Il est lheure daller manger. Le resto de la maison des élèves est ouvert à tous les étudiants en semaine, mais réservé aux résidents le samedi soir, dimanche midi et dimanche soir. Les repas sont plus recherchés, reviennent plus chers et donc réservés aux résidents. La personne qui contrôle laccès est toutefois assez sympa pour laisser entrer les copines des résidents sans trop de problèmes. Après manger, nous retournons dans ma chambre. Sonia se tourne vers moi et me regarde avec un air de défi.
-Déshabille-moi.
Je nen demande pas tant. Je déboutonne son chemisier, lenvoi balader sur la chaise, dégrafe son soutien-gorge, lenlève en faisant venir mes mains sur ses seins pour les envelopper. Il rejoint le chemisier. Je fais une bise à chaque sein, défait le zip de la jupe pour la faire glisser à terre. Elle est là, devant moi, les bras ballants à me sourire dans un tout petit slip en dentelle blanche qui se détache merveilleusement sur sa peau sombre. Je magenouille et avance ma bouche vers la ceinture de son slip. Je lattrape avec mes lèvres et tire vers le bas. Ce faisant, mes lèvres frôlent son pubis, chatouillées par ses poils épars et effleurent son clitoris qui pointe un peu. Mes narines sont excitées par son odeur. Elle est parcourue dun frisson dans tout le corps. Je continu la descente de son slip jusquà le saisir dune main à mi cuisses et len débarrasser.
Elle attrape ma tête de ses deux mains et me fait remonter. Elle déboutonne ma chemise, men débarrasse, défait la ceinture, le bouton de mon jean et fait descendre le zip. Ses mains tremblent en écartant les pans de mon pantalon. Elle me regarde droit dans les yeux, je vois une lueur de panique au fond des siens. Je pose mes mains sur les siennes et les enlève de ma ceinture. Elle me sourit, je lattire vers moi pour lembrasser. Je sens ses seins contre ma poitrine, jai une envie folle de cette fille, mais je veux quelle se donne delle-même, sans contraintes. Une fois séparés, je la fait assoir sur le lit.
-Doucement ma chérie, doucement, ne te précipites pas, laisse toi aller à tes envies, mais nessaye pas de les anticiper. Je te jai déjà dit, tout vient à point pour qui sait attendre.
Je me débarrasse de tout, jean, slip, chaussettes et vient massoir à côté delle.
-Chéri, je veux dormir avec toi, passer la nuit dans tes bras sous tes caresses, mais je ne peux pas aller plus loin.
-Ecoutes, tu nas pas à texcuser tout le temps. Tu as vécu une chose atroce, révoltante. Quand tu seras mieux dans ton corps et surtout dans ta tête, tu le sauras et tu me le diras. Je ne veux plus entendre dexcuses à partir de maintenant. Vis ta vie et laisse tomber le reste.
-Oui mon chéri, je vais essayer.
-Non, tu ne vas pas essayer, tu vas le faire.
-Ok, mais si on se mettait au lit, jen envie de te sentir contre moi.
Nous nous allongeons sur le lit côte à côte. Pas la peine de mettre un drap, il fait trop chaud. Elle se blotti dans mes bras, je la caresse doucement, mes mains parcourent son corps de haut en bas, rien ne leurs échappent de la tête aux cuisses. Je la sens se détendre doucement jusquà ce quelle sendorme dans mes bras.
Je suis très perplexe, cette fille a de toute évidence un gros problème avec son corps du fait de lagression dont elle a été victime qui sajoute à une éducation stricte bourrée dinterdits. Le contact dun corps dhomme lui inspire du dégoût. Pourtant, quand elle est dans mes bras, je peux parcourir son corps avec mes mains sans quelle nait de réactions de rejet, bien au contraire elle arrive à sendormir sous mes caresses. Sa tête dit non quand son corps dit oui, mais cest son corps qui gagne et cest tant mieux. Je suis dans mes pensées en somnolant et je fini par mendormir en la serrant dans mes bras.
Le dimanche matin, il est possible de prendre un petit déjeuner au restaurant de la maison des élèves. Nous y descendons. Sonia est rayonnante, reposée, heureuse et ça se voit. Quand elle traverse la salle, tous les mecs présents se retournent pour admirer sa silhouette et sa démarche ondulante. Les filles sont rares dans cette maison des élèves, surtout les filles comme elle. Je dois la ramener chez elle, elle doit téléphoner à ses parents dune cabine à côté comme tous les dimanches, ensuite, elle doit aller à une réunion dans son association. Nous nous quittons devant chez elle. Je suis un peu démoralisé, mais je sais quil le faut, quelle doit évoluer à son rythme. Même si notre histoire laide, il lui faut encore une personne spécialisée pour lui faire reprendre totalement confiance en elle. Je passe laprès-midi à bosser comme un fou pour oublier son absence, mais je ny arrive pas, elle ne quitte pas mes pensées. De plus, elle a une semaine spéciale et nous ne pourrons nous revoir que je jeudi après-midi suivant, demi-journée de repos des facs.
