Bien avant lheure dite, je patiente dans mon salon, dans la tenue exigée. « Patiente » est un bien grand mot ! Disons que je ronge mon frein en arpentant la pièce, juchée sur mes talons.

Pourtant, jai pris grand soin à me préparer : douche chaude, massage avec huiles essentielles de lensemble de mon corps, maquillage, léger mais soigné, choix dune jupe noire assez sage, bien quelle volette à chaque mouvement et dun chemisier ouvert assez largement sur ma poitrine libre dentraves qui satisfait aux desiderata de Pierre, escarpins à talons de 8 cm resserrés autour de la cheville par une petite lanière.

À 19 heures tapantes, linterphone a grésillé. Sans vérifier qui pouvait sonner, jai pressé sur le bouton douverture de la porte du hall. Une minute plus tard, Pierre, accompagné de Nadia et de son mari Patrice, ses amis rencontrés chez lui.

Pierre membrasse, Patrice également, tandis que Nadia, la dernière à entrer, me dévore la bouche. Elle porte une tenue assez similaire à la mienne, mais un tantinet plus provocante.

Pierre passe en revue ma tenue du regard, dun air approbateur.

Tu as respecté toutes les consignes que je tai transmises ?

Oui, Maître : toutes sans exception, dis-je dans un souffle, tout en soulevant ma jupe jusquà dévoiler mon sexe glabre.

Parfait ! Alors ne perdons pas de temps. En route !

Dans la voiture, mon amie me donne quelques conseils pour la suite. Le chemin nest pas très long et nous arrivons sur une aire de parking remplie de camions. Japprends quils doivent attendre une certaine heure pour avoir le droit demprunter lautoroute, dixit Bison Futé. Ces monstres sont impressionnants, surtout lorsque lon marche le long de létroit passage qui les sépare.

Nadia, suivie de Patrice à quelques mètres, entreprend sa quête. Il lui faut taper à plusieurs portières avant de recevoir un accord. Ils disparaissent dans la cabine.

Cest à mon tour ; je nen mène pas large. Heureusement, il fait encore jour. Pierre me suit, assez près pour me rassurer, mais assez loin pour ne pas effrayer le client potentiel.

Premiers coups sur la carrosserie. Une tête apparaît à la vitre. Jouvre mon chemisier, exposant mes seins nus, comme me la montré Nadia. Le geste de la main est clair : cest non.

Le suivant, cest une femme qui répond. Je mexcuse de la déranger. Je ne savais pas que des femmes pouvaient conduire ces monstres. Après tout, pourquoi pas ? Je suis bien militaire.

Le troisième, un homme, descend sa vitre et demande :

Yes. Vous voulez ?

Un accent anglais à couper au couteau. Jexpose ma poitrine. Il regarde, puis se tourne et semble parler à quelquun. Il revient.

How much ? How much for two ? Et il reprend en français : deux ; combien ?

Je regarde Pierre pour linterroger, mais sa réponse est immédiate. Il hoche la tête.

Gratuit. Gratuit si mon mari monte avec moi.

Lhomme ne comprend pas. Je messaie à mon anglais scolaire.

Free. Free of charges. Yes, but only if my husband is coming with me.

Your husband ? But

Et il se retourne pour parler avec son collègue. Il revient. Entre temps, Pierre sest rapproché et lhomme peut le voir.

Your husband ? But why ?

He likes to look at me when I have sex with men.

Sure ? Just look ?

Voilà, il suffit de le rassurer. Que lhomme qui montera avec moi sera uniquement passif. Je confirme. Il ouvre la porte et nous montons. La cabine sent le renfermé mais tout est clean. Un rideau tiré fait office de séparation entre la partie conduite et la partie repos. Lhomme, dun geste, me fait comprendre de faire tomber mes vêtements. Le peu de boutons encore attachés saute et je suis nue.

Il me regarde avec envie. Il nest plus tout jeune et ce nest pas tous les jours quil peut voir une femme de mon âge. Mes piercings lattirent. Il tend ses mains et me palpe comme pour sassurer que cest bien vrai. Je ne peux pas retenir un frisson alors quil joue avec le métal et mes tétons. Ma réaction le fait rire. Il parle à son collègue encore derrière le rideau et son ton change lorsquil découvre le piercing vers mon capuchon. Il nest pas nécessaire de comprendre langlais pour savoir quil jubile de sa présence, alors que tout en glissant un doigt dans ma chatte il regarde Pierre, comme pour le défier ou se moquer de ce mari qui prête sa femme. Peut-être un mari impuissant et qui ne peut pas satisfaire sa jeune épouse ?

Une main tire le rideau. Si le chauffeur a un faux air dAstérix le Gaulois, la moustache en moins, lhomme allongé sur la couchette, dun gabarit impressionnant, sorte de jouteur au corps de barrique de bière comme on en rencontre dans les « tournois des hommes forts » au Pays Basque ou encore en Écosse, dont les cheveux roux me font immédiatement penser à une sorte dObélix Grand-Breton, avec un catogan pour retenir ses cheveux longs dans son dos. Il me fixe avec un désir non dissimulé. Il semble sortir dun somme dans son débardeur trop petit pour lui et son jean qui a vécu autant de kilomètres que son camion !

