Je m’appelle Irina, je suis travestie.
Mon histoire ne vous paraitra pas aussi excitante que bien d’autres parues ici, mais c’est mon histoire, réelle, l’histoire de mon voyage vers le troisième sexe. Et puis quel meilleur moyen de me présenter à vous ?
Je ne me rappelle pas m’être vraiment senti mal dans ma peau de garçon contrairement à d’autres. Enfant, j’étais un gamin ordinaire, à la limite un peu solitaire, très pudique. Il faut dire que l’environnement familial était plutôt strict, catholique. Il a fallu des années pour que je découvre l’existence des homosexuels, on n’en parlait jamais à la maison. Quant aux travestis, je n’en avais tout simplement jamais entendu parler.
J’ai toujours un cercle de copains très réduit. J’ai pratiqué le foot, le rugby comme bien d’autres à mon âge, mais je ne me suis jamais senti faire pleinement partie d’un groupe. Parfois je me sentais mal à l’aise avec les autres garçons, sans m’en rendre compte. La douche en commun était presque un supplice et la plupart du temps, je me débrouillais pour y échapper
A l’adolescence, j’ai fait comme les autres, regardé les filles, fantasmé sur mes camarades de classe, mes cousines, découvert les plaisirs solitaires. J’avais une préférence pour les filles grandes, sportives, un peu masculines. Peut-être mon subconscient m’envoyait-il des messages subliminaux sans que je m’en rende compte. Et puis j’ai fait comme la plupart, je me suis marié. Avec le recul, je dirai presque par convention, pour faire comme les autres.
Dans ma vie professionnelle à cette époque, il y a à peu près autant de femmes que d’hommes. J’aime bien les filles. Elles sont plus douces, plus drôles, je rigole bien avec elles, quoique parfois je constate à quel point elles peuvent être féroces entre elles. Les hommes, ce sont des collègues, je bosse avec, je ne sais pas si vous voyez la nuance.
C’est un peu par hasard que j’ai endossé pour la première fois un costume féminin. C’était pendant un déplacement, ma femme avait envie d’une jupe un peu western qu’elle ne trouvait pas localement, et sur laquelle j’ai flashé par hasard dans une boutique. Achetée avec un petit chemisier blanc, je me trouve embarrassé une fois dans ma chambre d’hôtel. Ais-je pris la bonne taille ? Je me rappelle alors que nous avons la même et après avoir hésité quelques secondes, je me mets en slip et passe la jupe. Satisfaction, elle tombe bien. Elle me va bien. Je m’amuse à la faire tourner et trouve cela très agréable. Puis je mets le chemisier. Je galère un peu en découvrant que le boutonnage est inversé, mais j’y arrive. Et je me regarde sous toutes les coutures dans le miroir de la chambre, et je suis très satisfait du résultat. Pour un peu je me trouverai très féminine, et c’est en riant en moi-même que je replie les vêtements en me demandant quelle tète ferait ma femme en me voyant ainsi !
C’est dans des circonstances presque identiques que tout a basculé. Cette fois c’était pour une robe de cocktail mais achetée au dernier moment que je n’ai pas eu le temps d’essayer. Je la planque dans mes bagages en vue de l’offrir à ma femme quelques jours plus tard. Puis je profite d’une absence de ma famille pour l’essayer. C’était une robe mi- longue, qui s’arrêtait au mollet, couleur bordeaux, très légère. En la passant déjà, j’éprouve un frisson. Le tissu est tellement doux. Et en me regardant dans la glace de l’armoire je me sens troublé. Il me manque quelque chose. Je me rappelle alors que ma femme a une perruque dans sa chambre utilisée pour je ne sais quelle fête avec ses copines. Je la passe, galère un peu, les cheveux partent dans tous les sens, j’en bouffe la moitié, mais j’arrive a la positionner correctement. Et j’éprouve un choc. Le miroir renvoie l’image d’une femme inconnue, ressemblant étrangement à ma mère au même âge. Je suis dans un état second. J’ai du mal a croire à ce que je vois en face de moi. J’ai du mal à me reconnaître. C’est presque malgré moi, hypnotisé, que je passe dans la salle de bain pour brosser mes cheveux. C’est une femme que je vois en face de moi, plutôt jolie, presque sexy, jusqu’à ce que je remarque un rasage perfectible…. C’est le choc en retour. Je me déshabille précipitamment, le cur battant, mal à l’aise. Et l’émotion est telle que je dors peu la nuit suivante.
