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Nicole, prête à tout – Chapitre 4




4.

Je nen revenais pas. Clarisse, née garçon, venait de me raconter comment elle était devenue fille, comment elle se faisait baiser et comment elle baisait, son ménage à trois avec ce couple dont la femme était plutôt bien gaulée, et surtout le bonheur quelle ressentait en vivant ainsi. Et comment sa nouvelle condition lui avait ouvert de nouvelles portes. Elle menait une vie heureuse et, apparemment, elle gagnait très bien sa vie. Certes, elle avait payé le prix fort en étant séparée de sa famille. Pour moi, cétait déjà fait. Pour un peu, elle mavait presque convaincue de franchir le pas.

Elle se rhabilla et les deux invitées prirent congés. Quant à moi, je regagnai mon alcôve.

Le lendemain, on refit lamour à trois. Et cette fois, Igor insista et finit par arriver à ses fins : un homme menculait. Pendait quil me besognait, je repensais au témoignage de Clarisse, au pied quelle prenait en se faisant enculer. Je concentrai mes pensées sur lacte, mes sensations. Certes, ce nétait pas désagréable. Pas forcément agréable non plus.

Igor éjacula dans la capote et se retira de mon cul dabord, de la chambre ensuite.

— oublie tes principes de mâle dominant, me dit Isabelle pendant que jallais et venait dans sa chatte. Oublie ton ego macho. Comme je te le disais, dans cette maison, on est tous bisexuel. Mon mari et Igor senculent mutuellement, moi je baise avec Nathalie entre autres. Et si tu trouves normal et excitant que deux femmes se fassent des câlins, je pense la même chose pour deux hommes entre eux. Une fois que tu auras accepté ça, tu verras, tout ira bien et tu ressentiras du plaisir à te faire sodomiser mais aussi à faire lamour avec un autre homme. Autant quavec une femme. Et puis, faire lamour, ça se fait à deux, toi et ton partenaire. Il ne sagit pas seulement de prendre ton pied. Mais aussi, et peut-être surtout, den donner à ton partenaire, quil soit femme ou homme, quil soit passif ou actif.

Son discours me coupa la chique et je débandai.

— putain ! Merde ! Je ne suis pas pédé !

— dabord ne jure pas et ne sois pas vulgaire ! dit Isabelle en fronçant les sourcils. Non tu nes pas pédé. Et je ne te demande pas de le devenir. Ce nest pas une tare non plus. Mais en disant ça, tu restes dans coincé dans ton ego de macho. Je couche bien avec des femmes, mais ça ne fait pas de moi une lesbienne. Dis-toi que de baiser, cest juste prendre du plaisir, que ce soit avec une femme ou avec un homme. Il ny a rien de dégradant ou de rebutant à se faire enculer. Au contraire, même je dirai. Cela montre une certaine ouverture desprit.

— ouverture du cul, oui !

— sois pas cynique non plus. Tu devrais accepter ma proposition. Tu as tout à y gagner. Bien plus quà mener ta vie de SDF. Daccord, tu vas devoir donner de ta personne, mais tu seras logé, nourris, blanchi, payé et tu auras une couverture sociale et une retraite le moment venu. Que veux-tu de mieux ? Est-ce que la vie que tu as choisie peut tapporter autant ?

— mais je suis libre daller où je veux quand je veux.

— cest vrai. Mais ça va durer combien de temps ?

Elle marquait un point. La vie de bohème comme je lenvisageais allait durer un temps, et à condition que je puisse profiter des transports sans payer. Dans le genre « ça passe ou ça casse » Quelques années tout au plus. Et après ? Finir comme tous les autres clodos que javais croisés, attendant la mort en cuvant leur Villageoise ?

Alors que jétais en pleine réflexion Isabelle prit mon sexe dans sa main et me branla. Puis elle se pencha et me suça. Je rebandai aussi sec. Elle le coiffa dun préservatif et se mit en levrette.

— pas là, me dit-elle alors que jallai entrer dans son vagin.

