J’ai décidé ma femme à prendre quelques jours de congé dans sa famille. C’est un peu tendu entre nous : Si je ne rentre pas à l’heure, que je la contrarie, elle me fait la gueule ! Et le soir c’est TV car elle doit décompresser de sa journée de boulot. Si je regarde un programme qui ne lui plait pas, elle va se coucher ; si je me couche avant elle, ma femme pense que je lui fais « la gueule »! J’essaye de préparer le terrain avec le plateau TV ou dîner romantique, … faut regarder les infos ou sa série ! Venir se blottir contre elle, la caresser et entendre : « pas ce soir je suis fatiguée », « j’ai pas envie », « arrête j’ai mal au ventre »,… ne pas avoir de caresses en retour, quand je la pénètre en missionnaire (seule position autorisée !), la voir fermer les yeux pour « apprécier » et se concentrer sur son plaisir (?). C’est vexant et fatigant moralement. S’assoir ou se coucher côte à côte c’est bien, mais je ne me suis pas marié pour avoir une relation platonique avec ma femme ! Alors je l’ai envoyé dans sa famille réfléchir.

Une semaine de détente: pouvoir rentrer quand je veux du boulot, aller boire un verre au bar,… Et faire le point car je l’aime, c’est là mon problème ! Pour ce 1er jour de liberté, j’ai proposé à des collègues d’aller boire un verre sans succès: tous désirant retrouver leur famille ou copine.

C’est un peu triste que je reste au bureau finir un job. Mon GSM bipe, un SMS: Numéro inconnu « Rdv au bar d’en face dans 10’ » Pas beaucoup savent que j’appelle ainsi le bar que je vois de la fenêtre de mon bureau. C’était mon projet donc… le temps de fermer et je m’y rends, intrigués. Contrairement à mon habitude, je m’installe dans un canapé face à la TV. Une pinte à portée de main, j’attends confortablement installé. Étant dos à l’entrée, une fenêtre me sert de miroir pour voir qui entre ou sort. Je peux ainsi voir ma collègue Léa entrer. Son pantalon, moulant comme il se devait, met en valeur ses fesses. Son haut type chemisier avec le décolleté « sage » était moulant. Je ne me gêne pas pour la mater par le reflet et de rêvasser à ce que je pourrai lui faire ;-) Oups ! Attention elle regarde dans ma direction, elle m’a repéré? Elle récupère son verre et se vient vers moi.

— Alors il parait que tu cherches de la compagnie ? – Heu… oui

Ça fait un sacré moment que je l’évite car j’ai besoin de beaucoup de concentration pour la fixer dans les yeux. Elle choisit de s’installer en face. Quand elle se penche pour prendre son verre, j’ai une vue délicieuse. La discussion commence de manière basique: le travail, puis les loisirs. Léa me questionne beaucoup et répond peu. Je suis troublé: j’ai l’impression de l’ennuyer. Et puis ayant perdu l’habitude de boire, je me contrôle moins ; mon regard se perdant vers ses monts jumeaux.

Avec ma maladresse habituelle, je lui pose la question à éviter: « comment ça va avec ton copain ? ». Elle élude et un silence s’installe. Je pris prétexte de nos verres vides, pour m’éloigner et mettre mes idées au clair ! J’ai envie d’elle, je narrive pas à cerner ce qu’elle veut et nous sommes chacun en couple. Peut-être devrais-je abréger avant de faire une connerie ? Quand je revins auprès d’elle, je suis dans le flou : Ses yeux verts me désarment (est-ce moi ou le décolleté est plus prononcé?) mais elle est réservée, parle à peine… je ne sais pas quoi faire et ça commence à m’énerver. N’ayant pris qu’un demi, je le descends rapidement (merci les silences).

— Bon ! Cest sympa, mais je vais rentrer tant que je peux. Dis-je en me levant.

Devant son manque de réaction, entre le « un peu trop bu » et l’énervement qui me gagne, je lâche:

— Pourquoi es-tu venu ? Tu parles à peine !

Elle me regarde silencieusement :

— Tu veux une confidence ? Tu sais pourquoi je t’ai autant évité ces derniers mois ?

Ses jolis yeux me déstabilisent et me font craquer:

— Tu me plais beaucoup ! Je ne peux m’empêcher d’admirer ton intelligence, ton corps,… Combien de fois j’ai rêvé que nous soyons célibataires et de savoir comment être avec toi !

Elle semble étonnée. Après une pause:

— Je crois que je vais rentrer.

Elle me regarde, l’air perdu. Je me penche pour lui faire la bise mais mes lèvres rencontrent les siennes. Le baiser est d’une douceur alors que mon corps bouillonne ! Le contact de nos langues, une promesse.

— Il t’attend ce soir ?

Un signe de dénégation.

— Viens !

Nous quittons le bar et prenons nos voitures respectives. Je lui donne mon adresse et le conseil pour se garer discrètement à l’arrivée. Pendant les 10 minutes du trajet, je doute, j’hésite,… mais je suis perdu quand lors d’un croisement, je ne la vois plus derrière. Ah si ! Une voiture s’est intercalée. Je prends le dernier virage, me gare dans la cour et ouvre la maison. J’attends, anxieux, avant de la voir apparaître dans la cour.

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