Le trouble ne m’a pas quitté de deux jours. L’image renvoyée par le miroir me poursuit et je n’ai qu’une envie, c’est renouveler l’expérience. Et cette journée est pour moi, je suis seul à la maison. Dès les premières minutes, je me rase très soigneusement, puis j’enfile la robe, pose la perruque. Et subitement, je me détends. Je me vois, je vois une femme, je me sens bien. J’ondule devant le miroir, me regardant sous toutes les coutures, jouant avec ma robe. Puis j’ouvre l’armoire, détaille la garde-robe, mettant de côté celles qui me plaisent bien avant de les essayer les unes après les autres. Finalement, je reste sur la jupe western et le petit chemisier blanc du premier achat. Mais je veux être encore plus femme, plus ressemblante, plus crédible. Je passe une paire de bas, j’en frissonne tellement le contact avec la peau est doux et inhabituel. Puis j’avise le tube de rouge à lèvre et après avoir hésité, m’en passe sur les lèvres. Et j’utilise aussi un tube de fond de teint qui masque autant que se peut l’empreinte des poils de la face. Il y a aussi ce fard à paupière que j’essaie comme je l’ai vu faire à ma femme. Le résultat n’est pas parfait, mais j’ai maintenant la vision d’une femme devant moi, ou je cherche les traits masculins. Je ne me reconnais pas. Je suis une autre personne. Je me sens bien, merveilleusement bien. Je vais rester ainsi toute la journée, dans un état proche du rêve éveillé. Je me sens tellement vraie, tellement naturelle que je sors dans le jardin, je m’installe pour prendre le soleil, lire un livre, en oubliant que je suis plus ou moins à vue des voisins. Et lorsque la fin de journée approche, c’est avec un sentiment de regret que je quitte mes vêtements féminins et ôte toute trace du maquillage. Avant de refermer l’armoire, l’idée me traverse que j’aurai bien aimé essayer des talons hauts. Et sur un dernier regard sur les robes, vu mes préférences, je me fais la réflexion que je n’ai quasiment rien à me mettre.
Dans les semaines et les mois qui viennent, je me travesti chaque fois que c’est possible, toujours avec le même bonheur, le même sentiment d’apaisement. Je mets internet à contribution, je constitue ma garde-robe secrète, j’essaie différent types de perruques de longueur et de teintes différentes. En fait, je m’en rends compte plus tard, je cherche mon style. Dans un premier temps, je choisis plutôt des robes et jupes longues pour masquer des jambes que je trouve trop masculines, jusqu’au jour où j’essaie une jupe mini et découvre avec étonnement que mes jambes font également très féminin. Coté chevelure, j’abandonne très rapidement les perruques trop longues. Ça part dans tous les sens, çà fait rapidement des nuds, difficile à entretenir, une catastrophe. J’opte pour des longueurs de cheveux de trente centimètres en moyenne, frangées ou balayées pour masquer un front un peu fort. Par contre je n’arrive pas à me décider pour une teinte en particulier et je me retrouve avec un jeu de perruques allant du blond le plus pale au noir le plus intense. Mais ça ne me suffit pas, je veux aller plus loin. Je commande des sandales à talon, dans un premier temps avec prudence je choisis des sept centimètres. Et je suis étonné de la facilité avec laquelle je marche, comme si je l’avais toujours fait. Plus tard, des talons de 12 cm me montreront que ce n’est pas si facile que çà, mais j’y arrive quand même jusqu’à avoir une démarche naturelle. J’investis également dans des faux seins et je frissonne en voyant ma silhouette transformée. S’il y a bien un symbole de la féminité, c’est bien celui-là. Mais j’en veux encore plus. Jusqu’à présent, je dissimule facilement mes travestissements. Or je meurs d’envie de porter des boucles d’oreilles. Un jour je n’y tiens plus, me les perce et ressent avec émerveillement la sensation de ces petits objets oscillants au gré des mouvements, venant caresser le cou. En public, je ne porte qu’un spot, très discret. Mon entourage s’en étonne brièvement, mais je m’en tire en disant que c’est à la mode et que beaucoup de me collègues en portent ce qui est vrai. Enfin un jour, je me rase intégralement les jambes, arguant que je pratique le cyclisme, que des cyclistes avec des jambes poilues çà n’existe pas et que du sparadrap sur les plaies collées aux poils c’est très désagréable.Mais désormais, dans mon intimité, je ne suis plus que femme.
