Chapitre 3
Je suis sur un petit nuage, après ce deuxième cours de voile. Même – et surtout – si la navigation n’est pas ce qui nous a occupés le plus!
Alex m’a fait jouir, comme ça ne m’était pas arrivé depuis Thomas. A y réfléchir, c’était même mieux qu’avec Thomas. Il dure longtemps, quand il est en moi. Il n’est pas jaloux, mon côté exhib ne le choque manifestement pas (d’ailleurs, ça a eu l’air de lui plaire quand le voyeur nous matait en train de faire l’amour), et je crois qu’il serait capable de faire sauter mes derniers tabous.
Alors, quand il m’a proposé de nous retrouver ce soir, je n’ai pas hésité une seconde.
Je retourne chez moi, pour me préparer, me faire belle. Pendant que je m’éloigne, je sens dans mon dos le regard d’Alex posé sur moi, et j’accentue un peu mon déhanchement, pas trop, mais juste ce qu’il faut pour le rendre encore plus impatient de me revoir.
Je suis à quelques mètres de la maison familiale quand la sonnerie de mon portable m’annonce l’arrivée d’un SMS…
"Ma belle, RdV 20h30 dans le centre ville, devant l’église pour un petit resto? et plus si affinités "
C’est vrai que, dans le feu de l’action, nous n’avions même pas pensé à convenir d’une heure et d’un lieu de rendez-vous…. Je lui réponds aussitôt:
"D’accord Alex. Ça tombe bien, j’ai très faim. Dans tous les sens du terme…"
Le message part au moment où j’ouvre ma porte. En chantonnant (ça ne m’était pas arrivé depuis des semaines) je lance mon sac de plage sur un fauteuil, et je me dirige vers la salle de bains, tout en me déshabillant. Mes chaussures, ma robe, mon bikini, jalonnent les quelques mètres qui me séparent de la douche.
J’ai beaucoup transpiré cet après-midi, et je ressens le besoin de me tonifier, pour reprendre des forces. C’est donc douche froide. La température de l’eau me saisit, tend ma peau sur tout mon corps, et surtout, fait durcir et pointer mes seins. Je me savonne avec mes mains, insistant sur mes zones sensibles, en me remémorant les mains d’Alex me caressant, et en essayant d’imaginer déjà ce qu’il me fera… Mais non. Rester sage. Je dois me réserver pour lui.
Après m’être essuyée, je reste nue pour me maquiller. Quelque chose de léger, sexy mais pas vulgaire. Juste souligner mes yeux, et un rouge à lèvres pâle. Et surtout, me parfumer, une fragrance fraîche et sensuelle.
Ensuite, je vais m’habiller dans ma chambre. Quelques instants, en tenue d’Eve, devant mon armoire et ma commode ouvertes, et l’inspiration me vient facilement.
Le choix du string est le plus facile. C’est le plus petit de ma collection! Le minuscule triangle d’une dentelle blanche arachnéenne, qui couvre à peine mon petit abricot gonflé et ma fente, est maintenu par de fins cordons, que je remonte haut sur mes hanches, et dont l’un disparaît entre mes fesses maintenant bien bronzées.
Je ne mettrai pas de soutien-gorge. Je passe un chemisier en lin, blanc aussi, légèrement transparent suivant la lumière, et je laisse l’encolure ouverte assez bas. Je sais qu’Alex va chercher à deviner mes tétons, et il ne devrait pas avoir trop de mal, tant ils se dressent souvent lorsque nous sommes tous les deux. Et puis, je choisis une jupe en lin, assez courte – mais pas trop – d’une forme un peu évasée, avec laquelle je peux jouer pour dévoiler très haut mes cuisses.
Restent les chaussures. Ce seront des chaussures d’été en toile, à semelles compensées et très hauts talons, qui me grandissent et affinent ma silhouette.
