Mademoiselle nous délivre. À coups de martinet, elle nous pousse dans ma chambre, nous enferme dans la cage sous le lit sans que nous puissions nous laver. Elle nous repousse encore nos limites et j’adore me sentir adossée à ce mur, celui de mes limites sans cesse reculées. Sans un mot, elle retire ses vêtements. Assise devant la cage, les jambes pliées, écartées, elle se branle en nous insultant copieusement et plus bas que terre. Ses moqueries ne font qu’attiser nos fantasmes les plus violents. Quand elle se pince ses seins, puis qu’elle étire son clito démesurément, je ne peux me retenir de pousser ce râle de plaisir qui va me valoir le martinet ou pire, le fouet.
La sanction ne tarde pas. Avant que je ne sorte de la cage, elle m’attache une laisse à mon nez. Sur mes épaules, elle dispose sa cape. Mes mains menottées dans mon dos. Elle me pousse vers la sortie. Dans la rue, sans Agnès, restée seule dans la cage, il me semble que tous les passants me voient nue. Elle me dirige vers cette boîte où, le premier soir, elle m’avait mise entièrement nue devant les clientes. Devant la porte de l’établissement, elle me retire mon unique vêtement qu’elle laisse choir sur le macadam. Avec mes dents, je m’accroupis pour la ramasser.
— Tu aimes ça ma salope, tu mouilles comme si tu pissais, sale chienne. Tu n’es qu’une truie.
Là encore, je jappe telle une chienne et la cape me glisse d’entre les dents. Un coup de cravache et me voilà couchée à même le sol, à ramasser ma cape et me relever sans l’aide de ma Maîtresse. Ainsi humiliée, je suis déjà sur le point de jouir. Un autre méchant coup de cravache sur ma chatte me ravale au rang de soumise.
— Espèce de pute, tu jouiras quand tu en auras la permission, pas avant. Entre et à genoux, salope !
Tout ça, elle le dit assez fort que tous, loin à la ronde, puissent entendre sa voix railleuse. Je crois voir toute la planète me fixer. J’ai honte, une honte qui m’emporte sans même me toucher quand la porte s’ouvre. Mon orgasme dur un long moment. Mademoiselle me pousse à l’intérieur en claquant sa cravache sur mon cul. La cape tombe, à genoux, bien penchée en avant, je m’efforce de la ramasser pendant que Mademoiselle me rougit davantage mon popotin. Je continue à genoux, la cape entre mes dents et Mademoiselle qui fustige maintenant mon dos, juste entre mes épaules. Dans la salle, une bonne vingtaine de couples uniquement féminins me regardent avancer. Je dois être rouge de honte. Déjà certaines se lèvent, que des dominatrices. On me palpe parfois douloureusement. On me fouille, cul et sexe, tout y passe, même ma bouche est visitée par ces mains peu délicates. Je sens que je vais en prendre pour mon grade.
— Voilà ma nouvelle pute, ma merveilleuse petite pute qui se fait anneler sans mon autorisation. Elle mérite votre mépris car elle cherche à devenir l’une des nôtres, une pourrie attirée par le fric. Je vous l’abandonne jusqu’à la fermeture. Elle est à vous. Harangue Mademoiselle
Si j’ai voulu protester, on ne m’en a pas laissé le temps. Je suis rapidement muselée par un adhésif solide. On me suspend par mes bras, me forçant à me plier en deux. Sur mes seins, on accroche des chaînes assez lourdes pour me faire grimacer. On les tire en les passants derrière mon cou, par-dessus mes épaules. Sur ma croupe, une chevrière siffle et le fend d’un trait. Les coups se succèdent, de mes mollets à mes épaules. La douleur est vive, je pleure. Devant moi, sur un confortable fauteuil, Mademoiselle se fait lécher la moule par une autre salope de mon espèce. Je voudrais la supplier pour remplacer cette pute qui me chipe ma place. J’ai mal de partout. On m’encule d’une main entière sans pratiquement aucune préparation. Cette fois, Mademoiselle est décidée à me faire uniquement souffrir. Peu m’importe si c’est pour elle que je dois endurer cette punition. Je sais que je la mérite plus que personne.
