Jérémy
A force de lire vos histoires messieurs, je décide de prendre la plume à mon tour pour vous raconter quelques-unes de mes aventures. Par avance, je vous souhaite une agréable lecture.
Premier semestre de lannée 2003. Je revenais tout juste de Bordeaux à mon plus grand regret pour être de nouveau dans ce département que je naimais pas du tout, le Cher. Retrouver ma famille, des gens que je ne voulais plus revoir simplement parce que la mentalité de cette région me donnait envie de vomir. Bref, cétait le moral dans les chaussettes que je foulais une nouvelle fois ces terres. Très bien, jai dû me rendre dans une grande ville campagnarde pour y revoir ma mère, afin quelle se rende bien compte que je me portais plutôt bien.
Une invitation pour y séjourner plusieurs jours me fut proposée et jacceptai bien volontiers. Malgré le fait que ma relation avec ma mère se soit améliorée, il restait encore une épreuve que jaurais bien voulu éviter. En effet, je me devais de rétablir le contact avec lhomme qui partageait sa vie affective et que je ne pouvais encadrer, ce qui est toujours le cas à lheure daujourdhui. Pourquoi aimerai-je un être qui ma fait partir de la maison familiale sous prétexte que jétais gay, lors de mes dix-huit ans ? Ma mère ne ma même pas défendu et je lui en voudrais toujours.
Même si avec le temps, jai davantage la force de lui pardonner cet acte de soumission venant de sa part, je noublierai jamais ce moment de ma vie. Toutefois, grâce à ce départ forcé, jai pu découvrir ma véritable identité et surtout, vivre pleinement celle dite sexuelle. Bordeaux fut la première ville sur laquelle jai jeté mon dévolu. Avec largent que javais réussi à mettre de côté, jai pu prendre mon billet et peu de temps après, me voilà sur les rails, partant à laventure. Lorsque je me retrouvai à la gare de Bordeaux en fin de journée, jai eu la désagréable surprise de constater sur mon portable, plusieurs messages vocaux.
Ces derniers métaient laissés par ma mère et par curiosité, je voulais savoir ce quelle me racontait. A lentente des premiers mots, un fou rire me pris et à ce moment, je me foutais complètement que les passagers évoluant sous mon nez dans cet immense hall me qualifiait de fêlé. Celle qui mavait mise au monde me présentait ses excuses, ces derniers étant accompagnés de sanglots. Elle regrettait de navoir su me défendre face à son mari mais plus elle mexprimait le besoin de mon retour et plus ma haine envers cette femme grandissait. Javais dix-huit ans et ma vie entre mes mains.
Je voulais à tout prix refermer cette première page plutôt douloureuse de mon existence pour tenter de men sortir seul, sans laide du moindre individu rencontré. Je pouvais faire une proie facile pour des hommes et des femmes sans scrupules mais jétais tellement sur mes gardes et sur lincisif que mapprocher était devenu très difficile. Jai vécu comme je pouvais, dormant parfois dans des foyers dhébergements durgence ou chez des amants dun soir. Jai pu tenir dans cette ville pendant un peu plus dun an et malgré ma nouvelle existence, ici, à Bourges, le charme de ce coin de France me manque terriblement. Dailleurs, cest fièrement que jose dire que je resterai Bordelais quoi quil arrive.
De retour dans le Cher, je constatai que cette « magnifique » famille dont je faisais parti bien malgré moi, résidait dans un lotissement h.l.m. Il y en avait trois et au centre, un carré de pelouse suffisamment grand pour que tous les enfants puissent y jouer tranquillement. Étant un littéraire, javais la crainte de mennuyer fortement chez ma mère et ce doute fut confirmé dès les premiers jours. Ny pouvant plus de cet ennui, je décidai de me poser sur lunique banc du carré de pelouse afin de faire connaissance avec le premier qui se présenterait. Celui-ci fut un joli garçon à peine majeur et qui attira de suite, toutes mes faveurs.
Il se nommait Jérémy, était brun, svelte, la peau légèrement foncée grâce à ses origines malgaches et avait des yeux marrons. Il faisait un mètre soixante-dix et me plaisait beaucoup par son comportement un brin macho mais maladroit. De plus, son père était ami avec le mari de ma mère, confirmant par la même occasion ce proverbe connu de tous : le monde est petit. Pour une fois, cette proximité amicale marrangeait beaucoup. Jérémy était attiré par les filles mais ce nétait pas le cas pour ces dernières.
