Le lendemain, Sandrine commençait vraiment à péter un boulon :
— S’il ne dit rien, est-ce que je peux venir chez toi ? Le seul endroit où il ne me trouvera pas
J’avais accepté sans croire une seconde qu’elle allait mettre ses menaces envers son mec à exécution.
Le mercredi 7 juin, Sandrine m’appelle en pleurs vers 19h30 :
— Je n’en peux plus ! Je suis au bout du rouleau ! Il a l’air tellement coupable et il ne me dit rien ! Rien du tout ! C’est insupportable !
— Écoute, tu es à bout de nerfs et le mariage est dans quatre jours. Il faut que tu te calmes et que tu reprennes tes esprits.
— Je peux pas ! Je peux paaaas, tu comprends ? Je ne peux plus le voir !
— Alors viens. Je suis chez moi dans dix minutes.
Quand je sors de l’ascenseur, je découvre Sandrine appuyée contre ma porte. Un zombie. Je la fais entrer. Elle s’assied sur une chaise et je lui donne un verre d’eau. Elle me raconte ses doutes, ses soupçons. Ils reposent sur pas grand chose, à vrai dire. Sur des éclats de rire, sur des "private jokes" entre son mec et ses amis. Rien. Du vent. J’essaye de le lui faire comprendre. Rien n’y fait. A 21h, je l’accompagne dans la chambre. Elle n’a rien mangé et s’endort en quelques secondes. Je dors sur le canapé.
A 7h30, j’envoie un message au travail pour annoncer que je suis malade. Je me rendors. Sandrine vient me réveiller à 9h. Elle est beaucoup mieux, cela ne fait aucun doute et cela se voit. D’autant plus qu’elle a déjà pris sa douche.
— Pourquoi tu as dormi sur le canapé ?
— Tu as dis "ce sera fini-terminé".
Elle rit puis fait la moue.
— Oui, c’est vrai. Mais tu pouvais dormir à côté de moi sans qu’on ne couche ensemble.
Nous rions. Je vais préparer le petit-déjeuner et nous faisons le point.
— Tu ne peux pas rester ici. Tu as passé la nuit dehors, ton mec doit être en train d’appeler tout le monde pour savoir où tu es. Marjorie sait où j’habite et ils viendront sonner ici tôt ou tard. Je suis d’ailleurs surpris qu’elle ne m’ait pas encore écrit.
— Mon mec connait tous mes amis. Tu dois être la seule personne invitée au mariage qu’il n’a jamais rencontrée.
— Ok, alors c’est plutôt "on ne peut pas rester ici".
J’écris rapidement à Marjorie et Aude que je suis malade et que nous ne pouvons pas nous voir aujourd’hui. Je leur dis que je pars dans ma famille me reposer. Marjorie me répond de me remettre sur pied bien vite afin d’être en forme au mariage. Aucune allusion à Sandrine. Nous avons encore un peu de marge. Je prépare néanmoins un sac à la va-vite et nous partons chacun avec notre voiture. Sandrine veut faire un détour chez ses parents qui sont absents. Elle y a des vêtements. Je lui dis que c’est risqué, mais elle y tient. Nous nous donnons rendez-vous sur une aire d’autoroute, un peu au nord d’Annecy.
Il est 12h30 quand elle m’y rejoint. Elle sourit et me dit que tout s’est bien passé. En l’attendant, j’ai pris la liberté de réserver une chambre d’hôtel sous un faux nom. Sandrine me suit. Nous sortons de l’autoroute et poursuivons par la départementale. Nous en sortons et montons dans des pâturages verdoyants avant d’atteindre un petit village. Je m’arrête et conseille à Sandrine de laisser sa voiture sur le parking. On ne viendra pas la chercher dans un endroit aussi perdu. Elle prend un grand sac dans son coffre et nous profitons d’une boulangerie pour manger un bout de pizza. Nous reprenons ensuite ma voiture. Nous entrons dans une forêt au milieu de laquelle nous découvrons un château : notre hôtel.
— C’est là ? T’es malade ou quoi ? Ça a dû te coûter un bras !
— Il y avait une promotion très intéressante. On a le petit-déjeuner mais pas de souper.
— Bon, ok. On y va. Mais je paie à manger ce soir.
Introuvables. Nous prenons rapidement possession de notre chambre. Un petit coin de paradis situé sous les toits du château. Un petit balcon nous permet de profiter d’une vue magnifique d’où, curieuse coïncidence, on aperçoit Annecy. Nous décidons de ne pas rester au château durant l’après-midi et nous partons marcher à pied durant près de trois heures dans la montagne. Nous revenons à l’hôtel et je me douche rapidement tandis que Sandrine prend un bain. Elle reste plus d’une heure dans la salle de bains et cela m’inquiète. Je toque à la porte :
— Ça va, Sandrine ?
— Oui, oui, tout va bien. J’arrive dans cinq minutes.
Elle tient parole, à trois minutes près, et sort de la salle de bains vêtue de sa robe de mariée. Je suis soufflé. Elle est lumineuse, elle irradie. Coiffée, maquillée, elle est plus belle que jamais. Mes yeux se mouillent. Je me souviens qu’elle avait choisi cette robe bustier satinée qui avait ma préférence parmi les modèles qu’elle m’avait présenté. Elle s’avance, rit de mon émotion. Elle s’approche de moi et m’embrasse, puis elle me prend par le bras et m’entraine devant le grand miroir qui orne notre chambre.
— Veux-tu m’épouser ?
J’éclate de rire. Elle sourit largement et proteste :
— Allez, joue le jeu !
— Oui, je veux t’épouser.
Sandrine me passe alors une pseudo alliance faite en papier d’aluminium. Je lui enfile la sienne. Nous nous embrassons. Elle dit :
— Nous sommes mari et femme pour la nuit.
Nouveau baiser puis Sandrine s’agenouille pour me sucer. Quand elle se relève, je lui enlève délicatement la robe. Si elle ne porte pas son string qu’elle ne voulait pas salir, Sandrine a néanmoins passé un porte-jarretelles et des bas. Je constate également qu’elle est complètement rasée. Je lui lèche le minou avec avidité et elle jouit à deux reprises. Alors que je me relève pour aller chercher un préservatif, Sandrine me demande :
— Où vas-tu ?
— Prendre une capote.
— Je n’en utilise pas avec mon mari.
Je la regarde, incrédule.
— Tu veux vraiment que
— Oui. Viens.
Nous faisons divinement l’amour. Sandrine prend manifestement son pied et il en est de même pour moi. Notre rapport se termine par une courte sodomie qu’elle n’avait essayé qu’à trois reprises avec son copain. Pour la première fois, un homme jouit dans son cul.
