VISITE DE CONTROLE

Le lundi matin, Line se sent suffisamment en forme pour retourner au lycée. Elle a peur que ce quelle vient de faire, une interruption de grossesse, se lise sur son visage. Il nen est rien. Ses copains lentourent comme dhabitude pour raconter ce quils ont fait le week-end. Elle surprend une conversation au sujet de lIVG. Elle tend loreille pour savoir si ce nest pas delle dont on parle. Non, ses copines parlaient dautres filles qui en ont subit. Les avis diffèrent sur le temps quil faut pour récupérer, chacune mettant en avant lexpérience dont elle a entendu parler en exagérant un peu. Cela va de trois jours à trois semaines ! Par contre toutes insistent sur les douleurs post-opératoires :

— Vous croyez ? interroge Line.

— Je tassure, des tiraillements insupportables, ma chère, un mal au ventre épouvantable ! lui affirme la plus âgée de la classe qui montre des mains le siège de la douleur.

Line la regarde étonné. Nexagère-t-elle pas ? Puis elle se rappelle que la jeune fille sest absentée une semaine au premier trimestre, pour une soi-disant légère opération au ventre précisément. Elle doit parler dexpérience, devine-t-elle. Comment se fait-il quelle nait pratiquement rien senti ? Est-elle insensible à la douleur ou la méthode pratiquée par le gynécologue en est-elle la cause ? Elle a bien compris que les deux médecins ont profité delle mais nest-ce pas la raison de labsence de séquelles douloureuses ? Elle sourit intérieurement en se rappelant la suggestion de Jean-Paul, de faciliter lintroduction des instruments par des massages vaginaux. Drôles de massages ! Ils lont baisée oui ! Ils se sont payés sur la bête ! Mais elle ne leur en veut pas. Ce quelle a joui ! Surtout avec Désiré et sa grosse queue. Mon dieu quelle énormité ! Dire quelle la accepté, quelle est rentrée en elle sans effort ! En aurait été-t-il de même si Jean-Paul navait pas ouvert le chemin ? Pourquoi ne pas contrôler lors de la prochaine visite car il est évident que les deux praticiens lui feront lamour ? Non, elle ne tentera pas lexpérience, elle respectera lordre, Jean-Paul dabord, lanesthésiste avec son gros manchon ensuite, cest plus prudent.

Elle prendra la pilule, une fois ça suffit ! Elle espère que Jean-Paul lui prescrira. De plus, elle cache au fond de son sac un paquet de préservatifs quelle a acheté avec Marjorie dans une pharmacie éloignée de leurs domiciles.

Au lycée, elle essaye de deviner la grosseur du sexe des garçons de la classe daprès la déformation du jeans. Sont-ils aussi bien montés que Luc ou le gynécologue ? Elle ne les compare pas avec Désiré, faut pas rêver ! « Mon dieu ! » se dit-elle lorsquelle se rend compte où ses pensées lentraînent, « est-ce que je deviens nymphomane ? » Ce nest pas le moment ! Jean-Paul a bien recommandé : abstinence sexuelle ! Elle nose même pas se toucher le soir dans son lit et il nest pas question de caresses avec Marjorie !

La semaine est longue, le samedi encore plus. A six heures sa mère lui annonce quelle a rendez-vous.

— Ne mattends pas pour te coucher.

— Oui maman.

— Quest-ce que tu vas faire de ta soirée ?

— Jai envie de me promener au quartier latin Je te promets de rentrer tôt, sempresse-t-elle dajouter devant le froncement de sourcil.

— Bon, je te fais confiance.

Béatrice Girard nen finit plus de se préparer. Line est sur des charbons ardents (« Va-t-elle partir à la fin ? »), jusquà la fermeture de la porte dentrée. Elle patiente encore quelques minutes pour être sûre de ne pas rencontrer sa mère sur le quai du métro et fonce à lhôpital. Sept heures sonnent au clocher de la chapelle quand elle traverse le hall. Elle court dans lescalier et frappe essoufflée à la porte 303.

— Entrez.

Jean-Paul est seul.

— Excusez mon retard docteur, dit Line en refermant la porte, ma mère voulait pas me laisser partir.

— Il ny a pas de mal rassurez-vous. Prenez place et calmez-vous. Nous avons tout notre temps.

— Votre collègue nest pas là ?

— Il va venir bientôt. Dailleurs nous navons pas besoin de lui pour les premiers examens. Déshabillez-vous sil vous plait.

Line a lhabitude. Elle quitte tous ses vêtements quelle plie soigneusement sur le dossier du fauteuil et se retourne vers la gynécologue.

— Je dois aller sur la table dexamen ?

— Euh quoi ? Ah oui ! déclare Jean-Paul qui sarrache avec difficultés à la contemplation de la jeune fille.

