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Pierre le maître – Chapitre 5




Le lendemain, samedi, on sonne à la porte. Un traiteur livre des plats.

Jattends des amis ce soir, des amis de longue date, des amis intimes. Tu dois les écouter et obéir comme à moi-même. Choisis.

Il me présente un coffret où sont alignées des pierres de couleurs différentes. La rouge ; jadore la couleur rouge. Je la montre du doigt.

Excellent choix. Cest le plus gros. Écarte les jambes et penche-toi.

Cest froid. Il étale un liquide huileux sur mes fesses. Un objet frotte dans ma raie, titille mon clito, pousse dans mon vagin, ressort, remonte, pousse contre mon anus, insiste, insiste, force le passage, mécarte, me déchire, disparaît.

Parfait. Redresse-toi.

Je sens une gêne, un gonflement. Lobjet est dans mon cul. Je sens sa présence, bien sûr, mais il ne tombe pas alors que je suis debout.

Regarde.

Pierre a placé un miroir entre mes cuisses. La pierre rouge, écarlate maintenant dans lombre de mon intimité, bouche la vue de mon anus.

Rosebud. Cest un joli nom, tu ne trouves pas ?

Je sais maintenant que cest une question qui ne demande pas de réponse, sauf si le fouet me manque.

Vingt heures. La table est préparée, les bouteilles débouchées. Jattends dans mon costume fraîchement repassé, le bijou dans les fesses et un magnifique collier autour du cou.

On sonne.

Reste là. Je vais ouvrir.

Un bruit de voix, des bises, des pas dans lescalier : ils arrivent.

Un homme et une femme. Quarante, cinquante ans. Élégants, en parfait accord avec mon maître. La femme porte une robe noire, discrète, sans ostentation.

À ma vue, silhouette immobile, ils réagissent. La femme parle.

Pierre. Enfin. Nous nespérions plus. Charles et moi étions très inquiets depuis quelques mois. Oh, je suis si heureuse.

Et elle lembrasse. Elle linterroge.

Depuis combien de temps ?

Quelques jours seulement.

Fantastique. Je peux ? Faisant signe dans ma direction.

Bien sûr. Vous êtes les premiers.

Elle sapproche. Je suis une chose dont elle fait le tour.

Elle sappelle ?

Pierre répond.

Muriel.

La femme jette un regard à son mari.

Vraiment ? Muriel !

Je comprendrai plus tard que la femme de Pierre sappelait aussi Muriel.

Puis elle se tourne vers moi.

Tu as de la chance davoir Pierre comme maître. Il ma tout appris. Cest mon chéri qui le lui avait demandé. Nest-ce pas, mon amour ? Pas un jour je nai regretté son enseignement. Tu verras, ce sera pareil pour toi.

Puis ils moublient. Je les sers à table. Ils passent dans le salon. Café, digestif. La conversation se calme. Ils semblent me redécouvrir. La femme interroge mon maître.

Je peux ?

Bien sûr.

Approche.

Elle me palpe, me pelote sans douceur. Sa main découvre le plug dans mon cul. Elle sourit, le retire dun seul geste et me le donne à lécher. Lodeur nest pas très forte mais je ne peux retenir une grimace de dégoût.

Comment ? Tu refuses !

Trop tard, je suis en faute. Une volée de claques sabat sur mes fesses. Elle me fait mal. Je prends lobjet et le lèche consciencieusement Elle mordonne :

Remets-le dans ton cul.

Jai du mal, malgré ma bonne volonté. Il est vraiment très gros. Je le pose sur le sol et massieds dessus pour arriver à le remettre en place.

Pendant ce temps, Pierre est allé chercher une boîte violette quil donne à son amie. Elle en extrait deux objets.

Enlève ton top.

Elle tire sur mon téton et fixe lun des objets avec une pince quelle serre si fort que je ne peux retenir un cri de douleur. Le poids qui lui est fixé semble peser si lourd que jai limpression que mon sein va se détacher. Le deuxième subit le même sort. Ma poitrine, dont je suis si fière, est complètement déformée. Le moindre mouvement provoque une tension insupportable, mais je résiste à me plaindre. Je reste figée.

La femme rit de me voir dans cette situation.

Tu es bien sensible Regarde-moi.

Elle fait sauter sa robe par-dessus la tête. Elle est nue, comme je lavais deviné. Mon regard suit ses mains qui me montrent le chemin. Elle a des piercings, tige métallique terminée par deux petites boules, sur la base de chaque téton. Manifestement cela lui fait grandir et pointer les bouts. Je découvre aussi la même chose au nombril, mais le plus étonnant est la boule sur le capuchon de son clito et les deux anneaux bien symétriques sur les petites lèvres.

Touche.

Dune main hésitante jeffleure les morceaux de métal qui transpercent ses seins. Je crains de lui faire mal. Jai limpression que la chair va déchirer le téton si je le manipule.

Quelle empotée tu fais Allez ! Caresse-moi !

Et elle malaxe sa poitrine en tirant sur les pointes, tout en sasseyant et ouvrant ses cuisses. Je magenouille doucement en évitant de faire balancer les poids.

