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La cure – Chapitre 5




La crique 5

Les ronflements reprennent de l’autre côté du rideau. Julie pose sa chevelure sur mon épaule, sa jambe gauche chevauche ma cuisse gauche et sa main gauche couvre mon sexe au repos : elle s’endort dans cette position d’abandon qu’elle adoptait lorsque nous étions jeunes mariés fous puis épuisés d’amour. Espère-t-elle, en répétant les gestes anciens, faire renaître les sentiments amoureux d’il y a une vingtaine d’années? Je m’endors en souhaitant revivre nos merveilleux débuts.

Je rêvais, c’était agréable. Une secousse me réveille et mon rêve s’évanouit, j’en perds le souvenir. J’ouvre un oeil. Dans la pénombre de la chambre, une ombre bouge. s’éloigne un peu et rapetisse Quelques rayons de soleil franchissent les persiennes et je distingue une silhouette assise au coin du lit,, du côté de Julie. Je me frotte les yeux et je reconnais notre compagnon de chambre. L’ombre qui a reculé pour s’asseoir c’est Marco. Julie, couchée de trois quarts sur le ventre, a gardé la position prise au moment de s’endormir, sa main ne cache plus mon sexe, elle est remontée vers mon estomac, son pied gauche a glissé entre mes deux jambes, a fait remonter sa croupe. De sa place Marco a vue sur l’anus et le sexe féminin, on ne peut être mieux placé pour contempler les parties génitales de ma femme. Il est en adoration, mais c’est déplacé, même s’il a déjà usé et abusé de ces deux trous.

Pourquoi Julie a-t-elle sursauté ? Marco s’est-il contenté de mater le corps de sa maîtresse, de se rincer l’oeil et de reluquer le cul qu’il a osé transpercer de son dard cette nuit pendant que Julie me chevauchait ? Depuis sa chaise il a une vue imprenable. On ne fait pas bondir un corps en le regardant. Et puis je l’ai vu se rasseoir: donc il était debout plus près. Julie et moi dormions découverts à cause de la chaleur de cette nuit de mi juillet. L’audacieux l’a-t-il touchée ? Marco aura profité de la situation pour introduire un ou deux doigts dans la rondelle forcée ou dans ce con où il avait ses habitudes depuis quelques mois ; et Julie a eu un sursaut de défense qui ne l’a pas tirée de son sommeil. A-t-il simplement voulu recommencer la chasse aux morpions dans le vagin, a-t-il plus simplement tenté une intromission anale ou vaginale pour jouer ou recueillir des saveurs. Il aime toucher et fouiller, je l’ai constaté hier dans le bois. Ce doigt, qu’il hume et porte à sa bouche, a pu visiter l’un des orifices exposés de la dormeuse, pourquoi pas les deux et il a dû provoquer la réaction de défense instinctive.

Enfin j’espère que Julie n’a pas tressailli parce que son amant, après l’avoir réveillée, l’a entraînée à se livrer à des attouchements sexuels consentis mais trop intenses. Dans le feu de l’action le fougueux garçon n’aurait pas su maîtriser l’impétuosité de ses doigts et aurait poussé sa complice à l’extrême limite du supportable. Non, la respiration de ma femme est calme, elle ne s’est pas volontairement soumise à une masturbation prolongée infligée par Marco. Que fait-il là sur cette chaise, sa place est derrière le rideau de séparation ? Il ne peut pas se résoudre à ne plus avoir pour lui la femme détournée. Sa présence en voyeur à cet endroit, à cette heure prouve qu’il cherchera à la moindre occasion à en reprendre possession et pas toujours seulement du bout des doigts. C’est pour lui un challenge!

. Il devrait être dans son lit, derrière le rideau de séparation. Il n’a pas de parole, Il avait promis de ne plus toucher ma femme mais ne résiste pas à la convoitise. J’ai eu tort de le ramener à l’hôtel et je commence à le regretter. J’ai été imprudent en acceptant qu’il encule ma femme pendant notre coït et surtout ensuite en projetant à haute voix et avec l’accord de Julie de répéter l’expérience de double pénétration. Du coup le petit mec se croit indispensable, reprend du poil de la bête et prend des risques.