De derrière Mademoiselle, la honte arrive par l’entremise de Béa. Moqueuse, elle repousse de son pied, la pute qui lèche Mademoiselle et prend sa place. Mon corps n’est plus que douleur. Je sais déjà que ce n’est pas terminé. Si on arrête de me frapper, on coule de la cire brûlante sur toutes mes parties hautement sensibilisées par cette longue séance de chambrière. Je me tortille fixant toujours Mademoiselle qui bavarde sans même plus me regarder. J’endure tout ce que peut mon corps et même bien au-delà. Mais à la soixante-sixième aiguille qu’une main sadique plante à travers ma langue, je perds connaissance.
Je me réveille sur mon lit, Béa me soigne, Mademoiselle n’est pas présente. Je la suppose déjà en train de cruellement punir un de ses payant. Agnès, son mot me le dit, est à la boutique. Non, Mademoiselle est là, un café à la main. Elle me redresse tendrement, déverse un peu de ce breuvage dans ma bouche. Agnès, déguisée en une aguichante infirmière, est aussi de la partie.
— Merci Mademoiselle, je sais maintenant ce que je peux endurer par amour pour vous et ce n’est pas encore assez.
— Oh si, c’est bien assez. Tu en as fait bien plus que je ne saurais endurer. Repose-toi ma chérie, je reviens ce soir. Oh Agnès, occupe-toi de ta Maîtresse avec amour. Béa, soigne-la bien, ma douce.
Agnès était revenue de la boutique. Je n’ai même pas remarqué que nous étions dimanche. Elle nous quitte non sans nous avoir longuement embrassées tour à tour.
L’agence, beurk !
Deux mois et demi, ça passe beaucoup trop vite quand on aime. Me voilà devant l’agence. Je me présente à la réception, une lettre d’introduction signée par mon directeur et meilleur ami. Là, comme ça, vous voilà au courant. En regardant la réceptionniste, j’ai l’impression de voir une prostituée. Le sentiment que cela me donne, c’est d’être arrivée en enfer. Là, je ne bénis plus Alain, mon directeur et amant, c’est même tout le contraire, je le maudis. En la regardant marcher devant moi, elle a tout d’une pute. Minijupe indécente, chaussure de salope, coiffure avec une couleur de garce et son maquillage ne font que consolider mon opinion. Vu sa tenue plus que moche, elle ne devrait pas être vue des clients. OK, Alain m’avait prévenue, me montrant même quelques rapports sur cette agence. Le pire arrive, dans le bureau du directeur. Cet ersatz d’employée vient se coller carrément contre le directeur qui n’hésite pas à lui mettre sa main entre ses cuisses. Me voilà au parfum ! Devant lui, debout, je n’ose m’asseoir en voyant ce siège pour le moins dégueulasse.
