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Liens de sang – Chapitre 1




Je rentrais plus tard que d’habitude. Mes chaussures grinçaient contre le ciment, crissaient avec un bruit insupportable. Ça me rendait folle. Déjà un mois que j’étais au bord de la crise de nerfs. L’odeur du pétrole cramé, de fumée, et d’humidité n’arrangeait rien. Tout en marchant dans les rues de Paris, je m’adonnais à ces réflexions déplaisantes, le visage grave, mes seins pesant lourdement à chaque pas, presque douloureusement étant donné que je ne portais rien sous mon T-shirt vermeil échancré. Je m’arrêtais soudainement au-dessus d’une flaque, frappée par mon reflet alors que je passai.

J’avais vraiment l’air d’une pute.

Mes longs cheveux bouclés tombaient le long de mon corps en cascade, et aucune courbe de mon corps n’était cachée par mon haut moulant ou ma jupe outrageusement courte. Seule chose qui me permettait d’être tranquille le soir dans une telle tenue, mes grands yeux céruléens parsemés de taches vertes, rouges et bouffis à cause des larmes.

Je grognai d’indignation à ce portrait peu flatteur et flanquai un talon rageur dans la flaque, m’avançant de plus belle vers mon domicile. Une voix bien connue m’interpela alors.

Et Lucie ! Arrête-toi deux secondes !

Mon jumeau courait vers moi avec un grand sourire, le visage cramoisi et la respiration éraillée par la course. Il posa des yeux brillants sur moi lorsqu’il arriva à ma hauteur – de mon côté je tâchai tout bonnement de l’ignorer et enfonçais la clé dans la serrure avec un port de tête hautain.

Alors quoi ? Tu ne réponds pas ? Il me dit troublé, puis explosa d’un rire cristallin.

Je me tournai vers lui avec un regard enflammé, les lèvres crispées. Mon frère était extraordinairement beau. Les mêmes cheveux frisés que moi, d’un noir d’ébène, mais aussi une maigreur quasi-maladive, des doigts longs et fins, mais ses yeux étaient d’un bleu plus profond que les miens, ces cils plus épais, ce qui lui donnait un air de jeune fille effarouchée.

Tu n’es vraiment qu’un sale con, je répondis simplement la mâchoire tendue. Dire que tu as envoyé cette vidéo à mon patron ! Putain mais à quoi tu pensais ?

Il me regarda avec des yeux mi-rieurs mi-désolés, essayant un sourire timide.

Mais… C’est que j’étais bourré aussi, figure-toi… Et puis… Mais enfin cela fait un mois déjà! Tu ne vas quand même pas continuer de m’en vouloir pour si peu ?

Je le fixais avec d’un regard scrutateur, puis lâchai un râle profond et menaçant.

J’ai failli me faire virer, et je suis certaine que c’est seulement parce que depuis des semaines je me traîne dans son bureau, habillée comme une tapin en espérant qu’il veuille me sauter ! Il glousse. Tu trouves ça drôle ? Eh bien vas-y, rit ! Mais quel salaud, quel salaud !

Pour illustrer mes propos je luis crache à la gueule. Il me regarde un instant surpris, puis se passe la main sur son visage de chérubin avant de regarder ses doigts luisants.

Ben ça… il murmure en regardant ses doigts, alors que je continue de le toiser.

Bon, tu es venu pour quoi ? Je dis d’un air froid en ouvrant la porte, m’appuyant sur le chambranle avec des yeux mauvais rivés sur lui. Il hésite un instant, toujours pas remis de mon geste, avant de sourire à nouveau plus faiblement.

C’est que… Tu me manques ma Lucie… il dit doucement, ces grands yeux brillants m’implorant de le laisser entrer.

Nous nous regardons en instant, une fine pluie nous couvrant. Je grogne et lui lance un regard mauvais en me mettant de côté pour le laisser passer. Il sourit victorieusement et se jette presque à l’intérieur, gloussant et perdant immédiatement son air contrit. Je lève les yeux au ciel et le suis, me débarrasse de mon manteau avant de le jeter dans un coin de la pièce.