Pour ne pas réveiller ma belle dont la bouche bave sur mes côtes, je demande tout bas :

-Qu’attends-tu là?

— Il est tard, presque dix heures. J’ai faim. On ne nous servira plus de petit déjeuner.

— Il est si tard ? dit Julie qui ouvre les paupières. Tu aurais dû nous réveiller. Tu as faim ? Bon, tu vas aller acheter six croissants ou pains au chocolat, cela nous permettra d’attendre midi.

Je saisis la balle au bond :

— Excellente idée, j’accompagne Marco, comme cela tu seras tranquille pour faire ta toilette et je découvrirai la boulangerie. Peux-tu lui avancer de quoi payer. Je n’ai que ma carte bancaire.

Je sais que les ressources de Julie ne sont pas inépuisables. Il me paraît normal de lui faire porter le poids de l’entretien de son amant et un peu celui de son mari. Julie saute du lit comme une jeune fille, pour impressionner Marco certainement. On a beau avoir quarante ans, on ne veut pas passer pour une vieille devant le jeune homme qu’on a séduit. Quiconque aurait des doutes sur la réalité des douleurs rhumatismales de mon épouse, les perdrait en la voyant aussi leste. Je souligne la prouesse de cette fausse souffrante :

— L’air de l’océan a vraiment fait disparaître tes rhumatismes. C’est impressionnant

La remarque freine son élan. Elle se sent nue subitement, arrache le drap et s’enroule dans une espèce de toge. Elle donne un billet à son gigolo et précise:

— N’oublie pas de me rendre la monnaie cette fois.

Ah ! En plus il se sert, ramasse son « pourbaiser » au passage , comme les serveurs leur pourboire. Julie lui a donné de mauvaises habitudes. Que ne ferait-elle pas pour combler les vingt ans d’écart d’âge. Une femme plus âgée n’ a pas de garantie; la fidélité de l’amant dépend du compte en banque de la dame et d’un surcroît d’ardeur en amour. Julie est prisonnière de ces idées reçues, donc peu sure d’elle. Les cernes qui soulignent ses yeux sont éloquents en la matière : Marco est exigeant, baise à couilles rabattues, n’a pas d’heure pour imposer des relations et madame cède ou se retrouverait seule. Hier j’ai vu que le jeune homme ne la ménageait pas.

En route, je juge nécessaire de procéder à une mise au point. :

— Marco , tu as entendu comme moi ma femme me préférer à toi. Ce changement de discours, tu t’en doutes, est le résultat de ma présence et d’une discussion que nous avons eue. Je sais que tu es son amant depuis un certain bal interrompu par une sirène. C’est bien ça ?

Jutilise la conversation entre les amants surprise dans les fourrés du vert bois.

— Si Julie l’a admis, oui, cela fait trois mois, je n’ai pas à le cacher. Je suis toutefois étonné par le retournement de discours de Julie. Peu d’heures auparavant elle jurait qu’elle m’aimerait toujours et qu’elle viendrait vivre avec moi dès que j’aurais une situation.

— Tu as commis une erreur impardonnable en t’éloignant avec Loulou et Amélie. Julie vous a suivis et observés pendant que vous tiriez un coup dans le bois. Elle a eu très mal et t’a accusé de trahison.

-Je voulais la rendre jalouse pour qu’elle te laisse tomber. Cest raté. Tant pis pour elle. Elle a vu qu’en levant le petit doigt je suis capable de faire tomber deux gonzesses d’un coup.

-Tu as bien de la chance d’être grand, beau et fort : tu plais aux femmes!

La flatterie est une arme puissante, je l’utilise sans vergogne pour arriver à mes fins. Le morveux a de la répartie :

— Excuse-moi d’avoir tant plu à la tienne. Considère que c’est fini. Tu t’es montré très chic avec moi et puisque Julie m’a lâché, je ne veux plus d’elle.

-C’est ce que tu m’as dit hier soir. Mais ta résolution a fait long feu.

— Tu crois que c’est drôle pour moi de vous entendre souffler, bouger, baiser et de rester derrière un rideau à moins de deux mètres d’une femelle en rut qui geint avec toi après avoir fait quatre ou cinq fois l’amour avec moi la veille ? J’ai bandé et je suis venu m’amuser avec vous. Et ça vous a plu assez pour que vous en réclamiez..