Line sétend sur la feuille de papier qui protège la table. Il sapproche. « Il na pas de pantalon comme la dernière fois », remarque-t-elle, « il va me faire lamour tout de suite ou bien il attend lautre ? » Elle va insérer les pieds dans les étriers.

— Pas tout de suite, demande Jean-Paul.

Il caresse le ventre plat. Line frémit, de la chair de poule se développe sous le toucher.

— Vous navez pas eu mal ? Pas de saignement ?

— Non, docteur, pas du tout. Dailleurs je voulais vous demander, des copines mont dit que ça faisait mal après, cest vrai ?

— En général oui. Vous dites que vous navez ressenti aucune douleur ?

— Aucune docteur.

— Tant mieux, tant mieux ! Cest signe que vous récupérez bien et que lopération na pas laissé de séquelles. Vous pouvez maintenant placer vos pieds dans les étriers Oui Je vais contrôler létat de votre vagin et du col de lutérus.

Jean-Paul prend la sonde dun endoscope et sinstalle entre les cuisses écartées. Il sapprête à insérer lengin.

— Vous vous ne me préparez pas ? Je vais avoir mal si vous ne pratiquez pas de massage.

Le gynécologue regarde la jeune fille qui lui sourit. Elle nest pas dupe devine-t-il. Elle ne leur en veut pas davoir profité delle et en redemande. Cela lui enlève un gros poids sur lestomac. Elle est consentante et majeure de surcroît, plus de problème !

— Lexamen que je vais pratiquer doit justement permettre de déterminer si vous pouvez supporter un massage. Mais vous avez raison, une légère préparation ne sera pas superflue.

Il dépose lappareil et caresse doucement les lèvres de la vulve, lentrée du vagin.

— Mmmh ! Mmmh !

La fleur délicate du sexe de la jeune fille lattire irrésistiblement. Il y pose la bouche.

— Oooh ! Aaah ! Vous mavez surprise ! Ouiii ! gémit-elle en posant les mains sur les cheveux du docteur qui lape la rosée qui sourd du vagin.

Jean-Paul se redresse au bout dune minute le menton luisant.

— Je pense que je vais pouvoir vous examiner sans difficultés.

— Aah ! Faites docteur faites, murmure Line passablement émoustillée.

Le gynécologue introduit la sonde qui glisse aisément dans le vagin lubrifié. Il contrôle sur un écran la progression.

— Ça va docteur ? interroge Line un peu inquiète du silence de Jean-Paul.

— Tout est parfait, mademoiselle, lopération est un succès, affirme-t-il en retirant lappareil.

— Ça veut dire que vous allez pouvoir me euh me masser ?

— Vous savez mademoiselle, je nai pas dexamen supplémentaire à vous faire subir, et un massage vaginal nest pas indispensable.

— Oh ! Vous voulez pas ? Jai peur docteur.

— De quoi ? Il ny a aucune raison.

— Jai peur davoir mal si je vais avec un garçon. Sil vous plait docteur, pratiquez un massage maintenant, je serai rassurée.

— Dans ces conditions, jaccepte pour vous faire plaisir.

— Oh merci docteur ! Euh Votre collègue vient pas ?

— Vous seriez daccord ?

— Oh oui !

— Très bien, je lui téléphone.

En attendant lanesthésiste, Jean-Paul prescrit la pilule à la jeune fille et conseille lusage de préservatifs.

— Euh jen ai dans mon sac, avoue-t-elle.

— Très bien, vous allez me montrer comment vous vous les utilisez, mais auparavant, laissez moi vous euh préparer avec les doigts.

— Oh oui docteur ! Préparez !

Désiré les surprend lui doigtant la jeune fille et elle caressant la verge.

— Tu devrais fermer la porte Jean-Paul ! Quest-ce que taurais dit si une infirmière était entrée ?

— On laurait invité à se joindre à nous ! Blague à part, il ny a plus personne dans le service à cette heure, jattendais que tu arrives. Ferme sil te plaît.

Désiré donne un tour de clé. Jean-Paul ôte sa blouse imité par lanesthésiste. Ils sont nus dessous. Line admire les verges déployées. Elle salive à la pensée de les recevoir. Dabord celle de Jean-Paul, celle de Désiré est décidément trop grosse pour commencer.

Le gynécologue se place à coté de la jeune fille. Il lui tend une capote.

— Montrez si vous savez vous en servir.

Au deuxième essai, il se déclare satisfait et savance entre les cuisses. Il tient la hampe habillée dans la main et la dirige vers sa cible.

— Aaah ! ouiii ! Massez-moi !

Lanesthésiste sapproche sur le coté. Il prend la main de la jeune fille et la place sur la tige de son sexe. Line ne peut lenserrer entièrement. Elle la fait coulisser lentement, découvre le gland pendant quil caresse la poitrine sensible et que Jean-Paul la bourre de coups de reins.

— Aaah ! Ouiii ! Arrggh !