Oh, attends : regarde le bel uf.

Elle tient un objet qui me semble plus près de la tomate longue que dun uf. Enfin, une tomate plus pourpre que rouge.

Lève la tête. Ouvre la bouche.

Jai tout de loisillon qui attend la becquée de ses parents, sauf que cest la tomate pourpre quelle laisse descendre dans ma gorge. Mes lèvres se referment sur une ficelle qui sert à le maintenir. Elle tire dessus et le récupère.

Tourne-toi.

Je mexécute, à quatre pattes. Les poids tirent mes seins et sentrechoquent dans un bruit sourd. Je sens quelle mécarte la chatte et pousse pour faire entrer son uf. Il nest pas si gros ; jai connu des sexes plus encombrants.

Reviens. Maintenant, tu peux me caresser.

Cest ma première expérience féminine, mais ce nest pas comme la première fois avec un homme. Je suis en terrain connu.

Brrrrrrr. Tsunami dans mon vagin. Je fais un bond de surprise. Elle diminue la vibration, tâtonne un instant avant dabandonner la télécommande sur un mode variable. Nous avons les mêmes goûts. Cest ce mode que je choisis toujours avec mon Lelo. Lente progression de la fréquence et de la force des vibrations jusquà un niveau presque insupportable, puis redescente avant de recommencer.

Nous échangeons un regard complice. Pas de maîtresse à esclave, mais de deux femmes qui veulent du plaisir. Je me redresse un peu pour mavancer sur elle, faisant glisser mes poids sur son pubis, son ventre et sa poitrine. Pendant un long moment, je joue à les faire sentrechoquer avec les piercings de ses seins. Cest elle qui mattire pour membrasser sur la bouche. Son baiser est totalement différent de celui dun homme. Les lèvres sont parfumées, sa langue est moins dominatrice ; elle cherche à mattirer dans sa bouche pour me mordiller doucement.

Elle cesse ce petit jeu pour me dire, comme un souhait « Suce-moi ». Je descends. Ma bouche joue avec ses seins, ma langue explore les boules de métal, je tire avec les dents sur les tétons, arrachant des soupirs qui ne sont pas seulement de douleur. Pendant ce temps, mes mains viennent sappuyer sur ses cuisses quelle ouvre encore plus. Je labandonne ; mais avant de magenouiller pour venir lécher son intimité, je fais balancer mes poids pour quils frappent son clito et son minou. Le bruit du métal paraît saugrenu dans un tel endroit, mais il rythme bien les mouvements et chaque choc lui arrache des petits cris.

Je mhabitue à ces boulets qui déforment ma poitrine. Jéprouve maintenant le même plaisir que celui du doux frottement des tétons sur un tissu ou mieux encore sur la peau dun amant. Maintenant que je suis agenouillée, luf et le plug se frottent. Les vibrations se répandent dans mon cul comme si le plug aussi vibrait. Cest bon.

À côté de la femme, le mari est en train de se masturber. Sa verge est encore molle mais il la branle doucement. Dun signe, il me fait tendre la main pour remplacer la sienne. À mon tour de le branler. Aussitôt sa queue grossit. Je joue avec elle et ses couilles, mais la femme mappuie sur la tête pour que je moccupe delle.

Dès que je lèche son clito et enveloppe le piercing de ma langue, elle se cambre dans une jouissance immédiate. Je sens son jus qui coule. Cest impressionnant. Je récupère au mieux du liquide sur ma langue et mes lèvres et je fais ce que je fais toujours à mes amants : je vais les embrasser. Souvent, les hommes détournent la tête avec une sorte de dégoût pour leur propre sperme, alors quils adorent voir leur copine « avaler », comme ils disent. Ce nest pas le cas de cette femme : elle apprécie, me suçant littéralement sa jouissance. Je vais replonger quand lhomme me tire les cheveux pour que je le suce.

Je nai pas quatre mains ! Il faut vous mettre daccord ! Je mexécute et je le pompe profond, mais je veux retourner vers la femme car je suis impatiente de mexercer sur une chatte.

Voilà ; ma bouche embrasse son minou, mes doigts glissent dans le vagin humide, le petit doigt sessaie sur lanus. Elle est ouverte et jentre facilement. Je joue avec les deux anneaux des petites lèvres, allant jusquà les faire se toucher. Si jétais un peu sadique après tout, je suis ici la maîtresse dun maître jattacherais les deux piercings ensemble comme punition. Pas de queue, pas de gode sans que le maître ne lautorise. Mais pour linstant, chaque fois que ma langue touche son clito, elle gémit. Javais entendu dire que ce piercing décuplait le plaisir ; je crois que jen ai la preuve sous les yeux. Sous la langue, plutôt.

Mais on me pousse sur le côté. Cest Pierre, le sexe à lair. Il soulève les jambes de la femme et, sans prévenir, lencule. Heureusement que javais préparé le terrain. Sinon Mais peut-être quelle aime cela. Le sexe disparaît, puis revient pour replonger. La femme se caresse dune main et de lautre attrape la télécommande abandonnée à son côté.

Bzzzz. Arrêt. Bzzzz. Arrêt

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