En résumé, ce garçon était tout le contraire de moi. Je suis blond, les yeux bleus, une peau légèrement rosée, des lunettes sur le nez et un petit ventre car je suis un bon vivant. Bref, si je devais me ranger dans un profil de séduction, je dirais bien volontiers que je suis à classer parmi les hommes intellectuels. Autant jattirais les filles facilement et bien malgré moi, autant pour Jérémy, cette tâche était plutôt difficile. Combien de fois ai-je entendu des jeunes femmes le rejeter, en linsultant au passage ou en le rabaissant ?
Blessé, Jérémy repartait aussitôt du quartier, la queue entre les jambes. Les jours passèrent et mon séjour se réduisit de plus en plus. Avant que la fin de ces vacances sonne comme un regret, je voulais vérifier si javais une possibilité avec ce joli garçon. Je désirais à tout prix avoir une chance de faire connaissance avec ce quil cachait dans son sous-vêtement. Un après-midi alors que je lézardais seul sur ce maudit banc, jentendis un vélo approcher au loin. Je tournai sur ma droite et remarquai Jérémy qui traversait le carré de pelouse, pédalant comme un cinglé.
En arrivant près de moi, son rythme de déplacement se réduisit considérablement pour sachever juste sous mes yeux.
« Salut, me lance-t-il.
— Salut Jérémy, comment vas-tu aujourdhui ?
— Plutôt bien et toi ?
— Je nai pas à me plaindre. »
On était guère bavard lorsquon se retrouvait que tous les deux. Le gay que jétais devait représenter une énigme à ses yeux, une barrière invisible que moi, javais osé franchir. De son côté, il se disait hétérosexuel mais je sentais bien quil hésitait. Si je devais le faire glisser sur cette pente ô combien délicieuse, cétait à ce moment précis et non des semaines plus tard. Comme nous étions tranquilles, je me devais de saisir cette occasion par nimporte quelle façon.
Lorsque je quittai ma position allongée pour masseoir correctement, jentendis une fenêtre souvrir dans mon dos. Rapidement, la voix de ma mère se manifesta à mon attention et quelques secondes plus tard, me voilà avec la mission de descendre la poubelle à la cave. Et ouais, même si javais vingt ans à cette époque et que jétais en vacance chez elle, je restais son petit garçon qui devait obéir aux moindres de ses ordres. Le pire surtout à mes yeux est que je devais laisser Jérémy tout seul et javais peur quil en profite pour partir, détruisant par la même occasion mes tentatives de conquêtes. Néanmoins, ce garçon me tendit une perche, à mon plus grand bonheur.
« Je peux venir avec toi si tu veux ? »
Voilà une proposition des plus curieuses. Il ny a rien à voir dans une cave et encore moins dans le dépôt servant à recevoir les poubelles des locataires se trouvant quelques mètres au-dessus. Toutefois, jallais pouvoir passer plusieurs minutes en sa compagnie et jacceptai bien volontiers. Après, il restait un problème mineur mais lorsque je suis amoureux ou séduit par un garçon, je deviens automatiquement attentionné et protecteur. Jérémy était venu à vélo et il était nullement question quil le laisse dehors, sans surveillance.
Le quartier était moyennement sûr et je ne tenais pas quon lui vole son précieux vélo car sinon, comment ferait-il pour venir me voir hein ? Bien sûr, il pouvait toujours se déplacer à pied surtout que sa maison se trouvait dans les quartiers sud de la ville alors que le h.l.m. dans lequel vivait ma mère se situait dans les quartiers nord. Non, si je voulais le voir dans les jours prochains, cétait de suite et non dans une heure. Pourquoi avais-je déjà limpression que je le reverrai malgré ce que je voulais lui faire ? Avais-je si confiance en mes capacités pour penser avec une telle assurance ?
Je lignorais sur le moment même mais je voulais déjà le revoir et le plus souvent possible. Je ne savais pas quà cet instant déjà, jétais en train de tomber amoureux de lui. Nous nous glissâmes à lintérieur de la cage descalier de limmeuble dans lequel vivait ma mère. Tandis que mon ami posait son vélo contre un mur, je gravis les deux étages pour mempresser daccomplir ma tâche correctement. Lorsque je fis mon retour dans le palier du rez-de-chaussée avec un sac en plastique noir plutôt bien remplit, Jérémy était là, mattendant tranquillement.
Ensemble, on descendit les marches nous menant à la cave et de suite, on se rendit au dépôt pour que jy puisse glisser mon fardeau dans une benne prévue à cet effet. Ensuite, je me retournai pour quitter lendroit lorsque jentendis mon joli camarade me poser une question.