J’ai pris mon temps pour me préparer, et je m’aperçois que l’heure de notre rendez-vous approche. Je dois y aller, surtout que j’ai décidé de rejoindre Alex à pied. On ne sait jamais, si je bois un peu trop…
En approchant de l’église, je l’aperçois, installé à la terrasse d’un petit restaurant, et une onde de chaleur me traverse. Il s’est habillé décontracté, et cela lui va à merveille. Son short et son tee-shirt mettent en valeur son physique de sportif, et j’aurais été sans doute déçue de le voir guindé, compte tenu de ce que j’ai mis.
A mon approche, il se lève, et bien que nous nous soyons quittés il y a un peu plus d’une heure, il m’embrasse. Un baiser léger, sur la bouche, et je fais glisser ma langue sur ses lèvres.
Il m’invite à m’asseoir, et Marc, le restaurateur vient nous demander ce que nous voulons boire. Non sans m’avoir saluée au préalable, et lui glisser une remarque flatteuse sur mon physique.
Alex commande une bière, et je choisis de boire un spritz. Sitôt servis, la conversation s’engage entre nous deux. Il veut savoir pourquoi je me retrouve seule ici, et je lui raconte tout, en détail. Ma liaison avec Thomas. Sa trahison, avec Zoé, ma meilleure amie. Et même les relations que j’ai eues avant avec elle, car dans l’intervalle, Marc m’a apporté un deuxième cocktail, et l’alcool me rend plus bavarde.
A l’évocation de ces mauvais souvenirs, le blues m’a gagnée de nouveau. Alex s’en est sans doute rendu compte, et il profite de l’arrivée des plats que nous avons commandés pour changer de sujet de conversation. Je profite de quelques allusions qu’il a faites à d’autres filles, élèves de l’école de voile, pour l’interroger sur ses conquêtes féminines.
Il sait se confier, tout en restant discret, et j’apprécie cette forme d’élégance, trop rare chez les mecs souvent fiers d’étaler leur "tableau de chasse". C’est donc sans retenue que je me livre à mon tour, quand il me pose des questions.
J’ai perdu ma virginité à quinze ans, ici même. Je lui parle un peu de mes rapports avec les garçons, de quelques expériences d’exhib. En s’excusant de son indiscrétion, comme je lui ai déjà avoué ma relation avec Zoé, il me demande si j’aime les filles.
— Oui, je suis bi, lui dis-je en riant. J’espère que je ne te choque pas.
— Pas du tout, qu’est ce que tu imagines? Je me demande juste si tu préfères les hommes ou les femmes.
— Ce n’est pas si simple… Sexuellement, j’aime autant l’un que l’autre. On prend des plaisirs très différents, et je trouve que c’est aussi fort. J’apprécie la sensualité et la délicatesse des filles, le fait qu’elles soient souvent plus cérébrales et imaginatives. Mais la virilité d’un homme, le sentir en moi, ça ne se remplace pas. Par contre, je ne crois pas pouvoir vivre en couple avec une femme.
— Je vois… Tu veux tout!
— C’est un peu ça, lui dis je en riant de nouveau.
Les plats, et les verres de vin, se succèdent, et notre conversation se fait de plus en plus libre, coquine même. Je sens son regard attiré par ma poitrine comme par un aimant, et je profite d’un instant d’inattention de sa part pour faire sauter deux boutons supplémentaires de mon chemisier, qui s’entrebâille un peu plus.
Alex m’avoue à quel point il est heureux de mon arrivée dans son cours. Et de la suite
— Tu m’avais déjà conquis le premier jour, quand nous avons fait l’amour dans le vestiaire, mais aujourd’hui… lorsque je me suis aperçu que ça te plaisait qu’on te regarde nue, en train de te faire baiser sur la plage!… Et en plus, tu ne te refuses pas et tu n’as pas peur de me faire comprendre ce dont tu as envie. C’est si rare! J’espère que tu me feras découvrir d’autres choses de toi encore.
Je préfère ne pas répondre, pour ne pas trop me dévoiler. J’en ai déjà tant (ou trop) dit. Je me contente de le regarder dans les yeux. Un silence s’installe pendant quelques secondes, et je finis par lui répondre.
— Mes vacances ici ne sont pas terminées. Cette soirée non plus, d’ailleurs…
— Si tu veux, on peut la terminer dans un club tenu par une amie.