Good girl ! fait-il en se raclant la gorge. Her husband will just take a look ? So funny, indeed !

Puis, avisant son comparse de route :

Lets play her, to know who of us will fuck her first.

Saisissant un dé sur le tableau de bord la présence de cet objet incongru dans une cabine de camion me laisse à penser que ce nest pas la première fois quils doivent jouer une fille aux dés Astérix se penche sur la couchette et lance :

Five ! You bastard ! fait lhomme au catogan en se saisissant du dé pour le lancer à son tour.

Bloody hell !

Le dé a roulé, sest arrêté sur 6.

Come on, bitch, fait le rouquin en agitant son index comme une invite. Come on the couch !

Docilement, je grimpe à larrière sur la couchette biplace qui sert de chambre aux deux routiers. Comme dans les images dÉpinal, des pin-up sont scotchées sur les parois, cuisses écartées, seins dévoilés. Tout en finesse !

Obélix pose les deux battoirs à linge qui lui servent de mains sur mes seins et se met à les malaxer tout en sadressant à Pierre :

Look at your bloody bitch, husband ! Ill fuck her and shell appreciate !

Et il ponctue sa phrase dun rire gras.

Abandonnant un de mes seins, il déboutonne son jean et en extirpe un sexe déjà tendu, dune dimension plus que respectable. Saisissant ma main gauche, il la pose sur ce chibre et impose un rythme de masturbation avant de me laisser continuer seule et de reprendre mon sein gauche. Je mapplique du mieux que je peux à enserrer cette colonne de chair qui forcit entre mes doigts, au point quils ne parviennent plus à en faire le tour. Le gland violacé prend des proportions que je nai jamais croisées jusquà présent. Ces dimensions commencent à minquiéter sérieusement, mes orifices quels quils soient nétant pas initialement taillés pour accueillir un tel engin.

Délaissant mon sein gauche une nouvelle fois, Obélix pose sa gigantesque main sur ma nuque et exerce une pression pour amener ma bouche vers ce gland énorme. Jouvre les lèvres à men décrocher la mâchoire pour avaler cette fraise transgénique tout en faisant virevolter ma langue autour, à grands renforts de salive. La main dObélix na pas relâché la pression et pousse ma tête plus loin sur son membre, que jabsorbe centimètre par centimètre, en totale apnée, jusquà ce que le gland monstrueux bute sur ma glotte.

Sensuit dès lors un mouvement de va-et-vient modulé par la main qui me maintient le crâne. Je salive comme jamais, tentant de reprendre mon souffle selon les opportunités quil me laisse.

Mon esprit concentré sur ce chibre, je sens néanmoins une main fureteuse se poser sur mes fesses. Elle est un peu rugueuse : ce nest donc pas Pierre qui saventure à glisser un doigt dans mon sexe désormais ruisselant dexcitation. Un deuxième doigt vient compléter lexploration, tandis que le pouce masse maintenant ma rosette. La honte et lexcitation se mêlent dans mon esprit embrumé. Un échange que jimagine plus que je ne le comprends entre les deux British me laisse penser que ma prestation leur plaît ! Je mapplique à coulisser sur le sexe de mon Obélix lorsque je le sens grossir dans ma bouche et déverser une énorme quantité de sperme âcre contre mes amygdales.

Ma bouche na pas la contenance suffisante, si bien que le trop-plein coule le long de la hampe et sépanche sur les bourses, se faufilant dans la raie des fesses. Il me tend du Sopalin pour que je procède à une rapide toilette. Pas question que javale son foutre. Je sèche consciencieusement les testicules velus. Sa main me fait pencher vers les fesses pour y rattraper le reliquat. Lodeur y est plus prononcée. Il me force à me pencher encore plus pour que je lèche sa raie, mais le traitement de ma langue semble plaire à mon Obélix qui mimpose de maintenant lécher son anus.

La position nest pas pratique et jai la surprise de voir lhomme se déplacer pour sinstaller à quatre pattes.

Lick my ass, little frenchy slut ! (Lèche-moi le cul, petite salope française !)

Cest ce que je comprends de sa demande dans la langue de Shakespeare.

Cest une première pour moi : aucun de mes amants ne ma jamais demandé une telle caresse. Bien sûr, je sais que certains hommes aiment cela, et même que la pénétration dun doigt peut leur procurer du plaisir. La raie poilue laisse deviner le cercle de lanus souligné dun disque sombre. Je crains un instant une hygiène déplorable : mais non, juste une odeur forte de transpiration. Ma langue glisse dans la raie, et lorsquelle atteint son but lhomme des landes lointaines lâche un cri incongru dans cette gorge de mâle.

Pas de doute, il apprécie, et je mefforce de le satisfaire.

Pendant ce temps, je sens que son copain est passé à lattaque. La panique menvahit. Est-il protégé ? Je veux bien tout ce que lon veut, mais en sécurité. Un reste demballage que je peux entrevoir sur la couchette me rassure. De toute façon, je nimagine pas Pierre me faire prendre le moindre risque. Rassurée je peux savourer la lente progression du membre dans ma vulve. Cela fait si longtemps quune vraie queue ne ma prise, et ce ne sont pas mes masturbations solitaires qui peuvent remplacer un sexe dhomme, chaud, dur et à la fois souple, glissant dans mon fourreau.