J’apprécie de voir un film X de temps en temps. Parfois c’est un film mettant en scène la communauté gay. Je n’aime pas tellement, mais juste à cause des scénarios au ras des pâquerettes. Je préfère les films de « pointures » renommées du X qui soignent la mise en scène. Mais ce jour-là, je tombe sur quelque chose d’inattendu. Une des actrices à un pénis. Et je ne peux en détacher mes yeux, comme hypnotisé. J’ai eu deux ou trois relations homosexuelles plus ou moins avortées dans ma vie qui ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable. Mais elle, se comporte comme une femme et je me surprends à avoir envie d’être à sa place, de me soumettre à ces hommes, à être pris comme une femme. Et l’émotion en est tellement forte que je finis par tacher ma robe.
C’est à peu près à cette époque que je m’inscris sur des « réseaux sociaux » et autres sites et groupes dédiés aux travestis, transsexuelles et transgenres. J’y découvre avec étonnement à quel point cette population est nombreuse, mais peu dense. C’est une révélation. Je ne suis pas seule, très loin d’être seule. Je choisi le pseudonyme d’Irina, je ne sais pas pourquoi, c’est venu comme çà. J’y écris « au féminin » avec une facilité qui m’étonne moi-même et avec un tel naturel qu’il m’arrive de le faire quand je suis dans ma vie masculine. Au début, j’interviens timidement dans les discussions, puis plus franchement. Devant l’insistance de certains contacts, je partage quelques photos de moi et je me sens encouragée par leurs félicitations, qu’elles soient réelles ou de courtoisie. Et j’envie toutes ces « femmes » dont beaucoup ont une vie publique féminine alors que moi, je n’ai jamais osé sortir de l’abri rassurant de ma maison.
En ce jour de fin d’été, je suis tendue, oppressée, limite panique. Pour la première fois, je vais quitter en femme l’abri rassurant de la maison. Et cette perspective me terrifie. Je vais devoir affronter le regard des « autres ». Sur un réseau, j’ai noué des contacts avec un des membres que j’appellerai simplement « J ». Peut-être se reconnaitra t-il. Il est sympa, la quarantaine, plutôt joli garçon, il m’inspire confiance et nous avons convenu de nous retrouver pour un plan nature près de chez lui. Je choisis une tenue passe partout, avant tout discrète, une jupe jean avec un haut saumon légèrement satiné, une coiffure brune mi- longue assez banale. « J » m’avait demandé en blonde, trop voyante, j’ai renoncé, j’espère qu’il ne sera pas déçu. J’opte également pour un rouge à lèvre dans le saumon plutôt discret. J’ai trop peur d’en faire trop et d’être immédiatement repérée en public. Au moment de partir, je constate avec horreur que je n’arrive pas à conduire avec mes sandales à talon. Avec dépit, je me résous à partir en tennis. Bonjour le look ! Plus tard, je vais me féliciter de ce choix : des sandales à talon au milieu de broussailles, j’aurai été bonne pour une entorse !
