La rupture (attention, ce chapitre est très vulgaire, amis de la poésie bonjour)
Je mis quelques secondes à comprendre que son regard horrifié se posait sur ma main installée sur le flanc gauche dÉlodie. Attendant le verdict, je repliai mon bras et le laissai pendre dans le vide, là où aurait due être sa place.
-Bordel, Nathan ! C’est qui cette nana ?
Elle semblait sur le point d’imploser. Jamais je n’avais vu Sonia aussi énervée qu’aujourd’hui et pourtant j’avais eu les yeux rivés sur elle pendant longtemps.
-Tu me trompes avec elle, c’est ça ?
Je ne répondis rien, je ne fis que baisser la tête.
-Réponds-moi, merde !
Elle venait de hurler. Les trois personnes assises à une table derrière nous se levèrent et quittèrent vite l’endroit, conscient que j’étais dans une posture on ne pouvait plus délicate.
-Sonia, je suis désolé, j’ai
-Tu es désolé ! C’est bien la meilleure ! Tu me trompes alors qu’on sort ensemble depuis hier soir et tu es désolé !
Elle fit une pose et respira un bon coup.
-Alors, ce matin, quand tu m’as dit que tu allais en cours et que tu allais être en retard, c’était faux, tu voulais juste rejoindre ta pouffiasse !
Je pensai alors quÉlodie s’imposerait en se faisant insulter de la sorte, mais tout comme moi, elle avait la tête baissée et les yeux rouges inondés de larmes.
-Réponds-moi Nathan ! Putain ! Tu comprends vraiment rien ! J’ai besoin de réponses !
-Sonia, je peux tout expliquer
-Alors vas-y ! Explique-moi ! Dis-moi tout ! Assume ce que tu me fais bordel de merde !
-Je… je ne voulais pas…
-Sale connard, arrête de te foutre de ma gueule ! Bien sûr que tu le voulais sinon tu ne m’aurais jamais trompé ! Si tu n’avais pas été qu’un salaud, tu m’aurais aimé pour moi et par que pour mon cul !
-Mais Sonia, je t’aime vr…
-Arrêtes tes conneries !
Elle était folle de rage. Je ne savais même pas quelle force l’empêchait de me sauter à la gorge et de m’étrangler.
-Alors maintenant Nathan, sois sincère et dis-moi, ça valait le coup de me tromper ? Est-ce que cette chienne a été assez bonne à baiser pour te satisfaire ?! Est-ce que ça t’as plus d’avoir deux culs pour toi en moins de vingt quatre heures ?!
-Sonia, je t’en supplie, calme-toi, l’implorai-je les larmes aux yeux.
-Que je me calme ! Et puis quoi encore, que je te la suce pendant que t’y es ?! Après tu voudrais peut-être que je me retourne et que je te présente mon cul pour que tu puisses le baiser comme hier ?! C’est ça que tu veux ?!
Elle s’arrêta un moment de hurler. Mes larmes commencèrent à couler le long de mes joues et je voyais au visage de ma camarade de TP qu’elle était absolument terrorisée.
-D’ailleurs, comment tu as mangé ce matin ? Parce que monsieur se barre en me laissant en plan au beau milieu d’un cuni comme tu les aimes sans prendre la peine de manger ! Très bien, alors dis-moi comment tu as mangé ce matin ?!
-Je… J’ai pris un pain au chocolat à la boulangerie pendant ma pause à dix heures, après les cours.
-Ah oui, et avec quel argent ?!
-Avec celui-ci…
Je fouillai minutieusement chacune des poches de mon pantalon mais ne trouvai rien. J’avais perdu mon portefeuilles. Quel imbécile !
-Si c’est ton fric que tu cherches, il est là, me cria-t-elle en me lançant mon portefeuilles. Tu l’as laissé sur la table de chevet comme le pauvre con que tu es ! Alors maintenant dis moi la vérité, comment as-tu payé ce pain au…. Non, c’est pas vrai, t’as niqué Ariane aussi ! Et pour un pain au chocolat qui plus est ! T’es vraiment qu’un bel enfoiré !
-Sonia je t’en supplie, je ne savais pas ce que je faisais.
-Mais je suppose que tu savais très bien quoi faire de ta queue quand elle était fourrée dans le cul de la boulangère et de ta pétasse !
Elle se tourna alors vers Ariane. Elle avait le regard baissée vers son tablier, n’attendant plus que la dispute soit terminée pour aller pleurer dans l’arrière-salle.
-Alors ! Il t’a bien baisé j’espère ! Mais après tout, tu peux l’avoir autant que tu veux maintenant ! T’as besoin qu’il te remplisse la chatte, tu l’appelles et il accoure ce petit salopard !
Ne pouvant en supporter davantage, Ariane éclata en sanglot et quitta la pièce par la porte de secours. Sonia n’avait pas eu l’air affectée, mais je ne pouvais que la comprendre. J’avais fait n’importe quoi.
-Quoi ?! Qu’est-ce que t’as à me regarder comme ça !
Elle se rapprocha alors dangereusement de moi. Elle marcha à grands pas rapides et bruyants.
-Attends, tu pleures là ! Tu joues les Don Juan en faisant traîner ta bite dans tous les trous qui passent et tu te mets à pleurer ! Mais porte tes couilles et assume ce que tu m’as fait ! Si tu ne m’aimais pas, t’avais que me le dire, préciser que je n’étais qu’un plan cul d’un soir, mais non ! Toi tu voulais me baiser encore et encore en me donnant un faux semblant du paradis. Tu me dégoûtes tellement que je ne sais même pas si je pourrais encore te regarder au loin sans avoir envie de te réduire en miettes !
Après ces paroles, elle se dirigea vers la sortie située juste derrière moi. Elle me dépassa en me bousculant violemment. Je me rattrapai à la poitrine dÉlodie -Sonia ne sembla pas remarquer ce geste tout à fait involontaire- et, ne pouvant la quitter comme ça, je lui attrapai le bras afin de lui dire ce que j’avais sur le cur.
-Sonia, s’il te plaît.
Au simple contact de ma main sur la sienne, elle se retourna brusquement et me donna la gifle la plus puissante de toute ma vie. Sa main claqua terriblement fort sur ma joue. Je me retrouvai alors repoussé violemment en arrière. Heurtant une table, je me fendis la cheville en me coinçant le pied sous une chaise en voulant me rattraper. Je m’écroulai alors sur le sol, pleurant comme un bébé. Les derniers mots que j’entendis sortir de sa bouche résonnèrent dans ma tête presque autant que sa baffe.
-Nous deux, c’est terminé, à jamais !