Le lundi sans Sonia fut pénible. Le mardi soir, vers vingt et une heures je travaille dans ma chambre quand on frappe à la porte. Je suis à poil vu la chaleur et jentoure ma taille dune serviette avant douvrir. Cest Sonia. Elle se précipite dans la chambre, claque la porte, me pousse sur le lit et se retrouve nue en quelques secondes. Elle marrache la serviette et se plaque sur moi en posant ses lèvres sur les miennes. Après un long baiser elle se redresse un peu.
-Chéri, je ne peux pas vivre sans toi, je divague complètement, deux jours sans sentir tes mains sur ma peau me rendent folle. Je veux quon se voie tous les jours, toutes les nuits, quon dorme ensemble.
-Je ne demande que ça, tu le sais bien.
Elle couvre mon torse et mon ventre de baisers, puis sallonge à côté de moi.
-Câlines moi mon amour, jai besoin de te sentir, davoir tes mains sur mon corps.
Je la regarde plus attentivement, cette fille est faite pour lamour, tout chez elle converge vers la satisfaction des sens. Elle a subi un traumatisme, mais son corps a des besoins que sa tête narrive pas, pour linstant, à lui accorder. Pourtant, malgré elle, ses besoins la poussent à aller plus loin, et elle a lintelligence de ne pas lutter contre ses pulsions. Ses progrès sont stupéfiants.
Je me penche sur elle et commence à la caresser sur tout le corps, jai le pressentiment quaujourdhui, elle va se laisser aller un peu plus loin que la dernière fois. Je la sens plus détendue que dhabitude, plus sereine. Mes mains descendent vers son nombril, continuent leurs progressions vers son sexe. Arrivées sur les poils de son pubis, je la sens avoir un mouvement du bassin. Mon index se pose sur son clitoris et fait de minuscules mouvements. Son bassin bouge un peu plus. Je pose mes lèvres sur ses seins, les titilles, les lèche, les embrasse. Ses mains se posent sur ma tête et poussent vers le bas. Mes lèvres descendent sur son ventre, titillent son nombril. Elle ondule du bassin de plus en plus.
-Oui mon chéri, cest tellement agréable.
Je continu à descendre de plus en plus lentement. Mes lèvres finissent par atterrir en haut de ses grandes lèvres. Je reste là à embrasser sa peau sans progresser. Une main se pose sur ma tête et pousse vers le bas. Cest lautorisation que jattendais. Je change de position pour me mettre entre ses jambes que jécarte un peu. Je lembrasse sur les genoux, monte doucement vers son entre jambe en embrassant ses cuisses tous les centimètres. Elle ondule de plus en plus du bassin. Je fini par arriver sur son sexe et, au moment où mes lèvres rencontrent ses grandes lèvres, elle ouvre entièrement ses jambe me laissant une voie royale vers son sexe.
Elle est inondée de cyprine, elle doit être au paroxysme de lexcitation. Je hume son odeur enivrante, je pose la langue sur ses lèvres et les lèche pour la goûter, la boire. Mes yeux sembrument de bonheur, je suis au bord des larmes, elle commence à se donner à moi. Jadore son odeur, son goût, mais je sens quelle est au bord de la jouissance. Alors, je pose mes lèvres sur son clitoris, laspire, le mordille et le titille avec ma langue. Ça suffit pour la faire partir dans un orgasme terrible. Elle est secouée de violents spasmes, ses mains me plaquent sur son sexe, ses pieds se posent sur le lit, jambes repliées, elle se raidi en arc, ses fesses décollent du lit, elle soupire et fini par pousser un long et profond râle.
-HHHHHUUUUUMMMMM.
Jinsiste le plus possible sur son clitoris pour prolonger au maximum son plaisir. Elle finit par se calmer, son corps se détend, elle se pose lentement sur le lit et me prend la tête entre ses deux mains. Je remonte vers elle, mallonge à ses côtés, je passe mon bras derrière son cou et la fait un peu basculer sur moi. Elle est à côté de moi, un bras sur mon torse, une jambe repliée sur ma cuisse. Je couvre son front et son visage de baiser.
-Chéri, que mest-il arrivé, jamais je nai ressenti rien de tel.
