Un matin, alors que je sortais de la douche, la sonnette retentit. Je me demandais qui pouvait bien venir à cette heure-ci, sachant que maman a les clés. J’ouvris, et Alexa entra en trombe. Elle portait un pantalon de cuir noir bien moulant, la veste assortie, et des escarpins ouverts à talons aiguille noirs ; c’était le parfait cliché de la femme dominatrice.
Bonjour.
Bonjour, Dame Alexa. Vous…
J’ai très peu de temps, un ami de père m’attend. On va faire un tour en moto, alors magne-toi un peu le cul ! dit-elle en se dirigeant vers ma chambre.
Sans un mot, je lui emboîtai le pas et je la vis fouiller dans mon armoire sans la moindre gêne. Elle regardait toutes mes fringues d’un air dépité jusqu’à ce que son visage s’éclaire.
Ah, c’est bien, tu en as un ! dit-elle en sortant un trench ceinturé de couleur bleue. Je commençais un peu à désespérer !
Vous voulez que je vous le prête, Dame Alexa ?
Allons, je t’en prie, te fais pas plus conne que tu ne l’es ! J’ai du goût en matière de fringues, moi ! Non, je te donne rendez-vous ce soir à 23 heures très précises au parc qui est proche de chez toi. Tu devras t’y rendre avec pour seules fringues ce trench et les bottes que je t’ai laissées ; t’as bien compris ?
Oui, Dame Alexa. Rien d’autre ?
Non, je… Ah si, encore une petite chose, et pas des moindres : je me suis donné une promotion ! Alors désormais, tu devras m’appeler "Maîtresse Alexa" parce que, bien que je le sois déjà, ma destinée sera d’être une très grande Dame un jour, qui marchera sur le monde, et en premier sur ta sale petite gueule. dit-elle sur un ton hautain. Et assure-toi aussi de beaucoup boire, avec interdiction de pisser à partir de 17 heures. C’est bien compris ?
Oui, Dame… pardon, Maîtresse Alexa, rectifiai-je tout de suite.
C’est bien ! dit-elle en s’en allant. À ce soir !
À ce soir, Maîtresse Alexa.
Elle s’en alla aussi rapidement qu’elle était venue. De mon côté, je passai une bonne partie de la journée avec Béné qui n’a pas arrêté de me raconter une fois encore ses exploits et sa fierté d’avoir eu cette expérience bisexuelle avec Black Angel. Le soir, je me rendis au parc comme l’avait exigé Alexa. J’ai obéi à toutes ses consignes, même vestimentaires, et me voilà en pleine nuit, dans la rue avec mon trench ceinturé bien fermé, ma montre et mes bottes pour seuls vêtements, sans compter ma vessie qui ne demandait qu’à se vider de toute urgence. Heureusement qu’il ne faisait vraiment pas froid.
Les quelques rares passant que je croisais avaient un léger sourire en me voyant. J’avais l’impression que tout le monde savait ce que je portais ou, plus précisément, ce que je ne portais pas. Je hâtai le pas et je vis Alexa qui m’attendait devant le parc, les bras croisés avec son petit sac à main vêtue avec les mêmes fringues que ce matin. Je nallais pas pouvoir me retenir bien longtemps de pisser, alors jallais devoir me dépêcher.
Bonsoir, Maîtresse Alexa.
Bonsoir. As-tu fait ce que ce qui a été exigé ? As-tu bien obéi ? m’interrogea-t-elle.
Oui, Maîtresse Alexa. J’ai scrupuleusement respecté toutes vos directives !
Eh ben qu’est-ce que t’attends pour ouvrir ? Le déluge ? s’impatienta-t-elle. Montre-moi et que ça saute !
Je scrutai rapidement autour de moi afin de m’assurer qu’il n’y avait personne, et entrouvris un peu mon imperméable afin de lui laisser voir la moitié d’un sein, lui prouvant ainsi ma bonne foi. Elle me colla une gifle.
Non mais, tu te fous de ma gueule ou quoi ? Je t’ai dit de l’ouvrir, connasse : alors fais-le vraiment, et tu ne le refermeras que lorsque je te le dirai ! Putain, Océane, tu me fatigues, fais un effort, mets-y un peu du tien, parce que sinon, je te jure que tu vas le regretter, si tu vois ce que je veux dire ! gronda-t-elle la mâchoire crispée.
À la fois honteuse mais excitée à l’idée que quelqu’un me voie, j’ouvris mon manteau en grand, comme une véritable exhibitionniste et restai ainsi le temps pour elle de bien m’observer. Je rougissais atrocement ; n’importe qui pouvait passer, surtout une voiture de police. Elle hocha de la tête de manière positive, m’annonçant l’autorisation de le refermer.
Pas mal, tout ça ! me complimenta-t-elle avec un petit sourire carnassier. Bon, est-ce que t’as pissé ?
Non, Maîtresse Alexa, j’ai réussi à me retenir, mais j’en ai vraiment très envie. Puis-je rentrer chez moi, maintenant, s’il vous plaît ?
Elle se mit à glousser niaisement.
On peut savoir qui t’a dit que tu allais pisser chez toi ? Est-ce que t’es débile, ou tu le fais exprès ?
Mais il n’y a pas de toilettes publiques dans les environs, Maîtresse Alexa.
Si, il y en a, et tu vas vite t’en rendre compte. Allez, amène-toi !