Je lui tends ma lettre et en profite pour le dévisager. C’est un homme d’une bonne quarantaine d’années, ventripotent par un manque visible d’exercice. Il a le crâne à moitié chauve avec cette mèche ridicule qui tente de recouvrir maladroitement cette moitié de calvitie. Il me fait bien sourire quand il se lève pour m’accueillir, sa chemise, trop petite, est tendue, les boutons prêts à m’exploser au visage s’il venait à tousser. Pire, il ne faudrait pas qu’il éternue, il serait torse nu avec sa chemise en lambeau. Enfin, ce pantalon usé et reprisé, pas digne d’un directeur d’agence. Non, il me fait pitié. On pourrait croire qu’il sort tout juste de son jardin tellement il est mal fringué. Pourtant, et je ne suis pas facile à surprendre, le son de sa voix est si tellement agréable, elle détonne même avec tout le reste, c’est certain. Pour un peu, avec la permission de Mademoiselle Janice, je le sucerai avec appétit si seulement son corps était à l’égale de sa voix. Il me fait un très court topo de l’agence en me faisant servir un horrible jus de chaussette infect en guise de café par la poufiasse de la réception. Cette potiche de service n’a pas bronché depuis mon arrivée, branlée par cette contrefaçon d’homme. Mon travail consiste à recueillir les plaintes des clients, d’enregistrer leurs griefs tout en les apaisant le plus possible. Ouf, il se lève, me propose une visite des locaux. Je n’en pouvais plus de son bureau qui pue la fumée de cigare froide. Il me guide, toujours un pas derrière moi, à reluquer mon cul derrière ses grosses lunettes. S’il savait qui je suis, ce que je suis, il banderait à s’en faire péter sa braguette. Oh, je ne me voile pas la face, il bande le pourceau et pas qu’un peu. J’imagine même qu’un simple effleurement le ferait éjaculer dans son froc. Pire, peut-être, il me ferait un arrêt cardiaque au même moment. Nous passons de bureau en bureau. À chaque fois, devant l’employé, il prend un malin plaisir à me présenter, sa main posée entre mes épaules, l’air de dire que je suis la prochaine sur sa liste. C’est qu’il ne doute de rien, ce con ! Il ne sait pas encore que je ne supporte pas ce genre d’hommes, je les anathématise parce qu’ils me font gerber.
Nous pénétrons enfin dans un bureau, le dernier. Il est occupé par une femme sensiblement plus âgée que moi. Légèrement en chair, elle ne manque cependant pas de charme. Ses yeux bruns sont magnifiques, une voluptueuse poitrine m’oblige à poser mes yeux dessus. Elle me semble aussi ferme que la mienne ou celle de Mademoiselle Janice. Quand elle se lève, elle ravit mon regard. Elle ressemble un peu à Béa, mais en légèrement plus gironde. Sa main dans la mienne est moite. Est-ce moi qui lui fais cet effet ou la présence de ce porc énorme qui me renifle la nuque ? Elle m’expose mon travail plus en détail en nous préparant un café, délicieuse attention. Le directeur nous lâche un peu. Isabelle semble reprendre vie, une fois cet homme vulgaire parti. Le café qu’elle me sert est nettement meilleur que celui servi par ce directeur de mes deux.
— Désolée, mais il me fait peur parfois. Surtout quand il est en présence d’une femme. On a l’impression qu’il nous imagine à poil ou en train de nous baiser. Il m’arrive même parfois d’avoir l’impression qu’il va me sauter dessus pour me violer. Je ne l’aime pas.
— Je peux volontiers l’imaginer. Il me déplaît aussi. Bien, cela se passe où avec les clients ?
Maintenant totalement détendue, elle me sourit nettement plus agréablement. Après avoir toussé, elle reprend son explication comme si nous étions de vieille copine et ce n’est pas pour me déplaire.
— Ici, juste derrière cette autre porte. Il y a un comptoir avec un ordinateur pour prendre les plaintes. Cela étant, nous ne croulons pas sous le travail. Nous, on est principalement là pour tenter de détendre le client, de le rassurer. Ensuite, une fois que nous avons informé le système informatique, on le guide vers l’un des employés libres qui se charge de régler le problème au mieux des intérêts du client comme de la boîte. Voilà, c’est tout. Oh si, parfois, nous remplaçons les filles de la réception quand elles sont en pause ou à jouer les salopes chez le directeur ou un responsable. Tu vois ce que je veux dire.
— Ouais, on ne fait pas le poids quoi !
— Toi si, mais moi, plus personne n’en veut. Je ne suis plus assez belle pour ces gras du bide.
— T’en as quoi à faire. Si les autres employés sont comme le directeur, vaut mieux prendre son pied à la main ou entre femmes.