— Avec plaisir.
Alex règle l’addition, et nous partons, enlacés. En chemin, il me confie que cette amie s’appelle Sandra, et qu’elle est bi aussi.
— Tu ne crains pas de me la présenter? On ne sait jamais, si elle me plaisait…
— Je prends le risque, me répond-il avec un sourire désarmant. Et compte tenu de ce que tu viens de m’avouer, je crois que si c’était le cas, ça ne signifierait pas nécessairement que tu me laisses tomber.
— Et psychologue en plus! Peut-être même partageur
— Tu es trop curieuse.
Il se réfugie dans un silence énigmatique. Nous marchons en direction du club, et il m’embrasse avec encore plus de passion que d’habitude. Nos langues se cherchent, pendant que sa main parcourt mes seins, mes fesses, à travers mes vêtements.
Le club est proche, et nous arrivons très vite. Un videur nous ouvre et reconnaît Alex, qui me conduit vers le bar, en traversant une salle bondée. Là, il embrasse (sur la joue) une superbe métisse, aux longs cheveux tressés, en short noir moulant et débardeur bleu très décolleté. Elle me paraît avoir la trentaine. Nous sommes sensiblement de la même taille, mais elle arbore une poitrine généreuse, qui me laisse rêveuse.
— Ambre, je te présente Sandra.
— Bonjour Sandra, Alex m’a parlé de toi.
— J’espère qu’il n’a pas été trop indiscret, me répond la jolie métisse, avec un regard coquin. Allez vous installer dans le coin VIP, je vous apporte à boire. Pour fêter la première venue d’Ambre
Nous traversons difficilement la piste de danse, remplie de couples enlacés, et Alex me guide en me tenant par la taille, jusqu’à des petites banquettes nichées dans des des recoins de la salle. Lumière tamisée et intimité
Très vite, Sandra réapparaît avec un seau à glace et deux flûtes. Elle fait sauter le bouchon d’une bouteille de champagne, et nous sert.
— Bonne soirée, nous dit-elle, en accompagnant ces mots d’un clin d’il complice à mon intention.
Lorsqu’elle s’est éloignée, nous trinquons, et nous échangeons un nouveau baiser. La musique rend difficile la conversation ; ils ne nous restent donc que nos lèvres, nos langues et nos mains pour nous faire comprendre.
Nous nous interrompons de temps à autre pour aller danser. La sono diffuse surtout des musiques au rythme sourd, et je bouge en cadence. La lumière noire et les strobos rendent parfois nos vêtements transparents, et je réalise soudain qu’on voit clairement mes seins et leurs petites aréoles dressées, comme si j’étais topless. Comme Alex me regarde, je caresse fugitivement mes tétons du bout de mes doigts, en lui décochant un sourire pervers.
Nous alternons danses, coupes de champagne, et câlins sur la banquette. Jusqu’à ce que le DJ lance un long slow. Enfin J’ai très envie de provoquer Alex. Je me lève, mon verre à la main, et je commence à danser seule, en lui tournant le dos, et en restant dans la pénombre.
Je bouge mes fesses, lascive, tournant sur moi-même pour lui faire apprécier mon anatomie. Même s’il la connaît déjà, il me dévore du regard. L’expression de ses yeux en dit long sur son désir, autant que la bosse qui déforme son short, et je ressens aussi une formidable envie de lui, de ses mains partout sur moi, de son sexe L’alcool aidant, je ne le repousserais même pas s’il voulait me faire l’amour ici, sur la piste de danse, en public.
Je sais que ce n’est pas possible, mais alors que je lui tourne le dos, je me recule pour venir me coller contre lui. Il passes ses bras autour de ma taille, et ses mains se referment sur mes seins. Un frisson me traverse à ce contact, et mes nichons durcissent sous ses doigts, tandis que je frotte mon petit cul contre le bas de son ventre. Je sens qu’il bande Mmmmmh, comme j’aime cette sensation !