Mon entrée donne directement sur un salon assez petit, garni de deux canapés couverts d’un fin duvet de plumes. Toute la pièce est peinte dans un bordeaux profond, ma couleur favorite. Dans un coin, il y a un minibar où déjà Joseph se sert sans aucune gêne. Je retire mes chaussures et me laisse tomber sur le canapé, la tête sur l’accoudoir.

Attends, parce que j’hésite un peu, c’est mon bar qui te manquait ou moi ? Je lui demande avec une voix froissée, le regardant avec un énervement non feint.

Il vient à côté de moi, riant légèrement alors qu’il porte la boisson à ses lèvres. Je reste quelques minutes, béate devant cette vision, ou devrais-je dire pensive ? Il y a un je-ne-sais-quoi qui alors me fait perdre pied, et bien que je voie ses lèvres articuler une réponse, je ne puis l’entendre.

Allo ? Lucie ? Tu m’écoutes ? Je finis par revenir sur terre alors qu’il claque ses doigts devant mes yeux pour me sortir de ma rêverie.

O-Oui, excuse-moi Jo, j’ai simplement… je balbutie. Mais enfin, qu’importe. Je suis simplement un peu fatiguée, voilà tout.

Je souris doucement, mais évite son regard. Il le voit mais ne dit rien. Sur ma peau, une sensation assez désagréable se disperse comme une poudre, je sens que j’ai la chair de poule: un seul regard à mon bras nu me le confirme ?

Bon, tu comptes rester ce soir ? Je dis en me levant subitement, me rendant vers ma chambre sans plus daigner le regarder.

Je pense, oui… enfin pourquoi pas, il murmure, me regardant avec surprise, se levant à son tour un peu perturbé.

Je te laisse t’installer dans la chambre d’ami alors, je dis doucement, tournant vers lui mes yeux pâles.

Le regardant enfin, la main et une hanche appuyées contre l’encadrement de la porte, je ne puis m’empêcher de lui adresser un sourire rancunier. Quoi ? Moi aussi je me laisserai intimider par la beauté de cet idiot ? Je ne suis tout de même pas tombée si bas. Je le regarde avec mépris puis rentre dans ma chambre avec un haussement d’épaules.

Lave et range ton verre avant d’aller te coucher. Bye, je dis froidement avant de claquer ma porte sans plus lui laisser le temps de répondre.

Une fois la porte close, je porte une main que je ne savais pas si frêle à mon cur. Sans savoir pourquoi, par un incroyable élan que je ne m’explique toujours pas d’ailleurs, je me précipitai vers la porte pour y coller mon oreille. J’entendis du silence seulement pendant un instant, puis des bruits de pas feutrés et enfin un bruit d’eau et de verre contre le bois. Pour finir, mon frère rentra dans l’autre chambre et la ferma à son tour.

Je ne puis tout à fait encore comprendre mon attitude qui suivit. Sûrement l’absence prolongée de mon frère après notre dispute, et son retour soudain, accompagnés de la détresse psychologique qui était la mienne alors, ont eu raison de mon esprit.

Sans prendre la peine de même fermer la porte, je me jetais presque sur mon lit, le corps agitez-vous de spasmes nerveux, enlevant un à un, et dans une précipitation maladroite, l’ensemble de mes vêtements, puis me laissait m’écrouler, toute tremblante, sur mon large lit couvert d’une douce couverture de soie. Le tissu caressant ma peau nue, je me laissai un instant respirer ainsi, simplement gisant ici, de fines brises d’air caressant mon corps. Puis, tout doucement, je me mis à sangloter, comme une enfant, me recroquevillant dans mon lit. Mes pleurs sortaient par hoquets entrecoupés de mes fines lèvres, et mes côtes saillantes étaient agitées de soubresauts. Je me laissais ainsi aller à un délicieux malheur, laissant mes poings serrés tourmenter le tissu.

