tu restes trop bêtement sage ! Jettes-toi à l’eau. Embrasse là. !
Je suis déboussolé, je la regarde et pourtant elle ne baisse pas les yeux. Elle m’a pris la main et la tient dans la sienne. Je sens qu’elle tremble un peu. La peur d’être allée trop loin ? Celle d’avoir dit des mots qui dépassaient sa pensée ? J’en avale ma salive de travers. Je manque m’étouffer et pourtant, je sais que la voix de la raison vient de perdre. J’approche mon visage de celui de maman. Mes lèvres sont contre les siennes. Elles sont douces, du velours, un nectar, du miel. Je ferme les yeux, ne sachant plus vraiment ce que je peux faire ou pas. C’est elle qui vient au devant de mes attentes. Elle écarte les siennes, et une pointe de langue pénètre dans ma bouche. Je laisse faire une seconde et j’active aussi ma langue. Jusque là, je n’ai encore embrassé que Lola. Mais ce baiser qui nous unit, ma mère et moi n’a rien à voir avec ce que je connais. J’ai l’impression qu’un brasier vient de me surprendre, que je me brûle à cette bouche qui m’offre le paradis. Le baiser dure un long moment, nos lèvres collées les unes aux autres, je ne cherche plus rien d’autre que la saveur incomparable de ce goût de l’interdit que nous bravons tous les deux.
Je voudrais qu’il ne finisse jamais, et elle ne semble pas avoir envie de l’interrompre non plus. Quel bonheur et je réalise que ce simple baiser, mais un vrai baiser m’a donné une érection monumentale. Les mains de maman se promènent sur mon front, mes joues, vont sur ma nuque, caressent mes oreilles et elle tremble de tout son être. Puis le sentiment d’avoir fait quelque chose de mal me submerge alors qu’elle se détache de moi !
— Pardon ! Pardon maman ! Je ne voulais pas cela !
— Ne t’excuse donc pas ainsi, s’il y a un coupable ce ne peut-être que moi ! Comme tu ressembles à ton père et comme ton baiser a le gout des siens. Merci de l’avoir pour un instant ramené vers moi. J’ai aimé cet homme plus que tout. Tout , mais pas plus que toi ! Toi aussi tu es mon amour et une maman se doit d’honorer sa parole, autant que faire ce peut ! Allez ! Je file prendre une douche et au lit ! Bonne nuit mon chéri et à demain !