« Cest comment dêtre gay ? »
Je marrêtai et fit un nouveau demi-tour sur mes talons pour pouvoir lui faire face. Ainsi, je pouvais le regarder droit dans les yeux tout en lui répondant.
« Ben cest bien. Enfin, si tu comptes sur moi pour texprimer un regret, tu peux toujours attendre, dis-je en rigolant.
— Non, ce nest pas ça que je voulais savoir. Cest juste que je suis toujours enfin tu vois ?
— Heu non. Précise sil te plaît.
— Ben je suis toujours puceau. »
Tiens donc, mon joli Jérémy âgé de dix-huit ans est toujours neuf ? A lentendre parler de ces conquêtes féminines dantan, on pourrait croire quil était dépucelé depuis fort longtemps mais cette nouvelle menchanta énormément. Si jamais je pouvais être son tout premier, cette conquête aurait un léger goût de victoire qui ne me déplairait pas du tout. Je dois mettre tout en uvre pour lattira vers moi afin que je puisse lui vider les testicules. Dailleurs, pourquoi me dit-il ça ?
« Et pourquoi tu me poses toutes ces questions ? Demandai-je.
— Ben je voulais savoir, cest tout.
— Tu voulais savoir ou tu es tenté par une expérience avec moi ? »
Et là, le jeune homme se réfugia dans un silence. Je savais que dans sa tête, les pensées devaient se bousculer à toute allure, lui laissant aucun moment de répit. De mon côté, nayant entendu aucune réponse négative, jy vois là une brèche dans laquelle je dois me glisser pour lattirer vers moi.
« Tu sais, si tu veux quil se passe un truc entre nous deux, je ny vois aucun problème et compte sur moi pour garder tout ça secret.
— Je sais mais
— Mais quoi ? »
Là encore, aucune réponse ne séchappa de ses lèvres. Ny pouvant plus à cause de mes sentiments pour lui et par la situation quil était en train de créer entre nous deux, je mavançai pour lui voler un baiser. Au moment où mes lèvres allèrent se poser sur les siennes, Jérémy tourna brusquement la tête sur sa gauche, dérobant sa bouche par la même occasion. Déçu, je reculai et présentai mes excuses par la même occasion. Ce dernier ne men voulait pas car celui-ci avait très bien comprit quil me plaisait beaucoup.
« Tu sais, si tu veux quon samuse tous les deux, il serait bien de se trouver une cave ouverte et abandonnée pour être tranquille, poursuivais-je. Jestime quil y a beaucoup trop de passages ici pour que je puisse moccuper de toi sans nourrir la crainte dêtre dérangé. Au fait, tu sais déjà ce que tu veux quon fasse ?
— Jaimerai me faire sucer à fond.
— Pas de souci. Allez, suis-moi. »
Et nous voilà en train de quitter le dépôt pour se glisser dans le long couloir bordé de portes en bois fermées. Derrière chacune dentre elles, une cave. Nous nous divisâmes pour rendre notre recherche performante et ainsi, jaurais la chance de me retrouver à genoux, sa queue au fond de sa gorge. Louverture des portes senchaîne à grand rythme lorsque soudain
« Cest bon, je viens den trouver une. »
De suite, je me rapprochai du garçon qui faisait battre mon cur pour constater lallure de sa trouvaille. Nous voilà à lentrée dune petite cave vide et éclairée par une petite fenêtre donnant sur lextérieur mais se trouvant tout en haut dun mur. Il suffirait quon se planque bien contre le même mur mais à son extrémité pour que je puisse moccuper de lui tranquillement. Je regarde aussi le dos de la porte et me rend compte de la présence dun loquet pouvant être fermé de lintérieur.
« Excellent. » Dis-je.
Rapidement, on entra à lintérieur et je pris soin de fermer laccès derrière moi. Une fois que la porte était correctement close, je demandai à Jérémy de se poser contre le fameux mur en question. Docile, il exécuta ma demande et se tenait prêt quelques secondes plus tard. Je risquai un il à son entrejambe et ny vit aucune bosse pouvant témoigner de la moindre excitation. Sur le coup, je fus un peu vexé mais sa confession quelques minutes plus tôt me revint très vite en mémoire.
Cest sa toute première fois, normal quil ne sache pas comment se comporter. Doucement, je mapprochais de lui et jévitai à tout prix dagir égoïstement. Un jour peut-être, jaurais la chance de sentir ses lèvres sur les miennes et cest à moi de me montrer patient. Pour lheure, il me donne loccasion de lui soulager les bourses donc, allons-y. Malgré la poussière qui recouvre le sol de la cave, cela ne mempêcha pourtant pas de poser mes genoux sur celui-ci.
