Tournant autour de lui telle une sculptrice autour de son oeuvre, elle le rasait minutieusement. Elle faisait glisser le rasoir sur son crâne avec une telle sensualité qu’il aurait désiré que le pantalon n’ait jamais été inventé, il s’y sentait à l’étroit. Chaque coup de rasoir était très bien calculé. La lame chaude caressait son cuir chevelu ne laissant dans son sillage qu’une peau fraîche et presque lisse. Il savourait le moment, il en était si empli qu’il avait envie de dormir pour le capturer à jamais dans ses rêves. Malgré la lourdeur qui pesait sur lui, il s’obstinait à rester attentif. Chaque mouvement était un délice, il aurait aimait avoir une grosse tête pour qu’elle n’arrête jamais. Le corps de l’oeuvrante qui dansait un étrange ballet autour de sa tête n’était que caresses à ses yeux, déjà rendus lumineux par l’extase de la lame sur son crâne. La belle artiste qui lui enlevait avec tant de passion ses cheveux l’obsédait. Le ballet de ces envoûtants mouvements autour de lui l’émouvait. Ses formes et ses courbes si douces lui rappelaient des choses qu’il n’aurait pu mentionner, tant le plaisir était immense. Parfois, lorsqu’elle restait devant lui à s’appliquer sur son front, il avait une envie frustrante de prendre au creux de ses mains ces formes si attirantes, mais un interdit secret l’en empêchait. Il aurait tant voulut la raser. Faire glisser la lame sur son corps. Voir disparaître les poils et cheveux ingrats. Chaque coup de lame laisserait derrière lui une peau lisse et pure. Ensuite, il n’aurait qu’à la lécher, la caresser, sans entrave, sans poils…
