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Sabrina (par Peter Graham) – Chapitre 2




Partie 2

Me voilà donc enfin installé dans ma chambre d’hôtel. Ma compagnie n’envoie pas souvent ses employés en voyage d’affaire, mais quand ils le font c’est dans le grand luxe. Mon hôtel est un de ces palaces modernes qui trône au centre de la ville. Tout est première classe ici. Mais je dois avouer que mon esprit est ailleurs. Je devais rencontrer Pat-Sabrina dès le premier soir.

Après avoir jasé avec mon épouse au téléphone pour lui confirmer mon arrivée et lui décrire la beauté des lieux, j’ai sauté dans la douche et pris soin de faire une bonne toilette. J’étais quand même pris de remords. J’aime mon épouse et je ne veux pas la tromper. Je ne suis pas homosexuel non plus Mais j’ai cette faim en moi de rencontrer un travesti un vrai.

Tel que convenu, je descendu dans le lobby et quelques minutes plus tard un homme répondant à la description que Pat m’avait donné de lui apparu. Il traînait avec lui une valise à roulette comprenant sûrement les outils de la métamorphose qui allait se produire sous mes yeux. Mon excitation était à son comble.

Je fus surpris de constater que Pat n’était pas du tout l’image caricaturée que j’avais du pendent masculin d’un travesti. Il n’était pas efféminé. Il n’était pas que "peau et os", mais ne souffrait vraiment pas d’embonpoint. Jamais quelqu’un n’aurait pu suspecter avoir devant lui une potentielle femme canon comme celle que j’avais vu sur les photos. Tellement que je commençai à avoir des doutes. Mais il était trop tard.

Nous échangèrent les salutations d’usage et je lui offris de prendre un verre. Il m’a alors dit préférer monter tout de suite à la chambre, car la magie demandait un bon 90 minutes. Oops ! Me revoilà excité à nouveau. Quelles montagnes russes j’allais vivre

Je crus détecter (je suis pourri pour ce genre de chose) une belle connivence entre nous deux. Un peu comme deux bons amis qui allaient faire un coup ensemble. Ca me rassura quelque peu.

Une fois dans la chambre, Pat me demanda de le payer tout de suite pour ses services. Il le fit très poliment et en profita pour répéter la politique si clairement énoncée sur son site. Pas de faveurs sexuelles. Si j’étais chanceux il pourrait aller jusqu’à m’offrir un "strip tease", je pourrais alors en profiter pour me faire plaisir, mais en aucun cas devrais-je m’attendre à un toucher de sa part. Les règles étaient claires et cela m’allait très bien. Je ne me sentais pas le goût de tromper ma femme.

Avant de s’évader dans la salle de bain avec sa valise il me dit une dernière chose. Il avait accepté que je sois témoin de la métamorphose, mais il était tout de même intimidé par cette requête. Il me demanda donc de l’observer par la porte entrebâillée. J’étais chanceux, le jeu des nombreux miroirs de la salle de bains de luxe de l’hôtel m’offrirait le spectacle presque complet, en évitant de croiser directement les regards. En retour, il m’offrit de prendre des photos de ce point de vue unique. Mais seulement un peu plus tard dans le processus, question de ne pas reconnaître l’alter-ego masculin se cachant sous les traits de la femme en devenir.

Il commença par une bonne douche à laquelle je ne pus assister ce qui est tout à fait compréhensible. Il s’en suivi un long, lent et sensuel balai de gestes de plus en plus féminins. Le tout débuta par une préparation de la peau de presque tout le corps. Il faut dire que je voyais que Pat était presque complètement exempt de pilosité.

Il se lança ensuite dans le maquillage. Il faisait le tout avec une minutie exemplaire. À chaque coup de pinceau je voyais doucement disparaître l’homme devant moi pour voir apparaître une femme. Son maquillage se profilait pour être beau et juste parfait. Pas trop appuyé (on ne veut pas une drag queen), mais assez pour montrer une femme qui n’a pas peur de mettre en valeur sa beauté. Sans oublier une petite touche vamp BCBG qui me plaisait à souhait.

Ce fut les 90 minutes les plus longues de ma vie, mais aussi les plus excitantes. Tout au long de la transformation je devais combattre le désir sans cesse montant de me masturber et de laisser sortir de moi l’énergie sensuelle et sexuelle qui ne faisait que gonfler mon organe mâle. Je voyais par les miroirs que Pat et/ou Sabrina (la ligne devenant de plus en plus floue) était témoin et sensible à cette rage qui bouillait en moi et ceci semblait lui plaire.

Le maquillage terminé, il ne subsistait plus rien du visage de Pat. Je voyais bel et bien dans les miroirs les reflets de la magnifique Sabrina qui était sur toutes ces photos que je regardai si longuement sur le web. Il manquait encore bien des accessoires, mais Pat avait à toute fin pratique disparu. Quelle sensation incroyable je ressenti lorsque je constatai cette étape. Un mélange de désir, d’admiration, de jalousie (pourquoi ne puis-je pas moi aussi me transformer ainsi) et de fascination. J’en avais les jambes molles. Cet homme, que dis-je cette femme si belle, était d’un talent fou.

