Un peu après 18h00, je franchis la porte du CDI , et me dirigeai vers le bureau de Nathalie . Elle se leva, ferma la porte à clé et vint se placer en face de moi.

« Alors, comment te sens-tu ?

— Ça va .

— Tu viens de passer une heure devant tes élèves sans tes chaussures, ce que tu avais déjà fai , mais tu navais cette fois ni soutien-gorge ni culotte .

— Au début, jétais affreusement gênée, mais le plaisir sest installé assez vite.

— Et tu sais pourquoi ?

— Je pense. Je me suis retrouvée dans une situation dont jétais partiellement responsable, quand jai volontairement mis une chaussure dans cette bouche dégout, et une autre partie que je navais ni choisie ni envisagée quand tu as jeté mes sous-vêtements par la fenêtre.

— Voilà ce que je voulais entendre. Quand tu nes pas lauteur du scénario que tu joues, tu le vis plus profondément, avec plus dacuité.

— Ça me semble vrai.

— Bon, si tu es daccord, voilà ce que je te propose. Tu peux imaginer tout ce que tu voudras, à charge pour moi de taider à le réaliser, avec toutes les modifications quil me plaira deffectuer. Je te laisse la nuit pour réfléchir, et pour me montrer ton acceptation, je désire que tu me donnes demain une enveloppe qui contiendra tous tes poils pubiens. Je saurai ainsi que notre relation peut commencer.

En disant ces mots, elle se pencha vers moi et ses lèvres effleurèrent les miennes. Elle me souhaita de passer une bonne nuit et je rentrai chez moi, étourdie de son geste et de sa proposition.

    Je montai chez moi et maperçus que je navais pas regardé dans la boîte aux lettres . Sans me rhabiller davantage, jy descendis et la trouvai vide de courrier , mais remplie dune dizaine de publicités diverses . Jallai les déposer dans un réceptacle à recycler quand la lumière de la minuterie séteignit. Je nai pas peur du noir, et lobscurité et le silence qui régnait dans cette partie de limmeuble me poussèrent à être encore plus folle , à me dénuder davantage . Jenlevais ma robe, décidée à remonter nue chez moi. Être nue dans lescalier tout au long des trois étages mexcitait tellement que mes doigts trouvèrent tout de suite le chemin de mon sexe. Je me branlai doucement, désireuse de ne pas jouir avant dêtre derrière ma porte. Au premier étage, sacrifiant ce dernier objet qui moffrait encore une sécurité, je mis ma robe dans le vide ordure et refermai le couvercle. Nue jétais, nue je resterai, sans rien qui puisse me couvrir et me sauver du regard dun autre locataire croisé dans lescalier. Jarrivai chez moi sans encombre, mallongeai sur le lit et laissai le plaisir menvahir. Jétais trempée comme jamais, les différents moments de cette journée se chevauchaient et lorgasme qui éclata alors fut parmi les plus puissants que jai jamais connu. Nathalie avait raison, mon plaisir était plus fort quand je ne maitrisais pas toutes les facettes dun évènement.

Je me rendis à la salle de bains, jattrapai une paire de ciseaux et coupai ma toison à ras. Jattrapai alors une crème dépilatoire, je men enduisis le sexe et lanus et une dizaine de minutes plus tard, la totalité de mes poils avait disparu, me laissant glabre comme au début de mon adolescence, redevenant presque petite fille. Heureusement, ma poitrine aux seins gonflés, aux tétons durs et pointus ne pouvaient tromper personne quand à mon âge : jétais bien une adulte , et une adulte en train de se branler devant sa glace , une adulte qui prenait son pied en se caressant . Ma main droite soccupait de mon bouton, la gauche de mes seins, les malaxant et les étirant de toute mes forces, lun après lautre, y enfonçant mes ongles, faisant naitre une douleur certaine qui se mêlait à mon plaisir

Mes pieds noircis me poussèrent sous la douche, et je mimaginais sans peine ce que je ressentirai si lun ou lune de mes élèves les voyaient ainsi, se demandant pourquoi et comment cela était arrivé, ce quavait fait la prof pour en arriver là, pour avoir les pieds dans un tel état. Jaurais voulu les garder sales, pour moi, pour garder un souvenir, mais la crainte dêtre vue ainsi et jugée fut la plus forte. Jétais prête à croiser un voisin dans lescalier et lui montrer ma nudité, à laisser le vent soulever ma robe et dévoiler mon cul, mais avoir les pieds couverts de crasse, devant des élèves , ça je nosais pas le faire !

    Je mangeais un peu, je lus une cinquantaine de pages et sombrai dans un sommeil profond jusquau lendemain matin. Je mhabillai correctement, robe, sous-vêtements et chaussures, je pris lenveloppe contenant mes poils et me voilà partie pour le lycée. Dans le train qui my emmenait, je me fis la réflexion que cette situation me dépassait un peu, mais, pour être vraiment honnête, que je savais dés le début que jaccepterai la proposition de Nathalie.

    Arrivée au lycée, je déposai mon offrande dans son casier et partis dans ma classe assurer les cours de la matinée. Javoue que je nétais pas trop concentrée sur mes élèves, imaginant tout un tas de situations où je me retrouvai victime, mais victime consentante, de mes idées malvenues et perverties par Nathalie.