Je présentais Popaul devant la rosette, poussai sans succès. Je le trempai dans le vagin humide, revint sur la rosette, poussai. Isabelle en fit autant de son côté et mon sexe entra dun coup. Cétait la première fois que jenculais quelquun. Et javoue que ce nétait pas désagréable. Et Isabelle semblait apprécier, si jen jugeais par ses râles, gémissements et autres commentaires.

Igor revint à ce moment-là, se plaça derrière moi, sa queue entre mes fesses. Je mimmobilisai pour le laisser entrer, non sans quelques difficultés. Jétais pris en sandwich enculé par un homme et enculant une femme divine. Igor mena la danse. Ses coups de rein se répercutaient dans ceux dIsabelle. La sensation était des plus étranges. Je tentai de suivre les conseils de ma maîtresse, doublier mon ego de macho. Pas facile de chasser le naturel, mais je crus y arriver lespace de quelques secondes. Et oui, elle avait raison. Le sexe dans toutes ses formes juste pour le plaisir, cétait pas mal finalement. Je finis par jouir dans le préservatif, mais Igor continua de bouger en moi pour prendre enfin son pied.

— pas mal, dit-il en retirant son préservatif.

Mais je ne mattendais pas à ce quil me présente son sexe poisseux devant ma bouche, puis sur mes lèvres closes. Je ne résistai pas longtemps et gobai un bout du membre. Le gout acre du sperme me provoqua un haut le cur mais Igor ne se retira pas pour autant.

— nettoie-le complètement, murmura Isabelle.

Je compris que cette expérience faisait partie de la découverte des futures compétences que je me devrai de développer. Ne pas penser en mâle, penser plaisir, rien que plaisir et seulement plaisir. Le plaisir que je pouvais prendre, mais surtout celui que je pouvais donner. Et là, cétait Igor qui attendait que je lui donne du plaisir. Isabelle décida de montrer lexemple et vint me sucer. Jappréciai et jadmis quIgor devait apprécier aussi ma fellation. Et il apprécia car il lâcha quelques jets de semence que javalai, ne sachant pas quoi faire dautre.

Je pris une douche et retournai dans mon antre. Il me restait encore deux jours à réfléchir. Décision encore très incertaine, même si mes certitudes commençaient à avoir du plomb dans laile.

Malgré tout, je ne me sentais pas encore prêt à me lancer dans cette aventure. Jaurai bien voulu demander leur avis à Rosette ou Manon, mais je ne connaissais pas leur degré dintimité avec les hôtes de ces lieux.

La veille du jour où je devais rendre ma décision, je demandai à voir Isabelle.

— je voulais savoir ce que pensais votre mari. Cela fait bientôt trois semaines que je suis chez vous et je ne lai pas vu.

— il est en déplacement aux Etats-Unis et il doit arriver dans une semaine, me répondit-elle gentiment. Mais il est parfaitement au courant de ce qui se passe ici. Je lui raconte en détail nos partes de jambes en lair et il est totalement daccord avec ma démarche. Donc, ne tinquiète pas pour lui. Il attend même avec impatience ta décision.

— ok, ok, ok. Ma deuxième question est enfin, je ne sais pas si je dois la poser.

— je tai dit : toutes les questions.

— daccord. Est-ce quon pourrait refaire lamour tous les trois ? Histoire de savoir si jaccepte mieux lidée de me enfin vous voyez ce que je veux dire.

— je vois. Igor, tu lemmènes se préparer ?

Pour la première fois, la situation mexcitait. Igor maida à mon lavement que je commençai à faire tout seul et on se rendit dans la chambre dIsabelle en pleine conversation téléphonique.

— commencez sans moi, nous dit-elle à voix basse, la main masquant le micro du smartphone, jarrive dans deux minutes.

Elle quitta la chambre encore toute habillée, me laissant seul avec Igor tout nu, parfaitement et intégralement épilé.

— approche, me dit-il gentiment.

Son sexe était à demi bandé. Je me mis à genoux. Jétais demandeur et il naurait pas été de bon ton que je me défile maintenant. Je commençai à le masturber. Délicatement, je le décalottai, libérant un gland rosé, lisse et brillant. Il me fit leffet dun bijou. Je le pris dans ma bouche. Je ne savais pas pourquoi, mais il avait une saveur différente des fois précédentes. Son sexe se raidit sous leffet de ma fellation. De deux choses lune, soit jétais doué, soit Igor était excité comme une puce à lidée de me prendre une dernière fois.