-Tu as déjà jouis pourtant ?
-Jamais comme ça, avant mon agression, je me touchais un peu le sexe et je sentais bien que je pouvais en tirer du plaisir, mais mon éducation très stricte mempêchait daller plus loin, cétait un péché. Je ressentais simplement un léger frisson au bas du ventre, jamais un tel déchainement de sensations dans mon corps, et vendredi dernier avec toi, cétait plus local, pas si intense.
-Tu as eu ton premier orgasme ma chérie et je suis heureux den être linitiateur. Tu en auras dautres, beaucoup dautres. Ton corps ne demande que ça, il te donnera dimmenses plaisirs jespère.
-Moi aussi, mais je veux en avoir autrement.
-On verra ça plus tard, ce nest pas la priorité.
-Oui, mais je.
-Tais-toi, je ne veux plus tentendre.
Je la fais taire en lui plaquant ma bouche sur la sienne pour un long baiser. Ses mains parcourent mon corps, elle ose descendre plus bas quavant, elle atteint mon pubis et enfonce ses doigts dans mes poils. Elle ne va pas plus loin, je la laisse faire à sa guise.
-Je peux dormir là.
-Bien sûr, tu sais très bien que je ne demande que ça.
Nous nous installons pour la nuit et nous endormons dans les bras lun de lautre.
Le lendemain, Sonia est un peu paniquée, elle na pas de vêtements de rechange. Elle doit aller en catastrophe se changer chez elle. Je lui demande de prendre quelques affaires pour les laisser chez moi. Nous arrivons à lIUT juste à lheure. Christine et ses copines la voient sortir de ma voiture et me regardent avec insistance. Elle va vers elles, les embrasses et se tourne vers moi en discutant. Je les vois me sourire avant dentrée dans lamphi.
La journée se passe relativement bien, jai profité de Sonia alors que ce nétait pas prévu, jen suis heureux, ce qui nempêche quelle ne quitte pas mon esprit durant toute la journée. Nous ne pouvons pas déjeuner ensemble car elle a un cours à lextérieur de lIUT et doit déjeuner avec son groupe. Le soir, je dois sortir une heure avant elle, mais je reste à la bibliothèque pour lattendre. Elle sort de son cours avec Christine et dautres copines, elle est surprise de me voir et se précipite sur la voiture. Elle entre et se jette sur moi pour membrasser fougueusement. Christine et ses copines arrivent et sarrêtent pour nous regarder. Christine me salue, les autres ont lair dêtre heureuses pour Sonia. Je ne sais si elles connaissent son histoire, mais ce sont de bonnes copines, sans lombre dune quelconque jalousie.
Nous allons dans ma chambre, juste le temps de se changer et nous allons diner. Pendant le repas, je suis appelé au haut-parleur, on me demande au téléphone. Cest ma mère qui se plaint de ne pas me voir depuis plus dun mois. Il est vrai que depuis que jai rencontré Sonia, jai trouvé tout un tas dexcuses pour ne pas rentrer le week-end, mais là ça commence à faire un peu long. Elle me passe mon père.
-Alors, quest-ce que tu fous, tu nes pas venu depuis quatre week-ends. Elle est jolie au moins ?
Je suis pris au dépourvu, je ne sais quoi répondre.
-Ecoutes, je suis passé par là avant toi. Si tu as une personne qui test cher, viens avec elle. Tu sais très bien que nous acceptons ce genre de situation, nous sommes au vingtième siècle, les murs ont évolué. Et ne me dis pas que cest le travail, je te connais, tu as rencontré quelquun.
-Oui, jai rencontré une fille, et je suis très amoureux delle.
-Et Pascale dans tout ça ?
-Tu sais très bien que nous ne nous sommes pas vus depuis septembre, en fait, nous avons rompu sans même se le dire, tacitement. Je nai plus reçu de lettre delle depuis trois mois. Jai tourné la page, dautant que je suis tombé sur une fille extraordinaire.
-Et bien, tu peux lamener samedi, tu sais que cest lanniversaire de ta cousine préférée. Elle ten voudra à mort si tu ne viens pas.
-On fête lanniversaire de Michelle ?
-Oui, dimanche chez Christian.
-Ok, je serai là avec ou sans Sonia.
-Sonia, ce nest pas courant, très chouette comme prénom.
-Je dois te dire quelle est de mère française et de père sénégalais.
-Quest-ce que tu veux que ça me foute, cest ta vie. Le principal cest que tu sois bien avec elle. Je préviens ta mère pour quelle prépare ta chambre du haut. On compte sur toi, à samedi.
-A samedi.
A suivre