Les nonnettes (3).
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Mais, mais, mais, mais Mais !
Jétais devenu un problème pour la Mère Supérieure : depuis bien longtemps, alors que la naine navait pas encore creusé son trou, elle avait deviné les manèges, les rotations, les relèves de la garde. Elle regardait ailleurs, faisait la sourde, laveugle, linnocente. Dun certain côté, javais apporté la paix du Ciel sur son couvent. Finies les disputes, les colères de frustrées. Mais de lautre
En vérité, jétais un cauchemar pour elle.
Elle, la Mère Supérieure, la Majuscule du couvent ! Comment en profiter aussi ? Sans être vue des nonnettes.
Elle finit par trouver des solutions, la baleine-ogresse. À chaque fête religieuse et les nonnes nen manquent pas une les surs sont astreintes à prière dans leur cellule, à la chapelle ou dans la crypte. Elles chantent et lisent à haute voix les textes sucrés tout en pensant, cela va de soi, à bien dautres choses. Ces jours, ces nuits-là, elles étaient officiellement confinées pour méditer. La Mère Supérieure, toujours aussi officiellement, sarrogea seule la garde du prisonnier.
Depuis longtemps je reconnaissais entre toutes, dans le couloir, la grosse et opaque jupe noire et ses glissements feutrés. Toujours à des heures farfelues. Avec son permis poids-lourds, la Mère-Sup traînait semi-remorque et camion-citerne.
Cest elle qui mavait reçu et sèchement accueilli lors de mon incarcération. Son stylo avait administrativement notés mes nom, prénom, surnoms, prête-noms, pseudos et tous mes mails, messages et textos vicieux Moi, javais été fortement impressionné par sa carrure, sa presque-moustache. Mais à ce moment-là, javais bien dautres choses en tête que de loucher sur ses machins devant ou ses machines derrière, fussent-ils tous, toutes, pharaoniques, hollywoodiens, felliniens.
Les jeunettes faisaient pénitence. Leur supérieure et moi fîmes connaissance. Elle apporta son prie-dieu personnel, bien plus haut que les autres. Hiérarchie ! Son accent la disait québécoise et sa carrure de bûcheron la mettait à la hauteur des événements. Un clic-clac discret du judas et Ni bonjour, ni bonsoir, ni rien. Slurp ! Un énorme téton bandé jaillit chez moi du trou carré.
Allez, viiite, viiiiite ! Prends-le, sacrament ! Serre-le, rentre-le. Tire, tire
Interloqué, je tirai timidement avec les doigts.
Tire, tire plus fort. Tabarnak! Tire vite ! Pompe mon balloune à pleines mains. Viiite ! Hostie de kâlice! La Saint-Machin est passée depuis trois semaines ; mes rotoplos vibrent, mes tétons bourgeonnent, je gicle trop loin quand je me branle ! Jai la mouillette qui bave, obligée de mettre des couches, jai mon voyage ! Mezy la bouche, mezy les dents, mezy toutteTire, mauzit Français !
Très bien. Obéissant, jy mis les dents.
Vas-y, vas-y Là, oui, aïïïïïe ! Ouiiiiii, ça va passer, ça va paaaasser !
Mon Dieu, ces cris étouffés quelle poussait !
Mmmm, ouiiii ; mmm Aaaaaaah, aïïïïïe ! Fais-moi mal ! Aaïïïïïe ! Ouiiii Tiiiire ! Mais serre donc, mauzit cochon de cibouére, nom de Dieu de sacréfisse !
Je pressais, tirais. Le nichon s’allongeait, sétirait. Le téton tétonnait à craquer. Ouiiiop ! Ça passait tout juste, et plop, le monstre explosa de mon côté sa captivante forme épanouie.
Le paradis, ce nichon canadien pour moi tout seul ; un ballon captif gonflé au lourd, serré par le judas à sa racine. Une grosse mamelle ronde étranglée par un trou carré Spectacle exceptionnel ! Derrière la porte, la grosse femme adorait que je lui tripote, que jy mette les ongles, les dents, que je le palpe, le pince et le malaxe en force. Une femme capable de jouir dun seul néné, je ne connaissais pas !