Ce disant, je passe une main consolante sur le bras d’Isabelle, ma nouvelle collègue. Je devine déjà de grandes choses entre elle et moi. Avec Isabelle, on met en place mon bureau, avec un bon coup d’huile de coude pour le nettoyer. C’est là qu’un client arrive. Il ne semble pas énervé, très calme même. Je laisse Isabelle l’accueillir, j’en profite pour apprendre ses méthodes. Derrière elle, j’ai tout loisir de me faire une belle idée de son corps. Cependant, sa tenue n’est pas ce qui la met le plus en valeur. J’ai comme dans l’idée qu’une visite chez Béa et Agnès, pourrait en faire une diva des plaintes à enregistrer. Je la vois bien dans une tenue très stricte, mais un brin sexy, de celle qui calme celui d’en face, même très énervé et lui donne des émotions bien plus agréables. Le client est guidé vers un autre employé, c’est Isabelle qui l’emmène. À son retour, elle me fixe longuement, un air interrogatif sur son joli minois.
— Dis, cet anneau dans ton nez, ça fait mal ?
— Non, pas trop, enfin tout dépend dans quelle circonstance tu te fais percer.
— Parce qu’il y a plusieurs méthodes ?
— En effet, la version oui Maître ou oui Maîtresse, comme dans mon cas et il y a la version je veux me faire plaisir en étant différente des autres.
— Attends, tu m’as bien dit que dans ton cas il y a une Maîtresses ? Ce qui sous-entend que tu sois une soumise ?
— Tu sous-entends bien, je ne vis que pour celle qui m’a dévergondée. Je ne suis pas la seule, elle a, en plus de moi, deux autres femmes, mes deux amours si tu préfères.
— Attends, tu es en train de me dire que tu es une gouine !
— Chut, non, je suis parfaitement bi. Mais pas mes amours, elles détestent qu’une bite, si belle soit-elle, les pénètre. Enfin, c’est ce que je pense. Tu sais, cela ne fait pas très longtemps que je suis à Berlin, presque trois mois.
Isabelle change radicalement de comportement. Sans se faire pressante, elle insiste néanmoins pour tout connaître de ma vie. Pour elle, c’est aussi comme de me donner la clef de sa vie. Oui, d’entrée, je lui impose ma vision des choses. Je ne me montre pas autoritaire, je ne crois pas en avoir besoin. Elle est captivée en apprenant comment je suis devenue putain d’une femme et ses complices. Je distille ma vie au compte-gouttes, jour après jour. Plus elle en apprend, plus elle se rapproche de moi. De quoi aiguiser mon appétit, mon envie de corrompre tout ce qui me plaît. Comme Mademoiselle, je suis devenue une vamp ou pratiquement.
Le vendredi soir, en sortant du travail, Mademoiselle m’attend dans sa limousine, la portière arrière ouverte, Béa est au volant. Sous le regard étonné d’Isabelle, je me comporte en parfaite soumise, m’agenouillant sur le bas de la portière et baisant le pied tendu de Mademoiselle. Quand la voiture part, je jette un coup d’il sur Isabelle qui, sur le trottoir, est restée bouche bée. Ce que je n’ai pas vu, c’est le directeur derrière sa fenêtre teintée. Cela dit, si j’avais quémandé ce scénario à Mademoiselle, elle en a retiré, tout comme moi, quelques orgasmes pas piqués des hannetons. Avec ma Maîtresse, nous nous sommes convenu d’une sorte de code afin de provoquer le désir d’aller plus loin chez Isabelle.
Dès mon arrivée, le lundi, il me convoque dans son bureau. Je vois ce que je pense n’être qu’une cravache à deux balles, posée bien en évidence sur son bureau. Ce con n’a même pas besoin de m’expliquer. Je ne compte pas entrer dans son jeu. La preuve quand il me lance qu’il me veut à ses pieds d’un air qu’il n’a pas, sévère, et sur-le-champ en plus. C’est plus fort que moi, je me suis mise à rire, mais à rire comme une folle en le pointant de mon index moqueur. Et puis, calmée, ma réponse est encore plus cinglante qu’un coup de fouet, plus piquante que les aiguilles de Mademoiselle, plus brûlante que la cire chaude sur mon corps.
