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Trahisons, ou le Retour de la Grande – Chapitre 9




Les choses ne s’arrangeaient pas pour Sophie et Alicia. De fait, au fil des jours, tout allait de mal en pis. De plus en plus fière de sa capture, Evnika multipliait les actes d’humiliation à l’endroit de sa nouvelle acquisition. Sachant l’animal extrêmement combatif, elle mettait tout en uvre afin d’affaiblir son fougueux caractère et de la contraindre à une soumission totale. Elle appliquait ainsi en tout point la stratégie qu’elle avait précédemment adoptée sur StoryX Island (Nda : lire Le Resort) à l’égard de la femme médecin dans le but de pouvoir enfin la fister sans résistance au plus profond de son intimité et d’assouvir également sa soif de vengeance. L’unique différence était ici qu’elle avait abandonné la méthode soft au profit de la méthode hard. Ajoutant cette fois-ci l’insulte à l’injure (ce qui est ici un anglicisme dont l’équivalent québécois serait mettant la cerise sur le sundae’), la tortionnaire se donnait maintenant un malin plaisir à exposer aux yeux de tout son harem la nudité de sa prisonnière qui se retrouvait enchaînée aux poignets et aux chevilles dans la salle commune de son repaire.

C’est dans une attitude de colère et de frustration qui glissait lentement vers un début d’abandon qu’Alicia devait donc, du matin au soir, supporter la station debout, bras tendus vers le plafond, chaînes aux pieds, ne portant comme seul vêtement qu’une petite culotte-bikini de cuir noir. Deux fois par jour, une esclave s’approchait d’elle afin de la nourrir. Chacune des heures qui sonnaient annonçait une nouvelle visite d’Evnika qui, dans une tentative d’affermir son autorité sur sa nouvelle captive, tournait cette dernière face au mur et abaissait sa culotte avant d’administrer dix violents coups de cravache sur des fesses de nageuse olympique, marquant d’un rouge pénétrant l’épiderme de la femme.

— Je finirai bien par t’avoir à ma main ! lui murmurait alors à l’oreille la tortionnaire en lui caressant l’anus de plus en plus agressivement à chaque fois. Tes fesses me tentent tellement, tu sais ? Ta petite Sophie devait baver juste à en humer le parfum…

— Allez… au diable, tête… de Schtroumpfette ! lui répondait alors péniblement l’autre en resserrant son sphincter.

Abandonnée à ses incontinences, la pauvre fille fut finalement contrainte de se faire retirer son unique pièce de vêtement, demeurant souillée dans ses déjections qui lui brûlaient le fondement.

Sophie, quant à elle, se rendait bien compte de l’ampleur de son erreur, ayant toutefois jusque-là été gardée dans l’ignorance du véritable motif animant sa nouvelle et diabolique épouse, motif dont cette dernière avait volontairement gardé le secret. Ce sentiment grandissant de culpabilité ajouté à la tristesse du moment augmenta toutefois le guts de la fille qui obtint de la part d’Evnika certaines concessions. C’est ainsi qu’Alicia, bénéficiant maintenant à chaque heure d’une nouvelle pause de cinq minutes pendant laquelle ses poignets étaient libérés, put prendre quelque repos en s’étendant sur le sol, avant de se retrouver de nouveau enchaînée au plafond. C’était également après un bain rafraîchissant que l’athlète put réintégrer le lit dans lequel dormait son ex-conjointe, l’épargnant définitivement de la pestilentielle cage de fer dans laquelle elle avait passé les dernières heures de sa première nuit chez la tortionnaire.

Ces retrouvailles forcées’ n’avaient toutefois rien de bien romantique. Épuisée et amère, Alicia semblait bouder sa biche, ne pensant qu’à récupérer le plus rapidement possible avant le lendemain matin. La rouquine qui partageait le lit au même moment gardait également le silence, le cur brisé par la tristesse et le remords. Sous cette couverture d’extrêmement tristes et indésirables sentiments se tapissait toutefois un inconditionnel et éternel sentiment d’amour unissant les deux filles, sentiment qu’elles gardaient en veilleuse, ménageant ses énergies mais prêt à rebondir lorsque l’occasion serait propice.

De l’amour et de la compassion à l’égard d’Alicia furent cependant observés dès le deuxième jour alors que la rumeur se propageait chez les filles composant le harem d’Evnika : la nouvelle prisonnière était l’ex-conjointe (et toujours amoureuse) de leur bien-aimée nouvelle maîtresse Miss Slash.

— Oh, Maîtresse, lui confiaient tour à tour les jeunes femmes qui avaient rapidement adopté la rouquine comme leur douce dominatrice, nous sommes vraiment désolées, car nous constatons toutes la tristesse de vos yeux. Nous nous sommes toutes soumises à vous pour satisfaire vos moindres désirs. Dites-nous seulement quoi faire. Nous vous aimons tellement !

— Écoutez votre cur, tout simplement, leur conseillait alors Sophie en prenant chaque fille dans une douce et juteuse étreinte saphique. Vous êtes toutes adorables. Moi aussi, je vous aime bien.