Au début du dernier cours, pendant que mes derniers élèves sinstallaient, Nathalie se présenta à la porte. Je ly rejoignis et elle me chuchota à loreille : « Alors, petite salope, tu mévites ? Jai bien reçu ton paquet, et il correspond à ce que jattendais. Je veux te voir au CDI quand tu auras fini. Ne traine pas trop ! » Elle repartit sans me laisser le temps de lui répondre. Autant dire que je ne fus pas trop à ce que je faisais durant cette dernière heure.

    A midi et quelques, je me présentai au CDI. Quelques élèves sy trouvaient encore , et elle mentraina dans un recoin , loin de leurs regards . Elle me prit les mains et posa encore une fois ses lèvres sur les miennes. Un petit bout de langue sy introduisit, et je répondis à son baiser.

« Je te remercie, me souffla-t-elle, cest un beau cadeau que tu me fais. Viens au bureau avec moi. »

On sinstalla, on se regarda, chacune se demandant comment aborder la suite. Je respirai un grand coup et je me lançai.

« Tu sais, hier soir, je me suis caressée en pensant à toi, à ce que tu mavais fait faire, au plaisir que ça mavait procuré.

— Moi aussi, je me suis masturbée en pensant à toi, en espérant que ce matin je trouverai la preuve de ton désir daccepter mes désirs à moi.

— Tu peux me faire vivre tout ce que tu veux, ou presque. Je me sens en mesure de dire oui à tes envies.

— Daccord, déboutonne donc un bouton de ta robe.

— Ici ? Devant tout le monde ?

— Un, ce sera deux boutons, deux il ny a quasiment plus personne et trois une petite claque peut toujours taider. »

Je déboutonnai donc les deux premiers boutons, laissant entrevoir le haut de mes seins, et les égratignures que javais faits la veille au soir. Nathalie me demanda des explications et je lui racontai en détail mes agissements, ma robe dans le vide-ordures, la montée des marches, mon envie de me faire doucement souffrir et mes ongles sur mes seins, létat de mes pieds et les réflexions qui mavaient agité, bref, tout ce que javais vécu et que je lui devais . Elle mit les derniers élèves dehors, ferma la porte et revint vers moi.

« Tu es comme je lespérais, pleine de contradictions, mais aussi prête à tout essayer. Tu aimes avoir mal, ça tombe bien, jaime faire souffrir. Tu voudrais tenter des expériences mais tu noses pas ? Hé bien ce sera à moi de ty pousser. Embrasse-moi maintenant »

Ce baiser fut à la fois très tendre, presque chaste, et plein de promesses sur lavenir.

« Je ne te veux pas soumise à toutes mes envies, comme une esclave envers sa maîtresse, mais je veux que mes désirs deviennent les tiens, que tu les discutes éventuellement, même si je peux donner limpression de ne pas respecter tes doutes et tes rejets. Je te veux souriante et rieuse, disponible, gaie et enjouée, prête à tout vivre et à tout oser. Je veux être ton amie et ton amante. Je rêve de toi depuis lannée dernière quand je suis arrivée ici. Je te voyais mais je nosais pas mapprocher davantage de toi comme autre chose quune collègue. Tu étais dans mes nuits et nous faisions des choses que la morale réprouve mais que lamour permet. Quand tu tes confiée à moi hier, cétait comme si le père Noël venait de passer. Jai saisi loccasion. Jai craint dêtre allée trop loin, trop vite et trop fort, mais tes poils, ce matin, ont été ma récompense. »

Je nen croyais pas mes oreilles, javais une amoureuse secrète. Je me souvenais à présent de certains gestes, de certains regards, à la cantine, en réunion, des quelques fois où elle mavait aidé à encadrer mes élèves lors de sorties, quelle sétait collée à moi dans une bousculade , de mille petits gestes de la vie quotidienne

Cétait une des plus belle déclaration que jai jamais entendu , et elle sadressait à moi . Jen étais à la fois heureuse et mal à laise, la soudaineté de cette déclaration me troublait. Des relations saphiques ne me dérangeaient pas, Nathalie était attirante ,et je lui annonçai : « Amie , amante , esclave ou soumise , tous ces mots se mêlent , ça va trop vite pour que puisse choisir ce que je désire , je te propose dêtre ta partenaire , la complice de nos délires , et voir comment notre relation pourra évoluer .

— Daccord, ça marche comme ça pour moi. » En prononçant ces mots, elle se déchaussa et enleva ses socquettes rose pâle. Sa main passa sous ma robe, chercha ma fente, me caressa un peu. Elle prit ses chaussettes et elle les introduisit dans mon vagin.

— « Voilà mon adresse, je tattends chez moi ce soir, vers huit heures et jespère quelles seront bien imprégnées de ton jus intime. » Sur un dernier baiser, nous nous séparâmes.

Comme dhabitude, des émotions contradictoires se mêlaient en moi. Dans le train qui me ramenait à la maison, jai joué avec mes chaussures, tour à tour les enlevant et les remettant, quasi machinalement, en pensant à la soirée qui sannonçait. Est-ce que je serais à la hauteur de ses attentes ? Sera-t-elle à lécoute de mes désirs ? Comment vais-je mhabiller, pour me déshabiller facilement ou pas ? Quest-ce quon va manger ? Trouverai-je facilement une place pour me garer ? Allais-je garder ses chaussettes en moi ? Pendant combien de temps ? Pourquoi m’avait-elle appelé "petite salope" ?Voici quelques unes des questions qui mhabitaient, et dont je ne trouverai pour la plupart pas la réponse avant ce soir.

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