— assez me dit-il. A quatre pattes.

Malgré sa puissance musculaire, il me pénétra en douceur, forçant juste ce quil fallait pour ouvrir le passage sans me faire mal. Je fus sodomisé pendant une bonne demi-heure, changeant plusieurs fois de positions. A croire quil révisait son Kâma-Sûtra. Mais le pire, cest quil ne ressentait pas lenvie déjaculer. Il fallait absolument quil mapprenne comment il pouvait se retenir de la sorte.

Mais les bonnes choses avaient une fin. Alors que je le chevauchais en lui tournant le dos, il mattrapa par la taille et me souleva comme un fétu de paille. Il retira sa capote en fourra sa queue dans ma bouche et éjacula. Je réprimai un hoquet avant davaler sa semence.

Satisfait, il me laissa enfin reprendre mon souffle. Et, chose à laquelle je ne mattendais pas du tout, il se pencha pour me sucer. Mon sexe qui était resté mou pendant toute la durée de cette saillie, se raidit aussitôt. Ses doigts fouillait mon anus dilaté et titillait un point qui me fit frissonner de plaisir. Il nen fallut pas plus pour que je jouisse à mon tour. Igor avala lui aussi ma semence. Enfin pas toute car, lorsquil se releva, ce fut pour me rouler une pelle et cracher ma propre semence dans ma bouche.

Il quitta la chambre sans plus de commentaire, ma laissant les bras ballants, incapable de bouger ni de penser.

Cest à ce moment-là quIsabelle refit son apparition.

— ah, vous avez déjà fini ? Tant pis. Cétait bien ?

— oui, répondis-je, encore dans un état second et sans savoir ce que je disais.

Je revins doucement à la réalité. Je pris une douche et redescendis dans mon loft. En passant, je vis Isabelle dans le salon.

— je peux poser une autre question ?

— toutes les questions que tu veux.

— vous pensez vraiment que je peux ressembler à une fille ?

— oui, me dit-elle après mavoir toisé une nouvelle fois de la tête aux pieds et inversement. Oui, tu as la morphologie qui sy prête.

— et il faudra que je prenne un traitement comme Clarisse ?

— javoue que jaimerai bien. Mais ça, je nai pas le droit de te limposer. Ce sera à toi de le vouloir et de le décider.

— merci, dis-je. Bonne soirée.

— bonne soirée Xavier. A demain pour ta décision.

Je regagnai mon lit. Je navais pas faim. Je repensai à la décision que je navais toujours prise, à mon avenir. Pour le moment, il se limitait à toutes les rues de France et de Navarre. Mon avenir selon Isabelle, cétait moi en fille, jouet sexuel mais avec un toit, de largent, la Sécu et la retraite. Tentant, diablement tentant.

Je repensai aussi à ma partie de jambes en lair avec Igor, du sexe entre hommes seulement. Mis à part le moment de panique quand Isabelle sétait éclipsée, tout sétait bien passé. Pas de brutalité, pas dhumiliation. De la tendresse, de la douceur, et oserai-je dire de lamour. Igor mavait bien ramoné mais il mavait aussi sucé. Isabelle disait que tous et toutes étaient bisexuels. Cela devait valoir pour Igor qui habitait ici. Jen étais beaucoup moins sûr pour Rosette et encore moins pour Manon qui ne venaient que quelques heures dans la semaine. Partant de là, rien nempêchait que je sodomise le balafré à mon tour.

Cette perspective me fit bander.

Alors que la soirée était bien avancée, mon ventre se fit entendre. Je me dirigeai vers la cuisine et fouillai dans le frigo. Des gémissements venant de létage me confirmèrent quIsabelle se faisait encore prendre par Igor.

Mon ventre se noua et pas seulement par la faim. Jattendis désespérément quon mappelle. Mais rien. Isabelle poussa un cri, point culminant de son orgasme, point final du coït.

Je retournai vers mon lit, un sandwich de pâté et une pomme dans les mains.

Ma décision était prise.

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