Il commence la douce danse, aux pas simplistes mais que la cadence variable rend la plus pratiquée de par le monde. Mais mon Obélix se plaint car je lai abandonné un instant. Jutilise ma langue comme une petite bite qui essaie de forcer le passage du sphincter au rythme imposé par lautre homme. Il rebande déjà, le gaillard, et maintenant je trouve lanus assoupli et entrouvert. Jose y porter un doigt humide, faisant le tour avant de le proposer.

Yes. Do it.

Même un sourd comprendrait car le geste suit la parole et lhomme recule vers moi. Alors, pour la première fois de ma vie, jencule un homme. Mon majeur entre facilement, si facilement que jhésite à lui joindre lindex. Jose pourtant et la seconde suivante je ramone le fion offert. Obélix confirme son plaisir par cette voix si différente de celle que jai entendue au début.

Mais il bouge. Son copain aussi. Le gros recouvre sa bite dune capote. Lautre enlève la sienne. Quel jeu jouent-ils ? On me pousse au bord de la couchette, en levrette. Le gros sinstalle derrière moi, se positionne et son dard menvahit. Si je craignais la taille de la bête, je suis rassurée car je laccueille sans douleur. Merci pour la préparation du copain. Ils partagent tout, ces deux-là, et sentendent comme larrons en foire. À croire que ce sont des habitués. Sans douleur, cest peut-être vite dit. Il nest pas encore entièrement en place car il donne des coups. Portant, je sens sa panse de buveur de bière plaquée contre mes fesses. Alors, que veut-il ?

En tournant la tête, jai la réponse dans le large miroir de courtoisie dun pare-soleil abaissé. Les coups, ce nest pas lui qui les donne. Il nest que la courroie de transmission. Cest le petit, son copain, qui pousse et donne des coups et là, les bras men tombent : il lencule ! Pas croyable Le petit encule son compère, son compagnon de voyage, sa femme de remplacement. Pas étonnant que lanus soit si souple sils semmanchent pendant les voyages.

Et il y va de bon cur, pendant que lenculé me transmet les vibrations. Ce nest pas désagréable, si ce nest que la masse me pousse en avant et que je dois mappuyer sur la cabine si je ne veux pas me faire fracasser le crâne contre le métal. Esclave dun Maître nest pas une sinécure !

Une pause, ils font une pause ; pourtant, mon baiseur enculé na pas joui. Il retire son mandrin. Quel nouveau jeu ont-ils inventé ? La réponse arrive aussitôt. Il revient vers moi, mais se présente à lautre porte. Il ne pourra pas par là, je suis trop étroite. Il est trop gros. Je vais refuser mais une main se pose sur mon épaule. Cest Pierre qui sest approché. Mon regard doit être celui dune biche aux abois qui implore pitié au loup qui va la dévorer. Mais il ne fait que fermer les paupières, menjoignant dobéir, accompagné cependant dune expiration profonde. Oui, daccord, jai compris : se décontracter, se relaxer, expirer. Je sais cela depuis ma première sodomie. Cest le B.A.-BA de lenculée. Mais, la limite

Quelque chose de froid coule sur mes fesses et dans ma raie. Le mandrin semble animé dune vie propre. Il se promène, recueillant et concentrant la crème que jespère onctueuse et grasse vers mon anus. Il simmobilise. Je mattends au pire, respire calmement, expire avec soin.

Splash. En français ou en anglais, cela veut dire que je lai dans le cul. Et pas quun peu. Totalement. À fond. Emmanchée, je suis. La bite sest frayé un chemin dans mes entrailles. Même pas mal, comme dirait un gamin. Et cest vrai, même pas mal. Même que jai limpression de la sentir respirer, palpiter au rythme du sang qui se précipite dans les fameux « corps caverneux ». Pour linstant cest ma caverne qui est pleine. Nous ne faisons plus quun et je sens le sexe de son copain qui recommence à le baiser.

Mon Obélix nest plus quune masse de chair exacerbée qui me transmet la moindre de ses sensations. Que préfère-t-il ? me prendre ou se faire prendre ? Moi, jai ma réponse. Jessaie de bouger autour de son mandrin, cherchant le contact le plus parfait. Je crois même avoir ressenti avant lui la montée de sa jouissance, le gonflement de sa verge, écartant encore plus mes parois, et les giclées de sperme qui fusent, coincées entre la verge, le latex et mes propres tissus.

Moi, je nai pas eu mon plaisir. Mais cest le quotidien de la dominée, comme je lai entendu dire par mon Maître à ses étudiants. La jouissance ne doit être accordée quavec laccord du Maître. Mais cest à voir.

Comparés à ce premier échange, les deux autres camions qui nous ont reçus ne sont que de pâles répétitions de baises classiques.

Tard dans la nuit, ils mont déposée chez moi. Pierre a juste répété que je devais surveiller mes SMS et ma messagerie.

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