— Dans l’enthousiasme du plaisir sexuel partagé à trois, cette nuit, je me suis avancé un peu vite. mais un élément nouveau est intervenu ce matin. C’est pourquoi je tiens à préciser des points importants avec toi d’abord.

— De quoi parles-tu ? Quel événement?

— Raconte-moi ce que tu as fait à Julie, ce matin, avant de te replier sur une chaise au pied de notre lit. Tu étais censé te reposer derrière le rideau. Tu ne devais plus poser tes mains sur son corps ou prendre une position de voyeur.

— Ah ! Ce n’est que cela. Tu m’as vu ? Ce n’est vraiment pas grave, juste une blague que je fais chaque matin à Julie pour la réveiller. C’est rigolo, tu vas te marrer. A ta place je ferais la même chose, c’est un conseil d’ami. Il faut savoir les étonner et les faire rire, les femmes adorent les farces cochonnes. Julie dort souvent sur le ventre. Je me lève, je fais le tour du lit, j’approche, je mouille mon index et mon pouce de salive et j’enfonce mon index dans son con et mon pouce dans son cul, ça sappelle une fourchette. Elle adore. Les autres jours elle serre l’oreiller à deux mains, le mord avec les dents pour ne pas faire de bruit et tend les fesses pour que je puisse bien la pénétrer par dessous et par dessus. Ensuite je remue mes doigts, elle se met à mouiller et enfin se retourne, me cramponne la queue et tu devines la suite. C’est un réveil fantastique. Je ne sais pas pourquoi, mais aujourdhui, alors qu’ elle m’a laissé pousser mes doigts devant et derrière et a contracté ses muscles pendant une ou deux minutes autour de mes phalanges, tout à coup elle a fait un saut de carpe pour me repousser. Elle a certainement eu peur que tu t’ aperçoives du manège: malheureusement cela t’a réveillé.

— Tu en as de bonnes. Elle a choisi, tu as promis de ne plus y toucher et tu recommences, tu lui fourres comme ça un doigt dans chaque orifice et tu te lèches les doigts et te pourlèches les babines.? Ce n’est pas honnête. Il nous reste deux jours et deux nuits à passer à l’hôtel. A l’avenir au moindre manquement à tes promesses tu seras exclu de notre chambre et tu prendras le train à tes frais pour retourner chez toi. Maintenant il ne tient qu’à toi d’avoir tes repas, un lit et de poursuivre notre expérience à trois.

— Ne t’inquiète pas, je comprends. Je me tiendrai à votre disposition, matin, midi et soir pour chasser la jouissance dans tous ses replis. Tu sais faire plaisir à Julie et je t’aiderai à la combler par tous les trous.

— Très bien. Je te ferai signe quand arrivera le moment. Je mènerai la danse, tu exécuteras nos ordres pendant les ébats. C’est à prendre ou à laisser. Dernier point : je veux passer les deux dernières journées avec ma femme, sans toi. Sa fugue avec toi m’a surpris, sa décision de revenir vers moi m’étonne davantage. Nous avons à en parler librement et il est possible qu’à la fin elle me quitte pour se jeter dans tes bras. Nulle décision n’est irréversible ou irrévocable.

-Je te l’ai déjà dit. J’ai pris beaucoup de plaisir à culbuter Julie. Si elle en veut, je peux me dévouer pendant un certain temps. Au moindre signe d’elle je la bourrerai et je la ferai jouir. Mais garde-la, je ne veux pas la prendre à ma charge : elle est trop vieille pour moi, et trop vicieuse pour inspirer confiance. Il ny a pas de raison d essayer de me la refiler. En résumé : la baiser, oui; vivre toujours avec elle, non, niet no, nein, pas question de gâcher ma vie !

— Cest entendu. Je te donne quartier libre jusqu’à 21 heures. Julie t’a donné un gros billet; garde ta part de viennoiseries . Utilise la monnaie pour vivre aujourd’hui et demain. Profite de ta liberté mais garde des forces pour la nuit prochaine.

Bonne journée, je ne m’ennuierai pas. A ce soir. Et noubliez pas les capotes et les achats : le tube de vaseline est vide.

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