De toute manière, je pourrais toujours mépousseter pour que mon pantalon soit de nouveau propre. Ensuite, il ne me fut pas longtemps pour porter mes mains sur son unique bouton de pantalon que je détachai aussitôt. Peu après, cest sa languette de fermeture éclair que je fis descendre tandis que je faisais glisser son pantalon jusquà ses chevilles. Là, sous mes yeux brillant de gourmandise, je vis enfin cette bosse que jespérai tant. Il portait un caleçon bleu pale et voir cette protubérance sexprimer avec tant de force était agréable à admirer.
Ma main droite séleva et commença à caresser ce trouble le plus doucement possible afin de ne pas faire fuir son propriétaire. Celui-ci ne dit rien, se laissant complètement aller. Je décidai de lui poser une question.
« Jy vais ?
— Ouais. »
Me répondit-il tandis que mes doigts glissèrent sous lélastique de son sous-vêtement. Je tirais celui-ci pour lui faire rejoindre le pantalon quelques centimètres plus bas et là, je pu enfin voir son sexe que je désirais tant. Il était si beau. Sa verge était longue, assez large, dépassant facilement les dix-huit centimètres et ne dégageait aucune odeur de négligence de toilettage. Ses couilles étaient poilues et désormais, il ne me restait plus quà moccuper de tout ce joli attirail.
Ni une ni deux, je fis disparaître son sexe dans ma bouche et commençai mon travail. Pour bien profiter du moment présent, je fermai les yeux comme pour mieux apprécier cet instant dont je rêvais depuis de nombreuses nuits. De son côté, Jérémy clôt également ses paupières et se manifesta par des premiers gémissements. Il était aux anges visiblement et connaître ce résultat me fit grandement plaisir. Néanmoins, je me devais de ne pas relâcher cette bienfaisance en poursuivant les nombreux passages de ma langue sur son gland.
Son sexe bandait de plus en plus dur et le garçon timide et hésitant que javais en face de moi quelques minutes plus tôt avait totalement disparu. Jétais désormais en présence dun garçon qui savait savourer la fellation que je lui faisais et ne cachait nullement son bonheur dêtre pompé de la sorte. Pour varier lexercice, je nhésitai pas à enfoncer davantage sa queue jusquà ce que son extrémité me caresse la gorge. Inutile de vous dire à quel point cette tentative mit mon amant en ébullition. Jadore faire la gorge profonde sur de très belles queues et je dois avouer que le faire sur la sienne me faisait totalement honneur, surtout à lécoute de son plaisir.
Et cette fellation dura environ cinq minutes car il ne faut pas oublier que Jérémy était vierge. Le jeune homme ignorait comment réagir lors dun rapport sexuel mais force de constater que la discrétion ne serait pas son alliée. Et au bout dun moment, mes oreilles entendirent ceci :
« Je vais venir. »
Pas de souci. Si tu me disais cela dans lespoir que je la relâche pour que tu craches tranquillement, cest bien mal me connaître. Lorsque je commence une fellation, je peux me montrer très gourmand. Et lorsque je le suis, je vais juste quau bout, quitte à avaler le sperme comme être sûr davoir en moi, un précieux trophée. Je continuais de le sucer à fond et soudain, voilà que je sentis sa semence chaude se libérer dans ma bouche.
Je continuais les vas-et-viens sur sa tige pour lui permettre de bien se soulager et une fois que ses testicules étaient vides, javalai le tout. Attentionné, je poursuivais cette pipe encore quelques secondes et attendis les premières pertes de vigueur de sa verge pour la glisser hors de ma bouche. Ensuite, je me relevai et frappa mes genoux pour retirer la poussière qui sétait collée dessus. Pendant ce temps, Jérémy attrape son sous-vêtement et son pantalon pour les remettre correctement autour de sa taille. Avant de nous quitter, je lui posai cette question.
« Tu voudras quon se revoit pour renouveler lexpérience ?
— Ouais.
— Ben dans ce cas, tu sais où me trouver. »
Et ce sont les derniers mots que nous avons échangé avant de nous quitter une fois dehors. Jérémy remonta sur son vélo et quitta le lotissement pour retourner chez lui, jimaginai tandis que moi, je regagnai mon banc, heureux de cette première victoire. Alors que je regardais les nuages qui se promenaient dans le ciel au-dessus de ma tête, jétais loin de savoir que ce moment serait le premier dune très longue série. Bien sûr, je vous raconterai la seconde fois un peu plus tard.