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Cyber-Love – Chapitre 1




— Cela te plait ?

Sa pomme d’Adam montait et descendait, lui ayant difficile à déglutir.

— Que penses-tu d’autre, ma chère ?

— J’ai pensé à toi en l’essayant. Et pas seulement pensé…

Elle lui sourit, pencha la tête sur le côté et passa la pointe de sa langue sur ses lèvres pourpres.

— … J’ai aussi agit…

Elle baissa le rideau de ses paupières sur les yeux et posa ses mains en-dessous des demi-coupes de son soutien-gorge en dentelle noire.

— Je n’aurais jamais pu rendre le slip à la vendeuse, tellement il était mouillé.

— Petite salope !

Ses cordes vocales semblaient avoir été traitées au papier de verre.

— Mais tu m’aimes comme ça, non ?

Doucement, elle laissa tourner ses ongles vernis d’un noir profond autour des mamelons qui pointaient au travers de la fine dentelle transparente.

— Je suis comme ça !

Son clin d’oeil disait tout, alors qu’elle ouvrait la fermeture du soutien au milieu de sa poitrine.

— Montres-les moi, laisses moi voir tes nichons !

La fumée de la cigarette qui se consumait entre ses doigts lui fit cligner des yeux.

— Sommes-nous en cavale, Clyde ?

Rigolant, elle s’affala au fond du fauteuil de cuir blanc, croisa ses jambes, laissant crisser la soie de ses bas, et d’un coup de tête, elle laissa descendre sa chevelure le long du dossier.

Elle tenait encore son soutien d’une main par le milieu, l’empêchant de s’ouvrir. De l’autre main elle tâta le verre qui se trouvait sur la table basse à côté du fauteuil. Elle en sortit un glaçon qui luisait encore plus fort entre ses ongles noirs. Elle l’embrassa, lécha quelques gouttes qui perlaient sur la surface du glaçon, puis le laissa glisser entre ses seins, le rentra dans un des globes du soutien, puis dans l’autre.

Avec un frisson bien joué, elle laissa retomber ses mains, dégageant ainsi ses nichons aux bouts refroidis qui bondissaient comme des derviches.

— Tu me rends fou, salope, tu sais ?

Sans la quitter des yeux, il chercha de sa main la fermeture Eclair de son pantalon.

— Oh, excuses-moi ! Dit-elle.

Sa voix ne semblait pas coupable.

— Je ne devrais alors pas te montrer mes derniers achats !

Elle sourit d’un air innocent et semblant s’oublier, elle caressa à nouveau ses mamelons de la pointe de ses ongles.

— Fais donc !

Sa main disparut dans l’entre-jambe.

— Yes Sir !

Elle se laissa du temps pour ouvrir la boite en carton.

Il déglutit à nouveau, passant la langue sur les lèvres asséchées par une respiration rapide.

— Alors, qu’en penses-tu ? Pas si beau que le tien, mais quand même…

Elle tenait dans sa main un gode en verre bleu foncé.

— Tu sais, je suis de nouveau trempée…

Les fumées d’une nuit festive reposaient dans sa voix.

Elle porta le gode à sa bouche pendant que, de l’autre main, elle se massait le mont de vénus.

Lentement, sa langue tourna autour du faux sexe, puis elle le prit entre ses lèvres.

— Petite salope !

Le gland gonflé de sang apparaissait au-dessus du poing fermé.

Elle rigola lascivement.

Elle se renfonça dans le fauteuil et replia les jambes, les genoux contre les seins.

On n’entendait que ses soupirs saccadés.

Doucement, elle écarta les jambes et les posa sur les accoudoirs.

On pouvait voit le slip dont l’ouverture brodée en son milieu laissait voir les lèvres luisantes de son sexe trempé.

— Mais vas-y, rentre le toi dedans !

Les mots sortaient de sa bouche par saccades, lui à court de souffle.

Elle semblait ne plus le voir. Ses mains descendirent vers l’ouverture du slip, écartèrent les lèvres et, d’un coup allongé, elle enfonça cette queue artificielle jusqu’au fond de son vagin dégoulinant de cyprine. Une extase profonde se montrait sur son visage. Son bassin se mit à basculer, au rythme des secousses reçues par le gode qu’elle enfonçait et ressortait à moitié.

— Waouh, tu m’as eu à fond…

Sa voix tremblait encore, à court de souffle.

Son sexe satisfait restait couché sur son ventre comme un bébé nouveau-né.

— J’aime quand tu es si salope !

— Je sais …

Elle avait ramené les jambes contre son corps, les entourant de ses bras.

Son sourire n’était plus le même, semblait plus soft.

— Dis-moi, tu m’aimes ?

— Tu le sais bien, oui ! Je n’ai pas encore rencontré de femme pouvant être aussi salope que toi !

— C’n’est pas çà que je voulais savoir … Non, oublie ce que j’ai dit…

Elle secoua la tête, comme si elle voulait écarter ses pensées.

— Ca va Chérie ? Il la regarda sérieusement.

— Te fais pas de soucis. Je suis certainement encore à côté de mes pompes à cause de mon orgasme fulgurant. Ta présence aussi me rend folle.

Elle pencha la tête sur le côté et lui jeta un regard adouci.

— alors tout va bien. Bon … je suis assez groggy … et lui aussi.

Il jeta un coup d’oeil vers son compagnon qui reposait toujours sur son ventre, laissant couler les dernières gouttes de sperme.

— Cela ne m’étonne pas, après notre sublime prestation. Je crois qu’il serait bon d’aller au lit !

— Bonne idée.

Elle acquiesça et le regarda amoureusement.

— Et si tu ne le sais pas encore : je t’aime !

Elle se frotta la bouche d’une main pour enlever la mousse de bière et posa la bouteille vide sur la table, à côté du PC. La fenêtre webcam était noire depuis une demi-heure, mais l’écho de son visage restait collé sur la cornée de ses yeux. Elle l’aimait vraiment. De trop.

Une fois, lors d’une de ces nuits chaudes, très chaudes, elle a du perdre le contrôle d’elle-même. Ce n’était plus une distance rapprochée. Il occupait toutes ses pensées. Et il avait réussit à lui ravir une carte backstage pour entrer dans son coeur. Et cela blessait son coeur, car elle souffrirait le jour où il disparaitrait dans les voies lactées du Web. Elle devait être plus rapide.

Cela ne pouvait être que la fumée de cigarette qui brûlait ses yeux. Rien d’autre. On doit lâcher ce qu’on aime.

? Voulez-vous vraiment effacer le profil ? ?

Elle regarda la photo de sa Cyber-soeur.

— Regarde-moi dans les yeux quand tu me fusille ! Semblait-elle dire.

Elle appuya sur la touche Enter

— Peut-être une autre fois ….

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