On frappa à ma porte, je réagis à peine.

Lucie ? Lucie tu pleures ? Que se passe-t-il ? Demanda mon frère doucement. Tu penses encore à Marc ?

Si je pensais à mon ex ? À mon idiot d’ex que j’avais quitté parce qu’il m’avait trompé avec ma meilleure amie, cette garce ? Oui, sans doute un peu. Mais je pensais bien plus encore à mon idiot de frère. Reniflant légèrement, je tournais mes yeux baignés de larmes vers la porte. Mon frère poussa un soupir, puis entra, restant figé devant la vue de mes vêtements parsemés sur le sol, ici et là, et de mon corps nu courbé entre les draps.

Lucie… murmura-t-il tout bas. Mais enfin, ne te mets pas dans un tel état pour cet idiot !

Sa respiration s’était faite plus hachée et ses yeux plus fuyants. Il ramassa précipitamment mes habits pour les poser sur une chaise, avant de se rediriger vers la porte, apparemment fort troublé.

Je le regardais avec des yeux las, le corps en émoi. Je ne comprenais pas, toujours pas, l’effet que sa vue avait sur moi, l’idée qu’il voyait ma peau, mes cuisses, mes petits seins aux bouts roses et pointus… L’idée de ma gorge nue sous ses yeux était un délice et un supplice à la fois, d’instinct, j’y passais une main caressante. J’étais brûlante.

Essaye de dormir, ma Lucie, il dit simplement en fermant la porte, trop gêné pour rester apparemment. Lui parti, je ne quittai pas la porte des yeux, me mettant sur le dos, le bout de mes doigts caressant toujours mon corps. Tout doucement, je sentais des vagues de chaleur successives monter en moi au gré de mes doigts, et ma respiration même se fit plus rapide. Déglutissant doucement, j’autorisais mes mains à errer sur ma poitrine, descendre, remonter. Je léchais doucement le bout de mes doigts avant de les porter à mes tétons, les faisant rouler ainsi dans ses pinces lubrifiées, poussant un gémissement étouffé alors que je renversais ma tête en arrière.

Mes jambes tremblaient.

Descendant encore mes doigts, passant le nombril, je finis par arriver à mon pubis rasé. Mes doigts hésitèrent un instant, puis poussée par un feu qui me dévorait le bas-ventre, je plongeai mes doigts plus avant, toujours maculés de salive. Écartant mes jambes, puis de mes doigts les grandes lèvres, je commençais à frotter avec feu ma vulve, poussant un petit cri étouffé, mes gémissements se faisant toujours un peu plus saccadés alors que mon bassin ondulait de son propre chef pour accueillir cette caresse.

Bougeant plus mes doigts, je commençais à frotter ardemment mon clitoris gonflé de désir, allant alors de plus en plus fort, de plus en plus rapidement. Puis, sentant une vague de chaleur sans précédent m’envahir, je fermais les yeux, et ne pus empêcher l’image de mon frère m’apparaître. L’idée de le voir nu, absolument, de ce corps que j’avais déjà entraperçu à quelques occasions, de sa verge qui dégoulinerait de sperme, de ma chatte gonflée de désir pulsant autour de lui, ou alors de sa langue… Cette langue d’effronté qui me fouillerait jusqu’aux tréfonds de mon ventre.

Je poussais un dernier cri avant même de pouvoir me pénétrer, prise d’un spasme irradiant alors que j’eus un orgasme puissant, qui me fit crier avec force.

Putain Joseph OUI !

Ma respiration se faisait toujours haletante, et mes doigts restèrent un instant pétrifiés là où ils étaient, mes yeux éperdus embués par le désir.

Venais-je vraiment de…

Prise d’un subit mouvement de dégoût j’eus un mouvement presque convulsif pour me cacher sous les couvertures, fermant résolument mes orbes bleus, les jambes toujours tremblantes.

Et pourtant, quel plaisir… quel plaisir…

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