Mais aussi quels regrets ! À lépoque, les travaux de la garcette nétaient pas encore entamés. Ah, mon Dieu, si seulement javais pu jouer dans tous ses trous ! Mamma mia, javais de quoi faire branlette pour un moment avec ces pensées lubrifiées !
À hauteur de mes mains, de ma bouche, de mon nez, de mes joues, de ma langue, de mes dents Dieu, quel téton ! Gros et dur comme une bite, riche en couleurs après ce sport. Une grosse tétine entourée de veines bleutées et gonflées. La mamelle à peau laiteuse, marbrée de rouge et de mauve, tout ce joli monde sépanouissait chez moi. Derrière la porte, dans le couloir, ça te gémissait, ça te pleurait, ça te couinait. Un vrai concert ! Guitare électrique à douze cordes, pas moins !
Tète-moi ça, bon Dieu ; suce-moi ça, mange mon nichon, je te dis ! Aspire, avale, gloutonne ! Le boutte, tu oublies le boutte Pince, pétris, tords Fais-le durcir enc encooore ! Là, tu mordilles : mords dedans ! Croque ! Je te dis de mordre ! Hostie dkâlice ! Aaïïïïïe ! Ouiiiii Ouiiii, vas-y, fais saigner ! Demain, je veux mater tes empreintes de dents et me branler jusquà la pissée, inonder le miroir et jouir en pensant que la prochaine fois cest ta pine et tes amourettes que je vais téter. Je tapporterai un tabouret sur mesure ; les nonnes nen ont pas. Moi si ! Je ne suis pas une agace-pissette : je donne à fond, moi ! Tu ne sais encore rien de la Mère Supérieure, mauzit chum ! Bon Dieu, tire que je te dis ! Mords plus fort, encore plus fort !
De bon cur, jy remettais les mains et, à pleins poumons, de la bouche, de la langue, des dents, je soufflais, crachais, léchais, bavais Du pain et des jeux, du lait et du sang. Homme primitif en extase, je baignais dans limpur bonheur.
Les frottements de tissu contre la porte me suffisaient pour imaginer ses mains au travail entre ses grosses cuisses aux multiples plis. Mes doigts dans son huître ? La main ? Le poing ? Jen rêvais souvent. Et elle ? Combien de doigts y rentrait-elle ? Noublions pas que, malgré le judas, jy voyais peu. Je vivais tout ça en aveugle, à tâtons. Ouvert à tous les fantasmes, certes, mais porte fermée.
Sa moule, je limaginais sans peine : grasse, poilue, mousseuse, liquoreuse ! Parfois jentendais « floc », puis « floc, flic-floc ». Quand elle jouissait, cétait du jus à grande giclées et ses « flac-flac-flac » sécoulaient sous la porte ; elle aurait hurlé si elle avait pu, mais, la main sur la bouche, ses cris étouffés évoquaient la sirène dun remorqueur coincé dans le brouillard : « Uuuuuuuuuuuuuu Uuuuuuu-uuuuuuuuuuuuuuuu Uuuu » Parfois, un chant de baleine : « Ouuuuuuu iiiiiiii Ouiiiiinnnnn Uuuuuuuuuuuuuu iiiiiiiiiiiiiii oooooooooooo »
Elle mavoua que dans sa cellule, tous les soirs elle rendait grâce au Seigneur davoir exaucé son vu le plus secret, inaccessible, invaticanable : « Mon Dieu Un homme, avec des muscles, une pine, des poils, des couilles et un trou du cul ! En vrai, au couvent ! Un coq en pâte prisonnier ; quel bonheur inattendu ! »
Un jour, si je sors dici, je leur ferai don dune puissante longue-vue pour touristes, avec repose-pied réglable et fente pour la quête. Pour la nuit, jy ajouterai un projecteur infrarouge en couleur. Dans le voisinage, en vue du couvent, je trouverai une maison à grandes fenêtres et sans rideaux. Ma minuscule compagne évadée et moi attendrons impatiemment, les jours de fêtes, lAnnonciation des visites de lengloutissante Mère Supérieure, si souvent accompagnée.
PS : Dagence immobilière en agence immobilière : « Mais, Monsieur, jamais il ny eut de couvent dans la région. »
FIN.