— Ne compte pas trop sur moi pauvre con. Toi et tes pourceaux qui bossent ici, vous ne valez même pas la peine qu’on lève le petit doigt. Si tu veux une chienne à tes pieds, mon gros, demande à tes pouffiasses de la réception. Parce qu’avec moi, il faut allonger la monnaie si tu comptes me baiser mes pieds ou alors te faire tout petit pour quémander mes faveurs. Quoique même pour lécher mon cul, je ne voudrais pas d’un gros tas comme papier cul. Toi, non mais sérieux, tu t’es vu, mon gros. Tu n’as rien d’un mec, avec ton gros bide. D’un vrai, j’entends ! Non, toi, t’es tout juste bon à secouer ton haricot sec dans ta main en t’imaginant me baiser mon fion. Faut avoir des couilles pour être mon Maître. Et je doute beaucoup sur ce qu’il y a dans ton froc usé. Ta cravache, elle ne fait en tout cas pas de toi un dominant, mon Maître. Non toi, dans ton cas, t’es tout juste la larve qui me servirait de paillasson devant mon immeuble. Et encore, je mettrais un panneau qui inviterait tous les passants à abuser de toi. Tu sais, comme celui devant la porte de l’agence, celui où tout le monde essuie ses godasses sales, écrase sa clope, crache dessus. Alors si tu veux jouer au méchant avec moi, faudra m’en montrer un peu plus. De plus, la seule personne qui peut te permettre, et encore, si tu es très gentil avec elle, c’est ma Maîtresse, celle à qui j’appartiens corps et âme. Toi, tu es tout juste un guignol, un pantin, une ridicule mise en bouche pour ma Maîtresse. Et encore, ce n’est pas dit ! Une dernière chose, mon biquet d’amour, sur terre, il n’y a que deux personnes à avoir tout pouvoir sur moi, ma Maîtresse et mon Maître. Et quand je dis tout, c’est tout, même celui de vie et de mort. T’arrives à piger ça ? Ouais, c’n’est pas gagné ! Sur ce, si tu n’as rien d’autre à me dire, tchao, bonne journée.
Et hop, je te l’ai mouché comme une fleur. Dans notre bureau, je raconte tout à Isabelle. Je lui fais une description détaillée de la tronche du directeur. Mon Isabelle n’en peut plus, elle est à deux doigts de s’oublier dans le bureau, pliée en deux de rire. Seulement, têtu, il revient à la charge en pénétrant comme un cyclone dans notre bureau. Je suis debout à classer un dossier. Si Isabelle est impressionnée parce qu’il est directeur. Perso, je ne me démonte pas. Appuyée contre le bureau d’Isabelle, je croise les bras et le toise de manière sévère.
— Alors, on veut sa petite fessée ou sa petite bite dans nos jolies bouches ? Je vous préviens, je suis pour les nouilles épaisses et longues pas un spaghetti tout fin sec et court. Alors ?
— Je pourrais vous casser et vous renvoyer, vous le savez ça ?
— La belle affaire, mon gros. Seulement, tu vois, y a un hic. Oui, dans ton bureau, j’avais mon dictaphone (que je sors de ma poche) tout beau, tout neuf. Regarde, s’il n’est pas mignon avec ses piles toutes neuves ? À ta place, je commencerais à me poser quelques questions, surtout une, sur ton avenir. On m’a briefé sur toi, j’ai un chef très consciencieux au siège. Avec lui, oui, je peux bien être sa chienne. Mais avec toi, je serais si chienne qu’un toubib aurait bien du mal à te reconstruire. Oui, je suis la putain de ma Maîtresse, mais elle, c’est une femme de caractère, une dominatrice, une vraie de vraie, pas une larve comme toi. Comme je te l’ai aussi dit, elle a tous les droits sur moi, les pleins pouvoirs, TOUS, alors que t’en as aucun ! Elle, elle peut me prêter, me louer ou même me vendre à des hommes, des vrais. Eux, ou elles, ils vont pouvoir me baiser, me punir aussi et j’obéirais sans discuter. Et tu sais pourquoi, pauvre cloche ? Parce que j’aime ma Maîtresse au-delà du raisonnable ! Mais une larve, tiens, exactement comme toi, ça doit mériter sa friandise. Avec toi, tu vois, j’ai une putain d’envie de t’envoyer te faire mettre par une vingtaine de mecs, ceux que tu appelles pédé en riant comme un imbécile devant tes potes ou les collègues. Pour moi, ils sont des hommes qui aiment des hommes et qui connaissent toute la signification du mot aimer. Toi, tu es tout juste bon pour leur servir de vide couille. Isabelle, ma douce Isabelle, tu as de l’imagination, non ? Alors, imagine ce pourceau, cette larve ridicule enculée et obligée de sucer des dizaines et des dizaines de bites tendues ? Tu sais, Isabelle, on pourrait même imaginer qu’il leur serve d’urinoir. J’imagine très bien la scène, lui à poil, menotté, devant une vingtaine de pédés, comme il les appelle, ce porc ! Bon, tu décides quoi, larve ou dirlo responsable ? Maintenant, si tu n’as rien à ajouter, tu peux aller rejoindre tes poufs de la réception. Je ne les aime pas, je déteste les lèche-cul, c’est suce pet. Sinon, passez une excellente journée, patron adoré. Oh, si tu as encore envie de te prendre un râteau, passe me voir et on en parle. Je ne bouge pas de ce bureau.