S’en suit les différents accessoires et gadgets qui allaient rendre la transformation complète. Un de ces ensemble culotte élastique amincissant qui galbe le corps et qui, avec l’utilisation de quelques coussinets judicieusement disposés, pourvu le corps de Pat de formes féminines. Encore une fois, il/elle avait fait preuve d’une retenue parfaite. Juste assez de forme pour créer une femme, mais pas trop pour éviter le pastiche. Ainsi, la silhouette de sablier tellement recherchée par les travestis apparue comme par magie. Ensuite il prit le temps d’appliquer de main de maître de faux ongles particulièrement réalistes et un verni approprié.

Pour calmer un peu mes ardeurs et reprendre un semblant de contrôle sur mes organes et mes hormones je décidai de briser un peu la glace et poser une question. Je voulais le tout briseur d’atmosphère. Je demandai donc à Pat (en m’adressant à lui), s’il y avait un moment ou un geste qu’il considérait comme fondateur pour la mise en oeuvre de son alter ego féminin.

Il prit une pause. Se regarda longuement dans le miroir face à lui, caressa de ses doigts vernis ses jambes et ses cuisses remontant ensuite le haut de son corps pour arrêter à la hauteur de son visage. Il pencha un peu la tête, les deux mains appuyées sur ses deux joues maquillées. Il semblait songeur. Comme s’il entrait en lui pour trouver quelque chose ou quelqu’un.

Sans se tourner vers moi, il se pencha vers sa valise et y soutira une magnifique perruque blonde. Un peu plus longue que la hauteur des épaules, elle était un tantinet bouclée et avait de jolis reflets. Il la pris dans ses mains, l’amena devant lui et la dévisagea longuement. Il me dit alors que c’est lorsque qu’il enfile la perruque que Sabrina fait son apparition finale.

Je dois avouer que depuis le début de sa transformation, Pat prenait des traits de plus en plus féminins et on voyait vraiment Sabrina prendre sa place. Il avait aussi graduellement adopté gestes et mimiques féminins. Subtils, mais présents, ces gestes trahissaient la lente prise de contrôle de la femme sur l’homme. Ce spectacle délicat était pour moi source de beaucoup de curiosité et d’excitation. Une lente et féline transformation se déroulait devant moi.

Pat mis doucement la perruque sur sa tête. Je voyais devant moi un réel rituel. Tous les gestes étaient lents, précis et étudiés. On sentait une hésitation, mais aussi une anticipation. Comme si Pat ne savait plus s’il voulait vraiment donner sa volonté et son corps à Sabrina. C’était presqu’un combat. Un combat intérieur de quelques secondes entre le yin et le yang, la femme et l’homme. C’était électrisant, j’en avais le souffle coupé et le corps pétillant.

Il finit par enfiler la perruque et ce que je vis fut presque de l’ordre de la magie. Le visage féminin que Pat avait si soigneusement et artistiquement créé. Ce visage qui n’avait plus rien de masculin et qui, déjà, avait une emprise de charme sans fin sur moi, vint comme tout illuminé. C’est comme si l’apparition de cette chevelure avait insufflé vie et énergie au visage maquillé. Je voyais littéralement naître devant moi une des plus belles femmes que j’ai eu la chance de croiser. Si la féminité avait un visage ce serait celui de cette Sabrina au moment exact où elle venait de naître.

Ce moment me parut très long, mais pas assez. Il dura probablement que quelques fractions de secondes. C’est la voix de Sabrina qui me sorti de mon extase. Pour la première depuis le coup de fil d’il y a déjà quelques mois, j’entendis cette voix que j’avais trouvé si parfaite. Ayant maintenant devant moi la vision de Sabrina, je ne trouvai qu’encore plus belle et mélodieuse cette voix. Autant les gestes de Pat étaient devenus féminins précédemment, autant là ils exultaient la féminité. Il n’y avait plus aucune trace de masculinité devant moi. Pat avait complètement disparu. Son attitude sérieuse mais sympathique avait fait place à une gaité et une frivolité très enivrantes. Mais encore une fois, juste assez. Il aurait été si facile de trop en mettre et de créer une femme trop "girly girl" et caricaturale. Non, devant moi se trouvait un parfait équilibre.

Elle en vint ensuite à enfiler les accessoires de lingerie fine. Sabrina avait fait ses devoirs et écouté mes suggestions. Un bustier/corset de dentelle noire, très classe et chic. Des bas diaphane noirs et un porte jarretelle magnifique. Pendant tant d’années j’ai demandé à mon épouse de porter de tels accessoires, mais sans succès. Maintenant, là, devant moi, ce tenait la réalisation de cette demande. Sabrina savait que cela me plaisait et elle en profitait pour jouer avec moi. Elle prit un plaisir fou à langoureusement porter à son corps tous ces items de dentelles. Elle attachait minutieusement et sensuellement tous les boutons et me regardait avec un regard si dévastateur que je ne pouvais pas croire qu’un homme se cachait sous ces traits féminins si magnifiques.

Je ne sais pas comment j’ai pu résister à l’envie de lui sauter dessus, de la sauter ou du moins de me laisser exploser de plaisir. Mais j’ai résisté au fond de moi brulait un feu de désir comme je n’en n’avais jamais ressenti. Et Sabrina semblait s’abreuver à cette source.

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