Il faut savoir que Sophie s’attira l’amour et la sympathie de la part de tout le harem dès le premier jour de son apprentissage comme dominatrice. C’était les yeux crispés d’appréhension qu’elle avait donné ses premiers tours de vis sur la pince à tétons qu’elle venait d’appliquer sur les mamelles de Lucie, craignant la réaction de douleur exprimée par celle-ci. Cette attitude puérile avait alors provoqué l’hilarité générale chez toutes les esclaves qui assistaient à la séance, alors qu’Evnika qui supervisait l’activité s’était contentée de lever silencieusement les yeux au ciel en signe de dépit. Le capital de sympathie de la rouquine avait une nouvelle fois crû alors que, toujours guidée par la Grande, elle procédait à son premier fisting vaginal :

— Est-ce que je t’ai fait mal, chérie ? On dirait que tu as bougé ! avait-elle timidement demandé, visiblement mal à l’aise, la main enfoncée dans la chaude grotte d’amour de Sandra qui avait les bras et les jambes immobilisés par des consurs.

— Bien sûr que oui, Madame, mais c’est normal et c’est tellement bon ! avait répondu l’autre en riant.

Finalement, c’avait été par un soupir de découragement qu’Evnika avait exprimé sa réaction face au fou-rire général provoqué par Sophie alors que cette dernière se pinçait le nez devant l’anus fortement dilaté de Corinne, redoutant les nauséabondes surprises qu’elle craignait d’y rencontrer. La sodomisée Corinne avait alors, à cette occasion, pouffé de rire si fort elle-même qu’elle avait, en poussant involontairement du ventre, fait sauter hors de son trou de cul le spéculum qui devait garder écarté son sphincter anal.

Épris d’amour pour sa jeune nouvelle maîtresse, tout le harem l’avait ainsi secrètement adoptée sous le nom évocateur de Lady D, l’initiale D prenant la double signification de douce dominatrice’, reflétant l’image que dégageait Sophie aux yeux de toutes ses nouvelles esclaves.

Ce fut donc dans une compatissante spontanéité que toutes les soumises se relayaient régulièrement auprès d’Alicia afin d’appliquer un baume sur sa fâcheuse position, y allant pour une d’un massage soulageant des muscles endoloris ou pour une autre de soins d’hygiène intime. D’autres ne furent pas en reste et apportèrent leur contribution en rafraîchissant le visage de la femme ou tout simplement en l’hydratant, le tout en accompagnant leurs gestes de paroles d’encouragement et d’amour saphique.

Ces marques d’affection à l’égard de sa prisonnière n’étaient cependant pas sans irriter Evnika qui y voyait de la part de ses filles une certaine insoumission, pour ne pas dire un début de rébellion, se rendant bien compte de l’influence grandissante que leur apportait Sophie ainsi que de la douce autorité qu’elle imposait à son harem.

*** L’attente de Catherine à l’égard d’une réponse en provenance d’Akïnvèmerah ne fut pas longue : dès le lendemain de sa folle nuit passée en compagnie de Jean-Moïse, elle recevait un courriel l’informant d’un message l’attendant sur le site borderlessbdsm. com.

Le message, quoique court, n’en était pas moins prometteur, Akïnvèmerah invitant Cathy Crisp à une séance de chat en début de soirée :

– Akïnvèmerah : Bonsoir. Je désire vous informer que je suis intéressée par votre profil BDSM ainsi que votre offre de soumission à mon égard.

— Cathy Crisp : Heureuse de savoir qu’ils vous plaisent.

– Akïnvèmerah : J’ai cependant quelques précisions à vous demander avant d’y donner suite. Sachez que je suis très sélective dans le choix de mes esclaves.

— Cathy Crisp : Je comprends très bien et j’attends vos questions.

– Akïnvèmerah : Avez-vous de l’expérience dans les activités BDSM ?

— Qu’est-ce que je réponds ? demanda Catherine à Jean-Moïse qui, la tête par-dessus l’épaule de la blonde, suivait attentivement la conversation.

— Dites-lui que non. Evnika préfère des filles qui n’ont pas contracté d’habitudes indésirables sous d’anciennes dominations.

— Cathy Crisp : Jamais été dominée. En quête d’une première maîtresse.

– Akïnvèmerah : Vous ferez partie d’un harem dont les filles sont quelquefois jalouses au début mais néanmoins très attachantes. Pensez-vous pouvoir vous adapter ?

— Cathy Crisp : Sans aucun doute. Comment gros est le harem ?

– Akïnvèmerah : Environ dix filles, toutes bien soumises, dont quelques très bonnes salopes.

— Cathy Crisp : Pas de problème. Je suis très souple et m’adapte très bien.

– Akïnvèmerah : Autre chose : mon domaine se trouve en Amérique du Sud, plus précisément au Brésil.

— Bingo ! s’exclama Jean-Moïse. Nous tenons notre fille, Madame Catherine ! Feignez tout de même la surprise. On verra pour la suite…

— Cathy Crisp : Oh ! Peut-être un peu loin, je viens du Canada.