Un orgasme la secoue. Désiré grimace, Line ayant serré fort la verge sous lemprise du plaisir. Par précaution il se retire. Le gynécologue accélère ses pénétrations.

— Vous Han ! vous navez Han ! pas Han ! pas mal ?

— No Aah ! non, vous Aah ! pouvez Aah ! continuer Aah ! le massaaaaage !

Nouvel orgasme.

— Tant mieux Tant Mieuuuuarrrgghh !

La semence de Jean-Paul gicle. Encore trois coups de rein et il recule. Désiré met un préservatif dans les mains de Line, mais celle-ci, encore sous lémotion du plaisir est incapable de lenfiler. Il sen charge lui-même et enfonce sa grosse queue dans le vagin dilaté.

— Aaah ! Ouiii ! Aaarrrggghhh !

Line nen peut plus de jouir. Elle croit atteindre le sommet du plaisir à chaque pénétration, mais la suivante lémeut encore plus. Cest bien mieux que dans son souvenir. Il faut dire quaujourdhui il ny a pas lappréhension de lintervention. Toute son énergie est concentrée dans son bas ventre pour supporter la jouissance extrême et na plus la force de crier. Seul un gémissement continu sourd de ses lèvres serrées. Jean-Paul qui a remis sa blouse, essuie le front couvert de sueur. Désiré augmente la cadence. Un dernier borborygme et il saffaisse sur la jeune fille.

Jean-Paul contrôle avec un spéculum que Line ne sent pas introduire, que létreinte na pas laissé de séquelles. Rassuré, il essuie doucement le sexe sensible. Les deux hommes sassoient au bureau du docteur et boivent un verre dalcool le temps que Line reprenne ses esprits.

— Où où êtes-vous ?

— Nous sommes là, sempresse Jean-Paul. Je vous félicite, vous avez très bien supporté le euh

— Le massage ?

— Cest ça, le massage. Vous pouvez vous rhabiller à présent. Lexamen est terminé.

Line un peu chancelante enfile ses affaires. Jean-Paul lui présente un verre de jus dorange quelle siffle entièrement.

— Vous nauriez pas quelque chose de plus euh

— Revigorant ? Si ! Goûtez-ça !

Il lui tend un petit verre dalcool.

— Buvez doucement.

Line trempe les lèvres.

— Oh ! Cest fort !

Elle est bien en compagnie de ces deux hommes qui lont fait jouir. Ils devisent calmement. Jean-Paul linterroge sur le baccalauréat en fin dannée. Elle avoue son inquiétude. Les deux médecins tentent de la rassurer, ils sont sûrs quelle réussira. De son coté Désiré annonce son prochain départ pour la Martinique où il doit participer à la création dun département de chirurgie cardiaque.

— Je vais retrouver ma famille, elle me manque vous savez.

— Vous serez pas là pour ma prochaine visite ? Au fait docteur, quand dois-je revenir ?

— Euh Dans six mois environ, mais cette fois-ci, prenez rendez-vous auprès de ma secrétaire. Cest euh plus prudent.

Line prend congé des deux médecins qui létreignent fraternellement. Une fois la jeune fille sortie, ils se reversent un verre de cognac.

— Tas dautres des clientes comme elle ? interroge Désiré.

— Malheureusement non Dis, poursuit Jean-Paul après un silence, Tu as noté comme moi labsence de douleurs post-opératoires nest-ce pas ?

— Serais-tu entrain de suggérer que cest une heureuse conséquence de nos manuvres honteuses ?

— Il semblerait. Je ne lexplique pas autrement.

Désiré éclate de rire.

— Quest-ce qui te fait poiler ?

— Je mimagine la tête de nos doctes professeurs de faculté si nous faisions paraître un article intitulé « Comment faire disparaître les douleurs post IVG » où nous développerions la méthode qui a si bien réussi avec ta jeune Line !

Jean-Paul laccompagne dans son hilarité. Après avoir mis un peu dordre sur le bureau, les deux compères se quitte en se souhaitant bon week-end.

Dans le métro, Line trouve une place assise. Elle doit savouer un peu de fatigue. Les excès sexuels se payent découvre-t-elle. Elle ne regrette pas la soirée. Jamais de sa courte expérience érotique elle navait autant joui. Même pas la dernière nuit au chalet où elle a été baisée par cinq hommes. Que la taille de la queue de Désiré y soit pour quelque chose, elle en est persuadée, comme elle est convaincue quelle naurait pas eu autant de plaisir si le noir lavait baisée seul. Il a fallu la conjonction des deux verges, la moyenne avant, la grosse ensuite pour parvenir à ce résultat.

Quel dommage que lanesthésiste sen aille ! Elle se surprend à essayer de deviner la taille du sexe des hommes de couleur présents dans la rame. Sont-ils aussi bien montés que Désiré ? Ou celui-ci est un phénomène rare ? Pourra-t-elle renouveler lexpérience ?

Fin.

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