C’est avec une légère angoisse que je croise les premières voitures, jusqu’à ce que je me rende compte que JE ne vois pas, ou très peu les visages des autres conducteurs. Or si je ne les vois pas, eux non plus ne me voient pas. C’est aussi simple que çà. Et je me détends. Mais çà ne dure pas, car nous avons convenu de nous retrouver sur le parking d’un centre commercial. Moi qui aie peur des réactions du public, je vais être dans un des pires endroits en termes de fréquentations, à la vue de multiples regards. Un cauchemar… J’arrive sur le parking et identifie sa voiture garée à une des extrémités. Je me gare avec lui, et ne sachant que faire, sort de la voiture.
Je prends le choc de ma vie. Il y a du monde sur le parking. Me regardent-ils ou pas, je n’en sais rien ! Je suis tétanisée, incapable de faire un mouvement, j’ai subitement des illères, je ne vois plus rien de ce qui m’entoure. J’aurai tourné de l’il ce serait pareil. Heureusement, « J » est rapide. Il s’installe prestement sur le siège passager ce qui me fait retrouver un semblant d’esprit et je reprends ma place. Etrangement, je me calme presque immédiatement. Il est tel qu’il s’est décrit, on se sourie, on échange un bonjour. J’ai confiance en lui, pas un seul instant je n’imagine que ce qui va suivre puisse mal tourner. Je suis parfaitement détendue. Il m’indique une direction et nous partons vers un coin discret. Je n’éprouve aucune appréhension, même lorsque sa main se pose sur ma cuisse au ras de ma jupe. Avec un petit rire, je le prie de tenir encore un peu, que je ne perde pas le contrôle de moi-même et de la voiture en même temps. On s’arrête au milieu d’un petit bois et je le suis le long d’un sentier en pestant après le look que j’ai et de la jupe jean qui gêne ma démarche ! Il fait doux, il fait beau, on sera bien…..
Il me prend presque par surprise. Il ne s’embarrasse pas de préliminaires. Subitement, il me prend par la taille et m’embrasse fougueusement et sa langue cherche aussitôt l’ouverture. Et je réponds, lui rend la mienne pareillement, nos langues s’entremêlent. On se fait une embrassade d’enfer, je vis un rêve. Il pique un peu, mais j’adore çà. En fait, je me sens comme une collégienne, je m’abandonne totalement. J’ai envie de cet homme, de ses caresses, j’ai envie de me soumettre à ses désirs. Jamais de ma vie, je ne me suis sentie femme comme à ce moment-là. Je frissonne, je frémis, je n’oppose aucune résistance quand ses mains cherchent mes seins, pressent mes fesses, remontent ma jupe, se posent et massent mon service trois pièces qui ne tarde pas à répondre. Il me demande s’il peut me sucer et lui répond qu’il peut faire de moi tout ce qu’il veut. Je suis prête à tout. Si je dois mourir, alors que ce soit aujourd’hui, c’est un beau jour !
Il s’est mis à genoux et ses lèvres se referment sur mon sexe. Nouveaux frissons, c’est la première fois qu’un homme me fait une vraie fellation. Je suis au chaud, la tète me tourne, je ne peux m’empêcher de lui caresser la tète. J’y passerai bien des heures, mais il me demande si je veux bien le sucer. Bien sur ! A mon tour je m’agenouille, le visage a hauteur de son sexe. Il est de taille moyenne et je ne me pose pas d’autres questions. Je met deux ou trois coups de langue avant de le prendre franchement dans ma bouche. Mon Dieu que c’est bon ! C’est doux, tiède, à la fois ferme et dur, légèrement salé, j’adore ! Progressivement je le suce de plus en plus profond, je m’applique, essaie de ne pas mettre les dents, j’essaie simultanément de sortir ma langue pour lécher ses couilles. Sa queue vient taper le fond de ma gorge provoquant une légère nausée que je maitrise.