J’arrive à loger son sexe entre mes fesses, et je commence à bouger mes hanches. De bas en haut. Je sens son dard durcir et gonfler, et il me murmure à l’oreille :
— Si tu continues comme ça, je ne vais pas pouvoir me retenir, tu sais
— Ce n’est pas de ma faute, tu me rends folle aussi.
J’ai répondu à voix basse, en tournant la tête, et en servant à Alex mon sourire le plus désarmant. Il me saisit alors par les hanches, il accompagne mes mouvements en se frottant aussi contre moi, et je ne peux pas retenir un gémissement. C’est trop bon. Je me rends compte que je vais finir par jouir ici, debout.
Alex pose sa flûte de champagne sur la table, et je sens qu’il s’écarte légèrement, que sa main se glisse entre nous, et je devine qu’il déboutonne sa braguette. Mon cur bat à tout rompre Qu’est ce qu’il va me faire ? Me prendre devant tout le monde ?
Ma jupe se soulève derrière, comme par magie Et cette fois, c’est sa verge dressée qui vient se caler, se frotter entre mes fesses.
— Ooooh Alex ! Dis-je doucement.
— Tu aimes ?
— Oh oui J’adore Ta bite contre mon cul, c’est bon
Je suis un peu ivre et si excitée que j’utilise des mots crus, sans la moindre gêne. Encouragé par mon attitude, il plie légèrement les genoux, et il fait ployer son sexe pour le guider entre mes cuisses. Je me cambre pour m’offrir à cette nouvelle caresse, et à travers mon string, je sens son gland avancer entre mes grandes lèvres. Le petit triangle de dentelle, trempé de mouille, glisse sur le côté, il vient se frotter contre ma fente, et je gémis de plaisir.
Je n’ai pas vu Sandra passer près de nous, et ce n’est que lorsqu’elle s’approche après avoir déposé une bouteille de champagne dans un seau sur une autre table, que je remarque sa présence.
Je continue de danser, incapable de contrôler mon plaisir, et de toutes façons, elle a remarqué notre manège, puisqu’elle nous demande, en me regardant dans les yeux avec un sourire qui me fait fondre :
— Vous vous amusez bien tous les deux ? Et elle ajoute, avant que nous ayons répondu : vous me faites une place ?
Tout en posant cette question, elle se colle contre moi, et s’invite dans notre danse. Nous bougeons maintenant tous les trois, et je sens ses seins fermes écraser les miens. Sans le vouloir, j’essaie de les imaginer, durs et arrogants, d’une couleur caramel, avec des aréoles très sombres. Je me promets de faire l’amour avec elle, un jour.
Mais en attendant, c’est sa main qui retrousse ma jupe, et se perd entre mes cuisses. Elle écarte un peu plus mon string, et je sens ses doigts, gelés après avoir porté le seau à glace, caresser mon clito. Ce contact froid sur mon petit bouton dardé c’est étrange, délicieux.
Elle prend le membre d’Alex et l’appuie contre ma fente, qui coule et inonde du même coup ses doigts et la hampe de mon amant. Puis elle se met à me doigter, avec une adresse diabolique. Les yeux clos, je feule de plaisir.
Je sens l’orgasme monter, mais notre petit jeu commence à attirer les regards. Sandra abaisse ma jupe et se recule, pour nous lancer discrètement :
— Vous feriez mieux de partir, ça devient trop chaud.
Je suis déçue, mais Alex a déjà refermé son short, et il confirme :
— Elle a raison, Ambre. Allons-y. J’ai envie de toi, je veux te baiser tout de suite.
Il me prend par la main et nous traversons la piste, avant de nous retrouver dehors, dans la tiédeur de cette nuit d’été. Là, il me prends dans ses bras, pour m’embrasser et me dire :
— Allons chez moi. C’est à deux minutes, je ne peux plus attendre.
— Moi non plus, je ne peux plus attendre, tu sais. Tu m’as trop excitée. Tu as mis le feu, maintenant, il va falloir que tu l’éteignes.
Alex continue de me couvrir de baisers, pendant que je me blottis contre lui. Puis, toujours enlacés, nous prenons la direction de son appartement.