— Excellente journée, Monsieur le Directeur. Ajoute Isabelle sur un ton narquois à souhait.
Le pauvre, il s’est pris la honte de sa vie et devant Isabelle qui souriait, se retenant d’éclater de rire et, qui plus est, totalement dans mon jeu. Humilié, il repart rouge de honte ou de colère, en fait, je m’en tape complètement. S’il avait su que mon dictaphone était en panne. Bref, nous ne le voyons plus de la journée. Par-contre, Isabelle est dans tous ses états. Sa main sous sa jupe, elle se branle sans honte. Je ne peux m’empêcher de lui caresser longuement ses joues. Quand ma bouche se dépose délicatement sur ses lèvres entre-ouvertes, nous nous échangeons de petits bécots lascifs. Je lui susurre de bien se caresser, d’y ajouter deux doigts, un il sur l’écran qui donne sur le comptoir. Je me place derrière elle, lui renversant sa tête, lembrassant de manière explicite en massant ses seins, ses bons gros seins. Soudain, sa chaise recule, elle est jambes tendues et un long soupir s’extirpe de sa bouche pulpeuse. Je m’agenouille, retirant ses mains de sa chatte et les lèche en la fixant et ondulant du bassin. Je la chauffe, l’enflamme. Je suis une corrompue qui aime corrompre et cette femme me fait envie même si je ne veux pas en faire ma chienne ou celle de Mademoiselle.
En fin de journée, ne pouvant voir Mademoiselle et mes deux amours, j’invite Isabelle à un verre. Je la laisse s’asseoir en premier pour mieux venir me coller tout contre elle. Le choix de mon bistrot n’est pas anodin. Il est dans mon quartier, chaud torride. Si elle ne se rend pas compte immédiatement. Mes caresses sans complexes lui rendent la vue, à commencer par le drapeau.
— Chut, non, ne fais rien que tu regretterais dans un quart d’heure. Si tu ne veux pas, dis-le-moi franchement. Dans ce bistrot, tu ne risques rien, si ce n’est jouir de mes mains et sans que cela ne dérange personne. Ici, on est entre femmes.
Sa tête s’appuie sur mon épaule, un court baiser échangé nous met déjà en émoi. La bière bue, on file chez elle, ne voulant pas la faire fuir en découvrant mon appartement. Je découvre son univers, il est simple et charmant. Les deux pièces de son paradis, comme elle le nomme, lui rappellent sa région d’origine, le Tyrol. Un petit scotch plus tard, elle est dans mes bras, entièrement abandonnée à mes envies libertines. Pire que tout, en guise d’apéritif, je pousse son visage sur ma chatte déjà entièrement trempe et je me mets à dévorer la sienne. La suite, ce ne sont que des clameurs, des gazouillis de bonheur. La nuit s’annonce déjà torride et elle va l’être. Isabelle est avide de tout connaître.
À suivre…