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Suis-je une salope ? – Chapitre 2




Sa langue jouait doucement avec la mienne  ; elles se touchaient, se caressaient dans un ballet des plus sensuels et tendres. Nos salives se mélangeaient pour former un cocktail buccal divin. Non seulement il embrassait bien, mais ses mains me caressaient le visage avec des gestes tendres et attentionnés, ce qui accentuait mon état d’excitation. Sa bouche commença à quitter la mienne pour s’attaquer à mon cou  ; il me couvrait de baisers, ma respiration était saccadée. Ses mains descendirent pour commencer à me caresser les seins, et c’est cet instant-là que choisit ma morale pour revenir au galop. Notre baiser s’interrompit alors brutalement, malgré le fait qu’il ait déclenché un véritable brasier dans mon ventre.

Non, je ne peux pas, pardonne-moi dis-je en le repoussant et en tournant la tête.

Qu’est ce qui t’arrive, il y a un problème ?

Devine lequel ! ajoutai-je en quittant ses bras. On a tous les deux quelqu’un dans notre vie, et je ne peux pas le tromper. Alors, c’est vrai, tu embrasses d’une manière absolument divine, j’ai passé une des meilleures soirées de ma vie, j’ai vraiment très envie de passer à la suite, mais… mais je ne peux tout simplement pas, je suis sincèrement désolée. Tu dois sûrement me prendre pour une folle, hein ?

Ça doit être l’alcool qui nous a retourné les sens, je comprends  ; ne t’en fais pas, dit-il comme pour me rassurer. Alors bonne soirée et à demain, conclut-il avec un beau sourire.

À demain, répondis-je en le raccompagnant à la porte.

Une fois la porte refermée et dos à cette dernière, je maudis ma morale dêtre intervenue à ce moment précis. Un moment qui aurait pu se révéler magique, féérique même, si elle n’avait pas décidé de s’interposer. Je passai ma langue sur mes lèvres comme pour me rappeler le goût des siennes lorsqu’on s’embrassait. Je devais ressembler à une gamine qui revient de son premier rencart et qui a échangé son premier baiser. Personne ne devait être au courant de ce qui venait de se passer, je devais le garder pour moi. Aucun bruit ne se faisait entendre derrière la porte  ; était-il encore là, à attendre que je change d’avis, comme il a été vu un million de fois dans les films, ou étais-je tellement absorbée par mes pensées que je ne l’avais pas entendu descendre les escaliers ?

Je pris le risque de regarder à travers l’il de buf, et le vis qui me regardait, éloigné de la porte, comme sil savait ce que j’avais envie de faire  ; mais je n’avais pas le droit de craquer. J’avais envie de lui ouvrir, mais je dus faire un effort terrible pour me décider à enfin tourner le loquet afin de verrouiller ma porte. Puis je me déshabillai, me mis au lit, mais le sommeil ne vint pas, sûrement parce que j’étais trop excitée. Je pris alors mon vibromasseur sous mon oreiller et me masturbai comme une folle en pensant à lui jusqu’à ce que je sois vaincue par un terrible orgasme aussi violent que fulgurant qui me permit de trouver enfin le sommeil.

Dans la nuit, je me levais pour succomber à l’appel de la nature ou plutôt au besoin urgent de me soulager la vessie lorsque des grincements de lit se firent entendre. Avec ma masturbation, j’avais dû donner envie à mes voisins, vu le boucan qu’ils faisaient. Mais après être sortie des toilettes, je me rendis compte que le bruit ne venait ni dà côté, ni d’un de mes voisins, mais de ma propre chambre. Aussi incroyable que ça puisse paraître, je n’étais pas inquiète  ; je décidai de regarder qui avait trouvé le moyen de se faufiler dans ma chambre et passer à l’acte sans que je ne m’aperçoive de rien, et les virer à coups de pieds aux fesses.

J’eus alors un terrible choc, parce que le couple qui occupait ma chambre de manière illégale était mon Frantz et moi. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Comment était-ce possible ? Comment pouvais-je me voir en pleine extase sexuelle alors que jétais sur le seuil de ma propre chambre ? Je me voyais rouler des yeux, étreindre mon partenaire. Nous échangions des baisers parfois tendres, parfois torrides, comme si nous effectuions une danse torride. J’entendais crier, gémir, se plaindre, feuler comme un animal. Les grincements devenaient de plus en plus forts  ; ils devenaient presque assourdissants mais toujours aussi réguliers, et je finis par me réveiller. Les grincements de mon rêve érotique n’étaient que la signification de mon réveil. Frustrée de ce réveil brutal, je l’éteignis avec un terrible coup de poing que j’abattis comme une massue.

Deux jours passèrent, et les baisers échangés ne disparaissaient pas de ma mémoire  ; au contraire, ils me revenaient comme un boomerang dès que je le croisais au détour d’un couloir ou lors de réunions. Alors que j’étais dans mon bureau à ranger de la paperasse la plupart des collègues étant partis à la pause déjeuner je sentis des mains se poser sur mes hanches. Je fis volte-face, sachant que mon fiancé ne voulait jamais venir me voir pendant mes heures de boulot, et tombai nez à nez avec mon patron.

Ah, c’est toi  ? Putain, tu m’as fais peur ! dis-je en soupirant de soulagement.

Tu t’attendais à quelqu’un d’autre ?

Non, j’ai dit ça comme ça…

Il faut qu’on parle, je crois, non ? me laissa-t-il faussement le choix en plongeant son regard dans le mien.