– Akïnvèmerah : Je puis débourser le coût de votre billet d’avion (aller simple) sans problème si nous concluons un accord. Je recherche une fille bi qui sait manipuler un gode-ceinture éjaculateur. Êtes-vous partante ?

— Quelle drôle de question ! s’étonna la fille à l’adresse de Jean-Moïse. Qu’est-ce que je lui dis ?

— Si elle pose la question, c’est qu’elle en attend une réponse positive. Dites oui’.

— Cathy Crisp : Oui.

– Akïnvèmerah : Excellent. Vous recevrez un mail privé vous permettant de réserver un vol vers Rio en utilisant le compte Mastercard dont vous aurez les coordonnées. D’autres instructions suivront. Comme vous semblez vouloir vous soumettre volontairement, je ferai probablement de vous mon esclave personnelle, limitant ainsi vos contacts avec mon harem. Nous nous recontacterons en MP.

— Cathy Crisp : Bien reçu, merci.

*** Les manuvres effectuées à l’égard d’Alicia ainsi que le supplice auquel elle avait été assujettie ne tardèrent plus à porter leurs fruits. S’étant glissée dans les draps de soie de l’immense lit à baldaquin de sa chambre privée, Evnika avait une fois de plus sollicité la présence de Sophie auprès de son auguste nudité. C’est sans enthousiasme que la rouquine, qui s’était alors dévêtue à sa demande en dansant sous les regards aguichés de son épouse, entra dans le lit, n’ayant plus d’autre espoir que celui de connaître de nouvelles et agréables sensations saphiques, lesquelles étaient devenues pour elle sa seule consolation dans cet univers de tristesse.

— Demain, je fisterai enfin ta petite copine ! lui annonça non sans fierté la dominante partenaire de lit qui avait commencé à bécoter sa jeune femme dans le cou puis sur la poitrine.

— Quoi ?! Qu’est-ce que vous dites ? s’étonna Sophie en se rassoyant sur sa couche.

— Elle a finalement craqué. Sur mes derniers coups de cravache, elle m’a annoncé sa soumission. D’une voix presque éteinte, je l’ai entendue me dire tout bas Allez-y, fistez-moi. Vous êtes contente, là ? Fistez-moi et qu’on en finisse, câlisse !’

— Menteuse ! s’insurgea alors la jeune. Elle n’a pas dit ça ! C’est des inventions, tout ça ! Vous me cachez des choses et en inventez d’autres. Je ne vous crois pas !

Sophie était de nouveau sur le bord des larmes. Elle était consciente que sa bévue se trouvait derrière chaque coup, derrière chaque injure qu’avait reçus son gros minet d’amour. Traînant sa culpabilité tel un boulet au pied, elle refusait de faire face à cette nouvelle et cruelle réalité.

— Tu n’as qu’à le lui demander si tu ne me crois pas, chérie, reprit nonchalamment Evnika sur un ton qui ne laissait pas de doute quant à son assurance. Elle est couchée dans la pièce voisine. Allez ! Va lui demander !

Sans plus tarder, la fille dont les mamelles dégoulinaient de bave evnikeuse et dont le clito venait de reprendre contact avec une langue visiteuse se précipita en direction de l’autre côté de la porte et gagna, de la sorte, le lit dans lequel sommeillait Alicia.

— Ali, fit-elle en caressant les joues sèches d’une fille qui n’avait même plus la force de pleurer, dis-moi que c’est pas vrai ? Tu vas pas te laisser faire ? Ali !!

— C’est fini, ma belle, répondit l’autre, épuisée. Ta charmante et adorable épouse m’a eue à l’usure. À quoi bon résister davantage ?

— Oh Ali, tout ça c’est de ma faute ! Je n’ose même plus te demander pardon, tellement j’ai honte de ce que je t’ai fait !

— Je n’ai plus la force de pardonner, chérie, quand bien même je le voudrais. Je n’ai plus de force pour quoi que ce soit. Mais laisse-moi te dire une chose.

Sophie était maintenant toute ouïe, silencieuse, les doigts massant la noire chevelure de son ex-épouse.

— Lorsque j’étais pendue aux chaînes, j’ai senti, à travers le soutien et les douces manifestations des filles du harem, tout l’amour que tu portes envers elles. Ces filles m’ont retransmis cet amour. Ton amour, je l’ai senti à travers ces filles, ma biche.

Alicia ouvrit grand ses yeux et plongea son regard dans celui de la rouquine :

— Ce harem est le tien, Lady D. N’oublie jamais ça. C’est celui dont Evnika a acquis les charmes physiques mais c’est celui dont tu as acquis les curs.

Sophie passa et repassa ses doigts dans les cheveux de sa grande noire. Ses yeux débordèrent de larmes. Elle se ressaisit, puis :

— Cela ne se passera pas comme ça ! Je ne laisserai pas Evnika donner ainsi libre cours à tous ses fantasmes ! Non ! Je ne l’accepterai pas !

— Que peux-tu y faire, maintenant ? laissa tomber Alicia.

— Il y a sûrement un moyen, une façon d’éviter tout ça.

(À venir : Face-à-face)

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