— Tu peux m’enculer, me demande t-il ?
Sa question me surprend presque, je baignais dans mon rêve. Il me tourne le dos se plie en deux pendant que je passe un préservatif. Mais çà coince. Déjà je n’ai pas l’habitude du latex çà me perturbe, et « J » est assez serré. Je n’hésite pas. Je m’agenouille derrière lui et plonge entre ses fesses et entreprend de le lubrifier avec ma langue. En même temps je me branle furieusement pour avoir toute la vigueur nécessaire, Puis je me relève et tente ma chance à nouveau. Et cette fois, il cède et je le pénètre quasiment en une seule fois, entame immédiatement des aller et retour rapide. Je tente de prendre sa queue en main en même temps… et regrette que nous ne soyons pas en chambre d’hôtel qui aurait permis d’autres acrobaties. Je lui arrache un « aouch ! » involontaire. Oups…. Désolée, c’était pas le but, mais je sens confusément que l’heure n’est plus à prendre son temps. Au bout d’un petit moment, il se redresse, je le libère, et il me demande à ce que je jouisse dans sa bouche. Ca ne dure pas ! Il a à peine le temps de se mettre à genoux que je me lâche. Sa bouche se referme de justesse sur moi. Il me suce pendant que je me vide des dernières goutes. Quand il se redresse, je m’appuie sur lui, j’ai la tète qui tourne, j’ai besoin d’un soutient. Jamais je n’ai regardé un homme comme je l’ai regardé à ce moment. Il me demande si çà va ? Oui, çà va, faut juste que je reprenne mon souffle.Sur la route du retour, j’éprouve des sentiments contradictoires.
Je l’ai ramené à sa voiture, et après un rapide baiser nos routes se sont séparées. Je ne prête plus la moindre attention aux autres personnes, et d’ailleurs je m’en fiche complètement. Mais je me sens frustrée. C’était tellement court ! Et puis il m’a manqué quelque chose si vous avez bien lu ce qui précède. De plus, je ne sais pas comment il s’y est pris mais il m’a fait mal au gland sur une des fellations ! J’aurai aussi tellement aimé aller prendre un café avec lui à la terrasse d’un bar avant de repartir. C’est seulement à ce moment-là que je réalise qu’il s’est « échappé » pour que notre plan nature se fasse. Moi j’avais réservé ma journée, mais lui a probablement pris une pause syndicale très large avant de retourner à son travail. Et puis je suis mécontente de ma prestation. Mon inexpérience devait se voir de toutes part. Je sens que j’ai du paraitre gauche, débutante, nunuche, je m’en veux. Et puis qu’est-ce qui m’a pris de lui raconter ma vie ??? Quelle cloche je fais ! Mais je me sentais tellement femme, limite amoureuse… Je revis chaque seconde de ce moment et en frémit à chaque fois…
Ce jour-là est le jour ou j’ai achevé mon voyage vers le troisième sexe. Je n’irai pas plus loin. Certaines n’aiment pas leur corps, vont jusqu’à l’opération. Moi pas. Je n’en veux pas à mon corps d’être un peu trop carré, pas assez fin, un peu trop masculin. Il a simplement fait ce pourquoi la génétique l’a programmé et je ne lui ferai pas subir ce que je considère comme une mutilation. Mon voyage a été un peu long, j’y suis arrivé un peu tard… Je sais à présent que si j’avais pris conscience plus tôt de ce que j’étais, de ce que mon corps et mon instinct me disait, j’aurai vécu une existence de transgenre. A présent c’est bien tard, trop tard. Mais je continuerai à vivre en femme chaque fois qu’il me sera possible laissant les miettes de mon existence à mon double masculin.
Je m’appelle Irina, je suis travestie.