Qu’on parle de quoi, au juste ? Tout a été clair, non ? On avait un peu bu, l’autre soir, c’est même toi qui l’as dit, répondis-je souriante en tenant un dossier contre moi, comme pour me protéger sans détacher mes yeux des siens.

Je ne m’étais même pas rendu compte que ses mains étaient maintenant de chaque côté de moi, sur le bureau et que, par conséquent, il m’enlaçait à moitié. Mon cur se remit à battre à tout rompre. Comme hypnotisée, ma bouche s’ouvrit lorsqu’il m’embrassa pour toute réponse. Je répondis à ses baisers, et cette fois j’étais en pleine possession de mes moyens. Moyens que j’ai immédiatement perdus dès l’instant où sa bouche s’est posée sur la mienne, ainsi que le dossier qui tomba à terre, pour prendre mon amant dans mes bras. Cette fois, je ne pouvais plus résister. Même si ma morale devait venir me perturber, je ne l’écouterais plus.

Arrête, je t’en prie, je suis fiancée, j’ai pas le droit. Et toi, pense à ta copine soufflai-je, la voix tremblante et pleine de désir, alors qu’il m’embrassait le cou.

Eh bien repousse-moi  ; mais surtout, montre-toi plus convaincante que les mots que tu viens de prononcer, parce que vu ton état, je ne crois pas que tu veuilles réellement qu’on arrête ! me répondit-il par provocation.

Le repousser ? Je n’en n’avais plus la moindre envie ! Seulement, malgré le fait que le tissu de mon shorty ne pouvait plus absorber le jus de mon désir, si nous devions avoir un rapport, il fallait le faire vite et proprement, parce que les collègues nallaient pas rester éternellement en pause, et aucune trace ne devrait être visible. Il ouvrit mon pantalon, plongea sa main sous mon tissu trempé sans aucune autre forme de procès, et massa délicieusement mon abricot imberbe tandis que mes cuisses s’écartaient. Il passait de l’entrée de ma grotte à mon petit bourgeon tellement dardé qu’il en était presque douloureux.

Je renforçai mon étreinte  ; ma tête posée sur son épaule se vidait. Mon corps fut secoué de mini-orgasmes de plus en plus forts à chaque contact de ses doigts sur mon clito. Ils glissaient dans un bruit mouillé qui devait s’entendre dans toute la pièce, et lorsque l’orgasme me submergea, je dus le mordre à l’épaule afin d’étouffer le cri libérateur qui sortit de ma gorge. C’était un orgasme démentiel, peut-être plus intense que la fois où je métais masturbée en pensant à lui. Mes jambes avaient du mal à me maintenir debout  ; je dus prendre appui sur le bureau afin de ne pas tomber. Je peinais à reprendre mon souffle et mes esprits  ; j’étais abasourdie par ce qui venait de se produire et sur quoi je n’avais plus le moindre contrôle. Mon Dieu, ce que c’était divin… Il ressortit ses doigts trempés avec un air triomphant et m’embrassa tendrement.

Je vais tout de suite me laver les mains  : tu m’en as mis plein les doigts, petite coquine  ; regarde  ! me dit-il en me montrant ses doigts englués.

Non, attends, je t’en prie ! dis-je en lui prenant les doigts souillés pour les sucer en le regardant dans les yeux, où je pouvais déceler une grande satisfaction.

Une fois ses doigts propres, mes bras s’enroulèrent autour de son cou pour l’embrasser fougueusement. Prise dans mon élan, une de mes mains prit la peine d’ouvrir sa braguette pour sortir sa queue bien bandée de sa prison de tissu sans qu’il ne manifeste la moindre résistance. Trente secondes me suffirent pour trouver une capote dans mon sac à main et la lui mettre. Une fois protégé, je m’allongeai sur le bureau sur les coudes. Il me retira une jambe de mon pantalon, dirigea sa queue à l’entrée de mon orifice, et d’une simple poussée il força mon intimité. Il s’activait à une grande vitesse  ; la situation ne nous permettait pas d’avoir un rapport sensuel, mais nous autorisait tout de même à, comme on dit "un petit coup vite fait bien fait". Je prenais un pied extraordinaire, mais malgré tout il fallait qu’on finisse vite ce que nous avions commencé. Il finit par se raidir et étouffa à son tour un râle dans ma bouche et se retira de moi. Je nageais dans le bonheur pendant que nous nous rajustions.

Pourrait-on se voir ce soir ? Ma copine sera à son cours de gym et en aura pour environ deux heures qui ne seront rien qu’à nous. Enfin, si tu es disponible, bien sûr.

Avec plaisir dis-je, le regard dans le vide. Mon fiancé travaille ce soir, donc on pourra faire ce qu’on veut sans le moindre pépin, répondis-je machinalement.

Tu devrais aller manger un morceau et te prendre un café, sinon tu vas t’endormir sur place.

Je vais y aller, oui.

Je le voyais commencer à sortir de mon bureau.

Frantz ? l’interpellai-je en murmurant.

Oui ? fit-il en se retournant.

C’était génial ! assurai-je avec un sourire épanoui.

Ce soir, ça risque d’être meilleur  : on ne risquera pas d’être interrompu.

Je lui souris tendrement, et cest avec une démarche de robot que jallai déjeuner. Tout le reste de la journée je repensai à ce qui s’était passé. J’avais trompé l’homme que j’aime, et un sentiment très mitigé m’envahit  ; j’étais à la fois triste et heureuse. Quallait-il se passer ce soir ? Mes rêves me revenaient en mémoire. Pourquoi les avais-je faits ? Et puis pourquoi avec lui et pas avec mon fiancé ? Allais-je connaître la même extase ?

Une suite ?

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