Je craignais le pire… Nous avons marché un instant dans le parc faiblement éclairé par des lampadaires, et après nous y être enfoncées elle s’arrêta net en tendant la main.
Ton imper ! Grouille ! dit-elle sur un ton directif.
Pour toute réponse, tremblante avec la vessie en feu, je me déshabillai en scrutant sans arrêt autour de moi. Elle allait me faire marcher toute nue dans ce parc, j’aurais dû m’en douter. Je lui donnai mon manteau. Elle fouilla rapidement dans son sac à main et, avec les yeux écarquillés, je la vis sortir une laisse pourvue d’un collier de chien.
Enfile-moi ça, sale chienne ! Il appartient à Spirit, le chien de Deb ; alors fais bien gaffe à ne pas l’abîmer !
Je… Oui, Maîtresse Alexa.
Avec des gestes robotisés, je mis le collier attaché à une laisse tenue par Alexa. J’étais morte de honte ; il n’y a pas de mots assez justes pour décrire ce que je ressentais en cet instant. J’avais envie d’être une petite souris et de me cacher dans un trou pour ne plus jamais en sortir.
À quatre pattes, salope, et au trot !
J’ai immédiatement obéi. Ça allait bien au-delà de tout ce que j’avais vécu ou prévu jusqu’à présent. Jallais devoir me comporter comme une chienne dans tous les sens du terme. Alexa avança et tira sur ma laisse pour me faire signe d’avancer, ce que je fis. Me voilà, moi, Océane, qui uvre incognito pour la justice sous le visage de Black Angel, à l’état de chienne soumise. Et cette fois je nétais pas dans un parking à l’abri des regards, mais dans un parc public, là où tout le monde pouvait me voir. Je crevais de honte et d’envie de pisser ; je n’allais plus pouvoir tenir bien longtemps, ma vessie allait exploser.
Maîtresse Alexa, puis-je pisser, s’il vous plaît ? Je ne peux plus me retenir, pitié ! l’implorai-je en tremblant.
OK, mais tu pisseras comme une chienne contre ce chêne, là-bas. Allez ! On y va !
Merci, Maîtresse Alexa.
Toujours à quatre pattes, je fonçai vers l’endroit indiqué. Je levai une jambe, et le jet de pisse que je lâchai à ce moment-là dans un râle étouffé de satisfaction devait être semblable au puissant jet d’un nettoyeur haute-pression. Je me soulageais enfin la vessie ; j’avais l’impression que ça durait des heures. Qu’est-ce que ça faisait du bien ! C’était si agréable que je crois bien que, pour un peu, j’aurais pu en jouir.
Une fois que j’eus fini, je me sentais désormais toute légère ; et malgré le fait qu’un peu d’urine m’ait coulé sur la cuisse, ma honte et ma gêne s’envolèrent assez rapidement. Alexa s’accroupit face à moi et me cracha au niveau des lèvres ; je récoltai son crachat avec ma langue en me pourlèchant parce qu’elle me l’a ordonné. Elle répéta l’opération plusieurs fois de suite, mais cette fois sur mon visage, et elle étala le tout avec sa main avant de me donner une petite paire de gifles. Pourquoi je me sentais excitée malgré toutes ces terribles humiliations par la femme que je méprise le plus au monde ?
Tu es une très bonne chienne, Océane, tu sais ?
Merci, Maîtresse Alexa.
Selon toi, si cette grande asperge de Bénédicte te voyait, là, maintenant, telle que tu es, qu’est ce que tu ressentirais ?
Je ne sais pas ; je pense que je serais honteuse et excitée, Maîtresse Alexa.
Je m’en doute ! Allez, viens, on va continuer notre petit tour ! dit-elle en tirant un peu sur la laisse.
Oui, Maîtresse Alexa.
Disons plutôt que si Béné me voyait en cet instant, mon seul désir serait de mourir. Je crois que je ne pourrais plus jamais la regarder en face. Elle me promena encore pendant un court moment, lorsqu’au loin nous avons aperçu des agents de police.
Merde ! On va devoir s’arrêter plus tôt que prévu pour ce soir, on dirait… Allez, grouille ! Rhabille-toi en vitesse, retire ton collier et rends-le-moi !
Il ne fallait pas me le dire deux fois, ça non ! Ni elle ni moi ne voulions nous faire arrêter pour attentat à la pudeur. En toute hâte, je me relevai, retirai ce collier puant et remis mon manteau que je fermai complètement. Nous fîmes vite demi-tour pour rentrer, et nos chemins se séparèrent une fois la sortie du parc atteinte.
On se revoit très vite, ma chienne ! me dit-elle simplement en s’en allant.
Bien, Maîtresse Alexa.
Je la regardai s’en aller ; je rentrais chez moi à toute allure lorsque j’ai été témoin d’une agression : trois mecs en martyrisaient un. Comme toujours, j’ai trouvé non loin de là un petit coin pour me transformer, lancer une de mes fameuses tirades dont j’ai le secret et régler leur compte à ces sales types. Une fois rentrée chez moi, j’ai pris une bonne douche et je me suis mise directement au lit. Peu avant de m’endormir, je réalisai que je dépassais toujours mes limites et que je prenais vraiment du plaisir à le faire.
Mais jusqu’où cela pourrait-il aller ? Et Béné, pourquoi Alexa m’a parlé d’elle ? Pourvu que ma rouquine adorée ne soit jamais témoin d’une de mes experiences.
Une suite ?